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La presse capitaliste internationale ment concernant l'affaire RCTV au Venezuela
S
3 juin 2007 13:30
Réponse aux mensonges concernant RCTV


Depuis que le Président du Venezuela a annoncé que son gouvernement ne renouvellerait pas la licence de la chaîne de télévision RCTV, une campagne hystérique a été lancée, dans la presse capitaliste internationale, accusant Hugo Chavez de s’en prendre à la liberté d’expression dans le but de « museler l’opposition ». Il n’est pas difficile de réfuter les arguments de tous ceux qui font mine de s’inquiéter pour la « liberté de la presse » au Venezuela, car ces arguments reposent sur une montagne d’hypocrisie et de mensonges – purs ou par omission. Voici nos réponses à quatre des allégations les plus courantes, concernant cette affaire.

« Hugo Chavez a fermé RCTV »

Hugo Chavez n’a pas fermé RCTV. RCTV avait l’autorisation de diffuser ses programmes par le biais de fréquences TV qui sont propriété publique, et que le gouvernement ouvre à des chaînes pour une période donnée. Le 28 mai, date d’expiration de la licence de RCTV, celle-ci ne sera pas renouvelée. La loi vénézuélienne – qui prévaut également dans la plupart des pays – ne stipule pas que le gouvernement accorde des droits de diffusion à telle ou telle chaîne pour une durée indéfinie. RCTV sera d’ailleurs remplacée par une nouvelle chaîne publique : TVes (photo).

« RCTV est l’une des rares chaînes de TV privées »


C’est évidemment faux. D’après un rapport de juin 2006, la vaste majorité des grands médias vénézuéliens (Chaînes TV, stations de radio et journaux) sont entre les mains de propriétaires privés. En ce qui concerne la télévision, 90% du marché est contrôlé par quatre compagnies : RCTV, Globovision, Televen et Venevision. Le propriétaire de RCTV, Marcel Garnier, possède également 40 chaînes de télévisions locales à travers le pays. 79 des 81 chaînes de télévisions sont privées. La situation est sensiblement la même en ce qui concerne les autres médias : 706 des 709 radios et tous les journaux sont privés.

« RCTV était un obstacle au projet populiste de Chavez »

Le projet politique de Chavez n’est pas l’objet de cet article. Ceci-dit, il faut quand même souligner que les médias bourgeois ont tendance à qualifier de « populiste » tout projet politique qui ne repose pas sur le principe de l’exploitation capitaliste. Dans quelle mesure RCTV était-elle un obstacle au projet politique du gouvernement bolivarien ? De fait, RCTV était directement et ouvertement impliquée dans le coup d’Etat du 11 avril 2002 contre le gouvernement démocratiquement élu d’Hugo Chavez. Cette implication de RCTV était tellement flagrante qu’un membre de la direction de la chaîne, Andres Izarra, qui était opposé au coup d’Etat, démissionna en toute hâte de façon à ne pas être partie prenante de ce crime. Dans un témoignage officiel adressé à l’Assemblée Nationale vénézuélienne, Izzara a raconté que le jour même du coup d’Etat, le patron de RCTV lui avait demandé de ne pas diffuser la moindre information, pendant plusieurs jours, sur Chavez, son personnel, ses ministres et l’ensemble de l’entourage du président.


C’est exactement ce qui s’est passé. Le jour du coup d’Etat, RCTV a diffusé l’information mensongère selon laquelle Chavez avait démissionné. Et lorsque, deux jours plus tard, des millions de Vénézuéliens sont descendus dans la rue pour réclamer le retour de Chavez à la tête du pays, RCTV ne programma que des dessins animés ! Il existe un excellent documentaire sur le coup d’Etat d’avril 2002. Il a été réalisé par deux journalistes irlandais qui ont filmé les événements principaux de ces journées décisives, y compris à l’intérieur du palais présidentiel. Son titre est significatif : La révolution ne sera pas télévisée.

« Fermer RCTV, c’est réduire au silence l’une des seules sources d’informations qui ne dépendent pas directement de l’Etat »

Comme nous l’avons déjà montré, ceci est absolument faux. La plupart des médias, au Venezuela, soutiennent ouvertement l’opposition au gouvernement de Chavez. C’est d’ailleurs l’une des contradictions flagrante de la situation, dans le pays : alors que les deux-tiers de la population soutiennent le gouvernement (d’après le résultat des élections de décembre 2006), la vaste majorité des médias, eux, mènent une campagne active et systématique contre Chavez.

