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Poemes soufis de Abou Madyan el Ghaout
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19 novembre 2013 13:09
1. La vie n’est douce qu’en compagnie des Fukarā’.
Ce sont eux les Sultans, les Seigneurs et les Princes.

2. Accompagne-les ; observes la politesse dans leurs séances.
Quoi qu’ils t’honorent, fuis les honneurs.

3. Saisis le temps pour assister, en permanence, avec eux.
Les largesses ne sont accordées qu’aux assidus.

4. Garde le silence, à moins que l’on te sollicite, alors réponds :
« Je ne détiens nul savoir » ; de l’ignorance embellis-toi.

5. Ne vois de défauts qu’en toi-même et considère
qu’ils sont évidents, bien qu’ils soient occultés.

6. Baisse la tête ; repentis-toi sans avoir péché.
Par tes excuses, mets-toi sur le pied de l’équité.

7. Si, de ta part, surgit un tort, reconnais-le.
Présente tes excuses de ce qui émane de toi envers toi.

8. Dis : « votre serviteur mérite votre pardon.
Oh Fukarā ! Pardonnez-le et traitez-le avec douceur ».

9. Ils sont dignes de magnanimité. En eux, c’est une nature
N’en craints ni déchéance ni tort.

10. Excuse en permanence tes frères expressément et par ton cœur
Et s’ils faillent, pardonne-les.

11. Observe les états du Maître
Que l’on voit, sur toi, les traces de son agrément.
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19 novembre 2013 13:11
12. Fais preuve d’entrain, lèves-toi pour son service.
Qu’il soit satisfait. Ne t’en lasse point.

13. Satisfaire le Maître c’est satisfaire Dieu et Lui obéir.
Il te comblera de satisfaction. Garde-toi de l’abandonner.

14. Sache que de la voie ne restent que des vestiges.
Quelle idée fait-on de ceux qui prétendent y adhérer ?

15. Quand les verrai-je ? Comment les rencontrerai-je ?
Quand mon oreille en recueillera-t-elle des nouvelles ?

16. Qui me secourra ? Comment puis-je rivaliser avec eux
Et m’abreuver des sources que nulle turbidité n’entache ?

17. Je les aime, les chérie et me sacrifierai pour eux
En particulier un petit groupe parmi eux.

18. Ce sont des gens aux caractères vertueux,
Où qu’ils se réunissent, perdure leur parfum.

19. Grâce à leur douceur, le soufisme offre de rares subtilités.
Leur affinité fraternelle régale mon regard.

20. Ils sont mes bien-aimés ; ils ont toute mon affection
Eux qui déambulent dans les manteaux de joie.

21. Que nos liens d’amour en Allah se resserrent.
Que nos pêchés soient pardonnés et pardonnables.

22. Que la prière soit sur le Prophète, notre bien-aimé Mohammed,
Le meilleur parmi ceux qui s’acquittent des devoirs et à Dieu se consacrent

[forum.actudz.com]
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10 décembre 2013 15:22
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ

قَالَ الشَّيْخُ العَارِفُ بِاللهِ،
العَلاَّمَةُ،
وَحِيدُ دَهْرِهِ وَفَرِيدُ عَصْرِهِ،
المُحَقِّقُ الرَّبَّانِي،
شَيْخُ الطَّرِيقَةِ وَالحَقِيقَةِ،
شَرَفُ المُرِيدِينَ وَمُفِيدُ الطَّالِبِينَ،
العَارِفُ بِرَبِّهِ،
أَبُو مَدْيَنَ شُعَيْبَ،
قَدَّسَ اللهُ سِرَّهُ
وَنَوَّرَ ضَرِيحَهُ وَمَقامَ قُطبِيَّتِهِ

-آمين-

تَعَوَّذْتُ بِالرَّحْمَنِ فِي السِّرِّ وَالجَهْرِ
مِنَ الشِّرْكِ وَالشَّيْطَانِ مَا دُمْتُ فِي الدَّهْــــرِ

بَدَأْتُ بِبِسْمِ اللهِ فِي أَوَّلِ السَّطْـــــــرِ
وَأَسْــــــــــمَاؤُهُ حِصْنٌ مَنِيعٌ مِنَ الضُّــــــرِّ

وَصَلَّيْتُ فِي الثَّانِي عَلَى خَيْرِ خَلْقِـهِ
مُحَــــــــــــــمَّدٍ المَبْعُوثِ بِالفَتْحِ وَالنَّصْــــــرِ

إِذَا اسْتُفْتِحَ القُرْآنُ فِي مُحْكَمِ الذِّكْرِ
بِذِكْـــــــــــرِكَ يَا ذَا المَجْدِ يَسْتَفْتِحُ المُقْرِي

وَأَسْألُكَ اللَّهُمَّ مِنْ فَضْلِكَ الرِّضَا
تَحُلُّ عُقُودِ العُسْـــرِ فِي أَيْسَرِ اليُسْــــــــــــرِ

تَوَسَّلْتُ بِالمُخْتَارِ أَسْأَلُ رَجِيَا
وَأرْغَبُ لِلرَّحْــمَنِ فِي السِّرِّ وَالجَهْـــــــــــرِ

وَأَرْغَبُ فِيـــمَا يَرْغَبُ النَّاسُ كُلُّهُمْ
إِلَى مَالِكِ الأَمْلاَكِ فِي النَّفْعِ وَالضَّـــــــرِّ

بِأَسْــــــــــمَائِكَ اللَّهُمَّ أَنْتَ إِلَـــهُنا
بَــدِيعُ السَّمَاوَاتِ المُدَبِّــرُ لِلْأَمْــــــــــــرِ

سَأَلْتُكَ يَا مَنْ لاَ تُــــــــرَامُ صِفَاتُهُ
وَجَلَّ عَنِ الأَوْهَامِ وَالوَصْفِ وَالحَصْــــــــرِ

سَأَلْتُكَ يَاذَا العِزِّ وَالطَّوْلِ وَالقِوَى
فَأَنْتَ مُجِيبُ السَّائِلِينَ أُولِي الضُّـــــــرِّ

بِجُمْلَةِ مَا أَثْنَى عَلَيْكَ أُولُو النُّـهَى
مِنَ المَجْــدِ وَالتَّعْظِيمِ وَالحَمْدِ وَالشُّكْرِ

بِمَا لَكَ رَبِّي فِي سَــــمَوَاتِكَ العُلَى
مِنَ المُلْكِ وَالسُّلْطَانِ وَالطَّوْلِ وَالقَــــــدْرِ

بِمَا سَبَّحَتْكَ الطَّيْــرُ بِالأَلْسُنِ الَّتِي
تَخَيَّــــــــرت لِلتَّسْبِيحِ وَالحَمْدِ وَالشُّكْــرِ

بِحَقِّكَ عِنْدَ العَارِفِينَ بِقَــــــــدْرِهِمْ
بِمَا قُلْتَ فِي القُــــــرْآنِ بِالشَّفْعِ وَالوِتْـرِ

بِأَسْـــــــمَائِكَ اللَّهُـــمَّ فَهْيَ مُحِيطَةٌ
بِمَا لَمْ يُحِطْ مَا قَدْ أَحَاطَ مِنَ الذِّكْـــــــرِ

بِإِحْصَائِكَ الأَشْيَاءَ عَـدًّا وَخِبْـــرَةً
بِتَسْكِينِ أَمْوَاجِ البِحَارِ وَبِالقَطْـــــــــرِ

بِمَا تُسْقِطُ الأَشْجَارُ مِنْ وَرَقٍ لَهَا
وَعِنْدَكَ مِفْتَاحُ الغُيُوبِ بِمَا تَجْـــــــرِي

فَإِنَّكَ أَنْتَ اللهُ خَالِقُ مَا يُـــــــــرَى
وَمَا لاَ يُـــــــــــرَى حَتَّى الخَفِيَّ مِنَ الذَّرِّ

سَــــمِيعٌ بَصِيــــــرٌ عَالِــمٌ مُتَفَضِّلٌ
تُجَازِي بِإِحْسَانٍ وَعَفْوٍ عَنِ الوِزْرِ

بِجُمْلَةِ مَا أَنْزَلْتَ فِي الكُتُبِ كُلِّـهَا
عَلَى الرُّسْلِ تِبْيَانًا لِمَنْ كَانَ ذَا حِجْـــــــــرِ

بِكُتْبِكَ بِالإِنْذَارِ بِالرُّسْلِ كُلّـهِــمْ
بِتَقْــدِيــــــرِكَ الأَشْيَاءَ بِالنَّهْيِ وَالأَمْـــرِ

