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Assalamo 3alaykoum wa rahmatoulah wa barakatu,

Parmi vous, y-aurait-il des personnes ayant passé le CRFPA ou qui envisagent de le passer en septembre 2015 ?

Besoin de conseils.

Merci d'avance !

Citation
*Esperanza a écrit:
Assalamo 3alaykoum wa rahmatoulah wa barakatu,

Parmi vous, y-aurait-il des personnes ayant passé le CRFPA ou qui envisagent de le passer en septembre 2015 ?

Besoin de conseils.

Merci d'avance !

Bonjour,
voici quelques experience vecues par certains.

1- Suivre les cours de l’IEJ

Julie et Diane ont suivi les enseignements de l’Institut d’études judiciaires (IEJ) qui prépare tout au long de l’année les candidats aux concours d’entrée de l’école d’avocats.

Les deux juristes conseillent aux candidats de suivre autant que faire se peut les cours de la formation.

Une façon de se mettre tout de suite dans le bain selon elles.

“Toute l’année, j’allais autant que possible au cours, j’étais en Master 1 à Dauphine et l’IEJ à Malakoff”, explique Diane.

2- La prépa: “ pas une nécessité mais une aide”

Les deux candidates se sont inscrites dans une prépa d’été pour réviser l’examen.

Une prépa qui coûte chère. Alors est-elle vraiment nécessaire?

“Certains de mes amies ont réussi à passer l’examen sans prépa donc c’est possible, mais pour moi, elle a été indispensable et salvatrice” indique Julie.

Selon la jeune juriste, la prépa offre un “ cadre” avec des examens blancs, des séminaires de correction. Le travail est en quelque sorte pré mâché et permet de préparer l’examen en seulement deux mois.

Diane est du même avis.

Selon elle, il est tout à fait possible de réussir le concours sans prépa mais, “cela demande beaucoup d’investissement et de rigueur personnelle. Il faut se forcer à garder le rythme” explique t-elle.

De plus, la prépa est une bonne solution pour les candidats qui n’ont pas pu suivre les cours de l’IEJ pendant l’année.

L’examen d’entrée au CRFPA demande beaucoup de travail personnel

L’examen d’entrée au CRFPA demande beaucoup de travail personnel
3- Trouver son rythme de travail et s’y tenir

Comme pour tout concours, l’examen d’entrée au CRFPA demande beaucoup de travail personnel.

À chacun sa méthode pour réviser. Diane et Julie donnent la leur.

“Je travaillais tous les jours” se souvient Diane. La jeune juriste suivait tout les cours de la prépa et travaillait de 1 à 2 heures en plus par soir.

Elle gardait le même rythme le week-end en travaillant 6 heures par jour.

“Je faisais des fiches des cours, et lisais les polycopiés” se remémore t-elle.

Julie a elle aussi longuement travaillé. Cependant, contrairement à Diane qui bachotait en groupe, Julie a préféré travailler seule chez elle.

“Je fichais les cours fournis par la prépa chez moi, et j’essayais de ficher chaque semaine les thèmes qui allaient être traités en épreuve blanche” explique la juriste.

4- S’accorder des moments de détente

Les deux anciennes candidates à l’examen d’entrée du CRFPA conseillent aux participants de s’octroyer des moments de décompression.

Avant de commencer la prépa, Diane est partie une semaine en vacances.

Passionnée de septième art, tout au long de la prépa, Julie a continué à aller au cinéma. Cela lui permettait de se vider la tête en cette période de stress.

La juriste a toutefois appliqué une règle d’or jusqu’à la fin: au lit avant minuit.


5- Relativiser l’examen

“ Si c’était à refaire, je pense que j’essayerai de prendre un peu plus de recul, pas la peine de paniquer autant!”, avoue Julie.

En sortant de ses épreuves écrites, la jeune fille était persuadée de ne pas avoir réussi. Au final, elle a obtenu une moyenne de 11,6.

Comme Julie, Diane a eu de bonnes surprises, elle s’était mal évaluée.