En 2002, même l’organisation Human Rights Watch, qui fait pourtant campagne contre le gouvernement vénézuélien, avait dû admettre que « loin de diffuser des informations précises et justes, les médias cherchent à provoquer le mécontentement populaire et une opposition radicale au gouvernement ». (Human Rights News, le 9 octobre 2002)

Malgré cela, le gouvernement vénézuélien a fait preuve d’une grande tolérance – trop grande, à notre avis –, en ne fermant aucune chaîne TV, aucune radio et aucun journal de l’opposition. Ce n’est qu’aujourd’hui, cinq ans après le coup d’Etat soutenu par RCTV, que le gouvernement décide de ne pas renouveler sa licence.
S
3 juin 2007 13:33
SUITE ET FIN :


Nous posons la question : quel autre régime « démocratique » tolèrerait qu’une chaîne de télévision ayant ouvertement soutenu un coup d’Etat poursuive son activité au lendemain de l’échec du coup ? Dans quel autre pays le propriétaire de la chaîne ne serait pas poursuivi par la justice pour son implication dans le coup d’Etat ?


Non seulement le patron de RCTV n’a pas été poursuivi, mais sa chaîne n’a pas cessé de se livrer à la propagande la plus outrancière à l’encontre de Chavez – y compris en le qualifiant de « fou » et en soutenant des appels à son assassinat. Elle a systématiquement appelé à son renversement par la force.

Simon Bolivar disait qu’une peuple ne serait jamais libre sans liberté d’expression. C’est parfaitement exact. Mais la liberté d’expression n’est pas assurée dans un système où les grands médias sont contrôlés par une poignée de multi-millionnaires qui s’en servent pour promouvoir leurs intérêts – contre ceux de la grande majorité de la population.


Alessandro Villari (Pas touche au Venezuela !, en Italie)


****

Résolution de Pas touche au Venezuela ! au sujet de RCTV

Voici le texte d’une résolution, signée par des responsables de notre campagne internationale « Pas touche au Venezuela ! » (PTAV), qui approuve le non-renouvellement de la licence de la chaîne putschiste RCTV :


« Nous considérons que le non-renouvellement de la licence de RCTV est une décision légitime et démocratique du gouvernement vénézuélien. Cette mesure n’est pas due à l’opposition de RCTV au gouvernement d’Hugo Chavez, mais au fait que cette chaîne a directement participé à l’organisation du coup d’Etat d’avril 2002 contre le gouvernement démocratiquement élu. Nous approuvons la décision d’ouvrir une nouvelle chaîne publique, TVes. Le problème des médias, au Venezuela, ne réside pas dans une limitation de la liberté d’expression par le gouvernement, mais plutôt dans la nécessité de démocratiser l’accès aux médias, lesquels sont dominés par une poignée de grands groupes privés qui utilisent leur position pour saboter les aspirations de la majorité du peuple vénézuélien. »


Signataires :


Manzoor Ahmed (Député de l’Assemblée Nationale pakistanaise, président du PTUDC et de PTAV au Pakistan)
John McDonnell (Député du Parlement britannique, Président de PTAV en Grande Bretagne), Alan Woods (Fondateur de PTAV et éditeur d’In Defence of Marxism (www.marxist.com), Fernando Buen Abad Domínguez (Philosophe des médias, membre du comité de conseil de Telesur). Claudio Belloti (Membre de l’exécutif national du PRC, Italie), Juanjo López (Secrétaire Général du Syndicat des Etudiants, Espagne), Juan Ignacio Ramos (Président de la Fondation Frédérico Engels, Espagne), David Rey (Coordinateur national de PTAV Argentine), Emanuel Tomaselli (Coordinateur national de PTAV Autriche), Erik Demeester (Coordinateur national de PTAV Belgique), PTAV Brésil, Jorge Martin (Secrétaire international de PTAV), Alex Grant (Coordinateur national de PTAV Canada), Patrick Larsen (Coordinateur national de PTAV Danemark), Jérôme Métellus (Coordinateur de PTAV France), Hans-Gerd Offinger (Coordinateur national de PTAV Allemagne), tamatis Karayannopoulos (Coordinateur national de PTAV Grèce), Roberto Sarti (Coordinateur national de PTAV Italie), PTAV Mexique, PTAV Pérou, Rui Faustino (PTAV Portugal), Jordi Rosich (Coordinateur national de PTAV Espagne), Egil Karlow (Coordinateur national de PTAV Suède), John Peterson et Cort Greene (PTAV Etats-Unis)
l
3 juin 2007 13:43
bon résumé. il faut retablir la vérité sur ces mensonges et ces complots ourdis depuis washington.
L
3 juin 2007 17:01
HUGO CHAVEZ EST UN DICTATEUR CACHE QUI JOUE LA CARTE ANTI CAPITALISTE MAIS LE JOUR OU IL AURA LE CONTROLE DU PAYS A 100 % IL VAS MONTRER SON VRAI VISAGE LA PREUVE C'EST QU'IL A DEMANDER AU PARLEMENT DE LUI DONNER LES PLEINS POUVOIR
A BAS A BAS LA Censoredangry smiley
l
4 juin 2007 08:42
la propagande us fait des ravages....
C
4 juin 2007 09:32
Un dictateur qui demande quelque chose au "parlement",où as-tu déjà vu ça??

