ELwatan Edition du 26 février 2005 Tayeb Belghiche
A de très rares exceptions, les dirigeants arabes sont connus pour être des spécialistes des actes de forfaiture et des coups de poignard dans le dos. Un pays voisin vient, en effet, de jeter un pavé dans la mare. En effet, le président Zine El Abidine Ben Ali a invité le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, à effectuer une visite en Tunisie, en novembre prochain. Prétexte invoqué pour justifier l’invitation : la tenue d’un sommet mondial de la société de l’information. La Tunisie est un Etat indépendant et souverain qui a le droit de recevoir qui il veut. Mais quand on dialogue avec le souverain, on n’a pas aussi le droit d’utiliser hypocritement la cause palestinienne pour sa propagande interne. Certes, la paix entre tout le monde arabe et Israël se fera un jour ou l’autre. Ce dernier d’ailleurs recèle en son sein des forces honnêtes et sincères qui militent pour cet objectif. Mais c’est Sharon qui pose problème. C’est un criminel de guerre qui voue une haine féroce aux Palestiniens et aux Arabes, en général, qu’il traite de « cafards à enfermer dans une bouteille ». C’est le bourreau de Beyrouth en 1982 où, sous ses ordres,35 000 enfants ont été tués dans les bombardements israéliens, selon l‘Unicef. Devenu chef du gouvernement, il a mené une répression implacable contre les populations de Cisjordanie et de Ghaza, et s’il a décidé de se retirer de cette dernière zone, c’est qu’elle ne représente aucun intérêt économique ou stratégique. C’est cet homme qu’invite chez lui le président Ben Ali, invitation qui est une véritable provocation à l’égard du peuple palestinien. Pourquoi le fait-il maintenant ? Ce dirigeant tunisien ambitionne de se représenter pour un énième mandat à la tête de son pays. Mais il a peur aussi bien de son opposition interne que du projet américain du Grand Moyen-Orient (GMO), lequel veut une réelle démocratie des pays arabes, ce qui signifie la disparition de toutes les dictatures actuellement en place. En voulant recevoir un enragé comme Sharon, il espère avoir peut-être les faveurs du puissant lobby juif américain qui a les capacités d’exercer des pressions sur la Maison-Blanche et pourrait dire à celle-ci d’abandonner le GMO en ce qui concerne la Tunisie. Bien entendu, le Pouvoir tunisien méprise l’opinion de son peuple qui est viscéralement attaché à la cause palestinienne. En outre, l’annonce du déplacement de Sharon intervient à la veille du sommet arabe d’Alger. Pourquoi ne pas avoir attendu après la conférence ? C’est une autre provocation qui aura certainement des incidences négatives sur ce sommet. Mais les dirigeants arabes sont faits ainsi. Ils ne pensent qu’à leur pouvoir personnel.
Pas de polémique et pas et pas de glissade svp c'est juste un débats sur ce qui va devenir le monde Arab et de son renouveau.
Moi c'est pas que ben ali, mais je sen bien que c'est tous les dirrigeant arabe qui ont planter le poignard dans le dos des palestiniens.
des la mort de arafat, moubarak a vite conclu un accord commercial avec sharon, et annocé que sharon est un homme de paix que arafat etait un obstacle a la paix, puis les autres gouveranant notamement jordanie et toujours l'egypte ont ouvert leur ambassade en israel, de meme que le maroc va dans cette voie.
A l'invitation du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, le Premier ministre israélien Sharon compte effectuer une visite sans précédent à Tunis en novembre prochain, a annoncé vendredi le ministère israélien des Affaires étrangères. Cette invitation, confirmée côté tunisien. M. Ben Ali a invité le chef du gouvernement israélien à prendre part à la deuxième phase du Sommet mondial de la société de l'information (SMSI), qui se tiendra dans la capitale tunisienne du 16 au 18 novembre, a précisé Mark Regev, porte-parole du ministère israélien. «Le SMSI est un sommet mondial où tous les pays du monde sont invités», a précisé une source officielle tunisienne à l'Associated Press, en faisant remarquer que «le sommet se tient en Tunisie, mais est organisé par les Nations unies». Une telle visite serait la première d'un Premier ministre israélien en Tunisie, pays qui a longtemps été la terre d'asile de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
elcapone a écrit: ------------------------------------------------------- > La Tunisie est un pays libre et elle n’a > certainement pas besoin de nous pour lui dicter ce > qu'elle doit faire ou ne pas faire. > > Il faut respecter les points de vue des autres. > > Rien n'empêche le Maroc de faire la même chose. > >
Salam,
c'est une blague? depuis quand les tunisiens peuvent s'exprimer librement, combien de journalistes sont en prison? Tu crois que les tunisiens vont pouvoir s'opposer a la venue de sharon.
Mais ou sinon y a des point commun entre sharon et ben ali c'est tout les deux des despotes
c'est pas à moi de le dire, le dernier jugement reviens aux tunisiens, c'est leur pays après tout. Moi je ne peux que donner un avis et celui-ci n'engage que moi.
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