Citation
*Esperanza a écrit:
Assalamo 3alaykoum wa rahmatoulah wa barakatu,

Parmi vous, y-aurait-il des personnes ayant passé le CRFPA ou qui envisagent de le passer en septembre 2015 ?

Besoin de conseils.

Merci d'avance !

Bonjour,
Voici les experiences de certains avocats

Le passage de l'examen CRFPA, une expérience éprouvante!

Après une année relativement studieuse, et un été qui le fut encore plus, j'en veux pour preuve des photos reflétant mon bronzage digne de Casper le fantôme, vint le mois de septembre, synonyme de stress pour tous les candidats au CRFPA normalement constitués.





NB: A l'attention de tous les futurs candidats: ne prenez aucune substance "dopante" pour les matières grises!

Etant depuis toujours farouchement opposé(e) à l'automédication sous quelque forme que ce soit, y compris homéopatique, je me suis nénamoins résolu(e) à faire une cure de Vitamine C, pensant qu'un petit coup de pouce énergétique ne serait pas de trop.

Grave erreur: mon corps a très mal réagi de sorte que j'ai dormi en tout et pour tout moins de dix heures sur trois jours, devenant une imitation plus vrai(e) que nature des Zombies de Résident Evil! Oubliez donc tous stimulants, vitamines et autres Guronzan!





Aux alentours de la mi-septembre (les dates variant selon les IEJ), ont donc eu lieu les épreuves écrites.



1er jour: note de synthèse:


Pourquoi programmer l'épreuve la plus redoutée et la plus catastrophique en termes de notes le 1er jour? Pour décourager ceux qui n'auraient pas suffisament potassé de perdre vainement deux jours de plus, pardis!

L'intérêt de cette épreuve restera ad vitam aeternam une énigme pour moi, si ce n'est pour les raisons d'écrémage susmentionnées.
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Le sujet est tellement aléatoire qu'il peut concerner à peu près tout et n'importe quoi ayant un tant soit peu de lien avec le domaine juridique. Il peut soit s'agir d'un sujet d'actualité, a priori plus accessible (car déjà étudié ou à tout le moins survolé), mais du coup souvent plus long pour compenser, soit d'un thème très technique, qui en fera grimacer plus d'un! Difficile finalement de dire lequel est préférable.

Pour ma part j'ai eu droit à un sujet très technique sur lequel mes connaissances étaient jusqu'alors quasi inexistantes (Non, je ne dévoilerai pas ledit sujet, anonymat oblige!!). Certes la note de synthèse doit rester neutre et ne comporter aucun ajout de connaissances personnelles; mais de là à découvrir tout un pan du droit le jour J, argh! Le temps passe plus vite!

La principale difficulté pour ma part étant la gestion du temps, j'ai tenté, difficilement, de terminer à temps, en bâclant légèrement sur la fin, je le confesse volontiers!



2ème jour: Ô désespoir!


L'épreuve de droit des obligations étant souvent très longue dans mon IEJ, j'ai fait le choix de traiter ce sujet en premier pour ne pas bâcler la fin.

D'habitude très à l'aise en procédure civile, de sorte que j'ai eu de très bonnes notes aux galops d'essai tout au long de l'année, je me suis lamentablement laissé(e) piéger par l'énoncé des faits plus alambiqué qu'à l'accoutumée.

Pris(e) d'une "panique" irrépressible, j'ai alors fait le choix de soigner au maximum l'épreuve de droit des obligations, pour grignoter le maximum de points, sachant que de toutes façons ma note en procédure civile ne dépasserait pas les 2 ou 3/20.



Après avoir ruminé cet "échec" tout l'après-midi, j'étais prêt(e) à renoncer et à ne pas me présenter pour la dernière épreuve le lendemain. En effet, je m'en voulais terriblement d'avoir lamentablement raté une des épreuves dans lesquelles j'étais pourtant à l'aise.

Il aura finalement fallu toute la force de persuasion de mes amis pour me faire comprendre qu'après tout, on n'était jamais à l'abri d'une bonne surprise.



3ème jour: l'espoir renaît... un peu!


Cette épreuve portant sur la matière choisie (pour ma part droit des personnes et de la famille) s'est plutôt bien passée, de sorte que l'espoir a pu renaître dans mon esprit, même si l'attente allait être longue jusqu'aux résultats.



Passer l'examen dans un petit IEJ présente l'avantage de réduire la durée de la période d'attente, et donc de stress, post-écrits, de sorte que trois "petites" semaines plus tard, nous avions les résultats de l'admissibilité aux oraux.

Entre-temps mon esprit vagabondait entre moments d'espoir et de désespoir, alimentés par de savants calculs pour déterminer si cela "passerait" ou pas! On se rassure comme on peut! Et cela permet de continuer à potasser les oraux, "au cas où"!

Comme on dit, sur un malentendu, ça peut marcher!



Etant persuadé(e) que j'avais gâché ma chance pour cette année-là, et éprouvant le besoin de faire abstaction de l'approche de l'heure fatidique, je ne me suis pas rendu(e) à la fac au moment de l'affichage et de la proclamation des résultats, de sorte j'ai appris mon admissibilité, à la fois incrédule et ivre de joie, par l'appel d'une camarade de galère. Certain(e) qu'elle avait du commettre une erreur, être victime d'un trouble occulaire et auditif temporaire, je suis tout de même allé(e) vérifier par deux fois! C'était donc vrai!



L'inconvénient de passer l'examen CRFPA dans un petit IEJ est que les épreuves sont finalement très (trop) rapprochées, de sorte que moins d'une semaine plus tard, vint le temps des oraux sur une semaine intesive!

S'ensuiviront donc des jours de labeur intense, étant donné que d'après mes calculs je ne devais avoir que très peu voire pas de points d'avance. En effet, je ne sais pas ce qu'il en est pour les autres IEJ, mais en ce qui me concerne, l'IEJ ne communiquait pas les notes entre les écrits et les oraux de sorte que nous étions dans l'inconnue totale quant à notre "marge de manoeuvre".



Ayant choisi de faire jouer les deux dispenses, je n'ai eu à passer "que" trois épreuves: anglais, épreuve choisie : droit patrimonial, et bien sûr le Grand Oral, pour clôturer ces épreuves.

Les deux premières n'appellent que peu de commentaires de ma part.



Ayant un niveau plus que lamentable en anglais, je me suis résolu(e) à faire mon possible pour avoir la moyenne, pour ne pas perdre de points. Les 10 minutes de préparation ont passé à une vitesse folle, aussi je n'avais quasiment rien écrit pour le passage à l'oral. J'ai donc infligé à mon examinateur une improvisation totale, ponctuée de "humm", et de "so...", et avec un vocabulaire digne d'un élève de 5ème, sur le thème de l'impact de la crise financière sur la situation carcérale aux USA, un grand moment qu'il aurait préféré de pas vivre, assurément!



Quoi qu'il en soit, j'ai de manière incompréhensible obtenu la note de 13/20. Pincez-moi je suis devenue billingue à l'insu de mon plein gré!



Quant à l'épreuve de droit patrimonial, elle s'est relativement bien passée. J'ai bizarrement peu de souvenirs de cette épreuve, pour laquelle j'ai tout de même obtenu 12,5/20.



Et enfin, Last But Not Least, LE GRAND ORAL!

Dernière épreuve pour finir d'achever les potentiels futurs avocats, cette épreuve est plus que redoutée, à juste titre la plupart du temps.

Pour ma part, j'ai passé cet oral, comme à mon habitude, dans le plus grand stress. Le fait de savoir qu'un juge administratif serait présent dans mon jury n'était certainement pas fait pour me rassurer.

Le sujet dont j'ai hérité n'était pas de ceux auxquels je m'attendais, loin s'en faut!



