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a écrit:
Avoir été interpellé par un député de sa majorité nommé Eric Raoult dès lundi soir, puis hier par la romancière Marie NDiaye ici-même n'y change rien : «Je ne veux pas entrer dans cette polémique», a déclaré Frédéric Mitterrand sur France Bleu Isèreen ajoutant :
« Je n'ai pas à arbitrer entre une personne privée qui dit ce qu'elle veut dire et un parlementaire qui dit ce qu'il a sur le coeur [...], ça me regarde en tant que citoyen, cela ne me concerne pas en tant que ministre ».
Tant pis pour Bernard Pivot, qui considérait mardi que ce ministre ne pouvait répondre autrement que comme s'il était lui-même membre de l'Académie Goncourt ? Tant pis pour Patrick Lozès qui, sur son blog de président du CRAN, observe qu'« Eric Raoult veut étouffer la liberté d'expression de Marie NDiaye » ? Pas exactement. Car il ne semble pas question pour Mitterrand d'admettre l'existence d'un quelconque « devoir de réserve » pour un écrivain :
« Le Prix Goncourt est une entreprise privée, tout à fait remarquable. Donc, les écrivains qui reçoivent le Prix Goncourt, et Marie Ndiaye est un grand écrivain, ont le droit de dire ce qu'ils veulent ».
C'est heureux. Mais pas question, surtout, de se fâcher avec qui que ce soit :
« Par ailleurs, Eric Raoult, qui est un ami et un homme très estimable, a le droit lui aussi en tant que citoyen, voire en tant que parlementaire, de dire ce qu'il pense ».
Au moment de l'affaire Polanski, on se souvient que Mitterrand avait clairement défini sa fonction en ces termes :
« C'est la place d'un ministre de la Culture de défendre les artistes en France. Un point, c'est tout ».
Apparemment, ça n'est pas si simple. Du moins doit-il espérer qu'on ne lui reprochera pas, ici, d'avoir oublié son devoir de réserve.
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Pti'Sem a écrit:
Elle a bien eu raison de quitter la France!
Elle a bien anticipé...