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a écrit:
En Birmanie bouddhiste, les musulmans victimes du racisme ordinaire
En Birmanie, où il est souvent admis que ne pas être bouddhiste revient à ne pas être birman, les musulmans sont parfois vus comme des "envahisseurs". Une situation explosive, comme en témoignent les violences de dimanche qui ont fait dix morts.
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Un scénario qui s'est répété dimanche à Taunggote, dans l'Etat Rakhine, frontalier du Bangladesh. Une foule de la minorité ethnique rakhine, essentiellement bouddhiste, s'en est pris à des musulmans accusés d'avoir violé et tué une jeune fille Rakhine. Dix musulmans ont été battus à mort.
Un scénario qui s'est répété dimanche à Taunggote, dans l'Etat Rakhine, frontalier du Bangladesh. Une foule de la minorité ethnique rakhine, essentiellement bouddhiste, s'en est pris à des musulmans accusés d'avoir violé et tué une jeune fille Rakhine. Dix musulmans ont été battus à mort.
Cette islamophobie, rampante ou affichée, repose sur un des fondements de la société birmane.
"Les relations au jour le jour avec les bouddhistes sont bonnes aussi longtemps que vous connaissez votre place et que vous ne dépassez pas cette limite", explique Ko Aung Aung, de l'Association des musulmans de Birmanie (BMA), installé en Europe.
"Pour n'importe qui, un crime est crime, mais si (son auteur) est (...) musulman, ça peut devenir une bonne raison de provoquer des émeutes".
Les tensions latentes entre bouddhistes et musulmans ont conduit à plusieurs séries d'émeutes meurtrières ces quinze dernières années, souvent à la suite de rumeurs accusant un musulman.
Un scénario qui s'est répété dimanche à Taunggote, dans l'Etat Rakhine, frontalier du Bangladesh. Une foule de la minorité ethnique rakhine, essentiellement bouddhiste, s'en est pris à des musulmans accusés d'avoir violé et tué une jeune fille Rakhine. Dix musulmans ont été battus à mort.
"Tués comme des animaux", a dénoncé Abu Tahay, un leader du Parti pour le développement démocratique national. "Si la police n'est pas en mesure de contrôler la situation, cela risque de s'étendre".
Son parti, sans élu, représente les 750.000 Rohingyas, des musulmans apatrides confinés dans le Nord de l'Etat Rakhine et considérés par l'ONU comme une des minorités les plus persécutées au monde.
La communauté musulmane est plus large, originaire du sous-continent indien ou de Chine, et représente officiellement 4% des quelque 60 millions de Birmans. Mais les plus exposés sont les Rohingyas, dont la seule évocation suffit à enflammer les discussions à Sittwe, capitale de l'Etat Rakhine.
Xénophobie
"Ils n'ont pas besoin d'armes. Juste par leur nombre, ils pourraient recouvrir l'Etat", tempête ainsi Khaing Kaung San, directeur de la fondation Wanlark pour l'éducation.
"Ce ne sont que des immigrants illégaux, ils se sont installés sur nos terres", renchérit Shwe Maung, conseiller du Parti pour le développement des nationalités rakhines, première force au parlement régional.
"Un jour, il y aura un problème grave. (Les musulmans) ont posé des problèmes en Thaïlande, en Europe, aux Etats-Unis, ils essaient d'en poser dans l'Etat Rakhine".
Cette islamophobie, rampante ou affichée, repose sur un des fondements de la société birmane.
"Pour la masse des Birmans, un Birman est bouddhiste par définition, le bouddhisme faisant selon eux partie constituante de l'identité", expliquait ainsi à l'AFP, peu avant les violences de dimanche, Jacques Leider, historien à l'Ecole française d'extrême Orient (EFEO).
"La xénophobie est bien un trait des Birmans en général", ajoutait d'ailleurs le Luxembourgeois, notant que le mot "kala", utilisé pour qualifier les musulmans, était employé "de manière souvent péjorative".
"Les rapports sont mauvais et ne vont guère s'améliorer (...). Des frictions aux clashs, il n'y a souvent qu'à mettre le feu aux poudres".
Mardi, quelques dizaines de musulmans ont manifesté à Rangoun pour demander justice. A Sittwe, ceux rencontrés récemment par l'AFP ont dénoncé une stigmatisation constante pesant sur leurs déplacements, l'emploi public, l'éducation, la justice.
"Notre situation est un peu celle des Roms en Europe", souligne Ko Aung Aung, en demandant à dissimuler sa véritable identité après avoir fui son pays en 2004.
Même le contexte international semble desservir la communauté. En 2001, la destruction par les talibans des bouddhas géants de Bamiyan, en Afghanistan, a plus encore crispé la situation.
"Nous devons faire très attention", résume Ko Aung Aung. "Les émeutes sont toujours possibles, n'importe quand et n'importe où".
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Rastapopûlos II a écrit:
Les nazillons du forum qui justifient les massacres de Musulmans ne savent plus quoi inventer...
La religion des Bouddhistes, quand ils massacrent dix personnes, c'est la religion "policier".
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Rastapopûlos II a écrit:
Il n'y a pas de religion de paix. Sinon, elle aurait déjà disparue.
Le bouddhisme est une religion de paix parce que le prosélytisme "boudhisme" n'existe pas (contrairement au christianisme et à l'islam), que le dalai lama a préféré la paix à la guerre en s'exilant plutôt qu'en combattant...
Les tibétains ont pris les armes contre la Chine à une époque. Comme les Palestiniens, ils étaient qualifiés de terroristes.
Il y a deux/trois ans, les tibétains brûlaient des chinois Musulmans à Lhassa. Et en ont lynché à mort plusieurs.
Le Dalai Lama a été le premier à déplorer ce comportement agressif qui ne correspond pas à l'état d'esprit des bouddhistes.Mais les bouddhistes ne savent pas comment se protéger face aux chinois qui ont détruit presque tous les lieux de culte boudhiste à Lhassa et qui interdisent la pratique du bouddhisme ....tu accepterais que toutes les mosquées soient un jour détruites au Maroc par les chinois ?
Et là l'article de France24 parle clairement du racisme latent dans la société birmane ou si tu n'es pas Bouddhiste, tu n'es pas Birman. Et ce n'est pas la police qui a battu à mort 10 Musulmans mais des individus, Bouddhistes.
On ne parle pas des autorités, on parle du peuple.
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louise a écrit:Citation
Rastapopûlos II a écrit:
Il n'y a pas de religion de paix. Sinon, elle aurait déjà disparue.
Le bouddhisme est une religion de paix parce que le prosélytisme "boudhisme" n'existe pas (contrairement au christianisme et à l'islam), que le dalai lama a préféré la paix à la guerre en s'exilant plutôt qu'en combattant...
Les tibétains ont pris les armes contre la Chine à une époque. Comme les Palestiniens, ils étaient qualifiés de terroristes.
Il y a deux/trois ans, les tibétains brûlaient des chinois Musulmans à Lhassa. Et en ont lynché à mort plusieurs.
Le Dalai Lama a été le premier à déplorer ce comportement agressif qui ne correspond pas à l'état d'esprit des bouddhistes.Mais les bouddhistes ne savent pas comment se protéger face aux chinois qui ont détruit presque tous les lieux de culte boudhiste à Lhassa et qui interdisent la pratique du bouddhisme ....tu accepterais que toutes les mosquées soient un jour détruites au Maroc par les chinois ?
Et là l'article de France24 parle clairement du racisme latent dans la société birmane ou si tu n'es pas Bouddhiste, tu n'es pas Birman. Et ce n'est pas la police qui a battu à mort 10 Musulmans mais des individus, Bouddhistes.
On ne parle pas des autorités, on parle du peuple.
Quand des extrémistes musulmans tuent, il s'agit aussi de cas isolés et les musulmans sont les premiers à dire qu'ils ne faut pas généraliser à l'ensemble d'une communauté et pourtant c'est ce que tu fais avec la société birmane.
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a écrit:
Quand des extrémistes musulmans tuent, il s'agit aussi de cas isolés et les musulmans sont les premiers à dire qu'ils ne faut pas généraliser à l'ensemble d'une communauté et pourtant c'est ce que tu fais avec la société birmane.