L'exposé de 15 minutes s'est plutôt bien passé; tel ne fut pas vraiment le cas lors de la discussion qui s'ensuivit et qui consista davantage en un mitraillage de questions en règle notamment de la part du juge administratif (Monsieur je ne vous remercie pas!), pour la plupart desquelles j'ignorais la réponse.

Tentant, tout en conservant mon calme, de raisonner pour aboutir à une réponse contruite, j'ai, comme il fallait s'y attendre, dit une ou deux énormités.



Suite à quoi M. le Juge a prononcé ces mots tant redoutés: "En êtes-vous sûr(e)?"


Ce à quoi j'ai répondu le plus naturellement du monde (ou en étant terrorisé(e) intérieurement et souhaitant que la séance de torture s'achève au plus vite): "D'après mon raisonnement précédent, ma réponse me semble exacte. Mais le fait que vous me posiez la question m'indique clairement que non". Rire général du jury. Comme quoi, un peu d'humour ne nuit jamais, le plus important étant de ne pas céder à la panique, ou en tout cas de ne pas le montrer.



Ma piètre prestation s'achèva après quelques questions tortueuses (Combien il y a-t-il de saisines du CSM par an? sérieusement qui connaît la réponse à cette question? ou qui s'intéresse à cela?). Place ensuite à nouveau au stress, pour quelques heures seulement, les résultats de l'admission ayant lieu le même jour, en début de soirée.



En attendant, un passage au bar voisin s'avéra nécessaire pour soutenir nos nerfs soumis à rude épreuve depuis le début du mois de septembre.



Vint enfin l'heure de la délivrance, le lent égrainage des noms des heureux élus.

Ce moment-là fut un intense moment, un de ceux où le temps semble suspendu, où tout semble presque irréel.

Pour ne pas rater l'énoncé de son nom ou comprendre implicitement son échec, il s'agit de repérer le nom de la ou des personne(s) précédente(s) dans l'alphabet. Pour ma part, en cas de réussite, l'annonce de ma réussite devait donc venir immédiatement après celui d'une excellente amie, avec laquelle j'avais préparé l'examen durant toute l'année précédente.


L'annonce des résultats fut donc un moment partagé pour moi, puisqu'à l'annonce de mon nom, j'ai également compris que son nom à Elle n'avait pas été prononcé. Ma peine pour elle, après tous ses efforts, fut donc aussi grande que ma joie...

Elle le méritait tellement, beaucoup plus que moi certainement.



Published by Maître S.

Citation
*Esperanza a écrit:
Assalamo 3alaykoum wa rahmatoulah wa barakatu,

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Bonjour,
Voici quelques experiences vecues
Les matières au programme du CRFPA
Le programme des épreuves fixées par l’arrêté du 11 septembre 2003 :
La note de synthèse – 5H (Coeff. 2)

matières au programme du CRFPAÉpreuve décisive du précapa, la note de synthèse inquiète souvent les étudiants. Toutefois, celle-ci ne fait appel à aucune connaissance particulière mais davantage aux capacités de synthèse et à la rapidité de l’étudiant. Aucune révision n’est nécessaire, mais de nombreux entraînements sont indispensables.
L’épreuve de composition juridique – 5H (Coeff. 2)

Droit des obligations (Coeff. 1)
Une procédure (Coeff. 1) au choix parmi :
Procédure civile
Procédure pénale
Procédure administrative contentieuse


L’épreuve juridique à caractère pratique au choix parmi 11 matières – 3H (Coeff. 2)

Droit des personnes et de la famille
Droit patrimonial
Droit pénal général et spécial
Droit administratif
Droit commercial et des affaires
Procédures collectives et sûretés
Droit public des activités économiques
Droit du travail
Droit international privé
Droit communautaire et européen
Droit fiscal des affaires


Un Grand oral en droit des libertés et des droits fondamentaux – 30min (Coeff. 3)

Droits et libertés fondamentaux
Oral sur une matière juridique – 15 min (Coeff. 2)

