La politique étrangère des É.-U. repose sur la promotion des droits de
l'homme (Propos de la secrétaire d'État adjointe aux affaires mondiales au sujet du Rapport sur les droits de l'homme) (930)
Le 28 février, à l'occasion d'un exposé à la presse organisé dans le cadre de la publication du Rapport du département d'État sur les droits de l'homme dans le monde en 2004, la secrétaire d'État adjointe aux affaires mondiales, Mme Paula Dobriansky, a expliqué que la politique étrangère des États-Unis reposait sur la promotion des droits de l'homme et que ce rapport illustrait l'engagement du président Bush à se « tenir aux côtés de ceux dont la vie est marquée par la tyrannie et le désespoir et qui aspirent à une vie meilleure ».
« Nous n'ignorons pas votre existence et nous ne vous oublions pas (...) Nous n'excuserons pas ceux qui sont responsables de votre oppression », a-t-elle dit à l'intention de tous les opprimés du monde.
Ces rapports annuels qui, en 2004, évaluent la situation des droits de l'homme dans 196 pays, sont rédigés en vertu d'un amendement de 1976 à la Loi sur l'aide à l'étranger qui exige que le secrétaire d'État transmette au Congrès, chaque année avant la fin du mois de février, « un rapport complet et détaillé concernant le respect des droits universels de la personne » dans les pays recevant une aide des États-Unis dans le domaine de la sécurité. Le premier rapport, publié en 1977, portait sur la situation en matière de droits de l'homme dans 82 pays.
Ces rapports, a indiqué Mme Dobriansky, montrent aux dictateurs et aux responsables gouvernementaux corrompus qu'on les observe et que leurs actions ne sont pas sans conséquences. Elle a mentionné les atteintes aux droits de l'homme qui étaient commises à Cuba, en Chine, en Corée du Nord et en Birmanie, précisant que le rapport comportait bien des détails sur la situation qui prévaut dans ce domaine dans un grand nombre d'autres pays.
Elle a rappelé que dans son discours d'investiture, le 20 janvier, le président Bush n'avait laissé planer aucun doute quant à l'attitude des États-Unis en ce qui concerne les droits de l'homme. « La survie de la liberté sur notre territoire dépend de plus en plus de la réussite de la liberté ailleurs. Le meilleur espoir pour que la paix se répande dans notre monde, c'est de répandre la liberté partout dans le monde », avait dit le président, précisant lors de son discours sur l'état de l'Union, le 2 février : « Notre but est de construire et préserver une communauté de nations libres et indépendantes, dotées de gouvernements responsables devant leurs citoyens et représentatifs de leur culture. Et parce que les démocraties respectent leurs propres peuples et leurs voisins, le progrès de la liberté conduira à la paix. »
Faisant allusion à la « révolution des roses » en Géorgie, à la « révolution orange » en Ukraine, à la « révolution violette » du 30 janvier en Irak, et à l'élan actuellement enregistré par la « révolution du cèdre » au Liban, Mme Dobriansky a dit : « Nous nous trouvons dans une époque de progrès colossaux dans le domaine des droits de l'homme et de la démocratie. »
Et d'ajouter : « Des signes prometteurs se font jour aux quatre coins du monde et il ne fait aucun doute que les années qui viennent seront très favorables à la cause de la liberté (...) Les États-Unis œuvreront à l'échelle mondiale pour promouvoir la démocratie, car la démocratie est le meilleur garant des droits de l'homme (...) Nous attendons avec impatience le jour où toutes les nations feront partie de la communauté croissante des démocraties et où la tyrannie et l'esclavage ne seront plus que de tristes chapitres de l'histoire humaine. »
Selon elle, dans la majeure partie du « grand Moyen-Orient », les gens sont de plus en plus conscients des déficits qui existent dans leur région au plan de la liberté, et elle a demandé : « Si la liberté et la démocratie marchent dans des pays musulmans tels que l'Indonésie, la Turquie, l'Afghanistan et l'Irak, pourquoi ne devraient-elles pas être la norme en Iran, en Libye, en Syrie et en Arabie saoudite ? »
Les États-Unis, a-t-elle précisé, ont mis en œuvre des efforts intensifs afin d'appuyer la croissance des mouvements et des institutions démocratiques dans toutes les nations et toutes les cultures.
Répondant à la question d'un interlocuteur, le secrétaire d'État adjoint par intérim chargé des questions liées à la démocratie, aux droits de l'homme et au travail, M. Michael Kozak, qui participait aussi à l'exposé à la presse, a qualifié de « signe positif » l'annonce faite le 26 février par le président égyptien, M. Hosni Moubarak, selon laquelle il ne s'opposerait pas à une élection populaire multipartite.
« Laisser les adversaires politiques participer, ne pas les mettre en prison, ce serait un bon premier pas », a-t-il dit, faisant référence à Ayman Nour, un partisan d'élections comprenant de multiples candidats qui a été emprisonné en Égypte le 29 janvier.
Interrogé à propos de la situation des droits de l'homme en Iran, M. Kozak a souligné la différence marquée par rapport aux tendances qui se font jour dans les pays voisins.
À propos de l'Arabie saoudite, il a mentionné une évolution dans le bon sens, notamment l'organisation d'élections municipales, mais fait remarquer que les femmes étaient toujours exclues de ces élections et que certains membres des conseils municipaux étaient nommés et non pas élus.
Il a ajouté que le manque de liberté religieuse en Arabie saoudite avait valu à ce pays d'être placé sur la liste des pays « préoccupants » en 2004. signé : acharif moulay abdellah bouskraoui