بِفَضْلِ صَلاَةِ الخَمْسِ بِالصُّبْحِ وَالعِشَا
بِذِكْــــرِ غُرُوبِ الشَّمْسِ بِالظُّهْرِ وَالعَصْـرِ

بِيَوْمِ حُنَيْن بِالوَقَائِعِ كُلِّـــــــــــــــــــهَا
بِجِبْــــرِيلَ طَاوُوسِ المَلاَئِكَةِ الطُّهْـــــرِ
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10 décembre 2013 15:30
Le lait de la gazelle
حليب الغزالة
واتفق لشيخنا أبي مدين -وكان وقته التجريد وعدم الادخار- فنسي في جيبه ديناراً – وكان كثيراً ما يترب منقطعاً في جبل الكواكب.
وكانت هناك غزالة تأتي إليه فتدرّ عليه،
فيكون ذلك قُوتُه.

فلما جاء إلى الجبل جاءت الغزالة
وهو محتاج إلى الطعام.
فمد يده على عادته إليها ليشرب من لبنها.
فنفرت عنه.
ومازالت تنطحه بقرونها.
وكلما مد يده إليها نفرت منه.
ففكر في سبب ذلك.
فتذكر الدينار فأخرجه من جيبه ورمى به في موضع فقده ولا يجده
فجاءت إليه الغزالة وآنست به ودرّت عليه.

La Rose d’Abou-Madyan
dans la jatte de lait de la Cité
La première grande ville, qu’il aborda, après son départ de Fez, ce fût tel masna ou tlemcen
L’accueil qu’il y reçut, à son arrivée, ne fût pas de nature à lui inspirer une favorable idée de l’hospitalité de ses habitants.
Une députation de ceux-ci vint au-devant de la caravane et lui dit :
« Il n’y a pas de place pour vous dans nos murs ; la ville regorge de monde, nous ne pouvons vous permettre d’y entrer. »
En même temps, le chef de la députation, comme pour appuyer ses paroles, fit apporter une jatte de lait pleine jusqu’aux bords, et dit :
« Voilà l’image de tilimssen ! »
- Qu’à cela ne tienne, répondit Sidi Boumedin, en s’avançant à la tête de ses compagnos, vous n’en êtes pas moins de braves gens ! »
Puis, tirant de la poche de son vêtement une rose fraîchement épanouie,
bien que la saison de ces fleurs fût depuis longtemps passée,
il la déposa silencieusement dans la jatte de lait.
C’était son premier miracle.
La foule demeura interdite…
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10 décembre 2013 19:13
من قصائد سيدي شعيب أبي مدين
تَحْيَا بِكُمْ كُلُّ أَرْضٍ تَنْزِلُـونَ بِـهَا
كَأَنَّكُمْ فِي بِقَـاعِ الأَرْضِ أَمْطَارُ

وَتَشْتَهِي العَيْنُ فِيكُمْ مَنْظراً حَسَناً
كَأنَّكُمْ فِي عُـيُونِ النَّاسِ أَزْهَـارُ
وَنُورُكُمْ يَهْتَدِي السَّــارِي لِرُؤْيَتِهِ *
كَأَنَّكُمْ فِي ظَلاَمِ اللَّيْلِ أَقْمَـارُ
لاَ أَوْحَشَ اللهُ رَبْــعاً مِنْ زِيَارَتِكُمْ *
يَا مَنْ لَهُمْ فِي الحَشَا وَالقَلْبِ تِذْكَارُ

من قصائد سيدي شعيب أبي مدين
1. تَذَلَّلْتُ فِي البُلْدَانِ حِينَ سَبَيْتَنِي *
وَبِتُّ بِأَوْجَاعِ الهَوَى أَتَقَلَّبُ

2. فَلَوْ كَانَ لِي قَلْبَانِ عِشْتُ بِوَاحِدٍ *
وَتَرَكْتُ قَلْباً فِي هَوَاكَ يُعَذَّبُ
3. وَلَكِنَّ لِي قَلْباً تَــمَلَّكَهُ الهَوَى *
فَلاَ العَيْشُ يَهْنَا لِي وَلاَ المَوْتُ أَقْــرَبُ
4. كَعُصْفُورَةٍ فِي كَفِّ طِفْلٍ يَضُمُّهَا *
تَذُوقُ سِيَاقَ المَوْتِ وَالطِّفْلُ يَلْعَبُ
5. فَلاَ الطِّفْلُ ذُو عَقْلٍ يَحِنُّ لِمَا بِهَا *
وَلاَ الطَّيْرُ ذُو رِيشٍ يَطِـيـرُ فَيَذْهَبُ
6. تَسَمَّيْتُ بِالمَجْنُونِ مِنْ أَلَمِ الهَـوَى *
وَصَارَتْ بِيَ الأَمْثَالُ فِي الحَيِّ تُضْرَبُ
7. فَيَا مَعْشَــــرَ العُشَّاقِ مِتُ صَبَابَـةً *
كَــمَا مَاتَ بِالهِجْرَانِ قَـيْسٌ مُعَذَّبُ

