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poèmes, poésies préférés
k
24 novembre 2005 22:53
Voila un poste où mettre vos poèmes ou poésies préférés, pas de création personnelle s'il vous plais smiling smiley
Voila le mien :

Le dormeur du val
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Rimbault




Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/11/05 22:57 par kulero.
k
24 novembre 2005 22:57
CHANSON POUR CHANTER
A TUE-TETE ET A CLOCHE-PIED

Un immense brin d'herbe
Une toute petite forêt
Un ciel tout à fait vert
Et des nuages en osier
Une église dans une malle
La malle dans un grenier
Le grenier dans une cave
Sur la tour d'un château
Le château à cheval
A cheval sur un jet d'eau
Le jet d'eau dans un sac
A côté d'une rose
La rose d'un fraisier
Planté dans une armoire
Ouverte sur un champ de blé
Un champ de blé couché
Dans les plis d'un miroir
Sous les ailes d'un tonneau
Le tonneau dans un verre
Dans un verre à Bordeaux
Bordeaux sur une falaise
Où rêve un vieux corbeau
Dans le tiroir d'une chaise
D'une chaise en papier
En beau papier de pierre
Soigneusement taillé
Par un tailleur de verre
Dans un petit gravier
Tout au fond d'une mare
Sous les plumes d'un mouton
Nageant dans un lavoir
A la lueur d'un lampion
Eclairant une mine
Une mine de crayons
Derrière une colline
Gardée par un dindon
Un gros dindon assis
Sur la tête d'un jambon
Un jambon de faïence
Et puis de porcelaine
Qui fait le tour de France
A pied sur une baleine
Au milieu de la lune
Dans un quartier perdu
Perdu dans une carafe
Une carafe d'eau rougie
D'eau rougie à la flamme
A la flamme d'une bougie
Sous la queue d'une horloge
Tendue de velours rouge
Dans la cour d'une école
Au milieu d'un désert
Où de grandes girafes
Et des enfants trouvés
Chantent chantent sans cesse
A tue-tête à cloche-pied
Histoire de s'amuser
Les mots sans queue ni tête
Qui dansent dans leur tête
Sans jamais s'arrêter

Et on recommence
Un immense brin d'herbe
Une toute petite forêt...
.................................................

etc., etc., etc.

Histoires
Jacques Prévert
(1900-1970)


A vous smiling smiley
P
24 novembre 2005 23:52
kulero; le dormeur du val est aussi l'un de mes preferéssmiling smiley
il y a aussi sonnet pour Hélène:


Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
« Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle ! »

Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de Ronsard ne s'aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serais sous la terre, et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :
Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 24/11/05 23:54 par khira.
k
25 novembre 2005 00:03
oui il est très joli, je le connaissait pas celui la

PS : n'oubliez pas de mettre l'auteur, ici c'est Ronsard (certe c'est écrit dans le poème mais bon... smiling smiley)
k
25 novembre 2005 16:53
Demain, dès l'aube...

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.


Victor Hugo
b
25 novembre 2005 16:57
khoooooooooooooooooo,khoooooooooooooooooo,khooooooooooooooooooooooooooooo

shuuuuutttttttttttttttttttttttttt ,.......


Eteigner la lumiere en sortant SVP....
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regardez en bas


























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un peu plus bas









































encore plus bas





















































n'oublier pas de fermer la porte en sortant .....hihi



k
25 novembre 2005 17:37
ici c'est un receuil de poème et poésie, merci de ne mettre que ca smiling smiley
et surtout de ne pas prendre de la place pour rien
k
13 janvier 2006 12:53
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour?
Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :
« Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
« Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent,
Oubliez les heureux.
« Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente; et l'aurore
Va dissiper la nuit.
« Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive;
Il coule, et nous passons ! »
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !

Le Lac de Lamartine
m
13 janvier 2006 12:57
winking smiley

en fait à la base c'est un caligramme ainsi ce pôeme donne,de par ses vers, la forme d'un lac smiling smiley
k
13 janvier 2006 13:30
lol, ouai mais la ca se vois pas grinning smiley, tant pis, il est beau quand meme
m
13 janvier 2006 13:33
mais si cocotte ça se voit un peu winking smiley

tu verras que ce n'est pas régulier et que c'est plus étendu vers la deuxième moitié du poeme ... j e sais tu vas me dire que c'est tiré par les cheveux grinning smiley
k
13 janvier 2006 13:53
tiré par les cheveux moody smiley non, pas du tout.... grinning smiley j'ai rien vu lol mais bon, peut etre un jour grinning smiley
n
13 janvier 2006 16:38
salut kulero c est une trs bonne idee ton poste .

L AVENIR

l avenir d un nouveaux né,
c est l excistence,
car ca doit vivre.

l avenir d un nourrisson
c est l enfance,
car ca pousse.

l avenir d un enfant,
c est la jeunesse.
ou l avenir, plein d avenir, paraitsans avenir,
car ca fait le fou.

l avenir d un adolescent,
c est l age adulte,
car ca murit.

l avenir d un adulte,
c est la reuissite ou l échec,
car ca passe ou ca casse.

l avenir d un vieux,
c est la mort,
car ca trépasse.

JEAN SAINT_VIL
k
13 janvier 2006 17:26
merci Nadia, je l'avais créé y a longtemps mais ca avait pas marché sad smiley
n
13 janvier 2006 22:10
bon soir kleuro voila une autre poeme que j aime bcp.

REGARD SUR L EXTERIEUR.

bien assis sur mon fauteilde valeur
je dodine dans la salle du bonheur.
ainsile vent frais de l espoir encensé.
ma vie, l univers entier de mon existence.
bien attaché a mon rempart de valeur.
je courtise fées et muses du bonheur.
que je cheris avec amour et persistance.
tout le long de ma vie,mon éxistance.

bien entouré de mes gardes de valeur
point ne me séduisent ni guérre ni peur,
tout me rassure dans cette cité de valeur
tout me rassure dans cette cité de bonheur

au royaume ou je suis roi, non je ne ferme les yeux.
en disant je me fiche du dehors car je suis heureux
je sors de l interieur pour regarder l exterieur
l ouragan qui passe en déversants flots de malheur

j ai vu un gros monstre cornu de trois fléaux
qui crachent sur l homme son venin de maux
l homme qui se rue de douleurs
sous le poids de ses malheurs.

j ai vu le mal du ventre , la misére biologique
faim qui dévaste comme une bombe atomique
ou l homme se rue de douleurs
sous le poids de ses malheurs

j ai vu le mal du cul, la misére physique
coup de baton qui dévaste comme une bombe atomique
ou l homme se rue de douleurs
sous le poids de ses malheurs

j ai vu le mal de tete, la misére sociopsychologique
ignorance qui dévaste comme une bombe atomique
ou l homme se rue de douleurs
sous le poids de ses malheurs


EDNER SAINT-AMOUR
k
18 janvier 2006 00:59
le cancre:
Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu'il aime mais il dit non au professeur
il est debouut on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgrès les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges avec des craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur
Jacques Prévert
 
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