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Quand l'humour se marie à la politique
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24 mai 2006 13:41
Comme chaque année, le Press Club décernera en septembre le prix « humour et politique », qui récompense la meilleure « petite phrase » prononcée par un élu. Voici le cru 2006.




Le jury du Press club s’est réuni mardi pour sélectionner les cinq phrases les plus drôles ou les plus méchantes prononcées par nos élus depuis la rentrée 2005. Parmi ces cinq saillies, une seule aura la « chance » de remporter le prix « humour et politique » de l’année. Pour la cuvée 2006, on ne compte pas moins de trois ministres, dont le premier, mais aussi deux socialistes.

Le premier nominé est François Baroin. Le ministre de l’Outremer, membre du premier cercle des fidèles de Jacques Chirac, a déclaré, lors d’une interview parue le 2O avril dans Paris-Match : «Je suis un des rares ministres chiraco-sarko-villepino compatible».

Ensuite vient le ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, avec cette expression liturgique autant qu’œcuménique : « Le Hamas a voulu faire une croix sur Israël ».

Ségolène Royal, elle, fait dans la catégorie « bestiaire ». A l’occasion des 10 ans de la mort de François Mitterrand, la présidente de la Région Poitou-Charentes avait renvoyé son camarade Henri Emmanuelli dans les cordes. Le député des Landes avait lancé au Premier secrétaire du PS et compagnon de Ségolène Royal, François Hollande, à propos de la frénésie manifestée par les candidats socialistes à la candidature : « Mon cher François, il va falloir arriver à enfermer dans le même zoo les éléphants et les gazelles ». Et Ségolène Royal de rétorquer : « Les gazelles courent plus vite que les éléphants ».

Avec Jean-Pierre Chevènement, si on reste dans l’animalier, c’est de volatiles qu’il s’agit. Injustement mis en cause dans l’affaire Clearstream, l’ancien ministre de la défense a lancé cette réplique que n’aurait pas renié Michel Audiard : «Cette année, les corbeaux volent en escadrille.»

Et enfin, à tout seigneur, tout honneur, c’est Dominique de Villepin qui clôt le ban avec cette gaillarde expression, lâchée à l’un de ses ministres, en pleine crise du CPE : «Ils vont s'apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu'au bout.»

Ces cinq nominés devront maintenant attendre le mois de septembre pour connaître le nom du vainqueur. Pour mémoire, le lauréat 2005 fut Nicolas Sarkozy, pour sa déclaration : « Je ne suis candidat à rien ».
 
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