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Un raid policier avec beaucoup de dégats et pour rien aux Mureaux
m
5 octobre 2006 08:54
Le raid médiatico-policier aux Mureaux s'est soldé hier par un fiasco: un seul suspect arrêté sur cinq pour 100 policiers déployés, casse et erreurs.

Les coups de bélier ont cabossé le blindage de la porte, fissuré le panneau en bois, forcé la serrure. Depuis le raid de la police, le ménage a été fait dans l'appartement. Plus de vêtements répandus sur le sol, d'étagères vidées, ou de matelas retournés. Juste un enfant de six ans qui pleure dans le couloir. Sa grande soeur, «Lina», tient «à préciser» qu'il est «trisomique» et a été mis en joue «avec une arme». Une fillette de 11 ans approche : «Moi aussi, ils m'ont braquée dans ma chambre.» En entendant les bruits de marteaux, la mère s'est avancée. Elle a reçu la porte d'entrée sur le visage : «On a eu droit à des insultes. Ils ont dit "bâtards".» Sa fille aînée ajoute : «De toute façon, ils ne nous aiment pas.»

Ramadan. Il était 6 heures du matin quand les forces de l'ordre ont investi la cité Bizet, un ensemble de tours et de petites barres de quatre étages, disposées autour d'un bac à sable toujours «rempli de morceaux de verre», à l'entrée du quartier dit des Musiciens, aux Mureaux (Yvelines). Cette famille musulmane venait de terminer le suhûr, la collation avant le début du jeûne, comme tous les matins du mois de ramadan. «Les policiers cherchaient mon frère. Mais il n'a rien à voir avec ce qui s'est passé. Il n'était pas là. Il habite le Maroc», explique Lina, «un surnom» que cette jeune femme chargée d'études de marketing s'est choisie pour raconter son histoire aux journalistes. Les policiers sont repartis «sans faire d'excuses», pas même pour la porte fracturée. Coût : «1 800 euros non pris en charge par l'assurance.» Son autre frère, «lui aussi Bac + 5», a été menotté. «Il fait des maths et des statistiques. Mais là, question statistique, ils ont fait fort.»
L'opération a mobilisé pas moins de cent policiers : des CRS, des agents de la Sécurité publique, des enquêteurs, des membres de la BAC (Brigade anticriminalité), de la PJ de Versailles... «Rien que chez nous, ils étaient une vingtaine.» Sans compter les médias. Près d'une trentaine, alertés dès la veille au soir, à l'exception de certains, comme le journal Libération, qui n'a pas été mis dans la confidence. Beaucoup de radios et de télés. «On les voyait grimper les escaliers derrière les CRS. Quand la police est partie, tout le monde se moquait. Car, résultat : zéro», poursuit Lina. Sur les cinq personnes recherchées, une seule a été interpellée.
Les policiers traquaient les auteurs de l'agression contre sept des leurs dans ce même quartier des Musiciens. Dimanche soir, une patrouille qui venait d'interpeller un suspect a été prise à partie par une vingtaine de jeunes, affirment plusieurs témoins, et non par une foule de «150 à 250» personnes, comme l'avaient d'abord affirmé les policiers. «Tu veux voir ce qui s'est passé ?» demande un garçon en tendant l'écran de son cellulaire. Le film montre une voiture qui percute un véhicule de police arrivé à contre-sens. Le conducteur est frappé à terre par des agents. Des échauffourées éclatent. «C'était un toxico, les keuf le connaissaient très bien et auraient pu attendre le lendemain pour l'interpeller. Ils ont commencé à le tabasser. Un jeune est venu leur demander de se calmer. Il s'est fait gazer. Après ça a dégénéré», raconte Vincent, massé avec ses copains au pied d'une tour. Ils regardent pour la énième fois les images des policiers qui fuient à bord d'une deuxième voiture, abandonnant leurs trois collègues. «Ils ont paniqué. Ils avaient peur pour leur peau.» Ils racontent comment «Pioupiou», leur compagnon, a protégé «un flic correct qu'il connaissait» et qui avait trouvé refuge derrière la grille de la maternelle Jacques-Prévert. Pioupiou est aujourd'hui recherché. Son domicile a été perquisitionné, sa femme convoquée. «Je pensais qu'ils allaient lui donner une médaille, s'écrie Mohammed Hocine, un militant des banlieues. Après ça, plus personne ne va vouloir aider les flics.»
«Tu dis Bizet, tu es mort» . Ils sortent de leur salle de sport aménagée dans un ancien local à poubelle. Murs bleus, moquette verte, instruments de muscu. «On l'a créé nous-même. Sans un sou de la mairie.» Bizet, disent-ils, c'est la «cité noire» d'un quartier déjà défavorisé. Un lieu «bien connu des services de police». Par le nombre de ses voitures brûlées notamment. Les policiers «n'aiment pas la cité. Dès que tu dis Bizet, ça y est, tu es mort», lance Mahmadou, 24 ans. «Ils disent qu'on est révolté, s'énerve Vincent. On a accepté notre sort. Mais que les flics n'en abusent pas.»
Ils crient leur rage après les perquisitions musclées du matin. «Le mec arrêté n'a rien à voir. Tout le monde le sait», affirme Mohammed Hocine. Debout à ses côtés, Adama porte un hématome au visage dû, dit-il, à un coup de matraque : «Chez moi, ils ont défoncé la porte. Ils ont mis ma mère par terre, et après ils ont dit qu'ils s'étaient trompés. Ils vont le payer.» «C'est la guerre», surenchérit un autre. «Sarko ne sait que mettre de l'huile sur le feu», selon Vincent.
«Grande émeute». Aux Mureaux, le raid est diversement apprécié. «Cent policiers pour arrêter une personne ? Ça grandit les problèmes. Les gens voient ça comme une grande émeute», déclare dans la cité voisine des Bougimonts, Fatima Nabil, de l'Association des femmes unies. Devant l'hôtel de ville, le maire François Garay, (divers gauche) ne décolère pas. Il n'a pas eu droit aux mêmes égards que les médias. Personne ne l'a prévenu. «Le préfet ne m'a pas appelé, et quand j'ai eu le sous-préfet au téléphone pour autre chose, il ne m'en a même pas parlé.» Seul le commissaire de la ville l'a alerté «à huit heures moins vingt du matin. Parce qu'on a de bonnes relations». Qui a organisé ce grand spectacle ? Il sourit. «J'ignore si c'est Sarkozy, et je m'en fous. Mais ça, c'est de la télé-réalité. Ce n'est pas digne d'une république laïque.» Depuis les émeutes de l'an dernier, il dit «gérer le fil du rasoir. On rame et en trois minutes d'images au 20 heures, ils vont détruire tous mes efforts».


