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Aux racines de l’antagonisme entre Alger et Rabat
z
17 février 2006 01:09
Aux racines de l’antagonisme entre Alger et Rabat: la Guerre des sables

Les relations entre l’Algérie et le Maroc n’ont jamais été au beau fixe, loin de là. La rivalité entre les deux pays est à la fois territoriale et idéologique. Dans les années qui ont suivi l’indépendance de l’Algérie, le régime «progressiste » du FLN incarnait, tout particulièrement après la prise de pouvoir par Houari Boumediène, le modèle d’une décolonisation « de gauche » qui voyait la revendication nationale se doubler.

Pour l’Algérie socialisante, proche de l’URSS mais aussi en pointe dans le mouvement des Etats dits « non alignés », le Maroc était un modèle à combattre : celui d’un pays allié à l’Occident et représentant une tête de pont du monde libre au nord du continent africain.

A Alger, on entendait souvent dire, jusqu’en 1978, que la « Révolution » échouerait si elle s’arrêtait à la frontière occidentale. Ce n’était d’ailleurs pas nouveau, l’élite révolutionnaire algérienne avait toujours estimé qu’elle était dépositaire d’un projet d’indépendance et de développement pour l’ensemble du Maghreb et l’ancêtre du FLN, l’Etoile nord-africaine de Messali Hadj, souhaitait la création d’un grand Etat maghrébin incluant la Tunisie et le Maroc.

Du reste, lorsque les protectorats avaient été balayés, en Tunisie et au Maroc, ces deux pays avaient servi de base arrière aux combattants de l’ALN. En conséquence de quoi, Alger soutenait avec constance la gauche marocaine qui cherchait, dans les années soixante, à renverser la monarchie. Ainsi, le dirigeant de l’Union nationale des Forces populaires (UNFP) Mehdi Ben Barka s’installa-t-il à
Alger. De son côté, le Maroc allait plus tard accueillir des opposants au colonel Boumediène et, au premier chef,Mohammed Boudiaf. A deux reprises, cette véritable guerre froide du Maghreb s’est transformée en guerre ouverte. La deuxième fois qu’Algériens et Marocains s’affronteront directement sera
la bataille d’Amgala en 1976, en pleine « Guerre du Sahara ». Le premier affrontement ouvert remontait à 1963.

En octobre 1963, un bref conflit armé oppose les armées marocaine et algérienne, c’est la Guerre des Sables. En cause, les territoires du Sahara, autour de Tindouf, que la France avait annexés à sa colonie algérienne. Après la bataille d’Isly en mai-août 1844, la révision des frontières qui avait suivi la défaite marocaine, avec le traité de Lalla Maghnia, le 18 mars 1845, donnait à l’Algérie Tindouf, le Touat, la Saoura et Tidikelt. L’Algérie, dans les années soixante, défendait âprement le principe de
« l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation». Mais il n’en avait pas. Le Maroc et la Tunisie avaient promis, face au GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne), le 6 juillet 1961, qu’ils ne soulèveraient aucune question territoriale avant l’indépendance et le GPRA avait admis, de son côté, que les frontières coloniales n’étaient pas opposables à ses voisins. Une convention bilatérale entre le Maroc et le GPRA affirmait d’ailleurs que «les accords qui pouvaient intervenir à la suite de négociations franco-algériennes ne sauraient être opposables au Maroc quant aux délimitations territoriales algéro-marocaines…»

En mars 1963, Ahmed Ben Bella confirmait cette convention à l’occasion d’une visite de Hassan II à Alger. Dans ses mémoires, Hassan II écrit que Ben Bella lui a déclaré : « Je demande à votre majesté de me laisser le temps de mettre en place en Algérie les nouvelles institutions. Lorsque, en septembre ou octobre, cela sera fait, alors nous ouvrirons ensemble le dossier des frontières. Il va sans dire que l’Algérie indépendante ne saurait être l’héritière de la France en ce qui concerne les frontières
algériennes ».

Une fois au pouvoir, Ben Bella reviendra sur cet engagement et de nombreuxMarocains seront expulsés d’Algérie. Pourtant, le cœur des populations penchait bien, semble-t-il, vers le Maroc. Dans une note de juin 1962, « le Colonel Chevalier Chantepie, chef du centre d’exploitation des renseignements, écrit à propos de Tindouf que les populations Reguibat et Tadjakant de ce centre ont déjà fait leur choix qui est « incontestablement marocain ». Au début du mois de septembre, la presse algérienne s’en prend violement à Hassan II qualifié de «pantin ». Le 8 octobre, c’est Alger qui déclenche les hostilités : l’Armée nationale populaire attaque les Forces armées royales à Hassi Beida. Les combats cesseront le 4 novembre.

Ignace Dalle, qui a longtemps travaillé au Maghreb comme journaliste, estime : « Ce qui est certain, c’est que, dans ce dossier complexe, la qualité des arguments marocains et le comportement « fraternel » de Mohammed V pendant la guerre d’Algérie - même s’il était peu concevable qu’il en fut autrement –méritaient un traitement plus convenable, moins cavalier et provocateur de la part de l’Algérie ».

La Guerre des Sables, quoiqu’il en soit, est gagnée par Rabat, même si le Maroc ne récupérera jamais les territoires perdus, et le traité d’Ifrane de «Fraternité, bon voisinage et coopération » signé le 15 janvier 1969, est sensé clore définitivement le chapitre.

Rapport ESISC.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/02/06 01:13 par zaki7.
m
17 février 2006 01:39
Drabni Wa bka Sbakni wa chka. Je n'ai pas cessé de le hurler depuis belle lurette malgré les oppositions de ceux qui sont au service des généraux.

