Citation
Frèrdogan a écrit:
Salam,
Tu mélanges deux notions : Juger les intentions, et juger les apparences.
Les intentions sont réservées à Allah, personne d'autre.
Les apparences peuvent être jugées par les humains. Un tribunal avant de condamner juge.
S3 V104 : Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront.
Pour ordonner le convenable, tu dois pouvoir être en mesure d'estimer que ce qui précède n'était pas convenable, sinon à quoi bon ! Expliques-moi comment comptes-tu ordonner un convenable sans juger ?
Nous jugeons tous, seulement, certains d'entre nous ne le supportent pas.
J'ai le droit de juger en disant que ce comportement est contraire au Coran, ou bien qu'il est tout à fait conforme. C'est un jugement par la Justice du Coran. En faisant ainsi je ne juge pas les intentions qui resteront hors de ma portée. Je jugerais les actes visibles à ma connaissance.
S5 V49 : Juge alors parmi eux d'après ce qu'Allah a fait descendre. Ne suis pas leurs passions, et prends garde qu'ils ne tentent de t'éloigner d'une partie de ce qu'Allah t'a révélé. Et puis, s'ils refusent (le jugement révélé) sache qu'Allah veut les affliger [ici-bas] pour une partie de leurs péchés. Beaucoup de gens, certes, sont des pervers.
Ça n'empêche pas qu'Allah soit le seul Juge du jour dernier, l'un n'empêche pas l'autre.
Salam.
Citation
Ambre* a écrit:
Je ne mélange rien du tout, et Dieu reste le juge final, mon message vise principalement les takfiristes, spécialisés dans la distribution des entrées pour l'enfer, et les moralisateurs à la lecture étriquée du Coran.
Mais puisque tu nous parles du jugement des actes et des intentions. Peut être pourrais tu nous éclairer sur les versets de sourate Al kahf relatant l'échange entre Le prophète Moussa as et Al khidr.
Salam.
Citation
Frèrdogan a écrit:
Mélange, Mélange
L'échange entre Moussa ( as ) et Al Khidr ( as ) a une autre portée visant entre autres à :
- L'acceptation du décret d'Allah,
- La supériorité de Sa Justice, face à ce que notre jugement pourrait considérer comme mal alors que c'est un bien.
- La possibilité de choisir entre le moins pire de deux maux ( défaut dans le bateau )
- Le crescendo dans le rappel en fonction de la gravité des actes à condamner ( différence de ton entre le premier acte et le second )
- Le fait de faire le bien sans attendre de retour ( construction du mûr )
- Le fait de s'approprier le mal à soi avant de le rejeter aux autres...
Il ne nous interdit pas de juger, mais de laisser à Dieu le soin de décider en acceptant son décret avec humilité. Son décret est miséricordieux, mais nous ne devons pas le juger puisque nous n'avons pas accès au Ghayb.
Elle ne contredit en rien le fait que nous devons juger les actions à travers le Coran. Sinon tu es entrain de nous expliquer que le Coran contredirait le Coran. Sinon, comment tu jugerais un violeur si ce dernier te dit qu'au fond de lui, il ne souhaitait pas commettre son crime ?
Les réactions humaines de Moussa ( as ) qui sont justes puisqu'elles sont limitées à son savoir, ont plusieurs buts, celui de nous montrer notre ignorance finie face au Maître, celui de nous enjoindre à la confiance envers Allah, que c'est Lui Al Moudabbir et non nous. Si Moussa ou n'importe qui de sage, aurait eu accès aux infos qui lui étaient voilées avant, il n'aurait pas jugé de la même manière. Morale : ne pas se précipiter dans le jugement, et ce qui vient d'Allah est certes bienvenu.
Cependant, j'attire ton attention sur deux choses :
- Le fait que cela s'est fait entre deux Prophètes, c'est donc un message à faire passer et non des actions à reproduire. Aujourd'hui si je tue un gamin c'est 22 ans incompressible, dans certains pays Musulmans, je pense à celui que tu affectionnes particulièrement, c'est la peine de mort. Parce que c'est un Monkar, un crime qu'il convient de blâmer comme a fait Moussa ( as ) en fonction des paramètres mis à sa disposition.