Christophe BOLTANSKI
[www.liberation.fr]
[b]"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas."[/b] [i]Géronimo[/i]
b
5 octobre 2006 11:55
beaucoup de bruit pour rien...
"Si les singes savaient s'ennuyer ils pourraient devenir des hommes." (Goëthe)
h
5 octobre 2006 12:29
Tout cela n'est que publicité pour sarko, c'est bientot les elections alors il faut montrer que monsieur travail. Vous trouvez normal que les medias sont au courant et pas le mairethumbs down
w
5 octobre 2006 14:36
Citation
bulle a écrit:
beaucoup de bruit pour rien...


si ça pouvait etre vraiment pour rien, hélas comme l as souligné hajiba c est sarko le facho qui se frotte les mains. reste a esperer que les français ne soient pas dupe
L
5 octobre 2006 15:11
Citation
a écrit:
Les coups de bélier ont cabossé le blindage de la porte, fissuré le panneau en bois, forcé la serrure. Depuis le raid de la police, le ménage a été fait dans l'appartement. Plus de vêtements répandus sur le sol, d'étagères vidées, ou de matelas retournés. Juste un enfant de six ans qui pleure dans le couloir. Sa grande soeur, «Lina», tient «à préciser» qu'il est «trisomique» et a été mis en joue «avec une arme». Une fillette de 11 ans approche : «Moi aussi, ils m'ont braquée dans ma chambre.» En entendant les bruits de marteaux, la mère s'est avancée. Elle a reçu la porte d'entrée sur le visage : «On a eu droit à des insultes. Ils ont dit "bâtards".» Sa fille aînée ajoute : «De toute façon, ils ne nous aiment pas.»