أَسْتَغْفِرُ اللهَ مُجْرِ الفُلْكِ فِي الظُّلَمِ * عَلَى عُبَابٍ مِنَ التِّيَارِ مُلْتَطِــمِ
أُحِبُّ لِقَا الأَحْبَابِ فِي كُلِّ سَاعَةٍ * لِأَنَّ لِقَا الأحْبَــــابِ فِيهِ المَنَافِعُ
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10 décembre 2013 21:58
ssalam alaikoum

Merci pour ces beaux partages.
Voici deux autres poèmes de sidi Abû madyan al-Ghawth, allant dans le même sens, celui de l'amour.




Mes frères bien-aimés  


M’en aller à la rencontre de mes bien-aimés

Rien ne peut m’être plus salutaire !

O prunelle de mes yeux, je vous jure que je suis fidèle à notre pacte

Et dans notre union, je demeure avide

L’amour que je vous porte, a germé dans mon cœur

Semblable aux doigts qui, inévitablement, ont germé dans la main

J’ai interdit à mon cœur de s’abreuver d’un amour autre que le votre

De même qu’il a été interdit à Moise de s’allaiter auprès d’une autre que sa mère !

Lorsque ma patience s’est anéantie, mon endurance affaiblie

Que mon sommeil m’a quitté, et que la couche me fut interdite

Je me suis alors tourné vers le Juge de l’Amour
Dans un cri de désespoir, j’ai clamé : « O mes bien-aimés … »

Je me fis entendre dire : « voilà que tu accuses l’amour ? … »

Certes, des témoins peuvent confirmer mon alibi :

L’amour ardent et la mélancolie !

Ils valorisent ma plainte lorsque j’accuse.

Ma folie et ma patience, mon affliction et ma tourmente

Mon affection et mon désir ardent, ma pâleur et mes larmes témoignent !

Pourtant, mystérieusement, j’éprouve de la tendresse pour eux

Et je n’ai de cesse, poussé par le feu de l’amour,

De m’enquérir de leur état, alors qu’ils sont auprès de moi

Mon œil les pleure alors qu’ils sont dans son iris

Et mon cœur se lamente de leur éloignement

Alors qu’ils sont tout proches, là, parmi mes membres !






Vous vous êtes emparé de la raison

Vous vous êtes emparé de ma raison, de ma vue, 
de mon ouïe, de mon esprit, de mes entrailles, de tout moi-même.
je me suis égaré dans votre extraordinaire beauté.
Je ne sais plus où est ma place dans l’océan de la passion.
Vous m’avez conseillé de cacher mon secret, 
mais le débordement de mes larmes a tout dévoilé.
Lorsque ma patience est partie, lorsque ma résignation a pris fin,
lorsque j’ai cessé de pouvoir goûter dans mon lit la douceur du sommeil,
je me suis présenté devant le cadi de l’amour et je lui ai dit :
mes amis m’ont traité avec rigueur et ils ont accusé mon amour d’imposture.
Pourtant, j’ai des témoins pour mon amour 
et les maîtres corroborent mes allégations lorsque je viens déclarer
mon insomnie, mon amour, mon chagrin, ma tristesse, mon désir,
mon amaigrissement, ma pâleur et mes larmes.
Étrange chose ! Je les cherche passionnément de tout côté,
et ils sont avec moi.
Mon œil les pleure, alors qu’ils sont dans sa prunelle.
Mon cœur se plaint de la séparation, alors qu’ils sont entre mes bras.
S’ils me réclament les droits de leur amour, je suis le pauvre 
qui n’a rien à lui ni sur lui.
S’ils m’exilent dans les prisons du délaissement, 
je rentrerai chez eux par l’intercession de l’intercesseur.
 
Emission spécial MRE
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