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Pourquoi les robots vont détruire des millions d'emplois
A
8 janvier 2015 21:48
[www.capital.fr]

D'ici 2025, la multiplication des automates pourraient supprimer 3 millions d'emplois en France, prévient une étude réalisée par le cabinet Roland Berger. D'après l'anthropologue, Paul Jorion, il est grand temps de préparer la "grande transformation du travail" pour éviter l'hémorragie. Interview.
Capital.fr : Les robots représentent-ils un vrai danger pour notre travail et nos emplois ?
Paul Jorion : Plusieurs études stipulent que beaucoup de métiers sont menacés de disparition. La dernière en date, celle de Roland Berger , prévoit que 20% des tâches seront automatisées et que 3 millions d'emplois seront supprimés d'ici 2025. Ces chiffres confirment ceux de chercheurs de l'université d'Oxford, qui estimaient, dans une étude publiée en 2013 , que 47% de la force de travail sera remplacée par un ordinateur d'ici 20 ans. Le plus inquiétant, c'est que ces prévisions sont vraisemblablement sous-estimées, car ces travaux oublient que les robots vont encore s'améliorer.

Capital.fr : C'est-à-dire...
Paul Jorion : Les tâches les plus complexes relèvent d'algorithmes. Il s'agit de calculs compliqués mais qui sont faciles à coder dans un programme informatique. Il ne faut pas perdre de vue que les entreprises sont prêtes à investir des millions pour développer des logiciels qui leur permettront de réduire leur masse salariale, y compris sur des profils d'experts très coûteux. Les traders, par exemple, n'effectuent quasiment plus aucune opération. Ils disposent de logiciels super efficaces, capables d'effectuer plusieurs opérations à la seconde. Leur rôle ne consiste désormais qu'à vérifier que les ordinateurs effectuent bien les opérations.

Capital.fr : Quels sont les métiers qui sont amenés à disparaître ?
Paul Jorion : Aucun n'est à l'abri. Les robots ont d'abord remplacé les métiers répétitifs et peu qualifiés, mais ils sont désormais capables d'effectuer des tâches intellectuelles. Ils s'avèrent même parfois plus productifs et plus fiables. Certains sont même doués d'une intelligence émotionnelle. A moyen terme, ils seront capables de remplacer des juristes, des comptables, des journalistes, etc. Selon moi, aucun secteur d'activité n'est à l'abri. Le drame, c'est que les entreprises innovantes dans le numérique créent très peu d'emplois, ce qui ne compensera jamais ceux qui disparaissent.

lire aussi à ce sujet : Ces métiers où les salariés risquent d'être remplacés par des robots

Capital.fr : Quelles solutions préconisez-vous alors pour éviter une flambée du chômage ?
Paul Jorion : En parallèle de la "transition énergétique", nos élus doivent anticiper la "grande transformation du travail". D'après l'étude de Roland Berger, 500.000 nouveaux postes doivent être créés dans l'environnement, les nouvelles technologies et la relation client. Mais ce n'est pas suffisant. Il faut embaucher massivement dans l'environnement pour coordonner les robots, travailler sur le développement d'énergies renouvelables, etc. Et pour tous ceux qui n'ont plus d'emplois, il convient de trouver de nouvelles sources de revenus.

Capital.fr : Lesquelles ?
Les richesses doivent être mieux partagées. Actuellement, 20% de la population concentrent plus de 50% des richesses au monde. Les politiques doivent imposer une solidarité nationale et créer une allocation universelle, afin de rétribuer ceux qui ont perdu leur emploi pour être remplacés par un robot. Pour financer cette caisse commune, je suggère de créer une taxe "Sismondi" (ndlr, du nom de l'économiste Simonde de Sismondi) sur la productivité des machines. L'Homme doit pouvoir toucher une part importante des gains générés par la machine qui l'a remplacé.


[www.capital.fr]


Un robot va-t-il bientôt vous piquer votre job ? C'est la question à laquelle ont tenté de répondre deux chercheurs de l'université britannique d'Oxford, Carl Benedikt Frey et Michael Osborne, dans une étude publiée en septembre 2013, qui a récemment été déterrée par Bloomberg.

Pour arriver à leurs fins, ces universitaires ont analysé 702 métiers listés par le département d'état américain au Travail, selon différents critères censés déterminer leur probabilité de "robotisation" dans les décennies à venir. L'idée étant que plus la tâche est complexe, fait appel à la créativité ou aux relations humaines, et moins elle peut être effectuée facilement par une machine.

Les résultats sont étonnants. Parmi les métiers ayant une haute probabilité d'automatisation dans les prochaines années, on retrouve ainsi de nombreux postes dans le secteur de la logistique et des transports (chauffeur routier, conducteur de bus…). "Des voitures sans conducteur sont déjà en cours de développement et la baisse du coût des capteurs les rend de plus en plus compétitives", expliquent les auteurs.

Les emplois nécessitant un gros travail de recherche devraient eux aussi être trustés de plus en plus par les robots, grâce à l'essor du "big data", et ce même là où l'on emploie une main d'œuvre très qualifiée. Par exemple, certains cabinets d'avocats s'appuient déjà sur des logiciels capables de scanner des milliers de documents légaux afin de faciliter leur travail de recherche avant un procès, soulignent les deux chercheurs.

Une foule d'autres métiers pourraient être touchés, dans des secteurs très diversifiés : de la banque, où les gestionnaires de crédit pourraient être remplacés par un algorithme déterminant la solvabilité des emprunteurs, à la vente (caissière, démarcheur téléphonique…) en passant par la construction où l'utilisation de robots est facilitée par le développement des structures préfabriquées. Au total, ce seraient près de la moitié (47%) des emplois aux Etats-Unis qui seraient menacés d'être remplacés par des machines dans les 10 ou 20 prochaines années...

Certains jobs devraient toutefois rester à l'abri. C'est le cas, par exemple, de la plupart des métiers artistiques (chorégraphe, compositeur musical, designer de mode…), ceux du domaine de la santé (chirurgien, psychologue…), de l'éducation, ou encore les postes de direction (chef d'entreprise, responsable des ressources humaines…).

Evidemment, cette étude présente de nombreuses limites, comme le reconnaissent les auteurs. Elle ne prend pas en compte, par exemple, les niveaux futurs des salaires et des prix des robots, qui constituent pourtant l'un des éléments essentiels pour qu'une entreprise décide ou non de mécaniser une partie de son activité. De plus, certains résultats sont assez déconcertants : on retrouve par exemple parmi les jobs possédant une forte probabilité d'être remplacés par des machines celui de top-model (98%). Or on voit mal des robots assurer les défilés de Chanel ou de Louis Vuitton…

Quelques exemples de jobs ayant une forte probabilité d'être robotisés :

- Démarcheur téléphonique (99%)
- Gestionnaire de crédit (98%)
- Comptable (94%)
- Chauffeur de taxi (89%)
- Ouvrier du secteur de la construction (88%)

Quelques exemples de jobs ayant une faible probabilité d'être robotisés :

- Chorégraphe (0,4%)
- Psychologue (0,43%)
- Enseignant en école primaire (0,44%)
- Directeur des ressources humaines (0,55%)
- Anthropologue et archéologue (0,77%)

Source : "How susceptible are jobs to computerisation ?" par Carl Benedikt Frey et Michael Osborne
A
12 mars 2015 21:33
Peut être qu'en parlant de beurettes, complots, de Valls et de sionistes, j'aurais des commentaires...

"D'ici 2025, la multiplication des automates pourraient supprimer 3 millions d'emplois en France, prévient une étude réalisée par le cabinet Roland Berger"

3 millions d'emplois en France. Quant même !!! aurait dit Valls.

Roland Berger est il sioniste?

"Des voitures sans conducteur sont déjà en cours de développement et la baisse du coût des capteurs les rend de plus en plus compétitives", expliquent les auteurs. "

Du coup, pensez vous que les beurettes qui se mettent systématiquement à papoter avec le chauffeur Ratp seraient capables de tenir la conversation à des androids pilotes de bus?
S
12 mars 2015 22:08
Citation
a écrit:
Du coup, pensez vous que les beurettes qui se mettent systématiquement à papoter avec le chauffeur Ratp seraient capables de tenir la conversation à des androids pilotes de bus?

Pas que trouver, j'ai essayé d'établir un lien avec le sujet. En vain. Sinon tu voudrais être quoi? Un chauffeur Ratp, ou un android pilote de bus?
A
12 mars 2015 22:53
C'était juste une digression par rapport au fait que dans ma région IDF, disons très souvent, à coté ou sur la place juste derrière la mini cabine du chauffeur qui conduit un bus, se meut une personne d'origine maghrébine, soit elle papote et interagir avec le conducteur (genre moi je parle au capitaine qui fend les flots de véhicules et qui tient le gouvernail), soit elle se tient comme une plante verte dans son dos. Allez comprendre pourquoi !!! Peut être que c'est l'uniforme vert qui agit comme un aimant. Les franciliens l'ont sans doute remarqué et beaucoup de conducteurs me l'ont confirmé.

Quant les androids conduiront les bus, comment feront elle ? La question est posée.


Sinon moi déjà que je tripe en conduisant un caddie, alors un bus, en tant que conducteur ou le piloter comme un drone à distance, je prends...
S
12 mars 2015 23:48
Citation
Ath Fraisoo a écrit:
C'était juste une digression par rapport au fait que dans ma région IDF, disons très souvent, à coté ou sur la place juste derrière la mini cabine du chauffeur qui conduit un bus, se meut une personne d'origine maghrébine, soit elle papote et interagir avec le conducteur (genre moi je parle au capitaine qui fend les flots de véhicules et qui tient le gouvernail), soit elle se tient comme une plante verte dans son dos. Allez comprendre pourquoi !!! Peut être que c'est l'uniforme vert qui agit comme un aimant. Les franciliens l'ont sans doute remarqué et beaucoup de conducteurs me l'ont confirmé.

Quant les androids conduiront les bus, comment feront elle ? La question est posée.


Sinon moi déjà que je tripe en conduisant un caddie, alors un bus, en tant que conducteur ou le piloter comme un drone à distance, je prends...


Elles visent haut les filles! Du coup, les places doivent être bien chères à la Ratp. Et la place de chauffeur, et la place qui se trouve derrière...
X
14 mars 2015 18:50
Je n'ai pas compris...De quand date cette étude? Car cela fait des décennies que les robots causent la disparition de millions d'emplois. C'est juste l'éventail des emplois qui semble s' élargir. Pour le reste, il suffit de visiter une usine pour être subjugué par l'automatisation des tâches. La ou il fallait 10 personnes autrefois, le robot fait mieux, plus vite, sans se plaindre et sans pause pipi.

Mais c'est inévitable, un bras reste un bras, qu'il soit français, turc ou chinois. Le seul moyen de garder un semblant de secteur industriel en France, c'est de favoriser l'automatisation et de maintenir l'avance technologique sur les PED.

L'occident à fixété les règles de la mondialisation, voilà qu'il s' en plaint désormais.
Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes...

Dans un pays de 60 millions d'habitants, l'économie basée sur les services et l'environnement est un mythe. Il faut des ouvriers pour conommer les services.

Le progrès technologique est seul capable de soutenir l'économie et dans ce domaine comme dans d'autres, les PED seront bientôt au même niveau que les économies occidentales.
A
15 mars 2015 10:59
L'orginal est là. c'est du 2013

[www.oxfordmartin.ox.ac.uk]

A partir de la 52 page, on trouve la liste des métiers avec un taux de probabilité qu'un robot envoie le travailleur s'actualisé mensuellement sur le site de Pole emploi d'ici une décennie.
15 mars 2015 13:43
Citation
Rastapopûlos II a écrit:
Je n'ai pas compris...De quand date cette étude? Car cela fait des décennies que les robots causent la disparition de millions d'emplois. C'est juste l'éventail des emplois qui semble s' élargir. Pour le reste, il suffit de visiter une usine pour être subjugué par l'automatisation des tâches. La ou il fallait 10 personnes autrefois, le robot fait mieux, plus vite, sans se plaindre et sans pause pipi.

Mais c'est inévitable, un bras reste un bras, qu'il soit français, turc ou chinois. Le seul moyen de garder un semblant de secteur industriel en France, c'est de favoriser l'automatisation et de maintenir l'avance technologique sur les PED.

L'occident à fixété les règles de la mondialisation, voilà qu'il s' en plaint désormais.
Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes...

Dans un pays de 60 millions d'habitants, l'économie basée sur les services et l'environnement est un mythe. Il faut des ouvriers pour consommer les services.

Le progrès technologique est seul capable de soutenir l'économie et dans ce domaine comme dans d'autres, les PED seront bientôt au même niveau que les économies occidentales.


Salam,

Certes il faut des ouvriers pour produire avant de consommer, mais ils n'auront plus rien à voir avec ceux d'hier. Ils devront être qualifiés, autonomes, capables de multiples tâches, à l'aise avec le numérique, prêts à se former tout au long de leur vie, et à changer de boîtes... Une sorte de retour aux ouvriers d'avant la Révolution industrielle en fait.

Et ce genre de profils, hormis dans les secteurs de pointe (ex: aéronautique), y'en a quand même pas des masses. Certains se disent "des emplois d'ouvriers aux sans diplômes" mais c'est un véritable leurre.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 15/03/15 14:19 par stark90.
m
15 mars 2015 15:25
Y a quand même du positif dans cette étude, à savoir on pourrai se la cooler douce, pendant que les robots se tuent à la tâche.

Le seul vrai problème, il est toujours le même depuis la nuit des temps, c'est le partage des richesses.
 
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