Voila un poste où mettre vos poèmes ou poésies préférés, pas de création personnelle s'il vous plais Voila le mien :
Le dormeur du val C'est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Rimbault
Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/11/05 22:57 par kulero.
Un immense brin d'herbe Une toute petite forêt Un ciel tout à fait vert Et des nuages en osier Une église dans une malle La malle dans un grenier Le grenier dans une cave Sur la tour d'un château Le château à cheval A cheval sur un jet d'eau Le jet d'eau dans un sac A côté d'une rose La rose d'un fraisier Planté dans une armoire Ouverte sur un champ de blé Un champ de blé couché Dans les plis d'un miroir Sous les ailes d'un tonneau Le tonneau dans un verre Dans un verre à Bordeaux Bordeaux sur une falaise Où rêve un vieux corbeau Dans le tiroir d'une chaise D'une chaise en papier En beau papier de pierre Soigneusement taillé Par un tailleur de verre Dans un petit gravier Tout au fond d'une mare Sous les plumes d'un mouton Nageant dans un lavoir A la lueur d'un lampion Eclairant une mine Une mine de crayons Derrière une colline Gardée par un dindon Un gros dindon assis Sur la tête d'un jambon Un jambon de faïence Et puis de porcelaine Qui fait le tour de France A pied sur une baleine Au milieu de la lune Dans un quartier perdu Perdu dans une carafe Une carafe d'eau rougie D'eau rougie à la flamme A la flamme d'une bougie Sous la queue d'une horloge Tendue de velours rouge Dans la cour d'une école Au milieu d'un désert Où de grandes girafes Et des enfants trouvés Chantent chantent sans cesse A tue-tête à cloche-pied Histoire de s'amuser Les mots sans queue ni tête Qui dansent dans leur tête Sans jamais s'arrêter
Et on recommence Un immense brin d'herbe Une toute petite forêt... .................................................
kulero; le dormeur du val est aussi l'un de mes preferés il y a aussi sonnet pour Hélène:
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant, Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant : « Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle ! »
Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle, Déjà sous le labeur à demi sommeillant, Qui au bruit de Ronsard ne s'aille réveillant, Bénissant votre nom de louange immortelle.
Je serais sous la terre, et, fantôme sans os, Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ; Vous serez au foyer une vieille accroupie,
Regrettant mon amour et votre fier dédain. Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain : Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.
Modifié 2 fois. Dernière modification le 24/11/05 23:54 par khira.
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour? Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir ! Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes, Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés, Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes Sur ses pieds adorés. Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence; On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux, Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux. Tout à coup des accents inconnus à la terre Du rivage charmé frappèrent les échos Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère Laissa tomber ces mots : « Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours ! « Assez de malheureux ici-bas vous implorent, Coulez, coulez pour eux; Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent, Oubliez les heureux. « Mais je demande en vain quelques moments encore, Le temps m'échappe et fuit; Je dis à cette nuit : Sois plus lente; et l'aurore Va dissiper la nuit. « Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive, Hâtons-nous, jouissons ! L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive; Il coule, et nous passons ! » Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse, Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur, S'envolent loin de nous de la même vitesse Que les jours de malheur ? Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ? Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus ! Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, Ne nous les rendra plus ! Éternité, néant, passé, sombres abîmes, Que faites-vous des jours que vous engloutissez ? Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes Que vous nous ravissez ? Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir, Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, Au moins le souvenir ! Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages, Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux, Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages Qui pendent sur tes eaux. Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe, Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés, Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface De ses molles clartés. Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé, Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire, Tout dise : Ils ont aimé !
tu verras que ce n'est pas régulier et que c'est plus étendu vers la deuxième moitié du poeme ... j e sais tu vas me dire que c'est tiré par les cheveux
bon soir kleuro voila une autre poeme que j aime bcp.
REGARD SUR L EXTERIEUR.
bien assis sur mon fauteilde valeur je dodine dans la salle du bonheur. ainsile vent frais de l espoir encensé. ma vie, l univers entier de mon existence. bien attaché a mon rempart de valeur. je courtise fées et muses du bonheur. que je cheris avec amour et persistance. tout le long de ma vie,mon éxistance.
bien entouré de mes gardes de valeur point ne me séduisent ni guérre ni peur, tout me rassure dans cette cité de valeur tout me rassure dans cette cité de bonheur
au royaume ou je suis roi, non je ne ferme les yeux. en disant je me fiche du dehors car je suis heureux je sors de l interieur pour regarder l exterieur l ouragan qui passe en déversants flots de malheur
j ai vu un gros monstre cornu de trois fléaux qui crachent sur l homme son venin de maux l homme qui se rue de douleurs sous le poids de ses malheurs.
j ai vu le mal du ventre , la misére biologique faim qui dévaste comme une bombe atomique ou l homme se rue de douleurs sous le poids de ses malheurs
j ai vu le mal du cul, la misére physique coup de baton qui dévaste comme une bombe atomique ou l homme se rue de douleurs sous le poids de ses malheurs
j ai vu le mal de tete, la misére sociopsychologique ignorance qui dévaste comme une bombe atomique ou l homme se rue de douleurs sous le poids de ses malheurs
le cancre: Il dit non avec la tête mais il dit oui avec le coeur il dit oui à ce qu'il aime mais il dit non au professeur il est debouut on le questionne et tous les problèmes sont posés soudain le fou rire le prend et il efface tout les chiffres et les mots les dates et les noms les phrases et les pièges et malgrès les menaces du maître sous les huées des enfants prodiges avec des craies de toutes les couleurs sur le tableau noir du malheur il dessine le visage du bonheur Jacques Prévert