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Poèmes-textes....
P
3 mai 2014 18:20
On dit à un homme de Bassora :
" Ton fils est amoureux.
Il n'y a aucun mal à cela, car, il en deviendra plus soigné, plus raffiné et plus doux."

On demande à un Arabe :

" A quel moment un jeune homme devient-il éloquent ?
Lorsqu'il décrit une vive passion !"

Un homme d'éducation a récité :

Seules les amants passionnés sont les êtres véritables!
qu'attendre de celui qui n'aime et que le désir n'anime ?
P
3 mai 2014 18:55
Sukayna se promenait à cheval, une nuit, avec ses esclaves. Elle passa devant Ibn Udhayna qu'elle ne reconnut pas. Il était dans la cour du palais d'Ibn Uyayna. Elle demanda qui était ce vieillard. On lui répondit : " Urwa" Alors elle se porta auprès de lui et lui dit :

" O Abû Amir, tu prétends que tu n'as jamais aimé alors que ces vers sont de toi :

Elle dit, quand je lui eus proclamé mon amour :
"Je sais que tu aimes la discrétion, alors garde le secret
Ne vois-tu pas ceux qui m'entourent ?"
Je lui rétorquai
" Ton amour et sa souffrance ont voilé ma vue"

- Toutes mes esclaves sont livres si ces paroles proviennent d'un cœur intact!"


D'un autre :

Ne connaît la tristesse que celui qui aime
tous ceux qui disent être amoureux ne sont pas sincères
Les amoureux sont d'une maigreur qui les fait reconnaître
tant ils ont enduré de chagrins et de veilles.
P
6 novembre 2014 21:53
Lorsque j'ai décidé d'écrire sur mon expérience de l'amour

J'ai longuement réfléchi

À quoi servirait mon témoignage?

Longtemps avant moi, les autres ont beaucoup écrit sur l'amour

Ils l'ont dessiné sur les parois des grottes

Sur les ustensiles d'argile et de céramique.

En Inde, Ils l'ont sculpté sur l'ivoire de l'éléphant,

sur les papyrus en Égypte

Et sur les grains de riz en Chine

Et Ils l'ont donné en offrandes.

Lorsque j'ai décidé de divulguer mes pensées sur l'amour

j'ai longuement hésité

Car je ne suis pas un prêtre

ni un maître pour des élèves

et je ne crois pas que les roses

soient obligées d'expliquer ce qu'est l'exhalaison de leurs parfums

Que puis-je donc écrire, ma Dame ?

Il s'agit de mon expérience à moi tout seul

Et elle ne concerne que moi

C'est l'épée qui me percera la poitrine à moi tout seul

pour que, dans la mort, je devienne plus présent!

Nizar Qabbani


Ca fait longtemps..
t
11 novembre 2014 20:37

Clair de Lune

On tangue on tangue sur le bateau
La lune la lune fait des cercles dans l’eau
Dans le ciel c’est le mât qui fait des cercles
Et désigne toutes les étoiles du doigt
Une jeune Argentine accoudée au bastingage
Rêve à Paris en contemplant les phares qui dessinent
la côte de France
Rêve à Paris qu’elle ne connaît qu’à peine et qu’elle
regrette déjà
Ces feux tournants fixes doubles colorés à éclipses lui
rappellent ceux qu’elle voyait de sa fenêtre d’hôtel sur
les Boulevards et lui promettent un prompt retour
Elle rêve de revenir bientôt en France et d’habiter Paris
Le bruit de ma machine à écrire l’empêche de mener son
rêve jusqu’au bout.
Ma belle machine à écrire qui sonne au bout de chaque
ligne et qui est aussi rapide qu’un jazz
Ma belle machine à écrire qui m’empêche de rêver à
bâbord comme à tribord
Et qui me fait suivre jusqu’au bout une idée
Mon idée
Blaise Cendrars
P
18 novembre 2014 19:35
Ce cœur, le vin ne saurait lui apporter l’oubli. Cette vie est misérable comme les dons des avares.

