Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Quelques thèmes d'actualité
f
6 mars 2013 17:31
Assalam alaikoum

Je mets en partage ces discours, de cheikh Khaled Bentounès, portant sur quelques thèmes, concernant des questions, d'ordre général, touchant à la société humaine.



Place de la femme

Le problème de la femme, l'éternel problème du genre. La féminité comment la définir, et comment pouvoir parler de la femme en échappant à la caricature, parce que nous sommes dans un monde où les tabous, les clichés, sont tellement répandus, et où la femme a toujours servi de bouquet-missaire à toutes les sociétés.
La place de la femme dans la société, elle est fondamentale. D'abord c'est elle qui porte la vie, et en même temps, elle est dans une situation où, dans les sociétés modernes, elle est en compétition avec l'homme, parce que l'homme détient le pouvoir. C'est une question de pouvoir. C'est l'homme qui détient le pouvoir, qu'il soit politique, qu'il soit financier, qu'il soit, c'est l'homme qui gère aujourd’hui le pouvoir sur la terre, et je pense que le 21ème siècle va essayer de rétablir, je l'espère, de rétablir cette inégalité, inégalité dans le genre, entre le féminin et le masculin, dans la complémentarité et non dans le conflit.
La femme et l'homme, chacun est un principe qui permet à la vie d'être et de se transmettre. Donc nous devons réfléchir à comment retrouver chacun, d'abord nous-même, notre partie féminine et notre partie masculine, parce que nous venons, chaque être vient de l'addition de ces deux, une partie vient de son père, le masculin, et une autre vient de sa mère, et celui qui sait mettre en harmonie, un équilibre, de cette dualité, qui est ancrée en lui, qui fait son propre être, celui-là aura un regard sur la femme ou la féminité différent de celui qui prend partie pour un genre contre un autre, et qui est dans le conflit permanent. Ça veut dire qu'il n'a pas résolu son propre conflit (intérieur), comment peut-il le résoudre au niveau de la société?
Mais j'ai toujours dit que la place de le femme dans le monde d'aujourd'hui est une place déterminante quant à la gestion du monde et à son équilibre. Donc la femme doit revendiquer sa place, mais pas la place de l'homme. C'est tout à fait différent. Elle doit revendiquer ce qu'il lui revient de droit en tant qu'être portant la fécondité et l’espérance, parce que celui qui porte la vie porte aussi, en même temps, l’espérance. Une mère qui accouche d'un enfant, sa première préoccupation c'est que cet enfant puisse vivre, c'est que cet enfant puisse avoir une vie meilleure qu'elle-même, donc une certaine espérance dans l'avenir. Tant qu'il y aura des mères, il y aura de l’espérance.
f
7 mars 2013 11:31
Assalam alaikoum



La transmission à nos enfants

Tout notre héritage repose en fait sur des valeurs. Des valeurs qui sont transmises de génération en génération. Qu'est ce que nous transmettons à nos enfants ? Est-ce que nous allons leur transmettre des problèmes, des crises, des défis, c'est-à-dire des choses sociétales qu'on n'a pas pu régler, qu'on a été incapables de régler. Donc en fait on a emprunté à nos enfants, au futur, on a emprunté au futur, des moyens qui n'étaient pas des nôtres, quelque part nous sommes entrain de voler les générations avenirs, incapables de solutionner nos problèmes. Donc c'est une fuite en avant, nous faisons perdurer, et nous faisons même aggraver des problèmes que connaît la terre, sans le souci de la responsabilité, la responsabilité de la transmission.
Qu'est-ce qu'on va transmettre ? Une terre propre, un idéal humaniste, des valeurs universelles, une justice égale, une solidarité, ou on va transmettre aux générations futures nos conflits, les crises successives dans tous les domaines, une pollution accrue.
Donc au lieu de les engager dans la responsabilité et l'autonomie, nous les engageons à payer le prix de nos erreurs, nous les engageons à payer le prix fort de nos erreurs. Donc faisons bien attention, parce que nos enfants c'est une partie de nous-mêmes, et dans la conscience universelle, si nous outrepassons le pouvoir de négliger ce qui vient après nous, nous serons peut-être une des civilisations qui sera maudite par l'histoire.
f
9 mars 2013 22:07
Assalam alaikoum