Chavez n'a rien d'un dictateur,tu dois confondre avec Sarko...
w
4 juin 2007 11:08
Citation
Casasurseine a écrit:
Un dictateur qui demande quelque chose au "parlement",où as-tu déjà vu ça??

Chavez n'a rien d'un dictateur,tu dois confondre avec Sarko...

Clap

ou bush
i
4 juin 2007 11:20
Quel est ce pouvoir qui peut vivre aujourd'hui sans les médias ? aucun.

Quel est ce pouvoir qui peut accepter que l'opposition puisse disposer de canaux de communication plus puissants que les siens ? aucun.

Rien que pour ces deux raisons, Chavez, pris en tant d'homme politique, à raison d'agir de la sorte.

Chavez à aussi constaté, que tout puissant qu'il est, le contrôle des médias est devenu la règle en matière politique. Tout élu par le peuple qu'il était, la télévision et les média ont failli avoir sa peau lors du putch. Il a compris que s'il ne s'assurait pas le contrôle des médias, ou au moins d'un canal média direct au peuple, il allait y laissé sa peau de révolutionnaire.

D'où réaction, quand on ne peut pas controler un adversaire, on le détruit si on peux. Chavez pouvait détruire une chaine ouvertement ennemie, il l'a fait, soutenu en cela par ceux qui l'ont porté au pouvoir, à savoir la majorité de ceux qui l'ont élus et condamné par l'opposition. Donc, en plus politiquement ça le servait.

Et ça me fait voir la nomination d'un tres proche Sarkozyste dans TF1 d'un tout autre oeil.
En devenant président, il peut faire ce qu'il veut des chaines publiques.
Et en plus, il est officiellement présent dans la plus puissante chaine française....TF1.

Vous allez voir....attendez les législatives....ça va être plus rigolo après !
Imaginez le sort d'une bavure après les législatives, et j'appelle bavure la balle que ne manquera pas de prendre un jeune de banlieue, quand Sarkozy décidera d'appliquer ce qu'il a promis, à savoir karcheriser.

Que dira TF1 ? spectaculaire reprise en main de la banlieue et applaudira des deux mains, nous servant des images de policiers valeureux, faces a de méchants banlieusards apostrophés dans un discours véhément par un Sarkozy rappelant que Force doit rester à la loi. La 2 et la 3 auront le soucis de mieux traiter l'information, donc on aura droit à la réaction des autres, de l'opposition qui condamnera, mais de préference tard le soir, vers 23 heures.
Que dira la presse écrite ? que Cécila est sublime en tailleur Gucci et et qu'elle assume son rôle de first lady (qui constitutionnellement n'existe pas) comme une Reine (on est en république il ne faut pas l'oublier quand même).
Que vaut la presse écrite d'un pays quand on sait l'audience de magazines tels que Gala, Voici et autres presse dite people tient le haut du pavé! des records de vente !
Que vaut la presse écrite quand les gratuits sont devenus la première lecture française ? que vaut l'information quand elle se réduit à des articles signés AFP ? ou est l'analyse ? tard le soir ou jamais.

Et bien voilà, la bavure va se noyer dans un flot d'information et si une quelconque protestation surgit, on sort le 2é barrage de communication, on envoi Dati au front. Si elle dit qu'il n'y a pas de bavure, ceux qui ont voté pour la "sécurité" applaudiront un décision normale, et ceux qui ne sont pas d'accord ne pourront pas dire n'importe quoi. que dire a Dati ? qu'elle n'aime pas les arabes ? qu'elle méconnait les droits des banlieusards ? que pour elle c'est de la racaille ? non, inopposable. Elle est tout ça.

Chapeau Sarko.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 04/06/07 11:25 par icare99.
a
5 juin 2007 17:54
coucou tout le monde
source : article du journal alternatif legrandsoir
lien : video pour comprendre



Modifié 1 fois. Dernière modification le 05/06/07 17:55 par aden93.
 
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