Les hommes de ce temps sont sans grandeur bien qu’ils détiennent la puissance. Je ne suis point de leur espèce, bien que vivant parmi eux : n’est-ce point dans la Terre que l’or se trouve ?

Ces hommes sont des lièvres faisant figures de rois. Leurs yeux sont ouverts mais ils ne voient point...

Ton seul ami est toi-même et non qui te dit : Doux ami ! en multipliant gracieusetés et flatteries

al-Mutanabbi
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18 novembre 2014 19:46
Ne te plains à personne : tu l’emplirais d’aise. Ce serait comme un blessé, sur un champ de bataille, qui se plaindrait aux corbeaux et aux rapaces.


al-Mutanabbi
P
18 novembre 2014 19:49
celui qui souffre et pleure, de ses soupirs voit naître le calme de la consolation ou de la lassitude.

al-Mutanabbi
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18 novembre 2014 19:51
Sois heureux. Jouis de la vie, car les choses ont toujours une fin, puisqu’elles ont un commencement.
Le plaisir offre des instants qui passent, tels des baisers cueillis par un amant qui part.
Fantasque est le Destin : il n’est point de volupté sans trouble, ni d’allégresse sans mélange.


al-Mutanabbi
P
18 novembre 2014 19:52
Sans cesse ce monde reprend ses dons. Plût au Ciel que sa générosité fût remplacée par l’avarice !

Ainsi, il nous éviterait de trouver une joie qui engendre un chagrin et un ami qui, en partant, laisse la douleur comme compagne.

On aime la vie et pourtant elle ne tient aucune promesse et ne parachève pas la possession.

al-Mutanabbi
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18 novembre 2014 19:56
De tout ce qui meurt, seules les grandes âmes sont dignes de tes larmes. Pleure donc car il n’est plus de grandes âmes !

Les peuples ne valent que par leurs rois : jamais ne seront grands des Arabes dont les maîtres sont des Barbares.

al-Mutanabbi
P
18 novembre 2014 20:13
L'amour-poème

Je rêve, je nous vois : deux gazelles paissant.
Sur des lieux écartés, les prairies de h'awdhân.
Je rêve, je nous vois au désert : deux colombes
Volant vers notre nid à l'heure où la nuit tombe.
Deux poissons dans les flots : je rêve et crois nous voir
Lorsque la grande mer nous berce avec le soir.
Je rêve, je nous vois : ma vie, ta vie, ensemble !
Je vois, je rêve, et la mort même nous rassemble
Sur le lit du tombeau, côte à côte couchés.
Retraite loin du monde, ô tombe bien cachée !
Nous y verrons, ressuscités, la vie nouvelle.
L'univers réuni, la rencontre éternelle.


Majnûn Laylaâ



Modifié 1 fois. Dernière modification le 18/11/14 20:15 par Figue De Barbarie.
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18 novembre 2014 20:20
Si tu rencontres un amoureux éperdu

Tu devineras dans sa faim la satiété,

Dans sa quête du beau une retenue

Les hommes diront de lui : C’est un fou !

Que veut-il de l’amour ? Qu’espère-t-il ? Qu’attend-il ?

Est-ce son désir pour cette femme,

Bien qu'il n'y ait en elle rien de remarquable,

Qui fait pleurer de sang ses yeux?

Dis ce sont des imbéciles, qu'ils l'étaient déjà avant leur naissance.

Comment savoir l'essence vivifiante sans en avoir l'expérience ?



Khalil Gibran


Edit : fautes de frappe confused smiley



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/11/14 12:57 par Figue De Barbarie.
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18 novembre 2014 20:26
Certains d’entre vous disent que la joie

st plus grande que la tristesse,

et d’autres disent que c’est plutôt la tristesse

qui est plus grande.

Mais je vous dis qu’elles sont inséparables.

Elles marchent ensemble et quand l’une

est assise à votre table,

n’oubliez pas que l’autre sommeille dans votre lit.

Khalil Gibran
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19 novembre 2014 13:17
J’ai eu du remords comme en eut al-Kusa‘ī lorsque

Nawār partit loin de moi, répudiée.