Cet oral dure 15 minutes, après 15 premières minutes de préparation sur le programme d’une des 11 matières aux choix pour l’épreuve écrite pratique. La même matière ne peut être choisie à l’écrit et à l’oral.
Oral de langue – 10 min (Coeff. 1)
Oraux susceptibles de dispense :

Oraux techniques de procédure – 10 min (Coeff. 1)
Procédures civiles d’exécution
Procédure européenne et communautaire

Oraux techniques à caractère financier – 10 min (Coeff. 1)
Comptabilité privée
Finances publiques

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*Esperanza a écrit:
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Comment réussir le CRFPA : interviews et conseils de deux jeunes avocats

Publié le jeudi 04 Juillet 2013 dans

Comment réussir le CRFPA : interviews et conseils de deux jeunes avocats

Recommander à un ami
En pleine période de révisions de l’examen d’entrée au CRFPA (Centre régional de formation professionnelle des avocats), Carrières-Juridiques.com est allé à la rencontre de deux jeunes avocats, Alizé et Antoine, qui ont bien voulu nous faire part de leurs conseils avisés pour réussir le barreau.

Présentation

Depuis quand souhaites-tu être avocat ?

As-tu hésité avant de t’inscrire à l’IEJ pour préparer l’entrée au CRFPA ?

Pourquoi as-tu choisi ces matières à l’examen ?

Comment as-tu préparé tes épreuves écrites ?

Et tes épreuves orales ?

Avec le recul, qu’aurais-tu changé dans ta préparation ?

Quels conseils peux-tu donner à ceux qui révisent actuellement l’examen du CRFPA ?


Alizé est une jeune avocate inscrite au Barreau de Saint Malo, en Ille-et-Vilaine. Formée à l’Ecole des avocats du grand ouest (EDAGO), elle a obtenu le CRFPA en 2009, dès sa première tentative à l’Institut d’études juridiques (IEJ) de Nantes, et le CAPA en 2011. Elle est en collaboration libérale au sein de la SELARL Alpha Legis depuis septembre 2012, après avoir eu des stages

à Fort-de-France et à Nantes.




Antoine a 25 ans et est actuellement en année de césure dans sa formation d’avocat à l’Ecole de formation du barreau (EF, à Londres. Titulaire d’un Master 2 de Droit des affaires et Management à Paris II Panthéon-Assas et du Master in European Business de l’ESCP, il a tenté le barreau et obtenu son ticket d’entrée à l’école d’avocats en décembre 2011.



Alizé : Je n'ai jamais vraiment su où mes études de Droit me mèneraient et le métier d'avocat n'a jamais été une vocation en ce qui me concerne. Jusqu'en Master 1, je n'avais pas fait mon choix, le métier d'avocat me faisait peur pour les responsabilités que cela comporte et l'image un peu trop stricte que la profession renvoie. Une amie de la fac de droit de Nantes s'est ensuite inscrite à l'IEJ et m'a convaincue d'en faire de même. J'ai tenté ma chance, et c'était finalement une bonne idée !



Antoine : J'ai toujours été très attiré par le monde de l’entreprise, j’ai donc longtemps hésité avec le métier de juriste. C’est après avoir rencontré des avocats et réalisé des stages, tant en entreprise qu’en cabinet, que j’ai décidé de passer le barreau.

Alizé : Comme je le disais, je me suis inscrite à l'IEJ pendant mon M1, c'est une amie qui m'a convaincue de l'y accompagner, et je me suis rapidement prise au jeu. C'est très important de suivre les cours de l'IEJ car les épreuves sont corrigées par les professeurs de l'IEJ, donc ça nous permet au moins de connaître un peu les correcteurs.


Antoine : J’ai pensé à l’inscription à l’IEJ pendant l’année de M1, mais c'était trop tard pour le passer cette année-là, j’étais en plus en double diplôme à l’Université d’Oxford. Je me suis donc inscrit pour passer l’examen à la fin du M2. Je ne regrette pas ce choix car j’ai pu le préparer dans de bonnes conditions sans jongler entre les cours relativement intensifs de mon M2 et les épreuves du CRFPA.

