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Quel comportement doit avoir une femme musulmane face un mari qui a changé ?
14 avril 2016 17:44
Salam o3alaykom

Je ne sais plus trop comment réagir face au fait que mon mari a arrêté la prière et boit depuis quelques mois ?

Au début je criais mais ça ne servait à rien le lendemain c'était pire car on était dans une période d'épreuves et au lieu de se rapprocher d Allah swt mon mari a fait le contraire... il a eu une baisse de foie.

On est marié depuis 6 ans et je le connaissais déjà avant il a tjr été pieux il est aller au hadj et à la omra il a même prit en charge le pèlerinage de son père Allah irehmou. Il se levait pour le fajr et lisait le Coran ainsi que les hadiths, dans la voiture il n'y avait que des cd de récitations de Coran... Enfin vois voyez c'était un homme droit dans le dîné et on ne s'est quasiment jamais vu avant le mariage il est venu demander ma main directement... c'est un homme doux et gentil avec tout le monde.

Maintenant j'essaie d'être patiente face à cette épreuve je continue ma pratique assidue de ma religion je lui fais des rappels je mets le Coran à la maison j'essaie de rester attentive à son mal être. Il essaie parfois de refaire la prière et d'arrêter de boire mais ça ne dur pas je pense aussi que les fréquentation y sont pour bcp depuis l'époque où il était sans emploi il s'est rapproché de personnes malsaines des potes de buvettes si on peut dire ça comme cela.

Quand il a bu je prends mes distances avec lui je suis froide pendant un certain temps ce qui n'arrange rien car il m'a dit que ça le déstabilise encore plus et qu'il a besoin de moi...

Je compte sur vos conseils car je ne sais plus comment réagir face à cette situation à côté de cela il a bcp d'autres qualités il n'est pas agressif... notre fille aime bcp son papa car il s'est tjr occupé d'elle depuis la naissance il s'implique beaucoup et j'attends un autre enfant. C'est facile de divorcer mais c'est pas la première solution à laquelle je pense.

Barak Allah ou fikoum pour vos réponses...
14 avril 2016 18:26
Salam aleykoom,

vu ce que tu racontes, je pense qu'il a un bon fond et que s'il n'est pas agressif, ne te manque pas de respect et s'occupe bien de ta fille : c'est l'essentiel, al hamdulilah smiling smiley. Car il y a pire.

S'il boit de l'alcool, c'est qu'il a une raison : des problèmes personnels ?
Donc prend le temps de discuter avec lui, de l'observer, de le comprendre, de te mettre à sa place pour savoir pourquoi il boit de l'alcool, aide-le à résoudre ses soucis, soutient-le moralement, peut-être qu'il arrêtera l'alcool.

En tout cas, je pense que tu ne pourras jamais lui faire arrêter l'alcool du jour au lendemain... je pense que tu pourra résoudre le problème petit à petit en étant constante dans le soutient.













Citation
Taousna a écrit:
Salam o3alaykom

Je ne sais plus trop comment réagir face au fait que mon mari a arrêté la prière et boit depuis quelques mois ?

Au début je criais mais ça ne servait à rien le lendemain c'était pire car on était dans une période d'épreuves et au lieu de se rapprocher d Allah swt mon mari a fait le contraire... il a eu une baisse de foie.

On est marié depuis 6 ans et je le connaissais déjà avant il a tjr été pieux il est aller au hadj et à la omra il a même prit en charge le pèlerinage de son père Allah irehmou. Il se levait pour le fajr et lisait le Coran ainsi que les hadiths, dans la voiture il n'y avait que des cd de récitations de Coran... Enfin vois voyez c'était un homme droit dans le dîné et on ne s'est quasiment jamais vu avant le mariage il est venu demander ma main directement... c'est un homme doux et gentil avec tout le monde.

Maintenant j'essaie d'être patiente face à cette épreuve je continue ma pratique assidue de ma religion je lui fais des rappels je mets le Coran à la maison j'essaie de rester attentive à son mal être. Il essaie parfois de refaire la prière et d'arrêter de boire mais ça ne dur pas je pense aussi que les fréquentation y sont pour bcp depuis l'époque où il était sans emploi il s'est rapproché de personnes malsaines des potes de buvettes si on peut dire ça comme cela.