ça c'est pas professionnel !
ou sont les tanks, les élico , les sous marins ?
b
5 octobre 2006 15:45
Citation
wahed mustapha a écrit:
Citation
bulle a écrit:
beaucoup de bruit pour rien...


si ça pouvait etre vraiment pour rien, hélas comme l as souligné hajiba c est sarko le facho qui se frotte les mains. reste a esperer que les français ne soient pas dupe

Sa peut aussi se retourner contre lui, le revers de la médaille.

A trop vouloir médiatiser ces répréssions et montrer par conséquent que la police est là pour karchériser les voyoux, les français voient bien que cela est innéficace, les résultats le prouvent.
5 octobre 2006 15:52
Salam,

Quand je lis tout ça, je pense à la nuit du 31 decembre, lorsque certains auront oubliés de s'inscrire sur les listes electorales...

Il n'y a que ça qui peut attenuer les sautes d'humeur du nain...
[hr][b]L’art de la guerre, c’est de soumettre l’ennemi sans combat.[/b] (Sun Tzu)
h
5 octobre 2006 21:35
Citation
boms a écrit:
Citation
wahed mustapha a écrit:
Citation
bulle a écrit:
beaucoup de bruit pour rien...


si ça pouvait etre vraiment pour rien, hélas comme l as souligné hajiba c est sarko le facho qui se frotte les mains. reste a esperer que les français ne soient pas dupe

Sa peut aussi se retourner contre lui, le revers de la médaille.

A trop vouloir médiatiser ces répréssions et montrer par conséquent que la police est là pour karchériser les voyoux, les français voient bien que cela est innéficace, les résultats le prouvent.



Certains se posent déjà des questions.......







[ jeudi 05 octobre 2006, 16h31 - Reuters ]

© Reuters

NICOLAS SARKOZY CRITIQUÉ APRÈS L'OPÉRATION POLICIÈRE AUX MUREAUX
par Gérard Bon

PARIS (Reuters) - Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a prêté le flanc à de nouvelles critiques issues de la gauche comme de son propre camp après une opération médiatico-policière dans une cité de banlieue.

L'analyste Claude Fitoussi voit dans les débats surgis dans la presse et au sein de la police sur une communication "ultrasécuritaire", et plus largement dans les polémiques provoquées par les actions ou propos du président de l'UMP, le signe d'un "début d'usure".

"Depuis une semaine, je sens l'usure de quelqu'un qui s'occupe de tout. Il veut faire les deux à la fois, ministre et candidat à l'élection présidentielle", explique-t-il.

"Il risque de donner le sentiment de faire n'importe quoi, ainsi lorsque le ministre de l'Intérieur multiplie les visites à l'extérieur", ajoute-t-il, en allusion aux récents voyages de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis puis au Sénégal.

Selon Claude Fitoussi, l'entourage du président de l'UMP est conscient de ce problème et le presse de quitter plus tôt que prévu - théoriquement en janvier - le ministère de l'Intérieur.

Fin août, plusieurs proches de Nicolas Sarkozy lui avaient déjà conseillé de partir à l'automne pour ne pas s'aliéner le vote des jeunes et des minorités.

"Il est à la merci d'une éventuelle flambée de violence dans les banlieues" qui pourrait mettre à mal ses ambitions de candidat à la présidentielle, avait jugé Manuel Aeschlimann, conseiller en communication du président de l'UMP.

François Fillon, un autre de ses proches, a rétorqué jeudi que tous ceux qui lui conseillaient de quitter le gouvernement, dont l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, ne lui rendaient pas forcément service.

"C'est à lui de répondre à cette question. Je pense que tous ses amis qui parlent pour lui de ce point de vue ne lui font pas un cadeau", a-t-il déclaré sur Europe 1.

"A DOUBLE TRANCHANT"

Pour une partie de la presse, le raid de policiers mercredi matin aux Mureaux (Yvelines) est peut-être l'opération de trop, même si le ministère de l'Intérieur ne semble pas à l'origine de sa surmédiatisation.