La paix confessionnelle

La paix confessionnelle ou la paix entre les différentes traditions religieuses. Je dirais que toute religion est fondée sur, en tous les cas c'est ce qu'elles disent, sur l'amour, toutes disent que le message de la religion est fondé sur l'amour, mais la différence c'est qu'il y a l'amour universel et il y a l'amour possessif. Beaucoup de croyants tombent dans les pièges de l'amour possessif, c'est-à-dire ma religion contre la religion de l'autre, ma vérité contre la vérité de l'autre, mon message contre le message de l'autre.
Alors que si nous regardons bien, nous voyons que les religions au contraire sont des miroirs, les uns des autres. Elles renvoient chaque croyant, par rapport à la différence des uns et des autres, à sa proprianité. Nous pouvons connaître une tradition que par opposition à une autre. D'où le sens de la paix. Si je regarde l'autre dans la paix, il me renvoie à moi-même, c'est un miroir qui me renvoie à moi-même. Il me fait découvrir la richesse de mon propre patrimoine traditionnel, de mon propre patrimoine religieux. Quand la question de Dieu ou de la miséricorde ou de n'importe quel problème se pose à moi, regardant comment l'autre la traite, dans l'autre religion, m'amène à comprendre comment dans ma propre tradition elle est comprise, elle est vécue, elle est partagée.
Donc nous avons besoin de cette pluralité; pluralité de forme, pluralité de message, pluralité... parce que la vérité, elle ne se conçoit, elle ne peut être appréhendée, qu'à travers la diversité. C'est la diversité qui nous renvoie au principe de l'Unicité, source de tous les messages, de cette religion primordiale, de cette religion qui a suivi et permis l'évolution de la conscience humaine depuis la nuit des temps.
f
11 mars 2013 22:18
Assalam alaikoum

La démocratie

Alors le problème de la démocratie, c'est un problème, dont l'actualité ben-ente d'aujourd'hui, devient un thème qui symbolise des valeurs, et ces valeurs, elles sont à double tranchant. C'est qu'une démocratie nécessite forcément un être conscient, conscient du bien être général, responsable à la fois de lui-même et du reste de la communauté, et la démocratie exige de chacun de nous qu'il repose sur la confiance qu'il fait au sein de la société, parce qu'il produit au niveau de l'entente, du vivre ensemble, de la solidarité, et du sens, je dirais, de la citoyenneté; une citoyenneté qui passe avant l'intérêt particulier d'un groupe, d'un parti, d'une tendance, qu'elle quelle soit.
N'oublions pas que l'histoire de la démocratie est une vieille histoire, qui date depuis, dit-on, les grecques, et l'homme ou les hommes qui ont pu établir aujourd'hui la démocratie, en tant que principe politique pour gérer la société humaine, ne sont que des hommes. Nul n'est infaillible, l'homme est faillible. Donc si l'homme a pu mettre au point un système politique qui fonctionne, mais on sent que son fonctionnement atteint une certaine limite aujourd'hui, parce que comme toute chose avec le temps, tout s'use, toute chose a en elle-même la perfection et la corruption.
Peut-être que le monde de demain va utiliser autre chose, l'homme qui était capable de mettre au point la démocratie, mettra quelque chose d'autre, de nouveaux systèmes, je dirais, des systèmes où les sociétés, puisqu'on est dans un monde globalisé, dans un monde mondialisé, un système où les sociétés humaines auront leur mot à dire. Donc nous allons peut-être aller vers une espèce de sociocratie, où la société, où l'être s'appriant beaucoup plus en considération qu'il l'est aujourd'hui, parce qu'une démocratie qui reste la loi du nombre, et si ce nombre n'est pas virtuellement conscient, virtuellement éveillé, au sens du bien commun, finira par générer un système qui est forcément injuste. Parce qu'une démocratie pris en charge par un groupe qui a les moyens aujourd'hui financiers, qui a les moyens aussi médiatiques, donc qui détient l'information, peut manipuler la démocratie à son profit.
f
24 mars 2013 22:14
Assalam alaikoum

Le bien commun

Le bien commun c'est ce qui a caractérisé l'humanité depuis son début, depuis que l'homme a reçu la conscience. Il n'a pu édifier les cités, les royaumes, les empires, que quand il a pu définir le bien commun, qu'est-ce c'est que le bien commun. Le bien commun ou le bien-être commun, c'est une notion qui fait que chacun de nous va, dans la mesure de ses possibilités, défendre l'intérêt général, au lieu de l'intérêt particulier, c'est ce qui définit le bien commun et ce qui fait d'une société ou d'une humanité une réalité, une réalité sociale, une réalité politique, une réalité communautaire, c'est quand un groupe privilégie le bien général au bien particulier, d'un groupe, d'une dynastie, d'une philosophie, d'une religion, d'une idéologie.

Donc le bien commun suit aussi le niveau de conscience, notre niveau de conscience, comment déterminer quelle est la frontière entre mon bien particulier et le bien qui caractérise ce bien commun partagé par toute la société. Et ça c'est un problème de justice. Un bien commun ne peut réellement prendre forme et réalité que quand la justice devient une justice égale pour tous. Sans la justice, l’égoïsme humain détourne toujours le bien commun à son profit individuel, et c'est la justice qui est l'axe, qui devient la moile ou l'axe central qui permet de définir la réalité de ce bien commun et le respect de chacun d'entre nous, qui l’affirme et qui le fonde.
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook