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En pleine crise de la lecture, le Maroc cherche des solutions
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19 février 2006 10:34
CASABLANCA (AFP) - Les Marocains lisent très peu, déplorent des professionnels du livre qui cherchent des remèdes à cette crise et espèrent que la 12ème édition du Salon du livre, qui a lieu du 10 au 19 février à Casablanca, aura un effet moteur.

Environ 900 livres sont publiés dans le royaume chaque année depuis 2002, 70% en arabe et 20% en français, selon le ministère de la Culture. La moyenne générale d'une première édition ne dépasse pas les 1.500 exemplaires.

Seuls quelques "best-sellers" sortent du lot, à l'instar de Tazmamart Cellule 10, un livre d'Ahmed Marzouki sur les années de plomb publié en 2001, qui a été vendu à 25.000 exemplaires.

"Il y a rarement des livres dans les maisons marocaines", relève Marie-Louise Belarbi, directrice d'une librairie à Casablanca, le Carrefour des Livres.

"Les Marocains semblaient avoir peur d'entrer lorsque j'ai ouvert ma librairie il y a une vingtaine d'années! Mes clients étaient surtout des Français", se souvient-elle.

Il n'y a pas non plus beaucoup de librairies. Elles ne dépassent pas la dizaine à Rabat ou à Casablanca, les capitales économique et politique du pays.

Bichr Bennani, un responsable des éditions Tariq, se lance dans des calculs: "Il y a environ 30 millions de Marocains. La moitié d'entre eux sont analphabètes (45% selon les chiffres officiels), et la moitié de cette moitié n'a pas les moyens d'acheter des livres. Il reste environ 8 millions de lecteurs potentiels".

De nombreux visiteurs du salon de Casablanca feuillettent des livres avec intérêt, mais finissent par les remettre sur les étagères à la lecture des prix qui les découragent.

Les livres pour enfants coûtaient entre 10 et 50 dirhams (entre un et cinq euros environ). Les livres pour adultes sont encore plus chers et ceux importés restent inabordables pour la grande majorité des visiteurs.

"Mais même les 8 millions de lecteurs potentiels passent à côté du livre", déplore M. Bennani qui parle de diplômés à bac + 4 "n'ayant jamais ouvert un bouquin de leur vie" sortis de leurs études.

A la veille de l'ouverture du salon de Casablanca, le ministre de la Culture, Mohamed Achaâri, déplorait l'existence d'"une seule maison de distribution du livre au Maroc: Sochepress". Et il ajoutait: "il n'y a aujourd'hui pas au Maroc une seule émission sur le livre qui mérite ce nom".

L'Association de promotion de l'édition, du livre et de la lecture (APELL), créée par une trentaine de professionnels lors du salon de Casablanca, a prévu d'encourager la lecture dans les écoles, en multipliant les animations.

Les librairies font également l'objet de critiques. "Il faut les rendre plus attractives, transformer ces simples points de vente en espaces de vie et de partage de la culture", insiste Mounia Nejjar, reponsable au ministère de la Culture.

Elle indique que 4.000 bibliothèques seront ouvertes dans les années à venir contre 500 actuellement dans tout le royaume.

Mais M. Bennani se plaint qu'"on ne voit rien venir". "La situation est dangereuse et risque de conduire le Maroc vers l'obscurantisme", juge-t-il en mettant en garde contre l'extrémisme qui "entre autres, se nourrit d'un manque de culture".

Mounia Nejjar demeure optimiste. En 2005, environ 500.000 personnes, surtout des enfants encadrés par leurs écoles, étaient venues au salon, selon Mme Nejjar, "il y a une demande à laquelle nous devons maintenant répondre".