- Ensuite, la dernière phrase d'Al Khidr résume bien le symbole et la portée de toute la scène
S18 V82 : Je ne l'ai d'ailleurs pas fait de mon propre chef.
Tu ne tiendras pas longtemps avec ton raisonnement.
Si je suis intervenu ici, c'est parce que cette phrase : Seul Dieu me jugera, est une vérité par laquelle un mal est voulu.
Elle ne sous entend pas que seul Dieu juge les intentions, et qu'Il sera le seul Juge le jour du jugement dernier. Non, elle insinue que nous devons tous fermer notre bouche lorsqu'on voit un mal, de laisser les gens se pervertir mutuellement en restant muselés, elle favorise le chacun pour soi terrestre qui je te rappelle, n'existe pas chez nous, de ne pas vouloir ni supporter que l'on puisse les conseiller ou critiquer leur façon exacerbée d'agir.
Évidemment, un Musulman qui juge à travers le Coran n'ira pas forcer qui que ce soit à suivre ses conseils, mais il est obligé de les formuler ou au moins de les rejeter clairement pour s'en dissocier.
Si ces gens ont supporté les appels de Chaytane pour désobéir à Dieu, ils devraient au moins supporter quelques rappels pour s'en approcher.
Salam.
Citation
Frèrdogan a écrit:
Salam,
Tu mélanges deux notions : Juger les intentions, et juger les apparences.
Les intentions sont réservées à Allah, personne d'autre.
Les apparences peuvent être jugées par les humains. Un tribunal avant de condamner juge.
S3 V104 : Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront.
Pour ordonner le convenable, tu dois pouvoir être en mesure d'estimer que ce qui précède n'était pas convenable, sinon à quoi bon ! Expliques-moi comment comptes-tu ordonner un convenable sans juger ?
Nous jugeons tous, seulement, certains d'entre nous ne le supportent pas.
J'ai le droit de juger en disant que ce comportement est contraire au Coran, ou bien qu'il est tout à fait conforme. C'est un jugement par la Justice du Coran. En faisant ainsi je ne juge pas les intentions qui resteront hors de ma portée. Je jugerais les actes visibles à ma connaissance.
S5 V49 : Juge alors parmi eux d'après ce qu'Allah a fait descendre. Ne suis pas leurs passions, et prends garde qu'ils ne tentent de t'éloigner d'une partie de ce qu'Allah t'a révélé. Et puis, s'ils refusent (le jugement révélé) sache qu'Allah veut les affliger [ici-bas] pour une partie de leurs péchés. Beaucoup de gens, certes, sont des pervers.
Ça n'empêche pas qu'Allah soit le seul Juge du jour dernier, l'un n'empêche pas l'autre.
Salam.
Citation
*TIGELLIUS* a écrit:
S5 V49 : Juge alors parmi eux d'après ce qu'Allah a fait descendre. Ne suis pas leurs passions, et prends garde qu'ils ne tentent de t'éloigner d'une partie de ce qu'Allah t'a révélé. Et puis, s'ils refusent (le jugement révélé) sache qu'Allah veut les affliger [ici-bas] pour une partie de leurs péchés. Beaucoup de gens, certes, sont des pervers.
Allah s'adresse à un chef de Cité et d'un futur Etat. Il ne s'adresse pas au commun des musulmans. Dans une société islamique il y a des juges qui jugent d'après les apparences et les mobiles.
On a pas le droit de juger les personnes, mais on a tout à fait le droit de critiquer leurs agissements, leurs propos.
Citation
Frèrdogan a écrit:
Mélange, Mélange
L'échange entre Moussa ( as ) et Al Khidr ( as ) a une autre portée visant entre autres à :
- L'acceptation du décret d'Allah,
- La supériorité de Sa Justice, face à ce que notre jugement pourrait considérer comme mal alors que c'est un bien.
