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Des policiers interpellent un enfant de 9 ans dans son école après un...
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25 février 2008 11:39
Un élève de 9 ans a été interpellé par la police à l'heure de la cantine, dans une école élémentaire du 18e arrondissement de Paris. Mardi 12 février, à midi, trois policiers en uniforme du commissariat de la Goutte d'Or pénètrent dans l'école, alertés par une plainte d'une mère d'élève.

Selon elle, B., 9 ans, s'en serait pris violemment à sa fille C., du même âge, en cours d'informatique. Quand elle apprend l'incident vers 11 h 30, cette mère demande à voir le directeur de l'école qui ne peut la recevoir immédiatement. Elle décide alors d'aller déposer une plainte au commissariat central du 18e arrondissement.
"Ma fille était en pleurs, elle avait reçu plusieurs coups au visage et sur le corps, je ne savais pas à qui m'adresser. Les policiers m'ont dit qu'ils allaient régler le problème", explique-t-elle au Monde. Une déléguée de parents, qui souhaite rester anonyme, assure que le directeur de l'école aurait demandé aux policiers s'il pouvait s'opposer à cette interpellation. Selon d'autres témoignages, ceux-ci auraient répondu : "Non, car notre autorité prévaut sur la vôtre."

"CHOQUÉ LES ENFANTS"

Contacté par Le Monde, le directeur n'a pas souhaité s'exprimer. L'enfant, escorté par une auxiliaire de vie scolaire employée par l'école, est alors emmené par les policiers devant certains de ses camarades. "J'ai été prévenue par le directeur. Il m'a mis en contact avec un des policiers, qui m'a dit que mon fils allait être embarqué", raconte la mère de B. Selon elle, son fils, auteur de "simples claques", aurait été entendu seul pendant près d'une heure, puis en sa présence. Tous deux sont rentrés chez eux vers 16 heures.

Selon la préfecture de police, "les policiers ont estimé, au vu du témoignage de la petite fille, qu'une intervention se justifiait. Il leur a semblé qu'ils étaient en présence d'un cas qui sortait de la violence ordinaire d'une cour d'école."

La mère de B. estime pour sa part que l'affaire aurait dû se régler à l'amiable. "J'en veux à la police qui a traité mon fils comme un adulte délinquant. Pour ses camarades de classe, c'est comme s'il était allé en prison", considère cette mère de famille. "La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre dans l'école et a profondément choqué les enfants", raconte la déléguée des parents.

Un travail d'explication a été fait par les enseignants de l'école pour dédramatiser un incident que chacun souhaite maintenant oublier. Depuis, les deux enfants sont retournés à l'école, après quelques jours d'absence. La mère de C. a retiré sa plainte et dit "n'avoir jamais imaginé que sa démarche entraînerait de telles conséquences".

Catherine Rollot

Article paru dans l'édition du 23.02.08.


Source : [www.lemonde.fr]
 
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