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Les poursuites contre le rappeur Monsieur R. jugées irrécevables
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27 juin 2006 20:02
Le Monde, France


Daniel Mach, député UMP des Pyrénées-Orientales, a été débouté de ses poursuites contre le rappeur Richard Makela par le tribunal correctionnel de Melun, lundi 26 juin. M. Makela, alias Monsieur R., 30 ans, est l'auteur d'une chanson, FranSSe, dont les paroles expriment, selon le rappeur, une bile "artistique" contre "les représentants de l'Etat français". "La France est une g.arce, n'oublie pas de la b.aiser jusqu'à l'épuiser ! (...) Moi, je pisse sur Napoléon et sur le général de Gaulle", disent-elles.




En sa qualité de député, Daniel Mach, "père de famille" se proclamant "garant de la liberté d'expression", avait fait citer à comparaître le chanteur, lundi 29 mai, pour "diffusion de message violent ou pornographique susceptible d'être vu et entendu par des mineurs". Selon l'élu, le rappeur avait "outragé les bonnes moeurs".

Le tribunal a jugé irrecevable son action en justice, estimant que les poursuites en sa qualité de député n'étaient pas fondées et qu'il n'avait pas d'intérêt personnel à le faire, n'étant plus le père d'enfants mineurs. "Après les groupes La Rumeur et Sniper, Monsieur R. est le troisième rappeur à être relaxé par un tribunal", constate Dominique Tricaud, avocat de ces artistes.

Le 3 juillet 2002, le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, avait adressé par courrier une plainte pour "diffamation envers la police nationale" au procureur de la République de Paris. Dans un fanzine qui devait assurer la promotion de l'album de La Rumeur, le rappeur Hamé écrivait notamment : "Les rapports du ministère de l'intérieur ne feront jamais état des centaines de nos frères abattus par les forces de police sans qu'aucun des assassins n'ait été inquiété." Dans sa lettre, M. Sarkozy affirmait que "de tels propos tendent à présenter les services de police comme d'une part pratiquant des humiliations à l'encontre des jeunes de banlieues et d'autre part (le faisant) de manière habituelle".


"LIBERTÉ D'EXPRESSION"


Le 17 décembre 2004, la 17e chambre correctionnelle de Paris avait relaxé Hamé, estimant que les propos incriminés, "replacés dans leur contexte, ne constituent qu'une critique des comportements abusifs susceptibles d'être reprochés sur les cinquante dernières années, aux "forces de l'ordre"".

Considérant que la référence faite aux "bavures" policières n'établissait "aucun amalgame entre ces comportements (...) et le corps tout entier de la police", comportements "dont la réalité n'est, en elle-même, pas contestable, puisque souvent à l'origine de rapports et commissions officiels", le tribunal avait estimé que les écrits du rappeur relevaient "en définitive de la liberté d'expression". Le 22 juin 2006, la cour d'appel de Paris a confirmé cette relaxe, précisant que "les propos poursuivis devaient être appréciés dans le contexte polémique du débat sur l'insécurité ayant précédé l'élection présidentielle de 2002". Le parquet général a formé un pourvoi en cassation.

Le 27 juillet 2004, M. Sarkozy avait de nouveau porté plainte pour "injure publique envers une administration publique, la police nationale", contre le groupe Sniper. Lors d'un concert à Rouen, les rappeurs avaient visé la police dans leur chanson France : "Faut leur en faire baver, v'la seule chose qu'ils ont méritée. (...) T'façon, j'ai plus rien à perdre, j'aimerais les faire pendre."

Dans son arrêt du 14 décembre 2005, la cour d'appel de Rouen a confirmé la relaxe prononcée en première instance. Les juges ont estimé que si cette chanson contient "à l'égard (...) des fonctionnaires de police des termes violents", le rap "ne reste avant tout qu'un mode d'expression utilisé par l'auteur pour exprimer la désolation et le mal de vivre des jeunes de banlieues".

Mustapha Kessous
Article paru dans l'édition du 28.06.06



Un député "briseur de tabous" nommé secrétaire national à l'intégration de l'UMP
Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, a nommé, lundi 26 juin, François Grosdidier, 45 ans, secrétaire national à l'intégration. Le député UMP de la Moselle avait été à l'origine d'une lettre de 153 députés et 49 sénateurs adressée au garde des sceaux et réclamant des poursuites à l'encontre de sept groupes de rap - dont Monsieur R. La plupart de ces groupes n'existaient plus depuis plus de cinq ans (Le Monde du 25 novembre 2005). Le maire de Woippy avait également provoqué la colère des députés socialistes, le 30 novembre 2005, lors des questions au gouvernement. M. Grosdidier avait déclaré : "Dans ma commune, lors d'un mariage sur deux l'hôtel de ville résonne de youyous." Dans un communiqué, l'UMP estime que le député "brise le tabou du racisme anti-Blanc de certains rappeurs, comme celui de la discrimination à l'embauche des enfants de l'immigration ou des conditions d'exercice du culte musulman".
b
27 juin 2006 20:08
Boris Vian
La java des bombes atomiques



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Mon oncle un fameux bricoleur
Faisait en amateur
Des bombes atomiques
Sans avoir jamais rien appris
C'était un vrai génie
Question travaux pratiques
Il s'enfermait tout' la journée
Au fond d'son atelier
Pour fair' des expériences
Et le soir il rentrait chez nous
Et nous mettait en trans'
En nous racontant tout

Pour fabriquer une bombe " A "
Mes enfants croyez-moi
C'est vraiment de la tarte
La question du détonateur
S'résout en un quart d'heur'
C'est de cell's qu'on écarte
En c'qui concerne la bombe " H "
C'est pas beaucoup plus vach'
Mais un' chos' me tourmente
C'est qu'cell's de ma fabrication
N'ont qu'un rayon d'action
De trois mètres cinquante
Y a quéqu'chos' qui cloch' là-d'dans
J'y retourne immédiat'ment

Il a bossé pendant des jours
Tâchant avec amour
D'améliorer l'modèle
Quand il déjeunait avec nous
Il avalait d'un coup
Sa soupe au vermicelle
On voyait à son air féroce
Qu'il tombait sur un os
Mais on n'osait rien dire
Et pis un soir pendant l'repas
V'là tonton qui soupir'
Et qui s'écrie comm' ça

A mesur' que je deviens vieux
Je m'en aperçois mieux
J'ai le cerveau qui flanche
Soyons sérieux disons le mot
C'est même plus un cerveau
C'est comm' de la sauce blanche
Voilà des mois et des années
Que j'essaye d'augmenter
La portée de ma bombe
Et je n'me suis pas rendu compt'
Que la seul' chos' qui compt'
C'est l'endroit où s'qu'ell' tombe
Y a quéqu'chose qui cloch' là-d'dans,
J'y retourne immédiat'ment

Sachant proche le résultat
Tous les grands chefs d'Etat
Lui ont rendu visite
Il les reçut et s'excusa
De ce que sa cagna
Etait aussi petite
Mais sitôt qu'ils sont tous entrés
Il les a enfermés
En disant soyez sages
Et, quand la bombe a explosé
De tous ces personnages
Il n'en est rien resté

Tonton devant ce résultat
Ne se dégonfla pas
Et joua les andouilles
Au Tribunal on l'a traîné
Et devant les jurés
Le voilà qui bafouille
Messieurs c'est un hasard affreux
Mais je jur' devant Dieu
En mon âme et conscience
Qu'en détruisant tous ces tordus
Je suis bien convaincu
D'avoir servi la France
On était dans l'embarras
Alors on l'condamna
Et puis on l'amnistia
Et l'pays reconnaissant
L'élu immédiat'ment
Chef du gouvernement




et si on poursuivait boris vian aussi (et plein d'autres encore)?
V
30 juin 2006 01:02
6:\ tu chantes ça en modifiant les paroles pour les coller sur la Tunisie ou le Maroc No no Tu vis 2 jours pas plus evil

La France donne tout de même une leçon de démocratie thumbs up
 
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