Mais un jour viendra où le Maroc récupérera Lahmada. Fasse Dieu que ce voeu se réalise rapidement.

mag3
l
17 février 2006 03:19
Un rapport lol eye rolling smiley
Pleins d'erreurs, ça se voit que c'est des amateurs ces inconnus de l'ESISC (oh pardon, la MAP), ils se sont contentés de recopier les notes de monsieur Benouna. l'article de Tel Quel (magazine marocain) sur l'histoire des rapports algéro-marocains, était plus objectif! winking smiley

Sans entrer dans les détails, quelques énormes bêtises, de la part d'un centre qui prétend avoir fait des études eye popping smiley

Citation
a écrit:
l’ancêtre du FLN, l’Etoile nord-africaine de Messali Hadj, souhaitait la création d’un grand Etat maghrébin incluant la Tunisie et le Maroc
Faux, le parti de Messali Elhadj, n'était pas l'ancêtre du FLN

Citation
a écrit:
Le 8 octobre, c’est Alger qui déclenche les hostilités
Faux, c'est bien le Maroc qui a attaqué l'Algérie en 63

Citation
a écrit:
Une fois au pouvoir, Ben Bella reviendra sur cet engagement et de nombreux Marocains seront expulsés d’Algérie
Faux, Ben Bella n'a jamais expulsé personne

Ainsi que pleins d'autres raccourcis, dans l'unique but, est de satisfaire le commanditaire de ce pseudo rapport.

Je comprend maintenant, pourquoi on en a jamais entendu parlé de ce roman, c'est tellement flagrant, que même au Maroc, l'échos ne s'est fait que par certaines presses bien orientées.
z
17 février 2006 05:07
P&L, ok faisons appel aux historiens neutres (c'est long mais facile a lire pour ceux qui s'interessent au sujet). Voila l'histoire en detail. Et si tu lis le message qui suit (memoires de Ben Bella), tu comprendras pourquoi l'armee algerienne a attaque de nuit comme dit dans le paragraphe de Benoit-Mechin.


Auteur : BENOIT-Méchin
Éditeur : Librairie Académique PERRIN 1994


LES FRONTIÈRES ALGÉRO-MAROCAINES


Bien que nous nous soyons efforcés dans ces pages de nous placer avant tout d'un point de vue psychologique et moral, dépeindre l'action de Hassan II sans parler de sa politique étrangère serait l'amputer de ce qu'elle offre de plus intéressant.

Décidé à pratiquer une politique de « non-engagement », Hassan II a effectué de nombreux voyages à l'étranger, soit pour y régler des contentieux consécutifs à la décolonisation, soit pour y obtenir une aide économique susceptible d'accélérer le développement du pays, soit encore pour expliquer aux gouvernements étrangers les raisons pour lesquelles le Maroc ne tenait pas à s'associer à une « politique de blocs » : voyage à Washington, voyage à Bruxelles où il a été l'hôte du roi Baudouin et de la reine Fabiola; voyage à Moscou où il a établi des contacts fructueux avec MM. Podgorny, Brejnev et Kossyguine ; voyage à Madrid; enfin voyage à Paris.

Mais c'est surtout dans le domaine de la politique africaine que son action s'est manifestée avec le plus de bonheur.

Mohammed V, comme nous l'avons vu, était mort sans avoir pu régler le problème des frontières méridionales du royaume. Il avait refusé, à plusieurs reprises l, de discuter cette question avec les autorités françaises (Pour plus de détail voir l’annexe à la fin de cet article) en déclarant qu'à ses yeux elle relevait exclusivement de l'Algérie et qu'il attendrait que celle-ci ait accédé à l'indépendance pour fixer par des conversations directes les limites définitives entre les deux pays. La mort prématurée de Mohamrned V et le prolongement de la guerre d'Algérie n'avaient pas permis de pousser les choses plus loin. Le 6 juillet 1961, c'est-à-dire quatre mois après son accession au trône, Hassan II avait conclu un accord avec Ferhat Abbas, alors président du gouvernement provisoire de la République algérienne. Par une lettre ; adressée au roi du Maroc, le représentant de l'Algérie reconnaissait « le caractère arbitraire de la délimitation imposée par la France aux deux pays » et spécifiait que « les accords qui pourraient intervenir à la suite de négociations franco-algériennes ne sauraient être opposables au Maroc, quant aux délimitations territoriales algéro-marocaines ». L'accord stipulait en outre que la question serait résolue par voie de négociations et qu'une commission paritaire serait constituée à cet effet, dès que l'Algérie aurait accédé à l'indé-
pendance.

En juillet 1962, au lendemain de la signature des accords d'Évian qui faisaient de l'Algérie un État indépendant, Ferhat Abbas avait été évincé du pouvoir et tous les engagements pris antérieurement par lui considérés comme nuls et non avenus. Lorsque le gouvernement marocain s'était tourné vers Alger pour demander la constitution de la commission chargée de régler le problème des frontières, il s'était vu opposer une fin de non-recevoir catégorique. Ben Bella, qui avait succédé à Ferhat Abbas, et les chefs du nouveau gouvernement algérien affirmaient:

1) Qu'au vu des traités internationaux conclus avant l'instauration du protectorat et dont le plus ancien remontait à 1767, jamais aucun souverain chérifien n'avait prétendu exercer sa souveraineté au-delà de ;"!'Oued Noun, situé bien au nord de la ligne frontalière «actuelle».
2) Que l'Algérie aurait pu mettre fin beaucoup plus tôt aux combats qui l'avaient ensanglantée pendant six ans si elle s'était contentée de la partie septentrionale du territoire et avait renoncé au Sahara.
3) Que c'était seulement lorsque la France avait consenti à inclure le Sahara dans son territoire national que l'Algérie avait déposé les armes et qu'en conséquence de nombreux Algériens étaient morts pour atteindre cet objectif.
4) Que la République algérienne étant « une et indivisible » il n'était pas question de céder un seul pouce de son territoire et que, au surplus, le chef de l'État algérien ayant juré sur le Coran - c'est-à-dire sur ce que les Arabes avaient de plus sacré - de maintenir envers et contre tout l'intégrité du patrimoine national, il était impossible de violer cet engagement sans commettre un parjure.

Comme on le voit, les successeurs de Ferhat Abbas faisaient montre d'une intransigeance inentamable et fermaient résolument la porte à tout règlement négocié. « Quand a-t-on jamais vu un État faire don d'une partie de son territoire à un autre État? demandaient-ils. Le Maroc veut s'annexer une portion de l'Algérie ? Eh bien, qu'il vienne la prendre ! Il verra comment il y sera reçu... »

Ulcéré par cette attitude si peu conforme aux scrupules qui avaient empêché son père de régler le problème avec le gouvernement français, Hassan II crut pouvoir trancher la question par lui-même. Dans la dernière quinzaine d'octobre 1963, il fit occuper par de petits détachements symboliques des Forces armées royales certains points de garde situés dans la zone désertique qui s'étendait entre la Hamada du Draa et Colomb-Béchar. Comme cette région avait été de tout temps dans la mouvance de l'Empire chérifien, il n'avait nullement l'impression de pénétrer dans un pays étranger. L'opération s'effectua sans difficulté, car les postes étaient vides et il n'y avait aucune unité algérienne dans les parages.

Lorsque le gouvernement algérien apprit cette nouvelle, sa réaction fut immédiate. Il ameuta son opinion publique en annonçant à la radio que l'armée maro­caine avait franchi la frontière et occupait indûment une portion du territoire national. Quarante-huit heures plus tard, des formations de l'ALN3 débou­chaient dans la région. Au lieu de rester l'arme au pied en face des postes marocains, en attendant un arbi­trage, elles les attaquèrent nuitamment et massa­crèrent leurs chefs. Les soldats répliquèrent par un feu nourri. Le sang commença à couler de part et d'autre. De nouvelles formations de l'ALN accoururent à la res­cousse. Durant toute la journée suivante et le surlende­main, les Algériens renouvelèrent leurs attaques, mais sans pouvoir entamer la ligne de défense des Maro­cains, qui avaient reçu eux aussi des renforts. Finale­ment, ils s'essoufflèrent. L'ALN était constituée de groupes de volontaires habitués à la guérilla. Elle était insuffisamment rompue à la guerre classique pour pouvoir tenir tête à l'armée marocaine, bien encadrée et dotée d'un armement supérieur. Lorsque les Forces armées royales passèrent à la contre-attaque, elles culbutèrent les formations algériennes, qui se disper­sèrent dans toutes les directions. « II n'y avait plus rien devant nous, devait déclarer plus tard un officier maro­cain. La voie était libre. Si Sa Majesté nous avait donné l'ordre d'aller de l'avant, nous aurions pu marcher sur Alger sans rencontrer d'obstacle. »

Mais cet ordre, le roi ne le donna pas. Il n'avait jamais été dans ses intentions de déclencher une guerre algéro-marocaine. Il avait simplement voulu occuper une position favorable pour amener les Algé­riens à accepter la négociation. Il savait que la partie était loin d'être gagnée. Les meilleures unités algé­riennes étaient retenues en Kabylie, où l'opposition à Ben Bella avait voulu profiter de la situation pour fomenter une révolte. Lorsque ce soulèvement aurait été maté - ce qui ne tarderait guère -, ces unités se retourneraient vers l'ouest pour affronter les Marcains. Comme leurs effectifs étaient très supérieurs à ceux des Forces armées royales, celles-ci risquaient d'être écrasées sous le nombre.

De plus, cet affrontement armé entre deux pays frères avait soulevé une émotion intense dans toutes les capitales arabes. La situation était si tendue que la Mauritanie se sentit en danger et se tourna vers Alger pour lui demander son assistance. En quelques jours, Hassan II se trouva isolé. C'est pourquoi il trouva préférable de ne pas exploiter à fond l'avantage initial qu'il avait remporté sur le terrain. Toute nouvelle avance de ses troupes aurait débouché sur le chaos.

Convoquée d'urgence par l'empereur d'Ethiopie, agissant en tant que président de l'Organisation de l'unité africaine, une conférence quadripartite se réunit à Bamako (29-30 octobre 1963). Elle comprenait, outre Haïlé Sélassié, le roi du Maroc, le président Ben Bella et M. Modibo Keita, président de la République du Mali. A l'issue des entretiens qui prirent par moments un caractère orageux, les quatre chefs d'État africains décidèrent :

