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Prêtres femmes ou "gays" divisent anglicans et catholiques
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24 novembre 2006 21:16
LE MONDE | 24.11.06




Archevêque de Canterbury, chef de l'Eglise anglicane (70 millions de fidèles en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, en Australie et en Afrique), Mgr Rowan Williams a rendu sa première visite officielle, jeudi 23 novembre, au pape Benoît XVI.

Le pape et Mgr Williams se sont réjouis des progrès accomplis, depuis 1966, sur la voie de la "pleine unité" et des récents documents produits par la commission internationale de dialogue anglicans-catholiques (Arcic) sur l'"autorité dans l'Eglise" et sur Marie, qui ont rapproché les positions. Mais ils n'ont pas caché les divergences qui demeurent sur les ministères ordonnés (prêtrise, épiscopat) et les questions éthiques. Les anglicans sont plus libéraux que les catholiques sur la contraception, l'avortement (autorisé en Angleterre dès 1967) et l'homosexualité.



L'archevêque de Canterbury a reconnu l'existence, depuis trois ans, de fortes tensions au sein de la Communion anglicane, "qui font peser l'incertitude sur son avenir même". En 2003, un synode de l'Eglise d'Angleterre avait autorisé l'ordination de prêtres homosexuels. D'autres polémiques subsistent après l'ordination des premières femmes prêtres dans les années 1990. Aujourd'hui, le débat est ouvert sur l'accès des femmes à l'épiscopat. Or les trente-huit Eglises de la Communion anglicane sont divisées sur ces sujets et certaines (surtout en Afrique) ont menacé de se séparer.

L'Eglise catholique est radicalement hostile aux ministères féminins et homosexuels. Benoît XVI a regretté ces divisions qui "affectent" l'Eglise anglicane et menacent aussi les relations avec les catholiques. Dans une déclaration commune, les deux hommes ont toutefois exprimé le souhait d'une "plus étroite coopération" concernant, notamment, la paix au Proche-Orient, la menace terroriste, le respect de la vie "de la conception à son terme naturel" (pas d'euthanasie), la défense du mariage et l'attention aux pauvres.



Henri Tincq
 
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