Quelque 560 exposants originaires de 60 pays, avec une forte présence du Maghreb, participaient à l'édition 2006 du salon du livre de Casablanca.
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
o
19 février 2006 10:39
ce n'es pas les prix qui sont decourageant, un livre a 40 60 ou meme 100dh est à la portee d'un grand nombre dindividu, puisque on depense des centaines de dirhams dans les shopping, les vetement les gel, le maquillage, et les sandwish!
le premier mot ayant descendu dans le coran est " IQRA" mais je sais pas d'ou vient la problematique
o
19 février 2006 10:41
autre remarque :
parmis les livres les plus vendus , on trouve plus de 50% sont des livres religeux
z
19 février 2006 10:43
La problematique est le systeme d'enseignement qui n'encourage aucune recherche ou analyse personnelle. Dans les vrais ecoles, les etudiants doivent lire au moins un livre par an et en faire une analyse ecrite. Demander a faire ca dans le systeme public actuel et on vous prendra pour un fou...
2
19 février 2006 10:44
Optimal,

Chaque personne a le droit de choisir sa propre lecture.
Tu préfères arlequin ? grinning smiley
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
o
19 février 2006 10:50
2loubna
c koi arlequin,?

moi je veux un livre mais je le trouve pasOh , esk tu peux me l'aider a le trouver,
il est intitulé "MILLE SOLUTION POUR AVOIR LES PAPIERS"mdrrrrrrrrrrrrrrrrr grinning smiley
l
19 février 2006 11:00
Citation
optimal a écrit:
2loubna
c koi arlequin,?

moi je veux un livre mais je le trouve pasOh , esk tu peux me l'aider a le trouver,
il est intitulé "MILLE SOLUTION POUR AVOIR LES PAPIERS"mdrrrrrrrrrrrrrrrrr grinning smiley



S'il n'existe pas, tu devrais réfléchir aux solutions possibles et écrire un guide pratique.
Tu trouves un éditeur et ça peut devenir un succès. Tes conseils serviront aux autres car toi
tu n'auras évidemment plus besoin de papiers.
i
19 février 2006 11:03
Les gens n'achètent pas leurs livres dans les librairies, vu leur prix.Mais plutot dans les souks, et pour la lecture ils préférent ceux de la bibliothèque.Enfin je crois
Mais ce dont j'en suis sûr et que je n'ai jamais acheté un livre dans une librairie marocaine.

Un bon crénaut pour vendre des livres au maroc ,est de créer des librairies dicount, comme il en existe ici en france
georges orwell
m
19 février 2006 11:18
Trois etapes pour resoudre cette crise

1 - Changer de ministre de la culture...
C'est un poste qu'il occupe depuis 7 ans
- sans aucune stratégie pour les droits d'auteurs, les editeurs, les imprimeurs, etc...
- et pas de partenariat avec les pays et les fondations qui peuvent apporter leur compétences et leur moyens dans ces différents domaines.
Il fait le guide touristique et offre un coffret de musique andalous a son invité prestigieux, pas de retombé... Rien NAda pour le Pays


2 - Changer le ministre de la culture
Aucune idée pertinente depuis le premier salon du livre, il passe sert la main et s'en va !!! Sa tournée allez une heure ... Attention si il est en retard ... On entre pas c'est Lui le premier a circuler dans le salon VIDE ... Voilà le genre de grain de sable qui bloque la machine.


3 - changer le ministre de la culture.
Ce n'est pas un gestionnaire, ce n'est pas un visionnaire, ce n'est meme pas un bon vestiaire.
La moitié du patrimoine a disparu faute d'interet et de ou zid ou zid ouzid...
w
20 février 2006 14:14
il faudrait dévelloper la filiére bande dessinée, ainsi que les livres pour enfants :chaque école primaire devrait avoir une petite bibliothéque avec ce genre de livre.c'est une bonne porte d'entré pour la lecture.
le gout de la lecture vient de l'enfance.
c'est pas à 20 ans qu'un jeune ce mettra à lire (ou c'est rare).

et ... changer le ministre de la culture (je souscris à l'idée de Malia)
m
20 février 2006 14:25
Le taux d'alphabétisation au Maroc est catastrophique :estimation 2003

population totale: 51,7%
hommes: 64,1%
femmes: 39,4% (2003 est.)