- La possibilité de choisir entre le moins pire de deux maux ( défaut dans le bateau )
- Le crescendo dans le rappel en fonction de la gravité des actes à condamner ( différence de ton entre le premier acte et le second )
- Le fait de faire le bien sans attendre de retour ( construction du mûr )
- Le fait de s'approprier le mal à soi avant de le rejeter aux autres...
Il ne nous interdit pas de juger, mais de laisser à Dieu le soin de décider en acceptant son décret avec humilité. Son décret est miséricordieux, mais nous ne devons pas le juger puisque nous n'avons pas accès au Ghayb.
Elle ne contredit en rien le fait que nous devons juger les actions à travers le Coran. Sinon tu es entrain de nous expliquer que le Coran contredirait le Coran. Sinon, comment tu jugerais un violeur si ce dernier te dit qu'au fond de lui, il ne souhaitait pas commettre son crime ?
Les réactions humaines de Moussa ( as ) qui sont justes puisqu'elles sont limitées à son savoir, ont plusieurs buts, celui de nous montrer notre ignorance finie face au Maître, celui de nous enjoindre à la confiance envers Allah, que c'est Lui Al Moudabbir et non nous. Si Moussa ou n'importe qui de sage, aurait eu accès aux infos qui lui étaient voilées avant, il n'aurait pas jugé de la même manière. Morale : ne pas se précipiter dans le jugement, et ce qui vient d'Allah est certes bienvenu.
Cependant, j'attire ton attention sur deux choses :
- Le fait que cela s'est fait entre deux Prophètes, c'est donc un message à faire passer et non des actions à reproduire. Aujourd'hui si je tue un gamin c'est 22 ans incompressible, dans certains pays Musulmans, je pense à celui que tu affectionnes particulièrement, c'est la peine de mort. Parce que c'est un Monkar, un crime qu'il convient de blâmer comme a fait Moussa ( as ) en fonction des paramètres mis à sa disposition.
- Ensuite, la dernière phrase d'Al Khidr résume bien le symbole et la portée de toute la scène
S18 V82 : Je ne l'ai d'ailleurs pas fait de mon propre chef.
Tu ne tiendras pas longtemps avec ton raisonnement.
Si je suis intervenu ici, c'est parce que cette phrase : Seul Dieu me jugera, est une vérité par laquelle un mal est voulu.
Elle ne sous entend pas que seul Dieu juge les intentions, et qu'Il sera le seul Juge le jour du jugement dernier. Non, elle insinue que nous devons tous fermer notre bouche lorsqu'on voit un mal, de laisser les gens se pervertir mutuellement en restant muselés, elle favorise le chacun pour soi terrestre qui je te rappelle, n'existe pas chez nous, de ne pas vouloir ni supporter que l'on puisse les conseiller ou critiquer leur façon exacerbée d'agir.
Évidemment, un Musulman qui juge à travers le Coran n'ira pas forcer qui que ce soit à suivre ses conseils, mais il est obligé de les formuler ou au moins de les rejeter clairement pour s'en dissocier.
Si ces gens ont supporté les appels de Chaytane pour désobéir à Dieu, ils devraient au moins supporter quelques rappels pour s'en approcher.
Salam.
Citation
Frèrdogan a écrit:
La critique est un jugement.
Citation
*TIGELLIUS* a écrit:
La critique est un constat pas un jugement. Juger une personne et critiquer ses dires ce n'est pas pareil FreralKhidr.
Citation
Frèrdogan a écrit:
PS : Erreur sur la personne, je ne suis pas celui que tu crois : FereAlkhidr.
Citation
*TIGELLIUS* a écrit:
Faire ressortir, par le discours ou par l’écrit, les défauts ou les qualités des choses.
Critiquer un ouvrage, un écrivain. - Il critique les actions, la conduite de tout le monde.
Critiquer un tableau, un édifice. - Critiquer les actes d’un ministre.
On ne juge pas la personne mais ses actes en les critiquant.