Quand il a bu je prends mes distances avec lui je suis froide pendant un certain temps ce qui n'arrange rien car il m'a dit que ça le déstabilise encore plus et qu'il a besoin de moi...

Je compte sur vos conseils car je ne sais plus comment réagir face à cette situation à côté de cela il a bcp d'autres qualités il n'est pas agressif... notre fille aime bcp son papa car il s'est tjr occupé d'elle depuis la naissance il s'implique beaucoup et j'attends un autre enfant. C'est facile de divorcer mais c'est pas la première solution à laquelle je pense.

Barak Allah ou fikoum pour vos réponses...



Modifié 6 fois. Dernière modification le 14/04/16 18:59 par NoubliezPasLaMort.
14 avril 2016 19:00
Oui alhamdou Lillah il a un bon fond et un bon comportement mais ce qui m'énerve c'est qu'en sortant du travail parfois il reste dehors à boire avant de rentrer à la maison. Il ne rentre pas saoul mais l'odeur d'alcool et le fait qu'il ne prie plus m'attriste. Je ne sais plus comment le faire réagir.
14 avril 2016 19:22
Salam aleykoom,

s'il n'est pas soul à chaque fois qu'il rentre du boulot, je pense qu'il sais ce qu'il fait, il sait mettre des limites, il est modéré, il n'a pas l'intention d'être un père ivrogne pour sa famille.

Donc de ce côté là, il n'y a rien d'alarmant.

Je connaissais une famille algérienne avec 3 enfants ados dont la mère était douce et croyante, mais le père était super gentil malgré qu'il buvait de la bière (mais pas d'alcool forte comme le whisky) tous les jours à l'extérieur. Le père était toujours gentil avec elle et éduquait bien ses enfants. Les deux fils et la fille n'ont jamais eu de problème avec leur père, et ils ont toujours vécu comme ça. Ils m'ont souvent invité chez eux et le père était toujours très accueillant quand il me voyait.

En plus la mère était garde d'enfants à domicile, elle gardait en plus 2 ou 3 enfants de 6-10 ans à la maison tandis que le père était au chômage et restait à la maison. Et quand il avait besoin de boire, il ne buvait qu'à l'extérieur puis il revenait à la maison : il n'y avait jamais eu de problème....


Donc si ton mari n'est pas soul mais sent l'alcool, ce n'est pas la fin du monde....
tu lui fais juste savoir vite fait que l'haleine de l'alcool te fais mal à la tête, il comprendra in challa et il évitera de s'approcher trop trop près de toi après avoir bu...

Je sais que l'alcool est haram, mais comme tu ne pourras jamais, à mon avis, lui faire arrêter l'alcool du jour au lendemain, si tu veux qu'il arrête un jour, il faut que tu le soutiennes moralement et de lui montrer et faire vivre les bons côtés de la vie, faire en sorte que ton soutient puisse petit à petit remplacer et être meilleure que son alcool.









Citation
Taousna a écrit:
Oui alhamdou Lillah il a un bon fond et un bon comportement mais ce qui m'énerve c'est qu'en sortant du travail parfois il reste dehors à boire avant de rentrer à la maison. Il ne rentre pas saoul mais l'odeur d'alcool et le fait qu'il ne prie plus m'attriste. Je ne sais plus comment le faire réagir.



Modifié 11 fois. Dernière modification le 14/04/16 19:42 par NoubliezPasLaMort.
14 avril 2016 19:41
Comme je l'avais dis on est passé par une période d'épreuves mais alhamdou Lillah actuellement on a plus aucun pb la situation est stable logement travail... il s'est réfugié dans l'alcool au lieu de se rapprocher d Allah swt lorsque la situation était difficile et il n'a pas su s'arrêter même s'il m'a déjà dis qu'il allait arrêter. Il reprend la prière et arrête quelques temps mais ça dure pas. Je lui ai dis qu'il pouvait aller voir un psy ou autre mais il m'a dit qu'il a besoin que de moi c'est tout pour revenir sur le droit chemin.
14 avril 2016 19:50
mais il m'a dit qu'il a besoin que de moi c'est tout pour revenir sur le droit chemin.

Alors il te fait confiance, donc soutient le moralement, fais lui voir les bons côté de la vie et de la religion.