Ces chiffres expliquent à eux seuls l'échec de la politique de l'éducation national

pays comparable Algerie

population totale: 70%
hommes: 78,8%
femmes: 61% (2003 est.)

Tunisie

population totale: 74,2%
hommes: 84%
femmes: 64,4% (2003 est.)



Modifié 2 fois. Dernière modification le 20/02/06 14:27 par massouach.
J
20 février 2006 14:54
Citation
zaki7 a écrit:
La problematique est le systeme d'enseignement qui n'encourage aucune recherche ou analyse personnelle. Dans les vrais ecoles, les etudiants doivent lire au moins un livre par an et en faire une analyse ecrite. Demander a faire ca dans le systeme public actuel et on vous prendra pour un fou...

tout à fait d'accord
i
20 février 2006 17:31
C'est normal que les gens ne pensent pas à la lecture. La totalité des marocains
ont un seul souci : c'est d'assurer leurs moyens de subsistance. Je pense pas comment une personne qui n'a rien et qui est en desaroi total peut penser a lire un livre. De plus il n y a ni des mediatiques ni rien.
q
20 février 2006 17:33
Citation
issi a écrit:
C'est normal que les gens ne pensent pas à la lecture. La totalité des marocains
ont un seul souci : c'est d'assurer leurs moyens de subsistance. Je pense pas comment une personne qui n'a rien et qui est en desaroi total peut penser a lire un livre. De plus il n y a ni des mediatiques ni rien.

Salam

Je crois aussi que c'est l'explication principale.
a
20 février 2006 17:38
La lecture vient dans un niveau superieur du Pyramide/Echelle de Maslow..la majorite des marocains se bat pour l´accomplissement des niveaux inferieurs de base!
d
21 février 2006 17:43
La crise du livre ne touche pas que le Maroc pays pauvre ou touché par l'analphbétisme;mais touche aussi d'autres pays un exemple ;en Belgique ca fait deux ans le salon du livre etait annulé a cause du manque d'interet des gens cette annee ils ont reuusi a l'organiser mais avec des nouveautes style encourager les petits ecrivains en leur permettant d'exposer a petits frais il ya des ecrivains qui ont oxéposé un seul livre.Mais ou est le probléme en partant de mon éxpérience personnel;on lit bcp moins au détriment de l'internet qui est devenu abordable et la tele qui s'est propagé avec l'arrive des paraboles .Une dérniere chose ca fait quelques annes j'ai lu des statistiques sur la question et a ma grande surprise j'ai découvert que l'inde et le plus gros consommateur du livre etonnant non?
H
21 février 2006 20:09
Nous sommes un peuple inculte et il n'y a aucun mal a le reconnaitre.

Je me souviens que j'avais fait l'exercice il y a quelques années de compter le nombre des publication quotidiennes et hebdomadaire marocaines et j'avais trouvé entre 200 000 et 300 000. Comparé avec Al Ahram ou Al Goumhouria egyptiens qui font entre 1 et 1.5 millions de tirages hebdomadaire sans compter les autres publications. C'est vrai que l'Égypte fait un peu plus que le double du Maroc en nombre d'habitant mais l'écart est quand meme criant.

Le pire c'est que le nombre de tirages a baisser ces dernieres avec les dernieres attaques contre la presse.

Si on ajoute à ça le fait qu'on ne lit pas ou presque pas de livre.

Quand j'etait jeune j'appelait ça la siassa taklikhiya qu'a mené l'état pendant 40 ans. L'éducation chez nous n'a jamais été une priorité.
m
21 février 2006 23:03
Traiter le peuple marocain d'inculte !!! No no


Traiter mes ancêtres et moi meme d'incultes crying( avec comme reference des statisitques sur les publications de journaux et revue egyptiens et marocains...

La culture d'un peuple c'est quoi,moody smileymoody smiley la lecture du journal au petit déjeuner avec de la chicorée a la place de atai bi chiba Clap.

La preuve Hichamo nous sommes ici entre analphabètes !grinning smileygrinning smiley


malicieusement malia
 
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