La plupart des syndicalistes de la police ont nié avoir informé la presse, mais certains ont reconnu à demi-mots l'avoir fait dans un but pédagogique sur l'action de la police dans les cités, au risque de faire échouer l'opération.

Néanmoins, ce raid avait été précédé d'une série d'interventions médiatisées, comme l'interview sur son lit d'hôpital d'un CRS agressé quelques jours plus tôt dans le département de l'Essonne.

Sous le titre le "Kärcher show", Libération estime qu'à vouloir "jouer au shérif", le ministre de l'Intérieur risque "d'exaspérer encore des tensions déjà très fortes dans de nombreux endroits et d'inquiéter toute une partie de l'opinion".

"Si Sarkozy n'a pas cherché à provoquer cet effet, il ne peut nier que cela lui profite. Et c'est pourquoi son maintien à un poste, qui est une véritable vitrine pour le candidat, devient de plus en plus contestable et même risqué pour lui. Car la confusion des rôles est une arme à double tranchant", écrit jeudi l'Indépendant du midi, cité par Nouvelobs.com.

Le Républicain Lorrain souligne que le Premier ministre,

Dominique de Villepin , qui a donné le sentiment mercredi de se poser à nouveau en chef de la majorité, pense "qu'à jouer avec le feu, Nicolas Sarkozy va finir par se brûler les doigts".

Claude Fitoussi s'interroge sur la "tactique constante" de Nicolas Sarkozy, qui consiste à "créer sans arrêt une actualité différente" mais avec une "colonne vertébrale" autour du thème "je veille sur les Français".

"Il sait qu'une actualité chasse l'autre. Lorsqu'il est en difficulté sur un sujet, il crée une actualité sur un autre sujet, ça dissuade les journalistes d'approfondir la première question", estime-t-il.

"Moi, je prédis une baisse de Nicolas Sarkozy dans les sondages. Il va arriver la même chose d'ailleurs à Ségolène Royal", la présidentiable socialiste en tête des sondages.
B
5 octobre 2006 21:55
Avant la recherche des jeunes qui ont tendu un piège à une voiture de flics. Le but de cette vaste opération n'était pas l'arrestation des fouteurs de troubles. mais belle et bien une opération médiatique. Les français ne sont pas dupes ils savent que sarko ne fait que joujou.

j'habite les Mureaux. Je sais que certains parents ferment les yeux sur les débordements de leurs enfants. Pourquoi ???? oui ils sont dépassés. Mais est ce la seule explication ?
Ben quoi 0-°
m
6 octobre 2006 00:13
Le but est clair c'est transformer une descente policère en véritable show pour les médias(surtout avec une caméra).

Et le metteur en scéne éspère de cette façon décrocher un oscar qui est l'objet de tout ses plus profonds désirs au mois de mai prochain. Mais faudrait que les membres du jury se précipitent au bureau de vote avant la fin de l'année histoire de de dire qu'on apprécie pas trop cette mise en scéne digne d'une série américaine où les méchants sont toujours basanés.
[b]"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas."[/b] [i]Géronimo[/i]
l
6 octobre 2006 00:34
une operation de manipulation mediatique de plus. je crains vraiment que des emeutes plus ou moins declenchées viendront preparer le terain electoral avant les elections. sarkosy est pret à tout.
m
6 octobre 2006 08:52
Citation
l'européen a écrit:
une operation de manipulation mediatique de plus. je crains vraiment que des emeutes plus ou moins declenchées viendront preparer le terain electoral avant les elections. sarkosy est pret à tout.

Surtout que les médias vont bien aider pour relayer ces opérations
[b]"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas."[/b] [i]Géronimo[/i]
i
6 octobre 2006 09:03
Il faut dire que sarko a eu de bons profs, dont le plus illustre: Pasqua.

Les paris sont ouverts: est ce que Sarko sera au 2é tour?
Moi je dis non.
B
7 octobre 2006 07:19
Citation
icare99 a écrit:
Les paris sont ouverts: est ce que Sarko sera au 2é tour?
Moi je dis non.

J'ai toujours dit non
Ben quoi 0-°
 
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