De toute manière, tu n'as pas vraiment le choix parce que si tu ne le soutiens pas, la situation ne peut pas s'améliorer toute seule...
14 avril 2016 22:19
J'ai l'impression que je n'y arriverai pas seule je fais des dou3a à chaque prière pour qu'Allah swt le guide de nouveau sur le droit chemin et aussi je pense qu'il besoin de l'aide d'un professionnel pour se défaire de cette addiction. Le ramadan approche et je suis encore plus triste en y pensant.

J'ai déjà tout essayé je l'ai soutenu occupé ces soirées dès qu'il sort du travail mais au bout d'un moment il reboit.
Mlg
14 avril 2016 22:21
Il boit pour oublier des problème a toi de découvrir quoi
14 avril 2016 22:27
"s'il n'est pas soul à chaque fois qu'il rentre du boulot, je pense qu'il sais ce qu'il fait, il sait mettre des limites, il est modéré"

Il n'y a pas de modération qui tienne pour l'alcool en islam !




"Donc si ton mari n'est pas soul mais sent l'alcool, ce n'est pas la fin du monde.... "

Mais si c'est grave, si elle l'aime bien sûr qu'elle fera tout pour qu'il revienne sur le bon chemin in sha Allah

"lui faire arrêter l'alcool du jour au lendemain"

Il n'est pas alcoolique donc si il peut arrêter sa consommation brutalement !
Citation
NoubliezPasLaMort a écrit:
Salam aleykoom,

s'il n'est pas soul à chaque fois qu'il rentre du boulot, je pense qu'il sais ce qu'il fait, il sait mettre des limites, il est modéré, il n'a pas l'intention d'être un père ivrogne pour sa famille.

Donc de ce côté là, il n'y a rien d'alarmant.

Je connaissais une famille algérienne avec 3 enfants ados dont la mère était douce et croyante, mais le père était super gentil malgré qu'il buvait de la bière (mais pas d'alcool forte comme le whisky) tous les jours à l'extérieur. Le père était toujours gentil avec elle et éduquait bien ses enfants. Les deux fils et la fille n'ont jamais eu de problème avec leur père, et ils ont toujours vécu comme ça. Ils m'ont souvent invité chez eux et le père était toujours très accueillant quand il me voyait.

En plus la mère était garde d'enfants à domicile, elle gardait en plus 2 ou 3 enfants de 6-10 ans à la maison tandis que le père était au chômage et restait à la maison. Et quand il avait besoin de boire, il ne buvait qu'à l'extérieur puis il revenait à la maison : il n'y avait jamais eu de problème....


Donc si ton mari n'est pas soul mais sent l'alcool, ce n'est pas la fin du monde....
tu lui fais juste savoir vite fait que l'haleine de l'alcool te fais mal à la tête, il comprendra in challa et il évitera de s'approcher trop trop près de toi après avoir bu...

Je sais que l'alcool est haram, mais comme tu ne pourras jamais, à mon avis, lui faire arrêter l'alcool du jour au lendemain, si tu veux qu'il arrête un jour, il faut que tu le soutiennes moralement et de lui montrer et faire vivre les bons côtés de la vie, faire en sorte que ton soutient puisse petit à petit remplacer et être meilleure que son alcool.
14 avril 2016 22:34
Au début oui c'était parce qu'on était dans une situation délicate mais depuis les choses se sont arranger Alhamdou Lillah. Je pense que c'est plus une mauvaise habitude.
Citation
Mlg a écrit:
Il boit pour oublier des problème a toi de découvrir quoi
14 avril 2016 22:37
Pansement je suis d'accord avec toi l'alcool que ce soit avec modération ou autre n'a rien à faire dans nos vies mon mari doit se ressaisir et redevenir celui qu'il a tjr été. Allah ihdih
14 avril 2016 22:43
Salam aleykoom,

La théorie, c'est bien.

Mais pour la pratique, c'est différent parce que le niveau de foi n'est pas le même d'un musulman à l'autre.

Beaucoup de musulmans boivent de l'alcool, mais ils ont du mal à s'en détacher parce qu'ils ont une foi faible.

Donc si c'était aussi facile comme tu le penses, elle aurait résolu le problème de son mari depuis longtemps.

Il vaut mieux y aller doucement et sûrement plutôt que d'y aller brutalement et risquer de tout casser.







Citation
PANSEMENT a écrit:
"s'il n'est pas soul à chaque fois qu'il rentre du boulot, je pense qu'il sais ce qu'il fait, il sait mettre des limites, il est modéré"

Il n'y a pas de modération qui tienne pour l'alcool en islam !




"Donc si ton mari n'est pas soul mais sent l'alcool, ce n'est pas la fin du monde.... "

Mais si c'est grave, si elle l'aime bien sûr qu'elle fera tout pour qu'il revienne sur le bon chemin in sha Allah

"lui faire arrêter l'alcool du jour au lendemain"

Il n'est pas alcoolique donc si il peut arrêter sa consommation brutalement !



Modifié 5 fois. Dernière modification le 14/04/16 22:49 par NoubliezPasLaMort.
14 avril 2016 22:47
J'avoue c'est pas aussi simple c'est pour cela que je suis venue exposer mon problème sur un forum afin de trouver des solutions et de l'aide auprès de personnes ayant déjà vécu des événements similaires quel a été le déclic ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/04/16 22:49 par Taousna.
14 avril 2016 22:52
Essayes de parler de ton problème dans la rubrique "Relations familiales" de ce forum : [www.yabiladi.com]

Comme ça tu auras plus de réponses, et peut-être inch'allah les solutions que tu espérais smiling smiley.
Citation
Taousna a écrit:
J'avoue c'est pas aussi simple c'est pour cela que je suis venue exposer mon problème sur un forum afin de trouver des solutions et de l'aide auprès de personnes ayant déjà vécu des événements similaires quel a été le déclic ?
14 avril 2016 22:52
Bien sûr qu'il faut d'abord essayer de résoudre le problème sous-jacent à sa consommation d'alcool. Par contre, comme tu l'as si bien dit cela fait suite à une baisse de foi et ce n'est pas en persévérant dans le péché que celle-ci va augmenter. Après, effectivement ils peuvent essayer de commencer par étape en fixant un nombre de jours sans alcool et augmenter ceux-ci au fur et à mesure.
Citation
NoubliezPasLaMort a écrit:
Salam aleykoom,

La théorie, c'est bien.

Mais pour la pratique, c'est différent parce que le niveau de foi n'est pas le même d'un musulman à l'autre.

Beaucoup de musulmans boivent de l'alcool, mais ils ont du mal à s'en détacher parce qu'ils ont une foi faible.

Donc si c'était aussi facile comme tu le penses, elle aurait résolu le problème depuis longtemps.

Il vaut mieux y aller avec douceur plutôt que d'y aller brutalement et de tout casser.
14 avril 2016 23:39
Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâh.

C'est sûr, il n'a plus la crainte d'Allah, ni l'amour d'Allah. Il faut lui faire le rappel. Il faut l'éloigner des mauvaises fréquentations, quitte à aller le chercher au boulot pour l'amener direct à la maison. Sa famille aussi doit être impliquée.

Il faut le remotiver en parlant de l'Enfer, du Paradis, de la brièveté de la vie d'ici-bas. En le valorisant, en évoquant ce qu'il faisait.

Il se peut aussi qu'il ne soit pas heureux et que cela le fasse désespérer.
Est-ce qu'il t'aime ? Parce que si vous ne vous êtes pas vus beaucoup avant mariage pour dialoguer pour se marier en toute connaissance de cause, il se peut qu'il regrette ce choix mais qu'il ne veuille pas t'en parler.

Sheytane, c'est un enfoiré. Il veut nous avoir à l'usure. Il gratte jour après jour. Et il n'arrêtera de gratter que le jour où il saura que toi t'es grillé, tu finiras avec lui en Enfer.
Malheureusement, ton mari s'est fait avoir.
Mais on a un avantage sur Sheyane. Sheytane, il n'a que le waswas. Nous, on peut attraper les gens et les obliger, leur prendre la tête physiquement.

Une discussion sérieuse s'impose. Sur le passé, sur le présent. Et surtout sur l'avenir.
Qu'il ne te prenne pas pour un juge mais une amie qui lui veut le meilleur. Une amie intime qui peut tout entendre.

Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâh.
C
15 avril 2016 01:05
ça me fait penser à mon père.

Bonjour.

