Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Le pouvoir algérien liquide associations,syndicats et presses
a
19 décembre 2013 09:00
[www.tsa-algerie.com]


Source TSA / Tout sur l'Algérie/

mercredi, 18 décembre 2013 14:0

Malgré les changements au sein du DRS, l’Algérie demeure un pays cadenassé


Hayet Zitouni


A sa sortie d’hôpital, le président Bouteflika avait émis des signaux laissant penser qu’il allait modifier l’architecture du pays. Dès septembre, le DRS voyait son influence politique officiellement réduite, avec la dissolution de deux structures importantes et sensibles, le service de presse et celui la police judiciaire. Des promesses d’instauration d’un État véritablement civil se faisaient jour dans le discours officiel.

Mais plus de trois mois après ces changements qui ont fait beaucoup de bruit et suscité des espoirs, rien ne s’est véritablement amélioré.
De nouvelles lois viennent, au contraire renforcer le caractère liberticide du régime. Le maintien de la loi sur les associations en est une tragique illustration. Ses dispositions risquent de faire disparaitre plusieurs associations alors même que le pouvoir fait tout pour empêcher l’action associative indépendante.

Dans le domaine syndical, les mouvements autonomes demeurent systématiquement bâillonnés avec une fermeté qui témoigne du côté obscur de l’État algérien.
Le Code pénal, récemment adopté, durcit encore un peu plus l’activité militante, assimilant les troubles à l’ordre public au terrorisme, transformant les légitimes revendications en troubles à l’ordre public et en action terroriste. En réalité, derrière la façade pateline d’un Premier ministre bonhomme, c’est tout un régime qui se durcit et ramène la majorité pénale à l’âge de 10 ans !

Sur le plan médiatique, la liberté n’a pas progressé.
Les fonds attribués par l’Anep aux journaux le sont toujours dans la plus grande opacité, une manne qui continue d’être utilisée pour museler la presse ou, au contraire, la faire mordre sur ordre. L’Algérie continue d’être fermée aux journalistes étrangers indépendants pour qui il est toujours aussi difficile d’avoir des visas, DRS ou pas.

Pendant ce temps, l’opacité continue de régner dans l’appareil d’Etat. L’argent public continue d’être géré dans l’ombre et le coup d’arrêt aux investigations judiciaires dans des dossiers en forme de symbole comme l’affaire Khelil sont autant de signaux négatifs envoyés aux corrompus du régime. En apparence, comme dans le film Le guépard de Luchino Visconti, «il faut que tout change pour que rien ne change». A quatre mois de l’élection présidentielle, l’Algérie demeure un pays cadenassé. Et le camp présidentiel, qui a montré qu’il avait tous les pouvoirs, peut de plus en plus difficilement, attribuer cette situation au DRS ou à des luttes de clans.


mercredi, 18 décembre 2013 14:07 | Commentaires : 2 | Réagir



Modifié 2 fois. Dernière modification le 19/12/13 09:07 par axis7.
a
19 décembre 2013 09:03
Et c'est ce même pouvoir algérien qui ose faire la leçon au Maroc sur les droits de l'Homme.

Le pouvoir algérien au grand Nif a peur des enfants de 10 ans puisque la majorité penale est ramenée à cet age.
On va essayer de ne pas exploser de rire.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/12/13 09:09 par axis7.
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook