Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Quand Olivier préfère s’appeler Saïd
l
4 novembre 2008 15:48
Salam aleykom smiling smiley

Le Parisien
Gisèle Le Guen 04.11.2008, 07h00


Ils ne veulent plus de leur prénom français : une quinzaine de personnes, la plupart d’origine étrangère, ont fait une demande de changement de prénom au tribunal de Melun (Seine-et-Marne) . Un phénomène inhabituel

ILS S’APPELLENT Thierry, Jacques ou Olivier… mais veulent devenir ou redevenir Mustapha, Karim ou Saïd. Une quinzaine de dossiers de demande de changement de prénom sont en ce moment sur la table du tribunal de Melun (Seine-et-Marne). « Cela traduit un vrai problème de société. Les personnes qui font ces requêtes, des hommes pour la plupart mais aussi des femmes, de tous âges, invoquent des raisons culturelles ou religieuses », indique Hervé Charles, substitut du procureur, chargé des affaires civiles du parquet de Melun.


Dans leur argumentation, « cinq requérants ont expliqué avoir un souci d’intégration à la communauté française. Ils portent un prénom français, chrétien, comme Jacques ou Paul, mais ils ont des origines maghrébines, sont de religion musulmane et font l’objet de moqueries », note le substitut du procureur.

Pour le magistrat, il est clair que c’est une situation souvent mal vécue. « Lors des entretiens, beaucoup de demandeurs expliquent également subir des remarques désobligeantes dans leur communauté. Bien qu’ils soient français ils ont un problème d’identité. »

« Un décalage »

C’est le cas d’Olivier, 26 ans. Ses parents lui ont donné un prénom français, mais ses amis et la famille qui sont restés au Maroc, « ne comprennent pas pourquoi il ne s’appelle pas Saïd ». C’est son deuxième prénom, celui qu’il voudrait placer en tête. Il lui « correspond mieux ». « Là, le changement de prénom est vécu comme un nouveau départ. Ceux qui en font la demande ont l’impression d’être une nouvelle personne. Le jugement va changer leur vie », analyse M e Frédéric Grilli, avocat au barreau de Melun, qui a assisté plusieurs demandeurs.

Jacques, d’origine algérienne, avait adopté ce prénom français lors de sa naturalisation. Mais à 25 ans passés, il estime que cela lui pose des problèmes. « Il y a un décalage entre mon physique et le prénom que je porte, explique-t-il. Je le remarque lorsque j’envoie des CV, puis passe des entretiens. Dès le départ, je constate une hésitation. Comme si la personne convoquée ne pouvait pas être moi. » Anne et Jean, un jeune couple du Bangladesh ont aussi changé de prénom lors de leur naturalisation. Aujourd’hui, ils veulent faire marche arrière. Leurs diplômes d’ingénieurs portent leur prénom d’origine et ne sont pas en conformité avec leur nouvel état civil. Mais surtout, ils ont le sentiment « d’avoir renié » leurs origines.

« Beaucoup de demandeurs ont des diplômes, un travail, confirme Hervé Charles. Leur démarche est réfléchie. » Le magistrat note avant tout que ces demandes « vont à l’encontre d’une intégration dans la société française ».

[www.leparisien.fr]
l
4 novembre 2008 16:18
j'avias un pote, fils de harkis, qui s'appelait georges. çela n'avait pas été facile à porter pour lui, surtout gamin.
4 novembre 2008 18:38
Citation
l'européen a écrit:
j'avias un pote, fils de harkis, qui s'appelait georges. çela n'avait pas été facile à porter pour lui, surtout gamin.

C'est clair, avoir "fils de traitre" comme prénom c'est très dur, mais ses parents auraient dû y penser avant.
"Un petit effort dans la sunna est meilleur qu'un effort important dans l'innovation". Al Mahdi et le second Khilafah (vidéo complète) >> https://tune.pk/video/2739476/al-mahdi-et-le-second-khilafah-vid%C3%A9o-compl%C3%A8te
l
4 novembre 2008 19:02
es tu sure que planquée derriere ton ordinateur tu puisses juger ses parents et les raisons qui ont fait que le pere s'est retrouvé harki? peut etre a-t-il été enrolé de force? peut etre etait il dans l'armée avant que la guerre d'independance?
que sais tu? rien.
sinon, pour revenir à mon pote, ce ne sont pas ses parents qui l'ont choisit. ils vivaient dans un camp de harkis qui était géré par un adjudant français en retraite qui decidait de tout, y compris du nom des enfants lors de la declaration en mairie.
A
4 novembre 2008 19:30
Citation
l'européen a écrit:
es tu sure que planquée derriere ton ordinateur tu puisses juger ses parents et les raisons qui ont fait que le pere s'est retrouvé harki? peut etre a-t-il été enrolé de force? peut etre etait il dans l'armée avant que la guerre d'independance?
que sais tu? rien.