Mon père a toujours bu à l'extérieur. De toutes façons à l'intérieur, il n'y avait pas d'alcool et il fallait pas qu'il ramène une bouteille et encore moins ses copains à la maison. Mais ma mère ne pouvait pas intervenir à l'extérieur. Comment savoir où il était à chaque fois ?

Bref, mon père, quand il était soûl était du genre à pleurnicher son monde. Ma mère l'a soutenu. Elle passait tout son temps avec lui. Comme un gamin qui a besoin de sa môman constamment derrière lui. Et il pouvait passer des mois sans sortir et donc sans boire.

Mais il suffisait d'une occasion, d'une dispute et c'était reparti pour un tour.

Y'a rien à faire pour sortir un homme de l'alcoolisme parce que c'est ce qu'il est ton mari. C'est déjà un alcoolique. Quand on a besoin de son verre d'alcool à heure fixe, quand on sent assez fortement l'alcool, c'est qu'il est déjà dépendant.

J'avais un voisin, plus il buvait et plus il marchait droit dans la rue ... L'alcool permet à certains de tenir le coup, de surmonter ses angoisses, d'avoir plus de courage, d'oublier ... C'est finalement comme fumer de l'herbe quoi. ça détend, ça calme.

Mais on devient vite dépendant.

Il compte sur toi, mais c'est pas toi qui vas le sauver de l'alcoolisme, c'est lui qui doit le décider.

Alors ne me demande pas comment, mon père a toujours bu. Il y a eu des périodes sans et des périodes catastrophiques où il rentrait dans des états pas possibles. J'ai vécu de drôles de moments à la maison. Et je t'avouerais que lorsque j'ai rencontré mon mari, tunisien (je suis française d'origine) et qu'il m'a dit qu'il ne buvait pas, c'était comme si je tombais sur le Messie ... Je t'assure, en tant qu'enfant qui a dû vivre avec un papa alcoolique, le simple fait de croiser un type alcoolisé qui essaye de me parler, j'ai des envies de meurtres, vraiment.

La seule chose qui m'a sorti de ça, c'est d'avoir quitté la maison. Et ma mère m'a refilé un coup de main parce qu'il était une époque, je ne pouvais plus le voir en peinture.

Maintenant, je tolère simplement sa présence et encore, s'il a un verre d'eau devant lui. Mais quand je vais rendre visite à mes parents, faut surtout pas faire d'allusions là-dessus parce que je monte vite dans les aigus. Ma colère d'adolescente est encore là.

D'ailleurs, le simple fait de répondre à ton post, je sens une boule se former dans ma gorge, les larmes ne sont pas loin.

Tu crois que tu vas pouvoir le sortir de là. Si tel est ton plan, t'es à côté de la plaque. Tu ne pourras rien faire si lui ne l'a pas décidé. Et pleurnicher dans tes jupons n'y changera rien. Tes jupons se servent qu'à cacher son défaut. Mais son défaut ne disparaîtra pas pour autant.
C'est comme un enfant qui se réfugie dans tes jupons parce qu'il n'ose pas acheter sa glace au marchand. Toi, tu finis par acheter sa glace pour lui faire plaisir, mais au final, il n'a toujours pas trouvé le courage de l'acheter lui-même.

Mon mère était toujours là pour mon père. Mais pour le peu qu'il y avait une réunion parents-profs à l'école, on revenait, il était complètement bourré. Et il pleurait accusant ma mère de ne pas avoir été là pour le faire arrêter. Et c'était comme ça pour tout. Il n'assumait jamais sa faute, c'était toujours à cause des autres s'il était comme ça.

Mon père n'a jamais eu de courage, il n'a jamais su se passer de l'alcool, tout comme il n'a jamais su se prendre en main sans ma mère ...

Alors quoi faire pour le responsabiliser, franchement, je n'en sais rien. Le menacer, lui faire peur ? C'était pas le genre de ma mère. Donc je ne sais pas si ça fonctionne. Mais je ne pense pas. ça aurait augmenté ses angoisses et son manque de confiance en lui et ça aurait été pire.

En tout cas, ce qui est certain, c'est que si j'étais tombée sur un type comme ça, je ne serais pas restée longtemps avec, même après plusieurs années clean passées avec lui. Je n'aurai pas supporté. Une fois, ça m'a suffit. Je ne me serais pas fait avoir une deuxième fois.

