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Qu'est-ce qu'une secte ?
U
28 novembre 2011 19:36
Beaucoup confondent "secte" avec "petit groupe religieux" ou avec "branche divergente de la même religion" (hérésie)

Il y des critères très clairs qui permettent de déterminer l'aspect sectaire des mouvements "religieux".

Par exemple:

Citation
a écrit:
1. Définition
Les critères de jugement ne sont pas au niveau idéologique des croyances mais au niveau des agissements et des comportements qui portent atteinte aux droits de l'homme, à la dignité et à la liberté de la personne humaine.

Une secte est un groupe dans lequel on pratique :
une manipulation mentale qui entraîne : endoctrinement, contrôle de la pensée, viol psychique.
une destruction de la personne : sur un plan :

physique : alimentation carencée, manque de sommeil, travail intensif;
psychique : altération de la personnalité, du comportement et de l'esprit critique;
intellectuel : rétrécissement des champs de connaissances extérieures à la secte;
relationnel : régression des capacités de communication;
sociale : animosité totale envers le système global de la société;

une destruction de la famille : critiques, attaques, injures, calomnies. Éloignement, rupture de la relation parents/enfants. Séparations, divorces.

Voire : une destruction de la société : soit en empêchant les adeptes de participer à la vie sociale et culturelle de leur pays. Soit en demandant à des adeptes d'infiltrer tous les réseaux de la vie économique, politique.

Avec à la base : une escroquerie intellectuelle, morale et financière.

2. Comment les sectes conditionnent-elles ?
Un gourou : un leader incontesté, incontestable, craint, aimé.
Une doctrine : message unique et ultime de salut.
Un groupe : chaleureux,
hiérarchisé.
Vont accomplir un conditionnement du futur adepte en quatre étapes :
Première étape : séduire et survaloriser

En proposant des réponses simples et même simplistes aux questions complexes de l'existence (la vie, la mort, la maladie...) à l'intérieur d'un groupe a priori chaleureux.
En utilisant tous les grands thèmes mobilisateurs de notre époque : écologie, OVNI., méditation, relaxation...
En valorisant le futur adepte : "Tu es beau, intelligent, nous avons besoin de toi pour une grande mission".
En lui garantissant le bonheur, la liberté, la connaissance.

Deuxième étape : anesthésier l'esprit critique et la personnalité

En créant un état de fatigue : longues journées de travail, conférences, démarchage à domicile ou sur la voie publique, longs temps de méditation, de prière, de formation à la doctrine du groupe.
En modifiant les habitudes alimentaires : régime, jeûne,...
En créant des conditions de vie qui empêchent le futur adepte de prendre le recul nécessaire et qui l'autoriserait à réfléchir à ce qu'il fait ou vit.
En réduisant l'intimité jusqu'à la rendre dérisoire : impossibilité d'être seul un instant, obligation de se raconter, confession obligatoire et dirigée...
En modifiant le vocabulaire : le futur adepte doit s'approprier un langage qui "sonne" bien, qui fait sérieux, scientifique ou religieux, mais qui n'a de sens qu'à l'intérieur du groupe. Cette technique, sournoise, le prive de toute communication avec le monde, et en fait, paupérise sa pensée (résultat très exactement opposé à ce qui était proposé au cours de la première étape).

Troisième étape : renforcer l'adhésion au groupe et favoriser les ruptures

Abandon des études
Départ à l'étranger (pour une formation généralement)
Rupture avec la famille, les amis, la société. Toutes les informations qui proviennent de l'extérieur sont déclarées suspectes ou manipulées. Toutes les personnes qui critiquent la secte sont décrient comme négatives, dangereuses, opposantes aux progrès de l'humanité. Il est fortement conseillé de ne pas ou de ne plus les fréquenter, de les calomnier et éventuellement de les poursuivre en justice. La famille est parfois déclarée responsable de toutes les difficultés que connaît ou qu'a connues l'adepte.
La société y est représentée uniquement comme un lieu de perdition, la médecine comme inutile, la psychiatrie comme dangereuse, les religions comme complètement dépassées, la politique comme désuète. Seul le groupe conduit par SON MAÎTRE qui s'auto-proclame sauveur de l'humanité, peut conduire les hommes sur le chemin du bonheur.
Les adeptes ont alors la certitude d'avoir une mission rédemptrice à accomplir mais, leur dit-on, "la société a des résistances, des habitudes, des intérêts, on ne vous croira pas, on vous persécutera. C'est ici la preuve que vous êtes dans la vérité. N'en fut-il pas de même pour la plupart des disciples de la paix ?" Raisonnement habile. Plus on s'oppose à un adepte et plus on renforce son adhésion au groupe.

Quatrième étape : rendre le retour impossible

L'absence de revenus, de couverture sociale, de réelle expérience professionnelle, rendent le départ délicat.
Les déplacements géographiques fréquents ne permettent pas de tisser des liens avec les personnes extérieures au groupe et qui pourraient aider à un retour.
Les anciens amis n'existent plus.
Les liens familiaux ont été coupés ou sont conflictuels.
On s'est marié à l'intérieur du groupe, on a des enfants... Impossible de partir seul, il faut être deux à le vouloir en même temps.
On a peur. La discipline est rigoureuse, les punitions sont sévères, la délation est permanente, on craint le monde extérieur, on a des dettes, on redoute des représailles.
On reste, on se laisse faire.
Le bonheur, la liberté, l'épanouissement ou la connaissance sont promis à chacune des étapes, si bien que l'adepte accepte de souffrir encore plus que ce qu'il pouvait souffrir à l'extérieur (au moment de son engagement) parce qu'à chaque fois, il se dit qu'il serait trop bête de s'arrêter si près du but, que toute sa souffrance (et parfois son argent) n'aurait servi à rien. Plus l'adepte a souffert, plus il est près à souffrir davantage.

Les quatre étapes que nous venons de décrire : séduire et survaloriser, anesthésier l'esprit critique et la personnalité, renforcer l'adhésion au groupe et favoriser les ruptures affectives, sociales, et culturelles, rendent le retour impossible, tendent à créer progressivement un état de fusion et de confusion mentale qui se traduit par une grande infantilisation. Les adeptes sont alors aux ordres de leur maître et sont susceptibles de se transformer en de redoutables fanatiques. La plupart des gourous ne sont-ils pas paranoïaques ?



Modifié 2 fois. Dernière modification le 28/11/11 19:44 par Unesuggestion.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
28 novembre 2011 23:34
Une religion est une secte qui à réussit. Ni plus ni moins.
U
29 novembre 2011 08:37
Cette affirmation est inexacte, car incomplète.

Si on donnait au mot "secte" uniquement la signification de "groupuscule religieux", cette affirmation serait exacte.

Une secte est bien plus que ça, car elle implique des perversions comme l'impossibilité d'en sortir, le gourou autoproclamé, les châtiments dégradants, la création de problèmes avec la Société, l’appropriation des adeptes par la Secte, l'imbrication entre le religieux et le profane (qui infeste toutes les parcelles de la Société), des rituels qui entrelardent l'horaire de l'adepte avec des cérémonies "religieuses", le totalitarisme (qui vise à contrôler jusqu'au plus petit acte des adeptes)..
Toutes les perversions ne sont pas présentent dans chaque secte, mais cette liste (ou d'autres de même nature) permet de faire une première analyse et un premier bilan.

Parmi les nouvelles sectes, on peut relever le Culte à la Terre-Mère, Gaïa ou Mère-Nature, sous tout un tas de formes, dont le Réchauffisme est une des branche. Dans cette religion, on vise à régler le plus petit acte de la vie d'un être humain et on lui bourre le crâne depuis la maternelle.

Citation
a écrit:
L'adepte du Réchauffisme croit au Dogme du "Réchauffement Climatique Anthropique", sans se rendre compte qu'en 24h, un point de l'Équateur de la Planète passe la moitié de son temps sans chauffage solaire. C'est un exemple parmi d'autres)

Pour juger de l'Effet de serre (conservation de la chaleur par l'atmosphère seule), il suffit d'aller dans un désert sec, sans vent, et de constater quelle est la température juste avant le lever du Soleil et juste après son coucher.

De combien de degrés par heure la température baisse-t-elle ?
Est-ce qu'elle augmente, jour après jour, depuis des années, parce qu'elle accumule plus qu'elle ne perd ?

Est-ce que les médias ont fait les gros titres, à propos de l'intense activité solaire actuelle ?
(on entend beaucoup parler du Concile de Durban, mais on n'entend rien au sujet de l'activité actuelle du Soleil)

Ce n'est pas la seule secte qui pose actuellement problème: Commençons par un symptôme qu'il est facile de repérer:
Le refus de laisser un adepte quitter la Secte et les représailles (qui peuvent aller jusqu'à l'assassinat) pour ceux qui sont sortis.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/11/11 08:38 par Unesuggestion.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
1 décembre 2011 23:08
Une secte est au service du gourou , une religion est au service de l'être humain "quand elle est bien exploité et bien compris et non détournée de son but pour un autre ".
E
3 décembre 2011 15:11
Une religion aux services de ses gourous. Si le lavage du serveaux resiste et ne cede pas a la conviction dans les pays musulmans. Il y a toujours la matraque comme autres moyens si necessaire. Comme dans le cas de cet Algerien converti au christianisme dans cet article. 5 ans de prison ferme, ( raison ) s'etre converti la foi chretienne.

POURSUIVI POUR S'ÊTRE CONVERTI AU CHRISTIANISME
Siaghi Abdelkrim de nouveau face au juge
Par Wahib AÏT OUAKLI - Samedi 03 Decembre 2011 - Lu 204 fois
Taille du texte :
Devant le tribunal d'Oran, des membres de la société civile ont scandé des slogans favorables à la liberté de pensée.

«Nous avons soutenu le principe de la nécessité du respect des libertés, nous continuerons à le faire en se présentant demain au tribunal.» Telle est la déclaration faite par Kaddour Chouicha, président du bureau d'Oran de la Ligue des droits de l'homme, la veille du verdict qui devait être donné dans l'affaire de Siaghi Abdelkarim accusé de prosélytisme. Après avoir mis l'affaire en délibéré pendant plus de 15 jours, le juge de la cour d'appel d'Oran a demandé un complément d'enquête, c'est-à-dire l'audition du dénonciateur de l'accusé et sa convocation au tribunal pour apporter sa version des faits. Ainsi donc, l'accusé devra attendre au moins 15 jours, le temps de permettre aux justiciables de constituer le dossier et trancher l'affaire. «Le dossier est vide», a indiqué Me Khemisti Farid, mobilisé lui aussi en faveur de la liberté de pensée. Abdelkrim Siaghi est ce jeune Algérien qui a été poursuivi pour prosélytisme et condamné le mois de mai dernier à 5 ans de prison ferme tandis que son dénonciateur est jusque-là inconnu puisqu'il ne s'est jamais présenté devant le tribunal. L'affaire a suscité l'indignation des défenseurs des droits de l'homme qui ont observé, jeudi, un rassemblement de soutien au jeune et sa cause, les manifestants ont scandé autant de slogans comme «Abrogation de la loi du 6 mars 2006 et pour la liberté de pensée». Une telle action n'est pas la première dans le cas de Siaghi. Des associations se sont constituées dans les villes d'Alger et Oran. Dans le premier procès, soit mercredi 16 novembre, un rassemblement s'est tenu devant le ministère de la Justice à Alger. Le lendemain, ce fut devant le tribunal que plus d'une centaine de personnes se sont retrouvées. Parmi les manifestants d'alors, Chouicha Kaddour, président du bureau d'Oran de la Ligue des droits de l'homme, qui a estimé qu'«il est important de se mobiliser pour de telles affaires, les gens ont décidé de montrer leur solidarité avec un de leurs concitoyens qui avait choisi une religion qui lui convenait». Sur sa lancée, il a ajouté que «le juge a dépassé ses prérogatives». Siaghi Abdelkrim âgé de 29 ans, s'était converti à la religion chrétienne en 2006 tandis que ses déboires avec la justice ont commencé le mois d'avril dernier, lorsque son voisin porte plainte auprès de la police d'Oran, après que Abdelkrim lui eut offert un DVD sur Jésus. L'affaire serait passée inaperçue, n'était l'alarme tirée par des militants des droits de l'homme et la Cncd d'Oran qui ont estimé que le jugement en question est «une atteinte à l'un des droits fondamentaux, la liberté». Sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, des appels à un rassemblement de soutien devant le tribunal d'Oran sont lancés avec pour slogan: «Libérez Abdelkrim» Abdelkrim Siaghi a été accusé et condamné sur la base de propos tenus par une personne, sans aucun élément de preuve. D'autant que le plaignant ne s'est jamais présenté à l'audience précédente tandis que le prévenu a, lors de son audition, réfuté en bloc avoir tenu des propos blasphématoires. Le juge a, ont rapporté plusieurs présents à la première audience, tenu un discours impétueux traitant le mis en cause d'apostat pour le seul fait que le prévenu s'est converti au christianisme après avoir été musulman, avant de le condamner à 5 ans assortis d'une amende de 200.000 dinars. Pourtant, dans son plaidoyer, l'avocat a requis une peine de 3 ans de prison ferme.
 
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