1) L'arrêt effectif des hostilités et l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu, à compter du 2 novembre, à zéro heure.
2) La constitution d'une commission composée d'officiers marocains, algériens, éthiopiens et maliens, qui déterminerait une zone au-delà de laquelle les troupes engagées seraient retirées.
3) La constitution d'un corps d'observateurs maliens et éthiopiens chargés de veiller à la sécurité et à la neutralité de la zone démilitarisée.
4) La réunion, dans les plus brefs délais, des ministres des Affaires étrangères des États-membres de l'Organisation de l'unité africaine, afin de constituer une commission spéciale qui aurait pour mission :
a) de situer les responsabilités dans le déclenchement des hostilités4;
b) d'étudier le problème des frontières et de soumettre aux deux parties des propositions concrètes pour le règlement définitif de cette affaire.
Les quatre chefs d'État décidèrent en outre :
1) La cessation par l'Algérie et par le Maroc de toute attaque publique, par voie de presse ou de radio, à compter du 1er novembre 1963, à zéro heure.
2) L'observation stricte du principe de non-ingérence dans les affaires des autres États;
3) Le règlement par voie de négociation de tout différend susceptible de survenir entre États africains.
Pour bien marquer qu'il n'y avait ni vainqueurs ni vaincus, le protocole final tint à souligner que les conversations s'étaient déroulées « dans une atmosphère amicale ».
Mais lorsque la commission spéciale prévue à Bamako voulut se réunir pour apporter un règlement définitif au problème frontalier, elle n'aboutit à rien. Les avis se partagèrent et le litige demeura entier. L'opération militaire avait failli déboucher sur le chaos; l'action diplomatique débouchait sur le vide.
Alors Hassan II se dit que, pour sortir de cette impasse, il fallait repenser le problème de fond en comble et le transposer sur un autre plan. On ne peut qu'admirer la largeur de vues avec laquelle il procéda à cette révision. Il paria que l'intelligence et la raison finiraient par l'emporter sur l'esprit de revendication territoriale et que les nécessités de la coopération économique remplaceraient « les vieux rêves de grandeur et de sable ». C'était un pari risqué et d'autant plus méritoire que le jugement que l'Histoire porterait sur son règne dépendrait, en fin de compte, de son échec ou de sa réussite. Pourtant, il n'hésita pas. Il avait pris conscience des dimensions du problème. De par sa nature et sa complexité, il n'était pas un de ceux que l'on pouvait résoudre à coups de canon. En revanche, lui apporter une solution durable assurerait à l'Algérie et au Maroc un avenir lumineux.

Réduit à l'essentiel, il pouvait se formuler comme suit : nul ne pouvait contester que le territoire revendiqué à la fois par le Maroc et l'Algérie n'ait entretenu depuis le XIe siècle des liens beaucoup plus étroits avec l'Empire chérifien qu'avec l'Algérie, ne serait-ce que parce qu'à cette époque l'Algérie ne formait pas encore un État organisé. Mais il était non moins indéniable que le partage des territoires pratiqué par la puissance colonisatrice - et qui se trouvait concrétisé par les accords d'Évian - avait placé cette région à l'intérieur des frontières algériennes. Modifier cet état de choses par la force était impensable. Chaque fois qu'on le tenterait, les instances internationales interviendraient pour imposer un cessez-le-feu aux belligérants. Qu'en recueillerait-on pour finir? Rien que des ressentiments supplémentaires et des morts inutiles...

À côté de ces ombres, les éléments positifs : le bassin de Tindouf contenait dans son sous-sol d'énormes richesses minières. On y trouvait du fer d'excellente qualité, notamment le gisement de Gara-Djebilet, un des plus riches du monde, puisque les experts évaluent ses réserves à deux milliards de tonnes et que la teneur en fer du minerai est de 65 pour cent (contre 35 pour cent pour le minerai de Lorraine). Ce gisement était suffisant, à lui seul, pour assurer la prospérité de l'Algérie et du Maroc, à condition d'être exploité d'une façon rationnelle. Les techniciens voyaient déjà surgir, aux lisières du Sahara, une « Ruhr nord-africaine » susceptible de fournir du travail à plusieurs générations.

Ces projets ne relevaient pas de la fantasmagorie. On pouvait en chiffrer les résultats sur le papier. Comme le volume de ces minerais était beaucoup trop élevé pour pouvoir être consommé sur place, il fallait en prévoir l'exportation. Ceci posait le problème d'un débouché sur la mer. Or les ports algériens les plus proches, Arzew et Ghazaouet ', étaient à 1 300 kilomètres, Port-Étienne 2, en Mauritanie 3, à 1 400 kilomètres, alors que les ports marocains de La Gazelle et de Tarfaya4 se trouvaient respectivement à 400 et 515 kilomètres. (Une voie rejoignant directement la côte en traversant le territoire d'Ifni serait encore plus courte, mais elle posait le problème de l'enclave espagnole 5.) Or le coût du transport de la tonne de minerai de fer avait une incidence directe sur son prix de revient.

En le faisant transiter par les ports algériens, le minerai de Tindouf n'était plus compétitif, alors qu'il le demeurait largement en transitant par les ports marocains. Pour tenter d'échapper à cette obligation, la Sonarem, ou « Société nationale de recherches et d'exploitations minières », dépendant du ministère algérien de l'Industrie et de l'Énergie, avait étudié quatre-vingt-quatre variantes du tracé, portant sur toutes les possibilités d'évacuation. Or toutes avaient abouti à la même conclusion; l'exploitation des richesses de Tindouf n'était rentable qu'à condition d'emprunter le territoire marocain. L'avenir n'était-il pas clairement inscrit dans ces chiffres?

Puisqu'il en est ainsi, s'était dit Hassan II, pourquoi continuer à nous disputer des richesses qu'aucun de nous n'est capable d'exploiter à lui seul ? Pourquoi ne pas nous mettre d'accord pour constituer un orga­nisme équivalant à ce qu'est pour l'Europe la Commu­nauté du charbon et de l'acier? Au lieu de nous épuiser dans des luttes stériles, pourquoi ne pas faire de ces territoires une sorte de condominium économique algéro-marocain, auquel on pourrait associer par la suite la Mauritanie6 et le Rio de Oro 7, le jour où il aurait été évacué par les Espagnols ? Ainsi se constitue­rait au nord-ouest de l'Afrique une vaste zone de coprospérité trois fois grande comme la France, au regard de laquelle les problèmes posés par le tracé des frontières perdrait, sinon toute signification, du moins beaucoup de leur acuité.

