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Dix ans de prison pour Abdelmoughit Slimani
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21 avril 2006 23:11
Dix ans de prison pour Abdelmoughit Slimani

21.04.2006 | 14h25
Les accusés ont dix jours pour faire appel du jugement
Abdelmoughit Slimani, ex-président de la communauté urbaine de Casablanca, a été condamné, jeudi 20 avril, par la Chambre criminelle de premier degré près la cour d'appel de Casablanca à dix ans de prison ferme, assortis d'une amende de 50.000 DH, la confiscation de ses biens et la restitution des fonds tirés du projet de construction de logements Ouled Ziane et Fouarat. Le tribunal, qui jugeait seize autres personnes impliquées dans cette affaire, a retenu la culpabilité de détournement et usurpation des deniers publics et a rejeté l'accusation de falsification de documents officiels et de titres commerciaux et bancaires.

Les autres peines infligées s'échelonnent de deux à sept ans fermes. Seuls deux accusés (Noureddine Dilli et Bouâza Mouhachim) ont été acquittés. La Chambre correctionnelle a, ainsi, infligé à Abderrahim Kanir une peine de sept ans de prison ferme et une amende de 50.000 DH avec confiscation des biens et restitution des fonds tirés des projets précités.

Le verdict est tombé dans le procès de Abdelmoughit Slimani, ex-président de la communauté urbaine de Casablanca, et seize de ses présumés complices poursuivis pour « détournement et usurpation des deniers publics, corruption, concussion, faux dans les écritures publiques, bancaires et commerciales, usage de faux, trafic d'influence, destruction de documents administratifs et d'écritures bancaires, abus de confiance et complicité ». Quinze des dix-sept accusés ont été reconnus coupables de détournement et usurpation des deniers publics. Et deux autres ont été acquittés.

Après avoir retenu la culpabilité de détournement et usurpation des deniers publics, la Chambre criminelle de premier degré près la cour d'appel de Casablanca a infligé une peine de dix ans d'emprisonnement ferme et 50.000 DH d'amende à Abdelmoughit Slimani, ainsi que la confiscation de ses biens et la restitution des fonds tirés du projet de construction de logements à Ouled Ziane et Fouarat.

Pour les autres accusés, le président de la Chambre criminelle, Mustapha Farrès, les a condamnés à des peines allant de deux à sept ans de prison ferme et des amendes de 10.000 DH à 50.000 DH. Il a par ailleurs acquitté deux accusés, en l'occurrence Noureddine Dilli et Bouazza Mouhachim.

De même, la Chambre correctionnelle a condamné Abderrahim Kanir à sept ans de prison ferme, assortis d'une amende de 50.000 DH avec confiscation des biens et restitution des fonds tirés du même projet ; Boujemâa El Youssoufi écope de 6 ans de prison ferme et d'une amende de 50.000 DH avec confiscation des biens et restitution des fonds dévolus à l'Etat ; Driss Almou à 5 ans de prison ferme et une amende de 40.000 DH et Azzeddine Bakraoui à 4 ans de prison ferme assortis d'une amende de 30.000 DH.

Le tribunal a également condamné Amine Demnati, Abdellatif Chraïbi et Lahcen Haïrouf à trois ans de prison ferme chacun, assortis d'une amende de 20.000 DH et Abdelakader Darîi, Mustafa Hicham, Jilali Mouassit à deux ans de prison ferme et une amende de 10.000 DH. Mohammed Boudhir, Khalil Doghmi, Taaloucht Al Hafiane et Abdelhamid Belkoura ont écopé d'une peine équivalente à la période qu'ils ont déjà purgée en prison, assortie d'une amende de 10.000 DH chacun. Les accusés ont dix jours pour faire appel de ce jugement.

La Chambre criminelle a également ordonné la réalisation d'une expertise technique des projets de Fouarat et Ouled Ziane. Elle a ainsi nommé trois personnes - un ingénieur, un comptable spécialisé dans le secteur de l'immobilier et un spécialiste dans les techniques bancaires - pour réaliser cette expertise dans un délais de trois mois et pour laquelle une enveloppe de 200.000 DH a été allouée.

Tout au long du procès qui a duré plus de deux ans, les accusés ont nié les faits qui leurs sont reprochés. Mais c'était compter sans les arguments du procureur général du Roi qui a su convaincre le jury de la véracité des faits reprochés et des liens qui existent entre eux. Il avait même demandé l'application des articles 129-128, 241 et 353 du Code pénal, dont la peine atteint la perpétuité. Le verdict de la Chambre criminelle semble clément par rapport aux demandes qu'il a formulées. Pour rappel, l'affaire a été déclenchée sur la base de deux plaintes déposées par deux entrepreneurs : un Irakien, Mohamed Ouahib, et un Suisse, John-Victor Lovat.

Au moment de la déposition de ces plaintes, personne n'imaginait que l'empire bâti par ces deux hommes allait s'écrouler d'un coup. Mais voilà que ces plaintes des plus ordinaires allaient devenir le procès de ce début de siècle au Maroc vu l'importance et la gravité des faits délictueux imputés aux deux ex-hommes forts de la métropole, à savoir : détournement des deniers publics, malversations financières, falsification de documents et abus de pouvoir.

Cette affaire, qui s'est transformée en un feuilleton judiciaire, est loin d'avoir livré ses s crets. Plus de 100 personnes ont été appelées à la barre pour témoigner. Parmi les personnalités qui ont été entendues, on cite entre autres Abderrazzak Afilal, patron de l'UGTM et ex-président de la commune de Aïn Sebaâ, Mohamed Kemou, ex-président de la commune de Hay Hassani et Ben Chahla, président de l'arrondissement de Aïn Sebaâ.
Abderrahman Ichi | LE MATIN
a
22 avril 2006 00:34
J'espère que cette affaire dissuadera d'autres de passer à l'acte.
S
22 avril 2006 00:43
et j'espere surtout qu'il pourrira en prison, la justic triomphera toujours.
le crime ne paye pas, mais il occupe
t
22 avril 2006 12:24
C'est des coup comme celui là qu'il faut pour faire recouler la corruption.

Ces condamnations vont sonner comme le tonnere dans les oreilles des corrumpus et voleur des marocains.

A signaler que ce mec abdel moughit est un proche de basri, donc on peut supposer un reglement de compte ect ect...mais ca reste un coup formidable a ces voleurs!!!!!
f
22 avril 2006 12:27
Wa mnine jak hada ??

Koul chai dialna wahna moualih ??



Mon desir et espoir est que les autres Chaffaras , souraks et corrompus suivront.
a
23 avril 2006 19:30
Je pense qu'il ne faut pas hésiter à porter plainte quand c'est nécessaire. C'est comme ça qu'on arrivera à foutre la trouille à ces gens. D'après « Al Ittihad Al Ichtiraki », Abdelmoughit Slimani était en larmes lors du procès. Franchement, Ca mérite une émission télé sur 2M du genre "secrets d'actualités" d'M6 pour que l'impact soit le plus fort possible.
 
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