Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Quand Sarko transforme Beauvau en institut de sondage pour sa personne!
I
6 décembre 2005 12:45
Sarko transforme la place Beauvau en institut de sondages


Si vous appelez le ministère de l’Intérieur, pour vous plaindre des émeutes en banlieue, sans le moindre surcoût de communication, on en profite pour vous sonder : pour ou contre Sarkozy ?
Sacré Sarko. Pas un événement en France que le ministre de l’Intérieur ne tente de récupérer. Avec la crise des banlieues, c’est au standard de la place Beauvau que Nicolas Sarkozy, patron des lieux, va chercher ses soutiens !
Devant l’afflux de coups de fil de particuliers, jour et nuit, son cabinet a décidé de comptabiliser les tendances des appels : "avis favorable" ou "défavorable" au ministre. Ces appels, qu’en général les bureaux se renvoient les uns aux autres, on décide cette fois-ci de leur accorder de la valeur… C’est ce que révèle un e-mail adressé, le 4 novembre, par la chef du standard (pardon, du Centre opérationnel téléphonique) du ministère, Marie-Paule Guerville, à plusieurs agents de la Direction des sytèmes d’information et de communication, dont le Gri-Gri détient une copie : "Le standard a toujours reçu des appels de particuliers destinés au Ministre. Le nombre a considérablement augmenté cette semaine suite aux émeutes dans les banlieues. Ces appels sont toujours restés au niveau du standard car aucun service ne les accepte. Le phénomène perdure et s’amplifie, le trafic et l’attente augmentent. Les standardistes se sentent démunis et impuissants face à ces correspondants qui souhaient exposer leurs problèmes et réagir à certaines situations."
Après réunion au sommet, le chef de cabinet de Sarko, Laurent Solly, décide de faire "quantifier" les appels, selon qu’ils soutiennent ou non Sarkozy. "J’ai préparé une feuille de pointage pour les standardistes dont je vous joins un exemplaire, continue la chef du standard. Je vous enverrai chaque jour le résultat de ces comptages."
Les standardistes, qui se relaient 24 heures sur 24, ont donc tous reçu leur feuille à deux colonnes : "favorables" et "défavorables" (voir notre document). Une standardiste du ministère, mécontente de se retrouver coiffée de la casquette de sondeuse express, a narré dans un e-mail à son syndicat, Sud-Intérieur, les coups de fil de la France profonde.

Les standardistes aimeraient bien que soit créée, ce que recommande aussi la patronne du standard, une cellule d’écoute particulière qui prendrait ces appels en charge.
Jour et nuit, depuis le début, "Nous sommes submergés d’appels de particuliers qui outre leur détresse (voitures brûlées) ne manquent pas de nous faire part de leurs avis, leurs idées (souvent géniales et aussi terrifiantes), leurs encouragements à Sarko (nombreux ! 75 % en moyenne des appels de particuliers ! les autres semblent se taire), leurs insultes au ministre (rares), leurs propos (racistes)… J’ai pu constater que lors la nuit de vendredi 4 novembre, les personnes favorables à Sarko étaient dans la majorité des cas (+ de 50% au moins) soit des personnes fragiles psychologiquement, soit des personnes aux propos racistes et xénophobes..."
Conclusion : les gens qui appellent la nuit le ministère pour soutenir le candidat Sarkozy sont des "fous", des "dépressifs", ou des "haineux". Des clients potentiels de l’asile psychiatrique ou des électeurs du Front National.
LL

[www.lesamisdugrigri.com]

page 12
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook