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Pourquoi j’ai accepté ( bernard kouchner ) dans le monde
k
21 mai 2007 00:31
Conflits sociaux en France ou engagements
extérieurs : j’ai toujours été et
je demeure un militant de tous ces
combats qui souvent ont fait la grandeur
de notre pays. Depuis 1968, au Biafra comme
à l’ONU et au Kosovo, en passant par
Médecins sans frontières, Médecins du
monde et de nombreuses autres
expressions de la société civile,
j’ai agi pour la défense des
mêmes idéaux de solidarité et de
progrès. Ministre, je porterai
haut ces valeurs de la diplomatie
française.
En près de quarante ans d’action
humanitaire et de batailles
politiques pour les droits de
l’homme, nous avons fait bouger
le monde dans les domaines de
la diplomatie, de la santé ou de la
protection des minorités. Nous poursuivrons
demain nos efforts en construisant
une mondialisation plus juste, une Europe
plus forte, et en retrouvant pour la France
l’ambition que lui assigne son histoire.
J’ai toujours été et je demeure un homme
libre, militant d’une gauche ouverte,
audacieuse, moderne, en un mot socialdémocrate.
En acceptant aujourd’hui de
travailler avec des gens qui sur bien des
sujets ne pensent pas comme moi, je ne
renie pas mes engagements socialistes.
J’ai participé à la campagne de Ségolène
Royal et j’ai voté pour elle aux deux tours
de l’élection présidentielle parce qu’elle
me semblait représenter une chance pour
la gauche. La France a tranché : cette étape
est maintenant derrière nous. Je continuerai
à réfléchir et à me battre, avec tous les
esprits ouverts, pour qu’existe enfin une
social-démocratie française.
La politique extérieure de notre pays
n’est ni de droite ni de gauche. Elle
défend les intérêts de la France
dans un monde qui se réinvente
chaque jour. Elle doit être déterminée
et novatrice. En me faisant
l’honneur de me proposer
de diriger la diplomatie de la
France, le président de la République
n’a pas imaginé que je
devienne sarkozyste. Certaines
de mes convictions ne sont pas
les siennes et réciproquement.
Voilà qui annonce, j’espère,
d’heureux changements de style,
d’analyse et d’époque. Cela porte un
beau nom : l’ouverture.
Je sais que certains de mes amis me
reprochent ce nouvel engagement.A ceux là,
je réclame crédit : mes idées et ma
volonté restent les mêmes. S’ils me prennent
un jour en flagrant délit de renoncement,
je leur demande de me réveiller. Je
garantis que ce temps n’est pas venu.
N’ayons pas peur de l’avenir ; regardons
au-delà des cloisons partisanes. Je
fais partie d’un gouvernement réuni pour
agir et être utile à la France, à l’Europe et au
monde. Onme jugera sur mes résultats.

*Ministre des affaires
étrangères et européennes
 
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