Statu quo dans la prise d'otages par un détenu à Bruxelles AFP 18.08.05 | 20h52
Une prise d'otages menée depuis 24 heures par un détenu en fuite muni d'une arme à feu et d'une grenade, dans un immeuble de Bruxelles encerclé par la police, se poursuivait toujours jeudi soir sans signe apparent de dénouement rapide, selon les journalistes sur place.
Aperçu en début de soirée à la fenêtre de l'appartement dans lequel il était retranché, l'homme, qui maintenait une femme par le cou, a tiré un coup de feu en l'air.
"Il a tiré. Personne n'a été blessé", a confirmé à l'AFP une porte-parole de la police, Florence De Lentdecker, sans plus de commentaires.
Les forces de l'ordre et le parquet de Bruxelles ont choisi d'observer un mutisme complet sur les discussions engagées pour tenter d'amener le forcené de se rendre. "On communique le moins possible parce que le preneur d'otages suit les informations et ça peut l'énerver", a expliqué Mme De Lentdecker.
Agé de 37 ans, l'homme est un détenu de la prison d'Arlon (sud-est de la Belgique) qui aurait dû regagner sa cellule mercredi soir au terme d'une permission de sortie.
Mais de crainte apparemment de ne plus voir sa fille de 9 ans et son fils de 2 ans, placés chez leur grand-mère maternelle, il s'était alors rendu au domicile de cette dernière, près de la Grand-Place de Bruxelles.
Après avoir laissé partir les deux enfants en fin de soirée, il retient toujours depuis ses ex-belle-mère et belle-soeur, âgées de 47 et 24 ans.
"Il s'agit d'un problème familial, de garde d'enfant", avait indiqué la porte-parole de la police lors d'une conférence de presse jeudi en fin de matinée. "Il aurait eu peur de ne plus voir ses enfants, tout serait parti de là", avait-elle ajouté.
Les enfants ont été pris en charge par les services d'aide aux victimes et "sont en bonne santé", a souligné Mme De Lentdecker.
La police belge maintenait jeudi soir un important périmètre de sécurité autour du lieu de la prise d'otages.
Le preneur d'otage, Farid Bamouhammad, est un Français d'origine algérienne condamné en 1997 en Belgique à 13 ans de prison pour meurtre et relâché deux ans plus tard pour être expulsé vers l'Hexagone, selon des informations des médias belges non confirmées officiellement.
Il avait de nouveau été condamné à cinq ans de prison en janvier 2002 pour une autre prise d'otages sur des membres de son ex-belle-famille, dans un fast-food d'un centre commercial de la périphérie de Bruxelles, selon les mêmes sources.
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