Bref, je ne te demande pas de le quitter. Ma mère a fait avec. A toi de voir. Mais n'imagine pas pouvoir l'aider, il doit s'aider lui-même. Les décisions doivent venir de lui pour qu'enfin, il puisse aller chercher sa glace au marchand tout seul comme un grand.
c
15 avril 2016 01:37
Qu'Allah le ramène sur le droit chemin
15 avril 2016 10:26
Salut à tous,

Le problème de l'alcoolisme, c'est qu'il ne suffit pas que du courage et de la volonté pour s'en sortir.
L'alcoolisme est une maladie qui se soigne avec un traitement.
C'est un peu comme un cancer, qu'on ne peut soigner avec des prières.

Mon père aussi était alcoolique.

Heureusement il est tombé dedans assez tard, vers ses 50 ans. Il est devenu dépressif à la mort de ses parents avec qui il était fâché.

Un jour, ils vont chez le notaire avec ma mère pour prévoir la succession. Mes parents n'étaient pas mariés et le notaire leur a dit que si l'un d'entre eux mourait, l'Etat prendrait 75% de ses biens, au lieu de 40% s'ils étaient mariés.

Alors mon père a demandé ma mère en mariage, mais elle lui a répondu qu'elle ne se marierait jamais avec un alcoolique.

Alors, par amour pour nous, il est allé se faire soigner et a fait une cure à l'hôpital.

Là, la famille a été plus ou moins réquisitionnée par les médecins, on avait pas mal de rdv avec des médecins, des réunions d'information pour savoir ce que c'est l'alcoolisme, comment soutenir les malades, etc.

L'alcool est une drogue aussi difficile à se débarrasser que l'héroïne.


Porteuse, je te conseille d'aller voir ton généraliste pour savoir si ton homme est alcoolique ou si il n'est pas encore dépendant. Tu peux y aller sans lui dans un premier temps.

La cure, c'est le dernier recours, et en plus, il y a 98% de rechute après la première.
La plupart des alcooliques qui veulent se débarrasser de l'alcool en font plusieurs et crois-moi, ce n'est pas une partie de rigolade.
Plus tôt le problème est pris, plus de chance il a de s'en sortir. Mais il ne pourra pas le faire seul car le déni de son état fait partie du jeu. Pour qu'il admette sa maladie, il faudra de la patience et du courage, mais aussi une solution médicale.

Il faut aussi que ton mari travaille sur sa dépression car c'est sûrement cela qui l'a fait sombrer sans quoi le problème de fond sera toujours présent.

Citation
Cathy91 a écrit:
ça me fait penser à mon père.

Bonjour.

Mon père a toujours bu à l'extérieur. De toutes façons à l'intérieur, il n'y avait pas d'alcool et il fallait pas qu'il ramène une bouteille et encore moins ses copains à la maison. Mais ma mère ne pouvait pas intervenir à l'extérieur. Comment savoir où il était à chaque fois ?

Bref, mon père, quand il était soûl était du genre à pleurnicher son monde. Ma mère l'a soutenu. Elle passait tout son temps avec lui. Comme un gamin qui a besoin de sa môman constamment derrière lui. Et il pouvait passer des mois sans sortir et donc sans boire.

Mais il suffisait d'une occasion, d'une dispute et c'était reparti pour un tour.

Y'a rien à faire pour sortir un homme de l'alcoolisme parce que c'est ce qu'il est ton mari. C'est déjà un alcoolique. Quand on a besoin de son verre d'alcool à heure fixe, quand on sent assez fortement l'alcool, c'est qu'il est déjà dépendant.

J'avais un voisin, plus il buvait et plus il marchait droit dans la rue ... L'alcool permet à certains de tenir le coup, de surmonter ses angoisses, d'avoir plus de courage, d'oublier ... C'est finalement comme fumer de l'herbe quoi. ça détend, ça calme.

Mais on devient vite dépendant.

Il compte sur toi, mais c'est pas toi qui vas le sauver de l'alcoolisme, c'est lui qui doit le décider.

