Ces «samsara» qui jouent le relais dans les affaires de justice Ils travaillent pour les avocats, les agents de police et pour les magistrats, certains justiciables recourent à eux car ils n’ont pas confiance en la justice. Tous ces intermédiaires rabatteurs ne sont pas des escrocs et des menteurs. Mais, en dépit de l’efficacité de leur intervention, ils alimentent la gangrène de l’appareil judiciaire.
Aux abords des tribunaux, on ne trouve pas que les justiciables, les familles des prisonniers, les policiers, les faux témoins, les vendeurs de sandwiches, les cireurs et les badauds. Comme devant toutes les administrations, on y trouve aussi des intermédiaires (samsara) qui offrent leurs services moyennant commission. La tentation de recourir à ces professionnels de l’entremise dans le cas des tribunaux est encore plus importante quand on connaît le désarroi des familles des détenus qui cherchent, à n’importe quel prix, une main tendue qui pourrait les sortir de leur pétrin, surtout s’agissant de la première confrontation avec l’appareil judiciaire.