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Poésie sur la mort(suite)
E
31 octobre 2006 17:37
Le Roi Cannibale



Seule au monde la volonté du roi compte
celle du peuple est cause de la honte.
À travers la foule, il voit des reptiles
indignes à la commande de la Ville.
2
Tout ce qui vient de la grande masse
n’est que confuses paroles sans mot de passe
une langue sans règles de grammaire
dont la lecture incite le roi à la guerre.
3
Pour le roi un rien qui vacille dans la Ville
est cause d’oppression sinon de l’exil
Tout ce qui bouge sans ordonnance
doit subir le joug de la pénitence.
4
Le roi était d’une telle sévérité
qu’il ne connaît point de la pitié.
Devant sa volonté de toute puissance
la justice ne pardonne même l’innocence
5
Enfin ce roi était avide de sang
tel un loup dont la soif tarit l’étang
L’homme, pour un rien qui lui fait défaut
attend son dernier adieu devant l’échafaud
6
Les âmes réputées rebelles ou mutines
attendent leur tour devant la guillotine ;
si le parent ose demander quelque grâce
à toute la famille, déshonneur ou disgrâce.
7
Pour le roi, tout signe de faiblesse
déçoit le rang divin de l’altesse
Devant le suprême sort de la mort
l’homme doit pouvoir se montrer fort
8
Hélas !tout le reste se lit dans de lugubres mots
tels que : maux, os, poussières, tombeaux.
Enfin, l’homme y compris le roi sévère
ravive l’appétit des vers de terre
9
Si le roi cannibale discrimine
les hommes quand il domine
avec le règne des vers de terre
on vit dans un régime égalitaire.
10
Dans la tombe où la vie cesse d’avoir une cause
où dans le silence des cadavres qui se reposent
le vers consomme tout sous la dent
depuis le millionnaire jusqu’à l’indigent
11
Dans le gouvernement de son empire
tout le monde sans égard de classe l’attire
Bourreau, criminel, victime ou innocent
il en apprécie la chair et le sang
12
Dans son empire, pas de secte
pas de discrimination de sexe
Reine ou pauvre, Bonne ou Princesse
il en suce le sang d’une égale ivresse
13
Dans le silence du tombeau
où l’on cesse de souffrir de maux
roi ou mendiant, grand ou petit
tout se mange d’égal appétit
octobre 2006



Manichénnitude
En cherchant un être divin
pour produire des êtres sains
les hommes érigent entre eux des ghettos
qui conduisent même au tombeau.
2
Partout où l’homme domine
il divise, il discrimine.
Il prend l’un pour sacrément
Il prend l’autre pour accident.
3
Il se crée tout un imaginaire
dont l’ambivalence sert de repère
Ainsi Dieu et Diable coexistent
et l’on suit la tradition qui persiste.
4
Création imaginaire d’un homme,
réalité de millions de personnes
où l’un est dit fils du diable par excellence
et l’autre fils de Dieu, la Providence.
5
Jésus par Amour pour la Providence
ne se sacrifie-t-il pas de pénitence
à la recherche d’une sainte vie
qui conduit vers Dieu dans le paradis
6
Judas reste l’âme damnée de la terre
un traître en qui on voit même un mercenaire
pour ne pas vouloir suivre Jésus Christ
jusqu’au terme ultime de sa vie ?
7
Ainsi une lutte , une querelle
qui se veut permanente, éternelle
entre les humains de la terre
qui les poussent même à la guerre.
8
En cherchant toujours plus de sécurité
l’homme a construit des monstruosités
capables de détruire l’entière planète
avec tout qui s’y trouve, y végète.
9
N’est ce pas ce même idéal chimérique
qui conduit Einstein à la bombe atomique ?
une capacité de destruction phénoménale
où le destin humain s’avère même fatal


La mort
La vie humaine n’est qu’un voyage
Et la mort qu’un point d’atterrissage
Où tous les hommes doivent finir
Quel que soit le chemin à parcourir
2
Le temps vient et s’en va
Toujours vers l’au-delà.
Et l’homme vient ici-bas
Pour sombrer dans le trépas.
3
Rien ne peut arrêter
La fuite de sa destinée.,
Le temps passe, le temps coule
l’homme y vient et s’écroule
4
L’homme reste de passage
Quel que soit son langage
Aujourd’hui le gala
Et demain le trépas
5
Saint, mendiant ou roi
La mort est seul endroit
Où l’homme jouit d’égalité
Qu’il a su toujours rechercher
Octobre 2006
 
Emission spécial MRE
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