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La plage des pauvres !!!!!!!!!!
L
5 août 2007 00:59
Partie 1

Ouvrant la côte casablancaise, la plage “Pepsi” est fréquentée depuis toujours par le lumpenprolétariat casablancais. Au programme : football, baignade, bronzage pour pas un rond. Plongée dans un bain mythique.

Pepsi, l’appelaient certains. Bibsi, prononçaient d’autres. Mais, pour tous, ce bout de plage sur la côte casablancaise n’est plus qu’un souvenir. Celui de parties de football, de baignades et quelques bières ou bouteilles de gros rouge bues à ciel ouvert. La pancarte publicitaire de la marque de soda lui avait donné son nom. Elle a disparu ainsi que a plus grande partie de la plage, réduite à sa portion congrue par la construction du Mégarama, du club Le Paradise et de l’hôtel spa Riad Salam. Puis, le fantôme de Pepsi a été dévoré par Anfa Plage, sa voisine, pour ne plus faire qu’une bande de sable d’un kilomètre et demi. Le tout a été rebaptisé le plus officiellement du monde : plage Lalla Meryem, comme le camping pour gamins adjacent. Mais, si les enfants s’y tiennent bien en rang, colonies de vacances oblige, sur le sable et ses alentours, les joies de la plage sont plus chaotiques. Ici, c’est le monde des congés payés caricaturés par le dessinateur français Reiser, et certainement pas celui des bains de mer de la belle époque. Entre deux arrivées de familles, harnachées de sacs à provisions et de parasols, un fourgon de police embarque quelques vendeurs ambulants de pop corn. Sur la plage, le bruit et la fureur jamais ne s’ensablent. Une dame en jellaba se plaint auprès d’un maître nageur de la Protection civile : “J’ai payé 20 dirhams pour avoir un parasol. Le type a filé avec l’argent !”, hurle t-elle au milieu de la cacophonie musicale d’un DJ aussi assommant que le soleil. “Il y a chaque jour de petites arnaques comme celle-ci”, signale, blasé, un policier en uniforme, avant de se lancer dans une histoire de kidnappeur arrêté par ses soins. Son travail au quotidien est moins rocambolesque, aussi banal qu’un flagrant délit d’ivresse sur la voie publique, celle d’un jeune homme venu faire bronzer ses cicatrices, concurrencé dans l’art de la défonce par un aficionado de la colle.

Sous les pavés, la plage
Dans le panier à provisions, objet du délit saisi par le policier, “juste quelques bières”, avance pour sa défense l’un des protagonistes. “On doit intervenir une vingtaine de fois par jour. Avec l’arrivée des bus, n’importe qui peut envahir la plage désormais”, souffle, dépité, l’officier en uniforme. Au banc des accusés, jugé déjà coupable, la fameuse ligne 11 qui relie deux extrêmes géographiques de Casablanca : la champêtre Salmia 2 à Aïn Diab l’océane. Parmi les passagers, une bonne partie des 15 000 estivants qui fréquentent, en semaine, la plage Lalla Meryem, contre 40 000 le week-end. Il n’en fut pas toujours ainsi. Avant de devenir une plage populeuse, Pepsi ne fut que populaire. C’était la plage attitrée des jeunes des quartiers adjacents de Bourgogne, d’El Hank et de la Médina. Et pour les autres, c’était marche à pied ou vélo, voire le seul bus en service entre la côte et le centre-ville. “Dans les années 60, nous étions à peine une quinzaine de passagers sur la ligne 9, qui relie la place des Nations Unies et Aïn Diab, des employés travaillant dans les villas de la côte et quelques étudiants allant à la plage”, se souvient Mohamed Tanji, collectionneur de souvenirs casablancais. Développement des transports en commun aidant, la côte s’est irrésistiblement démocratisée. Mais uniquement sur le sable. Les rochers sont l’apanage des piscines privées depuis qu’elles ont envahi, à partir des années 40, la côte casablancaise. Cependant, la frontière physique entre roche et sable est franchie allègrement par le peuple de Pepsi, qui vient perturber la quiétude et les affaires du club Paradise, voisin des lieux. Rien de nouveau sous le soleil. C’était déjà le cas dans les années 50, quand la plage s’appelait Benaïm, du nom de l’exploitant qui y louait tentes et parasols et organisait des concours de chant.

La vache et le plagiste
Les clients de la piscine du Lido (l’actuel Riad Salam), adjacente à la bande de sable, pouvaient voir des nageurs fauchés traverser à la nage la distance entre la plage et le club Tahiti, pour s’y introduire en resquilleurs aquatiques. Des fraudeurs très jeunes qui voulaient “brûler” vers un mini-eldorado : “Les piscines argentées (qui) scintillaient comme des poissons morts dans les établissements du bord de mer. Leurs noms seuls auraient suffi à faire bronzer une colonie d’albinos : Acalpulco, Tahiti-Plage, Miami, Sun-Beach, Kon-Tiki”, se souvient l’écrivain Tito Topin dans son roman 55 de fièvre.
Merci d'enrichir le débat , sans dévier du débat . [b] [center]*****[color=#FF0000] Il n'est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage. Anciennement ( Le marocain_2007 ) [/color] *****[/center] [/b]
L
5 août 2007 01:00
Partie 2


“Pepsi plage était le fief des jeunes. Les bourgeois marocains préféraient planter leurs tentes près de Sidi Abderrahmane”, raconte Mohamed Tanji. Sans doute pour la paix des ménages. Contrairement à la plage Pepsi, les estivants séparaient les femmes des hommes et instauraient même des horaires pour les baignades féminines et masculines. Pas très motivant pour les dragueurs en herbe. Et pourtant, Bibsi beach n’a pas toujours eu la cote. Espace inutile pour les paysans du douar d’Anfa, elle servait depuis toujours à faire gambader le bétail. Les vaches y croisaient les premiers fans des bains de mer, clients du Lido, la première piscine privée de la côte, construite en 1930. La nouveauté du concept a même attiré l’œil de quelques chikhate du cru, qui ont dédié une chanson au lieu de villégiature. Le refrain était tout un programme : “Izou ou nzidou Lido”. En 2007, c’est le McDonald’s voisin de l’ex-plage Pepsi qui est sujet à fantasmes. “Les gamins viennent vider les poubelles du restaurant, pour récupérer les restes de nourriture”, rapporte un vigile du fameux fast-food. Parmi les déchets, pas de Pepsi, juste des fonds de Coca…



à l’autre Extrême…
Sun beach, très cher soleil

À l’autre extrémité de la côte casablancaise, trône le Sun Beach. Lancé par un journaliste parisien, reconverti dans les bains de mer, l’endroit est un club très sélect depuis son ouverture dans les années 40, sous l’appellation Club des clubs de Casablanca. Fréquenté dans un premier temps par les militaires américains, le lieu devient vite une réserve pour les Français désirant s’éloigner de la populace indigène. Calqué sur le très sélect Racing club de France, on ne dénombre dans les années 50 que trois musulmans et une dizaine de juifs parmi ses adhérents. Les nouveaux clients post-indépendance transforment l’apartheid religieux en apartheid social, perpétuant des conditions d’adhésion draconiennes. Les impétrants doivent être cooptés par deux parrains, membres du club depuis au moins 10 ans. Même la candidature d’un fameux homme des médias a été refusée à deux reprises. Raison invoquée : son statut de “nouveau riche”, sans la patine classieuse d’un Moulay Hafid Elalamy, le patron des patrons, ou d’un Mourad Chérif, deux membres éminents du Sun Beach piochés au hasard. Et, entre gens de bonne compagnie, même les nourissons sont tenus de respecter certaines règles de bienséance. Extrait du règlement interne concernant les transats : “Les mamans sont priées de ne pas y installer les bébés qui risquent d’y laisser des souvenirs”. Tout est dit…

source : Hassan Hamdani /telquel.
Merci d'enrichir le débat , sans dévier du débat . [b] [center]*****[color=#FF0000] Il n'est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage. Anciennement ( Le marocain_2007 ) [/color] *****[/center] [/b]
l
5 août 2007 11:00
merci le marocain même au cimetière on peut distinguer les tombes des pauvres et celles des riches.
L
5 août 2007 11:52
Citation
lunik a écrit:
merci le marocain même au cimetière on peut distinguer les tombes des pauvres et celles des riches.

Oh eh wi malheureusement
Merci d'enrichir le débat , sans dévier du débat . [b] [center]*****[color=#FF0000] Il n'est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage. Anciennement ( Le marocain_2007 ) [/color] *****[/center] [/b]
S
5 août 2007 19:18
Citation
lunik a écrit:
merci le marocain même au cimetière on peut distinguer les tombes des pauvres et celles des riches.

rien de plus normal, dans une société il y a des riches et des pauvres, meme dans la rue on peut remaruqer la voiture du pauvre et la voiture du riche.
m
5 août 2007 20:15
Citation
Soprano a écrit:
Citation
lunik a écrit:
merci le marocain même au cimetière on peut distinguer les tombes des pauvres et celles des riches.

rien de plus normal, dans une société il y a des riches et des pauvres, meme dans la rue on peut remaruqer la voiture du pauvre et la voiture du riche.

tu as raison ...

certains croient qu'il n'y a des riches et des pauvres qu'au Maroc,

et que dans le monde entier , un humain gagne 100000 euros par mois ..

par exemple en France, tout le monde est riche , il n'y a pas de pauvres ..

et sur les plages de Cannes, tout le monde entre à la plage privée du Carlton où le coca est à 50 euros !!
S
6 août 2007 06:46
Citation
mimosa12 a écrit:
Citation
Soprano a écrit:
Citation
lunik a écrit:
merci le marocain même au cimetière on peut distinguer les tombes des pauvres et celles des riches.

rien de plus normal, dans une société il y a des riches et des pauvres, meme dans la rue on peut remaruqer la voiture du pauvre et la voiture du riche.

tu as raison ...

certains croient qu'il n'y a des riches et des pauvres qu'au Maroc,

et que dans le monde entier , un humain gagne 100000 euros par mois ..

par exemple en France, tout le monde est riche , il n'y a pas de pauvres ..

et sur les plages de Cannes, tout le monde entre à la plage privée du Carlton où le coca est à 50 euros !!

ca me rappelle des gens qui chialaient pendant le tremblement de terre a al hoceima que ces gens sans abri il fallaient alors les mettre a l'hotel 5 étoiles a la moumia et que la démocratie n'était pas respectée etc..... et que on privilige les touristes aux marocains bref, mais pendant la canicule qui a fait 800 morts en france, combien de personnes ont elles étaient tranportés au georges V a paris.
 
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