On juge bien les français qui avaient collaborés avec les nazis...
D
4 novembre 2008 19:42
Citation
A'isha a écrit:
Citation
l'européen a écrit:
j'avias un pote, fils de harkis, qui s'appelait georges. çela n'avait pas été facile à porter pour lui, surtout gamin.

C'est clair, avoir "fils de traitre" comme prénom c'est très dur, mais ses parents auraient dû y penser avant.


Salam Alikoum,


C'est pas sympa cette remarque. Doit on supporter le passé de nos parents ?
Non chacun sa vie. Les enfants ne doivent pas payer pour ce qu on fait leurs parents.

Bref.

Ce que je retiens dans l article c'est la derniere phrase "Le magistrat note avant tout que ces demandes « vont à l’encontre d’une intégration dans la société française ». "

Vouloir porter un nom n'est pas un signe à un pays... la france est laique, elle devrait se moquer des prenoms religieux et ne pas juger un Olivier qui veut devenir Said comme etant contre l integration.
La france reste une mosaique d identité differente qu il est bon de refleter.

Il vaut mieux avoir des français qui se sentent bien avec des prenoms qui les refletent plutot que des français frustres ... qui n'assument pas et ne s'assument pas.

smiling smiley
H
5 novembre 2008 17:22
C est surtout dans la tête que c est dur , qd on a un désiquilibre identitaire on s affaiblit . Un chef d entreprise préfère recruter une personnalité forte , et avec la mondialisation être différent c est même un point de force supplémentaire . Changer de prenom c est commme faire l autruche devant ses propres freins identitaires .
l
6 novembre 2008 10:07
salam smiling smiley

Citation
Hamza a écrit:
C est surtout dans la tête que c est dur , qd on a un désiquilibre identitaire on s affaiblit . Un chef d entreprise préfère recruter une personnalité forte , et avec la mondialisation être différent c est même un point de force supplémentaire . Changer de prenom c est commme faire l autruche devant ses propres freins identitaires .

Pas pigé ce que tu dis-là...
m
6 novembre 2008 10:23
changer de rpenom c'est ne pas s'assumer ...je pense que c'est ce que hamza a voulu dire

pas s'assumer pas s'accepter
l
6 novembre 2008 10:36
Citation
mimiam a écrit:
changer de rpenom c'est ne pas s'assumer ...je pense que c'est ce que hamza a voulu dire

pas s'assumer pas s'accepter


oui mais l'article parle de 2 cas :

- ceux qui ont changé de prénom avec leur naturalisation, puis qui ont regretté et revienne à leur prénom d'origine.

- ceux qui ont un prénom de naissance "français" alors qu'ils ne sont pas d'origine française, et qui changent donc de prénom pour un en cocordance avec leur tête (façon de parler...)

Dans le 1er cas, c'était un choix donc ok on peut parler d'assumer ou pas.
Dans le 2d, c'est pas le cas.
a
6 novembre 2008 11:03
salam


Si changement de prénom vaut mieux s appeler John, johnny, marco.

Franchement tout ça pour être accepter ! moody smiley


c est comme le pseudo l europeen grinning smiley forum marocain mais accepter grinning smiley
z
6 novembre 2008 17:59
Citation
arhaye a écrit:
salam


Si changement de prénom vaut mieux s appeler John, johnny, marco.

Franchement tout ça pour être accepter ! moody smiley


c est comme le pseudo l europeen grinning smiley forum marocain mais accepter grinning smiley

Il est pas "accepté" à cause de certain de ses commentaires pas à cause de son prénom.

Ensuite le terme "pas accepté n'est pas le bon" je dirais plutot qu'il est ... qu'il est ... qu'il est ce qu'il est ...
H
6 novembre 2008 18:07
Je reprend en termes plus clairs grinning smiley

Changer de prénom , c est renier son identité la rejeter , se cacher ce qu on est vraiment , renier ses racines ... en d autres termes encore c est se cacher derrière l artifice trés superficiel du chagement de prénom, au lieu de regarder la réalité en face ( pb de racisme , rejet , exclusion etc lié à l origine ..) , et l affronter à bras le corps par l organisation , la lutte pour ses droits , l instruction l éducation etc ..

Dois je clarifier un peu plus ?

Citation
libellule06 a écrit:
salam smiling smiley

Citation
Hamza a écrit:
C est surtout dans la tête que c est dur , qd on a un désiquilibre identitaire on s affaiblit . Un chef d entreprise préfère recruter une personnalité forte , et avec la mondialisation être différent c est même un point de force supplémentaire . Changer de prenom c est commme faire l autruche devant ses propres freins identitaires .

