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Le Prophète(Paix et bénédiction d'Allah sur lui) appelle César à l'Islam
s
4 août 2005 19:47
salamu aleikoum


Shaikh Safi Ar-Rahman Al-Moubarakfawri




« Al-Raheeq Al-Makhtoum», Le Nectar Cacheté (biographie du prophète) du cheikh Safi Ar-Rahman Al-Moubarakfawri.







Al-Boukhrari a rapporté dans un long hadith la teneur de la lettre que le prophète –que la bénédiction et la paix soient sur lui –avait adressé à Hercules, le roi de Rome. La lettre est la suivante :



« Au nom d’Allah, Le Clément, Le Miséricordieux. Lettre de Mohammed le serviteur et Messager d’Allah à Hercules, le roi de Rome. Que la paix soit sur ceux qui observent la droiture. Accepte de te soumettre. Embrase l’Islam et Allah te récompensera deux fois. Si tu te détournes et refuses, tu porteras les péchés des Romains. « Dis :Ô gens des Ecritures, convenons les uns des autres de ce point commun entre nous, à savoir de n’adorer qu’Allah Seul, sans Lui adjoindre d’associé, de ne pas nous prendre les uns les autres pour divinités en dehors d’Allah. » S’ils se détournent, dites-leur : « Soyez témoin qu’à Allah Seul, nous nous soumettons ». (la famille d’Imran :64).



Le prophète (pbsl) fit porter cette lettre par Dihya ibn Khalifa Al-Kalbi à qui il donna l’ordre de la remettre au roi de Bassora qui lui-même se chargerait de la transmettre au roi de César. Dans des propos rapportés par Al-Boukhari, Ibn Abbas dit avoir été informé par Abi Soufyan ibn Harb que Hercules avait envoyé auprès de lui, alors qu’en compagnie d’un groupe de commerçants faisant partie des Kouraichites, il se rendait en Syrie, à un moment où le Messager d’Allah (Paix et Bénédictions d’Allah sur lui) était en guerre contre les Kouraichites. Alors ils allèrent rejoindre les romains à Iliya (Jérusalem). Là, entouré des grands de Rome, César fit venir un traducteur et ensuite les appela pour leur parler en ces termes : Lequel d’entre vous est généalogiquement plus proche de cet homme qui prétend être un prophète ? » « Moi, répondit Abou Soufyan. Il reprit : « Rapprochez-le de moi ! Rapprochez ses compagnons et mettez-les derrière lui ». Ensuite il dit au traducteur : « Je l’interroge au sujet de cet homme ». S’il me traitait de menteur il le traiterait aussi de menteur. Par Allah ! N’eût été la honte de me voir attribuer un mensonge, j’aurais menti contre l’homme. La première question fut la suivante :





César : Quelle appréciation faites-vous de sa généalogie ?



Abou Soufyan : Elle est respectable.



César : Quelqu’un de chez vous a-t-il jamais, avant lui, dit qu’il était prophète ?



Abou Soufyan : Non.



César : Y-a-t-il des rois dans sa descendance ?



Abou Soufyan : Non.



César : Ceux qu’ils le suivent sont-ils les nobles ou le bas peuple ?



Abou Soufyan : Plutôt le bas peuple.



César : Ceux-ci progressent-ils ou régressent-ils ?



Abou Soufyan : Ils progressent plutôt.



César : Y en a-t-il qui apostasient ?



Abou Soufyan : Non.



César : Avez-vous déjà eu à le traiter de menteur avant qu’il ne se soit présenté comme prophète.



Abou Soufyan : Non.



César : Lui arrive-t-il de trahir ?



Abou Soufyan : Non. Toutefois, ne vivant plus avec lui depuis un certain temps, nous ne savons pas au juste ce qu’il fait exactement.



César : C’est ta seule réponse que je trouve imprécise. Mais l’avais vous combattu ?



Abou Soufyan : Oui.



César : A quoi ont abouti les combats ?



Abou Soufyan : Tantôt nous triomphions, tantôt il triomphait.



César : Que vous ordonne-t-il de faire ?



Abou Soufyan : Il dit « Adorez Allah Lui Seul sans l’associer à rien ni personne, quittez la pratique de vos ancêtres. Il nous ordonne la sincérité, la chasteté et le culte de la parenté.



César : (au traducteur) Dis-lui que je l’ai interrogé au sujet de sa généalogie et il a répondu qu’elle est respectable. Il en est de même de la généalogie des Messagers, dans leur peuple. Je lui ai demandé si quelqu’un avant lui avait la même prétention et il a répondu « non »…



Abou Soufyan : Si quelqu’un avant lui avait au la même prétention j’aurais dit que c’est tel.