Reléguer à l'arrière-plan les litiges territoriaux, les laisser se dissoudre au fil des années ; donner, pendant une période à déterminer, la primauté à la coopération économique ; imprimer à cette coopération une impul­sion assez forte pour qu'elle puisse porter des fruits avant l'achèvement de la période prévue, telles furent les grandes lignes du plan que se traça Hassan II ; et à la mise en œuvre duquel il décida de consacrer tous ses efforts. Mais pour pouvoir se concrétiser, ces prin­cipes directeurs avaient besoin de l'accord de tous. D'où une question préalable : les autres chefs d'État seraient-ils assez clairvoyants pour comprendre à quel point ces conceptions répondaient aux exigences de notre époque, à son besoin de faire peau neuve, à son refus de se laisser enfermer dans les cadres trop étroits légués par le passé? Rien n'était moins certain, car les relations entre Rabat et Alger étaient restées tendues. L'affrontement d'octobre 1963 avait laissé de part et d'autre des séquelles douloureuses. Il y avait une pente difficile à remonter. Mais, là encore, les événements favorisèrent le jeune roi et montrèrent à quel point la chance était de son côté. Avec Ben Bella, un rapprochement eut été impos­sible. Celui-ci n'avait pas digéré les circonstances dans lesquelles son avion avait été détourné, ni la facilité avec laquelle Mohammed V s'était accommodé de sa longue détention 8. Durant la durée de son incarcéra­tion à l'île d'Aix et à Aulnoye, Khider, qui était son compagnon de cellule, n'avait cessé d'attiser sa méfiance envers Mohammed V et la dynastie alaouite.

Or, le 19 juin 1965, un coup d'État militaire avait évincé Ben Bella du pouvoir. Un homme nouveau l'avait remplacé à la tête du gouvernement algérien : le colonel Houari Boumédienne. Tempérament énergique et réalisateur, dont le laconisme tranchait sur le verbalisme démagogique de son prédécesseur, l'ancien commandant de la Wilaya V était bien trop perspicace pour ne pas voir tous les avantages qu'apporteraient à son pays un désamorçage du différend algéro-marocain et son remplacement par une formule de coopération économique. Ayant étudié le problème sous tous ses aspects, il était parvenu à des conclusions qui rejoignaient celles de Hassan II. Dès lors, il ne restait plus qu'à les mettre en pratique.

Aussitôt, les ambassadeurs se mirent au travail pour créer une atmosphère favorable à la détente. Ces efforts convergents reçurent une première consécration le 15 janvier 1969, quand fut signé à Ifrane, dans la résidence d'hiver du roi, un traité de fraternité, de bon voisinage et de coopération entre le royaume du Maroc et la République algérienne. Date capitale dans l'histoire du Maghreb! Un esprit amical, annonciateur du renouveau, semblait avoir balayé jusqu'au souvenir de la discorde. Pour apprécier l'importance de ce rap­prochement, il faut se référer au texte même du traité :

Art. I : Une paix permanente, une amitié solide et un voisinage fructueux, découlant naturellement de la fraternité séculaire liant les deux peuples frères, régne­ront entre la République algérienne démocratique et populaire et le royaume du Maroc, et viseront à l'édifi­cation d'un avenir commun et prospère.

Art. II : Les Parties contractantes s'engagent à renfor­cer leurs relations communes dans tous les domaines et notamment dans les domaines économique et cultu­rel, afin de contribuer à l'élargissement du champ de la compréhension mutuelle entre les peuples frères d'Algérie et du Maroc et au renforcement de l'amitié et du bon voisinage entre eux.

Art. III : Considérant que la coopération économique constitue une base solide pour leurs relations paci­fiques et amicales et vise à la promotion de leurs pays, les Parties contractantes apporteront leur participation réciproque au développement de cette coopération dans tous les domaines.

Art. IV : En cas de litige ou de différend, sous quel­que forme que ce soit, les Parties contractantes s'inter­disent de recourir à l'emploi de la violence entre elles et s'emploieront à régler leur différend par des moyens pacifiques [...], en application des principes et des résolutions de l'Organisation des Nations Unies, de la Ligue des États arabes et de l'Organisation de l'Unité africaine.

Art. VIII : Le présent traité restera en vigueur pen­dant une durée de vingt ans à compter de la date de sa mise en exécution9. Il est renouvelable, par tacite reconduction, pour une période de vingt ans, tant qu'il n'est pas dénoncé par l'une des Parties contractantes, par écrit, un an avant son expiration.

Pour le Royaume du Maroc
Le Ministre des Affaires étrangères
Ahmed laraki

Pour la République algérienne
Le Ministre des Affaires étrangères
Abdelaziz bouteflika


Je voudrais souligner deux points qui donnent à ce traité une signification particulière, devait dire Hassan II peu de temps après sa signature. D'abord, il a été contracté pour vingt ans - ce qui est un délai inhabi­tuel pour une convention de ce genre ; ensuite, il asso­cie étroitement la coopération culturelle à la coopéra­tion économique. Pourquoi? Parce qu'il est vain de vouloir faire avancer les choses si l'on ne s'occupe pas, en même temps, de faire progresser les esprits. J'ai souhaité que les écoles marocaines, algériennes - et pourquoi pas tunisiennes ? - dispensent à nos enfants un enseignement qui les rende plus conscients de leurs liens de parenté et leur apprenne à voir les choses sous un angle plus large que cela n'a été le cas jusqu'ici. Dans vingt ans, une nouvelle génération aura grandi, pour laquelle les problèmes de frontières n'existeront plus, ou, du moins, s'ils se posent, ce sera dans des termes très différents d'aujourd'hui. Entre-temps, le traité d'Ifrane aura fait ses preuves et sa reconduction ne soulèvera aucun problème, car chacun aura compris que le Maghreb tout entier est le plus petit espace géographique dans lequel nous puissions vivre. Songez qu'en l'an 2000 le Maroc, l'Algérie et la Tunisie auront, à eux trois, quatre-vingts millions d'habitants. Ces conceptions sont caractéristiques de la manière de penser de Hassan II. Ce n'est pas à lui qu'il faut apprendre que ce qui paralyse la vie, ce ne sont pas les contraintes, c'est le manque de hardiesse.