Alors ne me demande pas comment, mon père a toujours bu. Il y a eu des périodes sans et des périodes catastrophiques où il rentrait dans des états pas possibles. J'ai vécu de drôles de moments à la maison. Et je t'avouerais que lorsque j'ai rencontré mon mari, tunisien (je suis française d'origine) et qu'il m'a dit qu'il ne buvait pas, c'était comme si je tombais sur le Messie ... Je t'assure, en tant qu'enfant qui a dû vivre avec un papa alcoolique, le simple fait de croiser un type alcoolisé qui essaye de me parler, j'ai des envies de meurtres, vraiment.

La seule chose qui m'a sorti de ça, c'est d'avoir quitté la maison. Et ma mère m'a refilé un coup de main parce qu'il était une époque, je ne pouvais plus le voir en peinture.

Maintenant, je tolère simplement sa présence et encore, s'il a un verre d'eau devant lui. Mais quand je vais rendre visite à mes parents, faut surtout pas faire d'allusions là-dessus parce que je monte vite dans les aigus. Ma colère d'adolescente est encore là.

D'ailleurs, le simple fait de répondre à ton post, je sens une boule se former dans ma gorge, les larmes ne sont pas loin.

Tu crois que tu vas pouvoir le sortir de là. Si tel est ton plan, t'es à côté de la plaque. Tu ne pourras rien faire si lui ne l'a pas décidé. Et pleurnicher dans tes jupons n'y changera rien. Tes jupons se servent qu'à cacher son défaut. Mais son défaut ne disparaîtra pas pour autant.
C'est comme un enfant qui se réfugie dans tes jupons parce qu'il n'ose pas acheter sa glace au marchand. Toi, tu finis par acheter sa glace pour lui faire plaisir, mais au final, il n'a toujours pas trouvé le courage de l'acheter lui-même.

Mon mère était toujours là pour mon père. Mais pour le peu qu'il y avait une réunion parents-profs à l'école, on revenait, il était complètement bourré. Et il pleurait accusant ma mère de ne pas avoir été là pour le faire arrêter. Et c'était comme ça pour tout. Il n'assumait jamais sa faute, c'était toujours à cause des autres s'il était comme ça.

Mon père n'a jamais eu de courage, il n'a jamais su se passer de l'alcool, tout comme il n'a jamais su se prendre en main sans ma mère ...

Alors quoi faire pour le responsabiliser, franchement, je n'en sais rien. Le menacer, lui faire peur ? C'était pas le genre de ma mère. Donc je ne sais pas si ça fonctionne. Mais je ne pense pas. ça aurait augmenté ses angoisses et son manque de confiance en lui et ça aurait été pire.

En tout cas, ce qui est certain, c'est que si j'étais tombée sur un type comme ça, je ne serais pas restée longtemps avec, même après plusieurs années clean passées avec lui. Je n'aurai pas supporté. Une fois, ça m'a suffit. Je ne me serais pas fait avoir une deuxième fois.

Bref, je ne te demande pas de le quitter. Ma mère a fait avec. A toi de voir. Mais n'imagine pas pouvoir l'aider, il doit s'aider lui-même. Les décisions doivent venir de lui pour qu'enfin, il puisse aller chercher sa glace au marchand tout seul comme un grand.
C
15 avril 2016 15:13
Oui C.C. c'est bien ce que je disais, faut que ça vienne de lui. Elle, elle ne pourra pas faire grand chose, sauf lui dire de se prendre en charge ... Mais s'il ne le souhaite pas, elle ne pourra rien faire.

Mon père n'a jamais fait de cure. Il n'était pas malade selon lui. Boire, c'était pour lui une façon d'être un homme (une omelette oui, mais bon).

Il a commencé à l'âge de 14 ans quand il a intégré le monde du travail. T'étais encore puceau, mais au moins tu savais lever le coude ... Chemin faisant, ma mère a épousé un type revenu de la guerre d'Algérie qui avait déjà bien pris l'habitude des soirées entre potes (voire entre p.tes d'après ce que j'ai pu comprendre dans ses délires enivrés, mine de rien, on en apprend sur la vie des poivrots en les écoutant parler).

Ma mère a tenté de l'isoler de ses copains, mais ses copains venaient directement taper à la porte pour aller à droite ou à gauche. Et fallait pas faire l'affront devant les copains d'empêcher mon père d'y aller. Encore une histoire "d'hommes" soit disant ...

Si un alcoolique n'admet pas qu'il est alcoolique et n'admet pas qu'il doit se faire soigner, alors y'aura rien à faire.
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