César : Je lui ai demandé s’il y avait des rois dans sa descendance et il a répondu « non »… Je me suis dit : S’il y avait un roi dans sa descendance je dirais qu’il cherche à reconquérir le trône de son père. Je lui ai demandé s’ils le traitaient de menteur avant qu’il n’ait eu à se présenter comme prophète et il a répondu « non » or je sais qu’il ne s’abstient pas de mentir aux gens pour mentir à Dieu. Je lui ai demandé si ce sont les nobles qui le suivent ou le bas peuple et il dit « le bas peuple » or ce sont ceux-là qui suivaient les Messagers. Je lui demandé si ses suivants progressent ou régressent et il a dit qu’ils progressent or, telle est la démarche croissante de la foi. Je lui ai demandé s’il y en a qui apostasient parmi ses suivants et il a dit « non », or tel est aussi le comportement des Messagers : jamais ceux-ci ne trahissent. Je lui ai demandé ce qu’il leur ordonne et il a dit qu’il leur ordonne d’adorer Allah sans l’associer à rien ni personne, de s’abstenir de l’adoration des idoles, de prier, de cultiver la sincérité et la chasteté. Si tout ce que tu dis est vrai, il sera maître de l’endroit où, présentement, je me trouve. Je savais qu’un prophète allait venir mais je ne pensais pas qu’il viendrait de vous. Si je savais que je parviendrais jusqu’à lui, je ferais tout pour le rencontrer et si j’étais auprès de lui, je lui laverais les pieds ».



Sur ces mots, il se fit apporter la lettre du Messager d’Allah (Paix et Bénédictions d’Allah sur lui) et la lut. Toutefois, dès qu’il eut fini les voix s’élevèrent et le bavardage alla en bon train. Ensuite, il donna aux Kouraichites l’ordre de se retirer. A sa sortie Abou Soufyan dit à ses compagnons : « L’affaire d’Ibn Abi Kabcha (nom que les associateurs avaient donné au prophète (Paix et Bénédictions d’Allah sur lui) poussés en cela par une volonté d’ignorer sa généalogie) devient étonnante. Même le roi des Romains a peur de lui ». A cet égard il dit plus tard après sa conversion : « Je ne cessai d’être certain que le Messager d’Allah (Paix et Bénédictions d’Allah sur lui) finirait par triompher, jusqu’au jour où Allah me fit entrer dans l’Islam ».





Voilà le témoignage apporté par Abi Soufyan au sujet de l’effet de cette lettre sur César. Celui-ci offrit à Dihya ibn Khalifa Al-Kalbi, le porteur de la lettre, de l’argent et des vêtements.






Webmaster du site: alminhadj.comAl-Layth ibn Sâ'd (m.175 H) a dit : " même si je voyais un des gens de la passion (c-a-d de l'innovation) marcher sur l'eau je n'accepterais pas de lui."
T
4 août 2005 21:19
Salam

Mes souvenirs de lecture sur l'histoire byzantine me sont revenus.

Hercules (ou plutôt Heraclius) était empereur de l'empire byzantin, ou empire romain oriental, dont la capital était Byzance (Constantinople, Istambul). La séparation avec l'empire occidental (Rome) date de la fin du IVème siècle, deux empereurs concurrents ayant été élus par leurs légions respectives. Vers le milieu du IVème, l'empire occidental disparaîtra, sous les coups des vandales, sauf erreur de ma part. Ces derniers ne réussiront jamais à recréer l'empire romain occidental : abandon de l'Afrique du Nord à Byzance, francs mérovingiens puis carolingiens en France, royaumes divers en Germanie, etc. A l'inverse, l'empire Romain oriental a survécu.

Hercules n'était donc pas roi de Rome mais empereur de Byzance.

Il est effectivement probable qu'il ait reçu une lettre du Prophète (Psl), dans la mesure où l'Arabie était quasi mitoyenne de l'empire byzantin, plus exactement de tribus alliés à Byzance. Mais plutôt que cette histoire enjolivée d'appel à la conversion, le Prophète cherchait à acquérir la neutralité de Byzance dans ses affrontements avec les Perses, voire ait proposé un partage...

De toute façon, Hercules était profondément chrétien et est notamment connu pour avoir lutté contre son concurrent "barbare" de Rome (Théodose) à propos de la relique de la "vraie" croix. Peu de chances de le convertir, et il ne le fut d'ailleurs pas, mais il montra toutefois suffisamment de respect envers Mohammed, et réciproquement, pour que les deux n'entrent jamais en lutte. Ce n'est qu'après les décès de l'un et de l'autre que les deux parties s'affronteront, plutôt faiblement d'ailleurs, la lutte, se limitant, sans grands combats d'ailleurs, en gros à la Syrie, à la Palestine et à l'est de la Turquie. En effet, si les Byzantins avaient plus ou moins récupéré les restes de l'empire en Afrique du Nord aux dépens des vandales, ils n'administrèrent que de loin, et, lors de l'expansion de l'Islam, leur gouverneur sur place s'était émancipé et autoproclamé empereur. En outre, de l'autre côté, Byzance avait abandonné toute velléité sur la Perse. Ce n'est qu'à partir du XIème - XIIème, me semble-t-il que les affrontements lourds eurent vraiment lieu avec les croisades.

Amicalement


[www.cosmovisions.com]
a
6 août 2005 10:25
salam alaykoum


..

Al Boukhari CHAPITRE XXXVIII. - Abou-Sofyân a rapporté que Héraclius lui dit : "Je t'ai demandé s'ils augmentaient en nombre ou s'ils diminuaient et tu m'as répondu qu'ils allaient en augmentant. Or, c'est bien là le propre de la foi de croître jusqu'à sa complète évolution. Je t'ai demandé si quelques-uns d'entre eux après avoir embrassé la foi s'en détournaient avec horreur et la reniaient, et tu m'as répondu que non. Et c'est bien ainsi qu'agit la foi : quand Sa grâce pénètre dans les coeurs, personne ne la renie."





wassalamou alaykoum
 
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