Fin

Annexe:

Durant les négociations de Paris, les autorités françaises ont proposé au roi Mohamed V de fixer le tracé des frontières dans les confins sahariens, afin d’éviter toute contestation ultérieur. Elles se sont même déclarées prêtes à inclure la région de Tindouf et la Hamada du Draa dans le territoire marocain. Mais Mohamed V leur a opposé un refus catégorique. A ses yeux, la question des frontières méridionales du royaume relève exclusivement du Maroc et de l’Algérie : elle doit être réglée d’un commun accord entre les deux pays. Or l’Algérie, dans l’état actuel, n’a pas voix au chapitre. Elle est engagée dans des combats dont dépend son avenir. Le roi répugne à profiter de cette situation pour lui porter un coup bas.« Aucun avantage moral ou matériel, déclare-t-il, ne saurait justifier un acte de félonie. Nous réglerons cette affaire plus tard, entre voisins. Je n’ai pas voulu accabler la France lorsqu’elle était à terre ce n’est pas pour frapper un pays frère lorsqu’il se trouve en difficulté.»
Chacun rend hommage à son élévation morale. Mais comme ses interlocuteurs français lui font observer que la France n’a nullement l’intention de quitter l’Algérie et que cette situation risque de se prolonger longtemps, il répond, imperturbable :« Eh bien!nous attendrons!»

Auteur : BENOIT-Méchin
Éditeur : Librairie Académique PERRIN 1994
z
17 février 2006 05:09
--> Extrait des memoires de Ben Bella

Notre jeune armée, tout juste sortie d'une lutte de libération, qui ne possédait encore ni couverture aérienne - puisque nous n'avions pas un seul avion - ni forces mécanisées, fut attaquée par les forces armées marocaines sur le terrain qui lui était le plus défavorable. Elle ne pouvait y utiliser les seules méthodes qu'elle connaissait et qu'elle avait éprouvées lors de notre lutte de libération : c'est-à-dire la guerre de guérilla. Le désert et ses vastes étendues dénudées étaient loin des montagnes des Aurès, du Djurdjura, de la presqu'île de Collo ou de Tlemcen qui avaient été son milieu naturel et dont elle connaissait toutes les ressources et tous les secrets. Nos ennemis avaient décidé qu'il fallait briser l'élan de la révolution algérienne avant qu'elle devienne trop forte et entraîne tout sur son passage. Le président égyptien Nasser nous dépêcha très rapidement la couverture aérienne qui nous faisait défaut, et Fidel Castro, Che Guevara, Raul Castro et les dirigeants cubains nous envoyèrent un bataillon de vingt-deux blindés et plusieurs centaines de soldats (2) qui furent dirigés vers Bedeau, au sud de Sidi Bel Abbès où je leur rendis visite, et qui étaient prêts à entrer en lice si cette guerre des sables s'était poursuivie.

Ces chars possédaient un dispositif infrarouge leur permettant d'intervenir de nuit ; ils avaient été livrés à Cuba par les Soviétiques à la condition expresse de n'être mis en aucun cas entre les mains de pays tiers, y compris les Etats communistes, comme la Bulgarie. Malgré ces restrictions de Moscou, et passant par-dessus les tabous, les Cubains n'hésitèrent pas à envoyer leurs chars au secours de la révolution algérienne en danger. La main des Etats-Unis était bien évidente derrière les événements de Tindouf ; nous savions que les hélicoptères qui transportaient les troupes marocaines étaient pilotés par des Américains.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 17/02/06 05:10 par zaki7.
t
17 février 2006 08:57
Mr No_Peace_and_No_Love, on sait que tu es algerien qui defends la mafia militaire sur ce forum. mais dire que Ben Bella n'a jamais expulsé personne, là tu dis n´ importe quoi,puisque moi je connais des familles qui etaient expulsés pendant ces années là mais d´ une facon sauvagesad smiley(
n
17 février 2006 09:28
c est un sujet qui ne fait qu 'atiser la haine entre nous , le passé , c est le passé essayons de voir l 'avenir ensemble n est ce pas?
V
17 février 2006 11:15
Citation
zaki7 a écrit:
--> Extrait des memoires de Ben Bella

Notre jeune armée.............


c'est de la propagande du makhzen pour nous laver la tete , ben bella n'a jamlais ecrit de mémoire .....winking smiley ;BENOIT-Méchin a été payé par hassan 2 pour ecrire cet article favorable au maroc ...


n'est ce pas Pea & Low
q
17 février 2006 13:55
Salam

J'ai l'impression que Zaki7 ne poste des sujets que pour la defence de la monarchie marocaine.Moi je me sens pas concerné par les conflits entre les pourris de Rabat et les pourris d'Alger.Ils n'ont été que les pions des 2 blocs pendant la guerre froide,et actuellement ils sont les pions des USionistes.Mais y'en a qui refusent d'admettre cela et qui veulent toujours chercher tous les problemes à l'exterieur.....
a
17 février 2006 13:58
Citation
naybetclub a écrit:
c est un sujet qui ne fait qu 'atiser la haine entre nous , le passé , c est le passé essayons de voir l 'avenir ensemble n est ce pas?



voila quelqu un de sage bravo

la solution au probleme algero-marocain viendra par le bas cad par les deux peuples donc il faut oeuvrer pour le rapprochement entre ces peuples freres ,c vous vous souciez vraiment de l'avenir de vos pays il faut eviter les sujets a discorde des sujets qui sont la que pour semer la haine sinon c pourkoi j'aimerai savoir?
"L'orgueil du savoir est pire que l'ignorance"
V
17 février 2006 15:02
Citation
rifton75 a écrit:
Citation
naybetclub a écrit:
c est un sujet qui ne fait qu 'atiser la haine entre nous , le passé , c est le passé essayons de voir l 'avenir ensemble n est ce pas?



voila quelqu un de sage bravo

la solution au probleme algero-marocain viendra par le bas cad par les deux peuples donc il faut oeuvrer pour le rapprochement entre ces peuples freres ,c vous vous souciez vraiment de l'avenir de vos pays il faut eviter les sujets a discorde des sujets qui sont la que pour semer la haine sinon c pourkoi j'aimerai savoir?

politique de l'autruche rifton :

la solution au probleme franco-allemand viendra par le bas cad par les deux peuples donc il faut oeuvrer pour le rapprochement entre ces peuples freres .........


finalement la solution a été trouvée ....mais avant ils en ont chi*er tout les deux , attention je ne dis pas qu'une guerre est inéluctable
a
17 février 2006 15:04
Citation
Vador a écrit:
Citation
rifton75 a écrit:
Citation
naybetclub a écrit:
c est un sujet qui ne fait qu 'atiser la haine entre nous , le passé , c est le passé essayons de voir l 'avenir ensemble n est ce pas?



voila quelqu un de sage bravo

la solution au probleme algero-marocain viendra par le bas cad par les deux peuples donc il faut oeuvrer pour le rapprochement entre ces peuples freres ,c vous vous souciez vraiment de l'avenir de vos pays il faut eviter les sujets a discorde des sujets qui sont la que pour semer la haine sinon c pourkoi j'aimerai savoir?

politique de l'autruche rifton :

la solution au probleme franco-allemand viendra par le bas cad par les deux peuples donc il faut oeuvrer pour le rapprochement entre ces peuples freres .........


finalement la solution a été trouvée ....mais avant ils en ont chi*er tout les deux , attention je ne dis pas qu'une guerre est inéluctable


je suis persuadé vador que ce je dis est la seule solution , la société civile la seule a pouvoir mettre la pression pour resoudre les problemes qui perdurent entre ces deux pays et entravent le develloppemnt economique
"L'orgueil du savoir est pire que l'ignorance"
z
17 février 2006 17:25
Rifton75,

je suis d'accord avec le principe, mais ce n'est pas une solution dont tu parles, c'est de la finalité. 2 pays qui vivent en paix cote à cote et qui exploitent l'immense complémentarité en encourageant les échanges économiques, culturels, etc..


Mais pour arriver à cette finalité, ...

Le problème est que les relations maroc-algérie ne peuvent pas s'inscrire dans le temps parce que comme le texte décrit, un leader algérien remplace un autre et c'est tous les traités précedement signés qui peuvent devenir caduques.

Deuxio, il est très difficile de se faire confiance après le revirment de Ben Bella sur les frontières et la Guerre des sables.

H2 a fait 2 erreurs impardonnables : il a accepté le principe du référendum et il a "offert" Tindouf et il a abandonné la contestation sur les villes frontalières à l'Algérie pensant ainsi que ce serait le prix à payer pour résoudre l'affaire.. (Pour ceux qui disent que je suis pro-monarchie, désolé de vous décevoir...)

Tertio, il ne peut y avoir aucune construction commune si le Maroc est découpé en 2. La "solution" que je vois, c'est une sortie de crise honorable aux 3 parties, avec ni vainqueur ni vaincu et à part l'offre d'autonomie que le Maroc propose, j'ai beau cherché, je ne trouve rien..

Cette histoire empoisonne le Maroc depuis 30 ans, freine son développement et crible son économie. Les régions frontalières souffrent des 2 cotés. Les gens à Tindouf vivent dans l'assistanat et le dénouement total. Les seuls bénéficiaires du Status Quo qui ont des interets a garder sont le leadership du Polisario (qui savent que s'ils rentrent au Maroc, aucun Sahraoui ne les prendrait pour etre leur représentant, problèmes tribaux, détournement d'aides, enrichissement personnel, pouvoir, etc..) et l'armée algérienne (acheter des armes, faire des ristournes, mobiliser le peuple contre la "menace marocaine"winking smiley. Maintenant la seule manière de faire face à ces 2 problèmes est la pression internationale : L'ONU d'abord qui ne peut continuer ad infinitum à donner des millions de dollars et les pays qui comptent qui veulent résoudre ce problème avant que ça ne leur éclate a la figure avec l'installation de bases terroristes dans le Sahel. Vu les mouvements des boss sécuritaires et militaires américaines et français dans les 2 pays ces derniers temps et la fin du mandat de la minurso dans kkes mois avec la proposition del'autonomie qui sera officiellement donné par le Maroc en Avril, peut etre que quelque chose se trame... ?



Modifié 5 fois. Dernière modification le 17/02/06 17:42 par zaki7.
a
17 février 2006 18:00
zaki
je suis en gros d'accord avec ce que t'as dit , mais ce n'est pas en vociferant (je parle en general) les uns contre les autres qu'on arrivera a une solution.j'ai l'impression que le probleme entre le maroc et l'algerie se resume a une histoire de nif ridicule car malheureusemnt le pragmatisme et ou l'interet général sont absents du vocabulaire arabe .
ce probleme perdure depuis 30 ans deja , meme si la faute incombe clairement aux gouvernements successifs algeriens je pense que hassan2 a aussi une grande responsabilité la dedans , pkoi? parcequ'il a sciemment laisser trainer les choses pour des motivations strictement propres a la sauvegarde de son trone et ses interets
"L'orgueil du savoir est pire que l'ignorance"
z
17 février 2006 18:09
D'accord encore une fois mais maleureusement, l'histoire a montré (du fait de la nature du régme algérien) que seule la pression fait avancer les choses. H2 a cru qu'il allait "user" les séparatistes avec le temps, il n'avait pas pris en compte le soutien logistique et militaire algérien et c'est bien la son erreur. La ou je nesuis pas d'accord (et je vais me faire traiter de pro-monarchiste encoresmiling smiley ) c'est que je ne pense pas qu'une affaire de cecession du Maroc soit au bénéfice de H2. Bien au contraire, lui meme avait déclaré qu'il avait joué à la roulette russe avec la marche verte en mettant en jeu le trone si ça avait tourné à un massacre. De plus, une cecession du sahara se suivrait d'une cecession du Rif, du sousse, etc... et fini le Maroc... C'est pour cela qu'il était capital à H2 (et à M6) maintenant de résoudre cet abcès ne serait-ce que pour concentrer toutes les ressources économiques pour faire face à la pression sociale.. De plus, l'autre raison pour laquelle je ne crois pas à et argument ets que la résolution de ce problème aurait apporté à H2 (ou à M6 actuellement) une pérennité et un prestige non négligeable de "rassembleur de la nation", "protecteur de la souveraineté nationale", etc.. Donc si capitalisation politique du roi concernant ce sujet était le principe derrière sa stratégie du sahara, il essayerait de résoudre le problème et non pas de laisser une menace placer sur l'unité du Maroc (ce qui est supposé etre son premier souci en tant que chef d'état, faillir à ça = échec cuisant de sa légitimité).


Citation
rifton75 a écrit:
zaki
je suis en gros d'accord avec ce que t'as dit , mais ce n'est pas en vociferant (je parle en general) les uns contre les autres qu'on arrivera a une solution.j'ai l'impression que le probleme entre le maroc et l'algerie se resume a une histoire de nif ridicule car malheureusemnt le pragmatisme et ou l'interet général sont absents du vocabulaire arabe .
ce probleme perdure depuis 30 ans deja , meme si la faute incombe clairement aux gouvernements successifs algeriens je pense que hassan2 a aussi une grande responsabilité la dedans , pkoi? parcequ'il a sciemment laisser trainer les choses pour des motivations strictement propres a la sauvegarde de son trone et ses interets



Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/02/06 18:24 par zaki7.
z
17 février 2006 18:18
Message bien reçu Vador tongue sticking out smiley

Dans pas longtemps, il faudra ressortir H2 de sa tombe et l'interviewer et aller interviewer ben bella, mais avant faire des tests d'ADN sur les 2 pour etre sur que ce ne sont pas des sosies pour que P&L accepte l'histoire comme elle est..

Citation
Vador a écrit:
Citation
zaki7 a écrit:
--> Extrait des memoires de Ben Bella

Notre jeune armée.............


c'est de la propagande du makhzen pour nous laver la tete , ben bella n'a jamlais ecrit de mémoire .....winking smiley ;BENOIT-Méchin a été payé par hassan 2 pour ecrire cet article favorable au maroc ...


n'est ce pas Pea & Low
b
17 février 2006 18:35
personellement je ne pense pas que le differend entre les deux pays soit regle par la ste civile.
ses enagements et ses convictions sont differents dans les deux pays et les deux stes sont en plus profondement differentes aussi.

il faudrait alors parler de la pression des peuples, mais pression sans politique ni engament organise ou institutionalise. exemple le dernier mouvements de ces jeunes algeriens qui voulaient entrer au Maroc car la frontiere fermee ne les arrange pas. de part et d'autre les deux peuples sentent que ce n'est pas bien d'etre en conflit et veulent en finir.

seulement jusque la ce genre de discours de fraternite est typiquement mene par les marocains, officiels inclus. ce sont les responsables marocains qui par exemple souhaitent regler les problemes entre les deux pays, ainsi parla bennouna dernierement alors que m6 demande ouvertement et par lettre officelle je crois le soutien d'alger pour la candidature du Maroc a l'expo de je nesais quelle annee.

du cote algerien j'ai l'impression que quand on veut exprimer cela on se tait ou on vous dit, nous n'avons rien avec votre probleme et c'est entre les mains des nations-unis. vous voyez le ridicule ne tue pas.

le jour ou vous me presenteriez un acteur de la ste civile algerienne pret a encourgaer l'idee de l'autonomie du sahara, en soi un pas vraiment pas facil pour un pays arabe et d'autant courageux, surtout que l'algerie n'y a rien a perdre, on parlera.

vous allez me dire et cote marocain quelle ste civile pourrait discuter l'independance du sahara comme le veut alger a tout (!) prix? et bien c'est tt simplement different, pour les marocains la cause est nationale, formellement et informellement, officiellement et inofficiellement. le jour ou par exemple les autres pays qui reconaissent la "rasd" commencent a se comporter comme l'algerie, cad a prendre la question du sahara pour une cause nationale, a lui dedier la moitie au moins des efforts diplomatiques, etc etc. ce jour la je m'inquietterais, pour le Maroc et pour le monde. mais jusque la l'algerie est un cas exceptionnel et unique au monde.
o
17 février 2006 18:53
cette terre sujets de conflit est tres pauvre, morte qui ne fera que depenser de l'argent recoltée par d'autre regions du maroc utile
z
17 février 2006 19:02
optimal, il n'y pas de maroc "utile" et de maroc "inutile" comme il n'y a pas d'algérie utile et d'algérie inutile, c'est un bloc entier qu'il faut prendre ou laisser. Si une région manque de ressources, il faut la développer pour qu'elle se prenne en charge et non pas l'offrir.
o
17 février 2006 19:15
Citation
zaki7 a écrit:
optimal, il n'y pas de maroc "utile" et de maroc "inutile" comme il n'y a pas d'algérie utile et d'algérie inutile, c'est un bloc entier qu'il faut prendre ou laisser. Si une région manque de ressources, il faut la développer pour qu'elle se prenne en charge et non pas l'offrir.

d'accord mais puisque cette terre pourrait provoquer une geurre entre les deux pays musulmans et frere, il vaux mieux la laisser.
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