Alizé : Le choix des procédures administratives fut quasiment stratégique dans le sens où très peu de candidats choisissent cette matière, il y a donc plus de chances d'obtenir la moyenne. Ceci étant, je me sentais plus à l'aise avec les règles de procédures administratives, car le programme est moins lourd à réviser et les règles plus simples à assimiler à mon sens, par rapport aux procédures civiles.



Le droit de la famille et des personnes ne fut pas une très bonne idée car nous étions très nombreux et le sujet portait sur la liquidation des régimes matrimoniaux. J'ai fait ce choix un peu par défaut, et parce que la matière me plaisait. Par contre, le programme était assez lourd à assimiler.



A l'oral, j'ai fait le choix des procédures communautaires par défaut puisque je n'avais jamais fait de procédures civiles d'exécution, et droit commercial et des affaires parce que je sortais du M1 droit des affaires j'avais donc tout le programme bien en tête.



Antoine : Je pense sincèrement que le choix des matières est extrêmement stratégique. Il faut absolument bien se renseigner sur son IEJ et décider en connaissance de cause. S’il faut éviter de choisir une matière qu’on déteste pour ne pas trop subir les révisions, il ne faut pas non plus sélectionner les yeux fermés les matières que l’on préfère ! Il est en effet crucial de savoir quel type de sujets est habituellement proposé - dissertation, commentaire d’arrêt, cas pratique - ainsi que la difficulté observée par les candidats des années précédentes.



Dans mon cas, malgré mon M2 de droit des affaires en poche, j’ai choisi comme spécialité le droit de la famille car je savais qu’à Paris II, cette matière était allégée des régimes matrimoniaux et qu’un cas pratique tombait chaque année, exercice dans lequel j’étais plus confiant… Et on ne révise pas une matière de la même façon si l’on attend une dissertation ou un cas pratique !


Pour la matière de procédure, j’ai choisi la procédure pénale car là aussi je savais que les cas pratiques tombaient à chaque fois et surtout je pensais que cela me serait utile pour le Grand oral. A juste titre puisque je suis tombé sur les motivations des arrêts de Cour d’assise !
Alizé : J'ai commencé à préparer mes épreuves écrites en juin, à l'aide de la prépa Dalloz à distance. C'est parfait lorsque l'on est indépendant dans ses révisions. J'ai reçu de la prépa plusieurs fascicules très bien rédigés et actualisés, de plusieurs tomes pour certaines matières, que j'ai lus avec beaucoup d'intérêt. A compter de fin juin environ, j'ai choisi mon "lieu de révision". Je pense qu’il faut choisir un lieu au calme, où l'on se sent bien et à l'aise car c'est ici qu'on va y passer notre été. Je n’ai pas pris de vacances bien entendu puisque j'avais 2 mois pour préparer l’examen d’entrée.



Pendant le mois de juillet, je potassais les fascicules Dalloz, j'ai surligné à peu près toutes les pages, lu et relu certains passages, je me suis fait des post-it un peu partout sur le mur, puis j'ai réalisé des fiches synthétiques.



A compter du mois d'août, j'ai commencé à m'entraîner aux épreuves, toujours grâce à la prépa Dalloz à distance, qui proposait des exercices de note de synthèse, des épreuves écrites, etc., corrigés par des professeurs de droit. Il s'agissait de réaliser l'épreuve sur papier, à la main, puis de scanner sa copie et de l'envoyer par mail. Quelques jours plus tard, je recevais ma copie notée et corrigée. A noter par contre que la prépa note très sévèrement les copies, il ne faut donc ne pas désespérer. Mais c'est très utile, ça pousse à se surpasser !



Mes horaires de révisions étaient 8h-12h et 14h -18h, très classique donc, et je consacrais la matinée aux entraînements.



