Seule au monde la volonté du roi compte celle du peuple est cause de la honte. À travers la foule, il voit des reptiles indignes à la commande de la Ville. 2 Tout ce qui vient de la grande masse n’est que confuses paroles sans mot de passe une langue sans règles de grammaire dont la lecture incite le roi à la guerre. 3 Pour le roi un rien qui vacille dans la Ville est cause d’oppression sinon de l’exil Tout ce qui bouge sans ordonnance doit subir le joug de la pénitence. 4 Le roi était d’une telle sévérité qu’il ne connaît point de la pitié. Devant sa volonté de toute puissance la justice ne pardonne même l’innocence 5 Enfin ce roi était avide de sang tel un loup dont la soif tarit l’étang L’homme, pour un rien qui lui fait défaut attend son dernier adieu devant l’échafaud 6 Les âmes réputées rebelles ou mutines attendent leur tour devant la guillotine ; si le parent ose demander quelque grâce à toute la famille, déshonneur ou disgrâce. 7 Pour le roi, tout signe de faiblesse déçoit le rang divin de l’altesse Devant le suprême sort de la mort l’homme doit pouvoir se montrer fort 8 Hélas !tout le reste se lit dans de lugubres mots tels que : maux, os, poussières, tombeaux. Enfin, l’homme y compris le roi sévère ravive l’appétit des vers de terre 9 Si le roi cannibale discrimine les hommes quand il domine avec le règne des vers de terre on vit dans un régime égalitaire. 10 Dans la tombe où la vie cesse d’avoir une cause où dans le silence des cadavres qui se reposent le vers consomme tout sous la dent depuis le millionnaire jusqu’à l’indigent 11 Dans le gouvernement de son empire tout le monde sans égard de classe l’attire Bourreau, criminel, victime ou innocent il en apprécie la chair et le sang 12 Dans son empire, pas de secte pas de discrimination de sexe Reine ou pauvre, Bonne ou Princesse il en suce le sang d’une égale ivresse 13 Dans le silence du tombeau où l’on cesse de souffrir de maux roi ou mendiant, grand ou petit tout se mange d’égal appétit octobre 2006
Manichénnitude En cherchant un être divin pour produire des êtres sains les hommes érigent entre eux des ghettos qui conduisent même au tombeau. 2 Partout où l’homme domine il divise, il discrimine. Il prend l’un pour sacrément Il prend l’autre pour accident. 3 Il se crée tout un imaginaire dont l’ambivalence sert de repère Ainsi Dieu et Diable coexistent et l’on suit la tradition qui persiste. 4 Création imaginaire d’un homme, réalité de millions de personnes où l’un est dit fils du diable par excellence et l’autre fils de Dieu, la Providence. 5 Jésus par Amour pour la Providence ne se sacrifie-t-il pas de pénitence à la recherche d’une sainte vie qui conduit vers Dieu dans le paradis 6 Judas reste l’âme damnée de la terre un traître en qui on voit même un mercenaire pour ne pas vouloir suivre Jésus Christ jusqu’au terme ultime de sa vie ? 7 Ainsi une lutte , une querelle qui se veut permanente, éternelle entre les humains de la terre qui les poussent même à la guerre. 8 En cherchant toujours plus de sécurité l’homme a construit des monstruosités capables de détruire l’entière planète avec tout qui s’y trouve, y végète. 9 N’est ce pas ce même idéal chimérique qui conduit Einstein à la bombe atomique ? une capacité de destruction phénoménale où le destin humain s’avère même fatal
La mort La vie humaine n’est qu’un voyage Et la mort qu’un point d’atterrissage Où tous les hommes doivent finir Quel que soit le chemin à parcourir 2 Le temps vient et s’en va Toujours vers l’au-delà. Et l’homme vient ici-bas Pour sombrer dans le trépas. 3 Rien ne peut arrêter La fuite de sa destinée., Le temps passe, le temps coule l’homme y vient et s’écroule 4 L’homme reste de passage Quel que soit son langage Aujourd’hui le gala Et demain le trépas 5 Saint, mendiant ou roi La mort est seul endroit Où l’homme jouit d’égalité Qu’il a su toujours rechercher Octobre 2006