Elle était mon paradis, et j’en suis sorti,

comme Adam, lorsqu’il en sortit, contraint et forcé.

Si mes mains avaient voulu la garder, et mon cœur, le Destin aurait eu le pas sur moi, pour choisir.

Al-Farazdaq
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19 novembre 2014 13:23
Tu constates qu’il plaît à l’homme d’exprimer une opinion,

mais il est plus sain pour l’homme de ne pas le faire ;

Tiens donc loin de toi les superfluités du kalām,

car tout kalām comporte des superfluités.

Ne t’associe pas à l’adepte d’une innovation (bid‘a) ;

ne l’écoute jamais lorsqu’il déclare : « On dit que... »

Leurs discours sont comme les nuages :

leur ombre ne tarde pas à disparaître.

Dieu a révélé des versets parfaits,

et le Prophète en était la démonstration vivante ;

Il a éclairé le chemin des Musulmans ;

ne suis jamais une autre voie que ces versets.

Ce sont gens qui ont le doute ancré dans la poitrine,

et qui nourrissent au ventre une rage contre ces versets.

Lorsqu’ils inventent une innovation relative au Coran,

ils se précipitent dessus à l’envi, et se croient justes. //

Laisse-les donc, eux et leur galimatias,

et ne leur oppose qu’un silence définitif .

‘Abd Allāh b. Muṣ‘ab



Modifié 2 fois. Dernière modification le 19/11/14 13:27 par Figue De Barbarie.
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19 novembre 2014 13:55
Tourne à nouveau vers moi le regard d’un être qui cherche à bien faire et non à malfaire..
Tu verras, en moi, une poitrine consumée, un œil brûlé par les veilles, un cœur fou d’amour.

al-Buḥturi
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19 novembre 2014 14:19
Certes, l’heure où j’oublierai le souvenir de Jamîl,

est une heure que le cours du temps n’a point encore amenée ;

et puisse-t-elle ne jamais arriver !

Ô Jamîl, ô fils de Ma‘mar, quand la mort t’aura frappé,

que m’importe d’éprouver les tourments de la vie ou de goûter ses douceurs !

Buthayna
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19 novembre 2014 16:25
Toute épée s’émousse, tout bon cheval bronche.
Celui qui est resté sain et sauf n’a pas été réellement trompé.
Certes, le fer est coupé par le fer.
Certes, l’être qui aime bien est toujours enclin à des inquiétudes.
Certes, l’amour entraîne à terre le cavalier.
Certes, une petite fente laisse apercevoir un grand malheur.
La manière de se garantir d’une chose consiste à laisser là tout ce qu’elle renferme.
Celui qui lutte contre le destin est infailliblement vaincu.
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20 novembre 2014 11:08
L'amabilité est le plus odieux des camouflages,
Lorsqu'elle est pratiquée par des experts dans les arts d'imitation.

L'homme s'émerveille devant des choses qu'il ignore
Et où il ne sait distinguer le bon du mauvais.

Le tyran se prend pour un roi :
Dans sa voix il entend une mélodie, dans ses paroles des sourates.

Le miroir de l'orgueilleux devient voûte céleste,
Son ombre une lune épanouie et florissante.


Khalil Gibran
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20 novembre 2014 11:13
Jamais nos exils ne furent vains, jamais en vain nous n'y fûmes envoyés.

Leurs morts s'éteindront sans contrition.

Aux vivants de pleurer l'accalmie du vent, d'apprendre à ouvrir les fenêtres,

de voir ce que le passé fait de leur présent et de pleurer doucement et doucement que l'adversaire n'entende ce qu'il y a en eux de poterie brisée.

Martyrs vous aviez raison.

La maison est plus belle que le chemin de la maison.En dépit de la trahison des fleurs.

Mais les fenêtres ne s'ouvrent point sur le ciel du coeur et l'exil est l'exil. Ici et là-bas.

Jamais en vain nous ne fûmes exilés et nos exils ne sont passés en vain.
Et la terre Se transmet Comme la langue.


Mahmoud Darwich
Emission spécial MRE
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