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Du phosphore blanc
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20 novembre 2005 14:43
Le Pentagone a finalement reconnu avoir utilisé cette substance comme arme incendiaire contre des "combattants ennemis" à Falloujah.

L e Pentagone a reconnu mardi 15 novembre que l'armée américaine avait utilisé du phosphore blanc contre des insurgés en Irak lors de la bataille de Falloujah en novembre 2004.
Le département de la Défense a en revanche assuré que cette substance n'avait pas été utilisée contre des populations civiles, démentant ainsi les informations de la RAI, la télévision publique italienne, qui avait affirmé la semaine dernière que les militaires américains avaient fait usage d'obus au phosphore blanc "de manière massive et aveugle" contre des civils.
Selon le lieutenant-colonel Barry Venable, porte-parole du Pentagone, le phosphore blanc -plus fréquemment employé pour repérer des cibles ou obscurcir des positions- a été utilisé comme arme incendiaire contre des "combattants ennemis" à Falloujah. "Il n'a pas été utilisé contre des civils", a-t-il assuré mardi.

Démenti du démenti

Dans un communiqué mis en ligne sur son site Internet, le département d'Etat avait initialement nié l'usage de phosphore blanc contre les forces ennemies, avant de préciser que ce communiqué était incorrect.


La bataille de Falloujah, ville du "triangle" sunnite à l'ouest de Bagdad, en novembre 2004, a été la bataille la plus violente et la plus meurtrière en Irak après la chute de la capitale irakienne Bagdad en avril 2003.

Utilisation pacifique pour Londres

Mercredi, le gouvernement britannique a indiqué que l'armée britannique s'est elle aussi servie de phosphore blanc en Irak, mais uniquement pour créer des écrans de fumée.
"Les forces britanniques possèdent du phosphore blanc, mais il sert à produire de la fumée et c'est ainsi qu'il a été utilisé en Irak", a déclaré le porte-parole du Premier ministre Tony Blair.
Ce produit incendiaire provoquant de graves brûlures a servi à l'armée américaine contre des combattants ennemis lors des opérations de Falloujah fin 2004, a confirmé un porte-parole du Pentagone interrogé mardi par la BBC.
L'affaire avait été révélée le 8 novembre par un reportage de la télévision publique italienne, dans lequel des témoins mentionnaient l'usage du phosphore blanc contre des civils.
Le porte-parole de Tony Blair a éludé une question sur le sujet en affirmant que "l'usage du phosphore par les Etats-Unis est le problème des Etats-Unis".

Graves brûlures

Le phosphore blanc est une substance incolore. La forme utilisée par l'armée américaine s'embrase quand elle est exposée à l'oxygène, produisant une chaleur telle qu'elle explose et produit une fumée blanche dense. Elle peut causer de graves brûlures et entraîner la mort.
Le phosphore blanc a été développé à la fin du premier conflit mondial et son utilisation militaire remonte à la deuxième guerre mondiale. Le phosphore blanc s'enflamme spontanément à l'air libre à environ 30 degrés centigrades, dépendant du degré d'humidité de l'air. C'est aussi un poison violent.
Son utilisation n'est interdite par aucun traité international. Cependant le protocole III de la Convention de 1980 sur les armes conventionnelles interdit son usage contre les populations civiles ou contres des forces militaires stationnées au milieu de populations civiles. Les Etats Unis sont partie à la convention de 1980 mais n'ont pas signé le protocole III.



La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
D
20 novembre 2005 14:53
Qu'ils soient tous maudit ces assassins !
Vivre sous occupation, c'est l'humiliation à chaque instant de sa vie ... Résister à l'occupation, c'est vivre libre !Aujourd'hui Gaza, demain Al-Qods !
2
20 novembre 2005 15:38
Un document révèle aussi un test sur un nouveau type de napalm

Rome.

En jargon, les soldats us l'appellent Willy Pete. Son nom technique est phosphore blanc. En théorie, il devrait être utilisé pour illuminer les positions ennemies dans l'obscurité. En pratique il a été utilisé comme arme chimique dans la ville rebelle de Falluja. Et pas seulement contre des combattants et des membres de la guérilla, mais contre des civils désarmés. Les américains se seraient responsables d'un massacre avec des armes non conventionnelles, le même chef d'accusation dont doit répondre l'ex-dictateur Saddam Hussein. C'est ce que raconte une enquête de Rai News 24, la chaîne all news de la Rai, révélant un des mystères tenu le plus secret du front de la guerre, pendant toute la campagne américaine en Irak.

« Moi j'ai entendu l'ordre de faire attention parce qu'on utilisait le phosphore blanc sur Falluja. En jargon militaire, on l'appelle Willy Pete. Le phosphore brûle les corps, il les dissout même jusqu'aux os » dit un ancien combattant de la guerre en Irak à Sigfrido Ranucci, envoyé de Rai News 24.

« J'ai vu des corps de femmes et d'enfants brûlés, le phosphore explose et forme une nuage. Ceux qui se trouvent dans un rayon de 150 mètres sont foutus ».

L'enquête de Rai News 24, Fallujah. La strage Nascosta, à l'antenne demain sur Rai3, présente, outre les témoignages de militaires étasuniens qui ont combattus en Irak, ceux d'habitants de Falluja. « Une pluie de feu est tombée sur la cité, les gens touchés par ces substances de couleurs diverses ont commencé à brûler, on a trouvé des gens morts avec des blessures bizarres, les corps brûlés et les vêtements intacts », raconte Mohamad Tarek al Deraji, biologiste de Falluja.

« J'avais recueilli des témoignages sur l'utilisation du phosphore et du napalm de quelques réfugiés de Falluja que j'aurais dû rencontrer avant d'être enlevée, dit dans l'émission Giuliana Sgrena, la journaliste du Manifesto enlevée en Irak (à Falluja justement) en février dernier. Je voulais raconter tout ça, mais mon enlèvement ne me l'a pas permis ».

Rai News 24 montrera des documents filmés et photos recueillis dans la ville irakienne pendant et après les bombardements de novembre 2004 ; il en résulte que l'armée américaine, contrairement à ce qui a été déclaré par le Département d'Etat dans une note du 9 décembre 2004, n'a pas utilisé l'agent chimique pour illuminer les positions ennemies, comme il serait légal, mais a jeté du phosphore blanc de façon indiscriminée et massive sur des quartiers de la ville.

Dans l'enquête, réalisée par Maurizio Torrealta, sont diffusés aussi des documents dramatiques qui reprennent les effets des bombardements aussi sur des civils, femmes et enfants de Falluja, dont certains ont été surpris dans leur sommeil.

L'enquête montre aussi un document où est prouvée l'utilisation en Irak d'une variété du Napalm, du nom de MK77. L'utilisation de ces substances incendiaires sur des civils est interdite par les conventions de l'ONU depuis 1980. Alors que l'usage d'armes chimiques est interdit par une convention que les Etats-Unis n'ont signé qu'en 1997.


Edition de La Repubblica
Repubblica.it « esteri »

Soumis par Stéphane Chénier




Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/11/05 15:39 par 2loubna.
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