Antoine : Pour les privatistes comme moi, je pense qu’il faut absolument apprendre à bien se servir d’un code. Lors des partiels de licence ou master, j’avais l’habitude d’apprendre un maximum par cœur. Pour le barreau, le programme est tellement vaste - tout le droit des obligations ! - qu’il faut économiser sa mémoire et son temps pour l’entraînement et la réflexion. En connaissant bien la structure du Code civil et des annotations, on peut très vite retrouver les informations et répondre avec précision. L’examen du CRFPA est en grande partie un exercice de rapidité.


Par ailleurs, il faut aussi un maximum suivre ce qui a été dit à l’IEJ. Les sujets sont rédigés en fonction de ce qui a été plus ou moins traité pendant l’année.

Alizé : J'ai commencé à préparer les oraux fin août, début septembre, avec un gros coup de collier après les épreuves écrites. Il ne faut surtout pas se reposer sur ses lauriers, et ne pas attendre les résultats pour s'attaquer à la révision des oraux.



Pour le Grand oral, j'ai acheté le livre Liberté et droits fondamentaux de Frison-Roche, Revet et Cabrillac. Je l'ai trouvé extrêmement intéressant, il ne m'a pas fallu beaucoup d'efforts pour me plonger dedans.



J'ai révisé les procédures communautaires à l'aide de mes cours de M1 et à l'aide des fascicules Dalloz. De même pour le droit commercial et des affaires, j'ai surtout révisé à l'aide de mes cours de M1.



Je n'ai pas utilisé d'autres sources pour mes révisions si ce n'est le journal Le Monde que je lisais tous les matins depuis le mois de juin et au sein duquel je découpais tous les articles intéressant les droits et libertés fondamentaux pour les placer dans un classeur. J'ai aussi beaucoup lu le blog de Me. Eolas, très riche en informations en ce qui concerne l'actualité juridique.



Antoine : La difficulté à Paris II, comme dans certains autres IEJ, est qu’il faut se remettre au travail et préparer les oraux pendant plusieurs semaines sans savoir si l’on est admissible ou pas… Ce n’est pas très évident. J’ai donc repris quelques habitudes d’apprentissage par cœur, car le temps de préparation, 10 ou 15 minutes, implique de mobiliser très rapidement des connaissances.



Pour le Grand oral, le choix du sujet ressemble souvent à la loterie… Mais plus on lit et découvre les différents thèmes, moins on a de chances d’être surpris. Il faut bien s’imprégner de la logique des libertés fondamentales et s’interroger sur celles qui sont en jeu à chaque instant, même lorsque l’on écoute les actualités !


J'ai une astuce qui m’a bien servi : il faut s’organiser avec des amis pour partager le fichage des thèmes en reprenant pour chacun les points essentiels à retenir. C'est un vrai gain de temps !

Alizé : Rien !


Antoine : Pour ceux qui font une prépa, l’idéal est de commencer les révisions avant le début des entraînements pour ne pas courir après le programme et passer les examens blancs dans de meilleures conditions. Ayant ouvert mon premier poly début août, je n’ai pas totalement profité de ce qu’offrait la préparation d’été.

Alizé : De ne pas se laisser envahir par la peur et le stress. C'est tout à fait possible d'avoir le concours du CRFPA, même en révisant uniquement durant l'été, en travaillant assidûment, tous les jours sans arrêt, si ce n'est le weekend bien sûr car il faut aussi se détendre !



Pour ma part, je lisais beaucoup de forums et de blogs au sein desquels les candidats se faisaient une montagne de cet examen, ce qui m'a occasionné des moments de perte de confiance, de stress intense. J'ai failli abandonner en cours de route plusieurs fois alors qu'avec le recul, je me rends compte que l'examen n'est certainement pas insurmontable si la volonté est là.



Il suffit de réviser sans stresser, avec régularité, savoir se détendre après une journée de révisions, surtout n'écouter personne et surtout pas ceux qui tentent de nous décourager, car il y en a beaucoup, et se répéter que « quand on veut, ou peut » !



Antoine : Se ménager pendant l’été pour pouvoir être endurant pendant les cinq mois de révisions et d’épreuves. L’idéal est de tenir un planning avec un rythme régulier de travail en alternant avec des moments de détente le soir et le weekend. Si le calendrier des épreuves le permet, une semaine de break après les écrits peut faire beaucoup de bien ! Attention tout de même à ne pas trop se déconnecter.

Bon courage à ceux qui préparent l’examen en ce moment, et bonne chance, il en faut aussi un peu !


Entretien réalisé par Dilan Adamat

Aleykoum salam

Je travaille déjà mais j'ai pris des congés pour le passer. Mais j'ai la flemme de passer tous mes congés en mode révision. J'hésite sérieusement à la passer.

Si tu as des questions, go ahead

Citation
Moh van Eyck a écrit:
Aleykoum salam

Je travaille déjà mais j'ai pris des congés pour le passer. Mais j'ai la flemme de passer tous mes congés en mode révision. J'hésite sérieusement à la passer.

Si tu as des questions, go ahead

Tu t décidé ?! lol
C courageux en ts cas de prendre ses congés pour ca !

La posteuse que veux tu savoir exact ?

En fait, je me suis inscrite pour le passer en septembre, mais j'ai achevé un stage bien prenant vendredi dernier et j'ai d'énormes doutes, je me demande réellement si j'ai des chances de l'avoir à ce stade.

Je voulais plutôt avoir des conseils quant aux révisions et à méthodologie selon les matières choisies.

Citation
*Esperanza a écrit:
En fait, je me suis inscrite pour le passer en septembre, mais j'ai achevé un stage bien prenant vendredi dernier et j'ai d'énormes doutes, je me demande réellement si j'ai des chances de l'avoir à ce stade.

Je voulais plutôt avoir des conseils quant aux révisions et à méthodologie selon les matières choisies.

Tu es a quel iej ?

Celui de Montpellier.

Tu l'as déjà passé toi ?

Oui je l ai passé une fois mais je n ai pas été serieuse g passé mon mois d'aout a flaner et partir en vacance au lieu de travailler ...pourtant g pris le cfj de paris ..mme l argent que g mis dedans ne m a pas arreté lol

Bref pour faire court, une prepa n'est pas indispensable mais c un plus car il est vrai que tu approfondie grave.
Sinon en theorie l iej suffit MAIS a condition de travailler, travailler, travailler et sur la durée !:!!!!
Si tu penses te préparer en 2 mois en ayant rien fait le reste de l année tu te trompe, la garantie de succes a cet exam c le travail sur le long terme !
Franchement un conseil si tu te sens pas prete reporte a l année prochaine car n'oublie pas que tes chances sont limitées dans le temps.

Oui je ne me sens pas prête pour cette année, mais l'avantage aurait été que mon M2 valide mon PPI à l'école, j'aurais pu gagner du temps, mais bon tant pis. Je n'ai pas envie de me tuer jour et nuit jusqu'au Jour J après 7 mois d'esclavage en stage..

Je te remercie de ton avis personnel.

Citation
*Esperanza a écrit:
Oui je ne me sens pas prête pour cette année, mais l'avantage aurait été que mon M2 valide mon PPI à l'école, j'aurais pu gagner du temps, mais bon tant pis. Je n'ai pas envie de me tuer jour et nuit jusqu'au Jour J après 7 mois d'esclavage en stage..

Je te remercie de ton avis personnel.

T'inquiete tu trouvera autre chose pour ton ppi !
Le but c davoir l exam pas de prévoir un truc sans savoir si tu l auras !
Franchement si tu te concentre uniquement sur ca toute une année ya pas de raison que tu ne l ai pas, ce n'est pas un concours ca reste un examen donc largement abordable pour celui qui travaille !
Mais le passer à la hate parcequ on s'est inscrit je l ai fais et ca n en vaut pas la peine du tout !

Derien