Pas pigé ce que tu dis-là...
H
6 novembre 2008 18:08
Oui en résumé c est bien ça yawning smiley


Citation
mimiam a écrit:
changer de rpenom c'est ne pas s'assumer ...je pense que c'est ce que hamza a voulu dire

pas s'assumer pas s'accepter
l
6 novembre 2008 18:11
dés que j'ai le dos rouné, ça y va.....Oh
l
6 novembre 2008 18:12
Citation
l'européen a écrit:
dés que j'ai le dos tourné, ça y va.....Oh
b
6 novembre 2008 19:15
Qui aime bien, chatie bien. winking smiley
a
6 novembre 2008 19:22
Citation
A'isha a écrit:
Citation
l'européen a écrit:
j'avias un pote, fils de harkis, qui s'appelait georges. çela n'avait pas été facile à porter pour lui, surtout gamin.

C'est clair, avoir "fils de traitre" comme prénom c'est très dur, mais ses parents auraient dû y penser avant.

Encore un cliché social et un préjugé de la pensée.

Avant d'intervenir à nouveau et sur le fond :

Pourriez-vous m'expliquer en quoi "le fils d'un harki" devrait être qualifié de "fils de traître" ?

Par ailleurs : Traître à qui ? Traître à quoi ? Et dans quelles conditions ?

Que croyez-vous connaître de ce qu'ont été les circonstances où des gens sont devenus des "harkis=traîtres" ?

Accepteriez-vous de qualifier également de "traîtres=harkis" les européens morts au djebel (ou guillotiné) en luttant contre le système colonial d'alors et pour l'indépendance de l'Algérie ?

Pouvez-vous, aujourd'hui, qualifier mes enfants prénommés Leïla, Samia, Sélim-Marc et Nadia de "enfants de traître" ?

Ou bien votre vision du monde et de l'humanité n'est-elle que sélective et à sens unique ?

Je pense devoir revenir sur cette "idée préconçue" de traîtrise. A bientôt donc...
a
6 novembre 2008 19:28
Traître .... réflêchissons un peu avant d'employer ces termes.

Il y a quelque chose de puéril et de triste dans tous les forums centrés sur l'Algérie (que ce soient des forums d'extémistes algériens ou des forums d'ultras de de l'Algérie Française) lorsque les participants utilisent le qualificatif de "traître" soit en l'applicant à un autre forumiste ou à des personnages de l'Histoire des conflits sur les territoires de ce qui est devenu l'Etat de l'Algérie actuelle.

Celà mériterait sans doute un thread spécifique, d'ordre philosophique, portant sur l'éthique individuelle dans des conditions de confrontations d'idées et de choix de société et/ou d'affrontements physiques relevant de la guerilla ou de la guerre.


Il n'est ni intelligent ni respectable d'infliger le qualificatif de traître à celles et ceux qui ont fait un autre choix que le sien, notamment dans un conflit d'une telle complexité que l'évolution des populations --vivants alors sur les territoires formant maintenant un Etat indépendant reconnu par l'O.N.U. depuis l'Automne 1962--- mais antérieurement reconnu comme relevant de la souveraineté française sans avoir, auparavant été constitué d'un seul peuple, n'ayant formé aucun sentiment commun national et n'ayant eu aucun Etat représentatif de l'ensemble des populations y habitant.

C'est donc particulièrement imbécile de qualifier de "traître" celles et ceux qui avaient une vision différente pour l'avenir de la "nation en formation" et de "l'Etat et du régime à y instituer" ceci d'une manière générale et applicable à tous (quelques fûrent les engagements conscients)... mais plus encore lorsque le terme vise des personnes et des groupes dont les objectifs précurseurs et constant avaient la même orientation globale que les partisans sectaires qui ont voulu les effacer de l'Histoire de la formation de l'Algérie.

Puissiez-vous cesser de stigmatiser celles et ceux qui n'ont pas été ou ne sont pas d'accord avec vos vues, vos engagements personnels et vos projets quant à ce qui aurait été bien ou serait souhaitable pour l'Algérie : tant celle qui a été engendrée par le système colonial que celle existant actuellement dans sa diversité sociétale et les orientations-aspirations différentes de ses composantes humaines.

Je vous livre mon propos afin que nous en débattions si vous le voulez.

Je vais essayer de la compléter par un de mes textes relatifs aux harkis.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 06/11/08 19:39 par aeiou.
a
6 novembre 2008 19:31
Pour aider à mieux comprendre cette époque et le cas spécifique du présent thread, voici la contribution que j'ai affiché sur "Sétif-Fac" in "Histoire d'Algérie".

Pourquoi? Quand? Comment? des personnes (considérées individuellement) et des groupes (familles/clans/douars/tribus ayant agit collectivement) ont été amenés à prendre position pour participer à la guerre 1954/1962 dans le camp des Autorités françaises et même pour quelques uns à rejoindre l'O.A.S lors et après le Cessez-le-feu du 19 Mars 1962?

Evidemment c'est la question "POURQUOI ?" qui est la plus importante.

Il est possible de distinguer, grosso modo, trois catégories de personnes communément dénommées "Harkis" (même lorsqu'elles n'ont jamais porté les armes) qui est devenu un terme générique pour désigner les maghrébins musulmans s'étant opposés au FLN/ALN ou/et étant favorables au maintien de l'Algérie dans un cadre français ou en association avec la France.

1/ Celles et ceux qui avaient fait consciemment le choix de défendre et promouvoir une politique dans le cadre de la République française (francisation). Dans ce groupe nous trouvons des gens de toutes conditions sociales, de tous niveaux d'instruction, de toutes catégories professionnelles tant civiles que militaires. Cela ressort du choix politique dans une vision de l'avenir de l'Algérie laquelle pouvait conporter deux volets différenciant les-dits choix :

11/ ceux qui espéraient ainsi continuer à défendre, sans trop le changer, un système colonial dont ils étaient partie prenante quoiqu'autochtones parce que bien introduit et bénéficiant du système; ceux-ci sont partis très tôt en France (dès l'Automne 1959) où ils avaient envoyé le fruit de leurs biens et leur famille;

12/ ceux qui voulaient être des citoyens français à part entière, bénéficier des mêmes droits en assumant les mêmes devoirs et ainsi s'intégrer à la modernité du monde européen et occidental. Il y en a toujours eu, dès le début de la conquète en 1830, tout au long de la colonisation puis de la départementalisation. On les retrouve parmi ceux accédant individuellement et volontairement à la citoyenneté française en sortant ainsi du Code de l'indigénat lequel jusqu'en 1946 dissociait la nationalité de la citoyenneté.

2/ Celles et ceux -plus généralement de catégories sociales pauvres ou misérables mais pas toujours- qui étaient ce que nous nommerions aujourd'hui des "khobsistes" c'est-à-dire des gens qui acceptaient des fonctions civiles ou militaires afin de gagner leur vie et celle de leur famille, sans trop se poser de question au sujet de leur engagement dans le camp français luttant contre le camp des nationalistes algériens. Jusqu'en fin Décembre 1960 il leur apparaissait que la France ne pouvait que gagner la guerre (ce qui fut vrai au plan militaire) et n'ont jamais ou très peu pensé que le gouvernement de la France déciderait d'une politique de séparation d'avec l'Algérie... qui plus est en transmettant le pouvoir exclusivement à un seul groupe isssu du nationalisme algérien... y compris en les faisant désarmer par les militaires français européens... et en refusant autant que faire se peut leur expatriation vers la métropole française... pour ceux qui le voulaient car beaucoup sont restés en Algérie en faisant confiance aux Accords d'Evian et aux paroles d'amnistie qui leur étaient prodiguées sur ordre du GPRA.



3/ Le cas le plus terrible concerne certainement les "harkis" qui s'étaient engagés, parfois bien avant Novembre 1954, dans le mouvement nationaliste algérien à travers l'une de ses composantes, étaient montés au djebel soit dans le cadre de l'ALN/FLN, soit dans le cadre du MNA ou des Compagnons de la Liberté du PCA, avaient été mis dans l'impossibilité de continuer leur lutte dans le camp nationaliste :

31/ soit qu'ils faisaient l'objet de représailles de la part du FLN/ALN et ont été obligé pour survivre de se rendre aux Autorités françaises afin de combattre ceux qui les persécutaient;

32/ soit qui n'était que de simples fellahs pris dans la tourmente et que les nationalistes FLN/ALN imposait et les obligeait à choisir en effectuant des représailles collectives ou des sanctions individuelles pour n'avoir pas obéi aux consignes;

33/ soit des ex moudjahed, moussebel ou militant de nizam (OPA) ALN/FLN -faits prisonniers ou s'étant ralliés volontairement- qui avaient fuit les purges et ont été incorporés, plus ou moins de bon gré, au service de la cause française.


Par ailleurs il ne faut pas oublier que des douars entiers, par décision de la djemaa appliquant une stratégie de survie pour le groupe, désignait tout à la fois ceux qui rejoindraient le djebel et ceux qui s'engageraient dans l'armée française. Le vie n'était pas simple en ce temp là.

Voici donc des éléments de réflexion pour mieux appréhender non pas LE cas mais LES cas des "Harkis" et être mieux à même de juger... si tant est que quelqu'un puisse juger.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 06/11/08 19:34 par aeiou.
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook