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Le Peuple et la Gouvernance
K
23 mars 2011 13:19
Salam oualikoum,

Après les révolutions qui touchent la plupart des pays Arabes, viendra le tour de la reconstruction politique et sociale, mais la question qui se pose c'est sur la capacité des peuples Arabes à reconstruire cette démocratie et cette justice qu'ils ont tant clamé dans leurs revendications !!!

Un pays qui se trouve dans le chaos sur tout les plans (l'économie, le social, la sécurité ....) , un peuple rongé par toutes les contradictions serait t'il capable de mener ce défi et d'installer la démocratie durablement ?

Un peuple qui a appris maintenant à se rebeller et qui s'est initié excellemment aux révoltes ne serait t'il pas susceptible à récidiver et vivre perpétuellement dans les révoltes et l'anarchie ?

Quelles sont les perspectives de la gouvernance dans les pays Arabes à court-moyen et long terme ? Avons nous une place dans le futur échiquier mondial ?
[b][center]ما كل ما يتمنى المرء يدركه - تجري الرياح بما لا تشتهي السفن[/center][/b] [center][i]أبو الطيب المتنبي[/i][/center]
j
23 mars 2011 14:26
Yes un strapontin ou encore la cinquième roue du chariot.
Des révoltes et non des révolutions : entre un changement à 180° et celui de 360° où seuls les dirigeants ont été écartés il y a un monde. En second lieu c'est des révoltes "contre" et non "pour", pas d'idéalisation, ni d'utopie, on ne parle pas d'intégration arabe, ni d'unité musulmane, il n'y a pas de sous bassement ou de doctrine porteurs.
C'est des révoltes prenant appui sur le mécontentement et non sur une projection dans le futur. Les structures du pouvoir sont entre les mains de l'armée. L'absence d'un véritable souffle porteur, d'un "rêve" commun, d'objectifs témoignent d'un vide à long terme. Les positions en terme de politique internationale sont invariables : mondialisation, globalisation, capitalisme libéral, position vis à vis du problème palestinien, position vis à vis du panarabisme, des voisins etc ...
Il n'y a rien de nouveau sous le soleil, si ce n'est une instabilité économique durable du fait du nécessaire rééquilibrage des rapports entre capital et travail, une redistribution des richesses qui risque de réduire les foyers de capitalisation et de création du travail. Innover économiquement et générer une véritable culture citoyenne seront les défis et objectifs à long terme. Si les changements politique sont menés tambours battants avec les révoltes cocotte-minute, sur le plan du développement économique, social et culturel il y a une longue route à parcourir sous l'ombrelle des intérêts étrangers ...
24 mars 2011 10:00
Salam

Je ne crois pas que la stabilité reviendra dans ces pays, vivront toujours dans le chaos et se rebelleront pour un oui ou un non on réclamant toujours une démocratie.

Laissez-nous rêver.........

Bonne journée
[center] [color=#000099] [b]...[/b] [/color][/center]
D
24 mars 2011 11:16
Citation
khalid2009 a écrit:
Salam oualikoum,

Après les révolutions qui touchent la plupart des pays Arabes, viendra le tour de la reconstruction politique et sociale, mais la question qui se pose c'est sur la capacité des peuples Arabes à reconstruire cette démocratie et cette justice qu'ils ont tant clamé dans leurs revendications !!!

Un pays qui se trouve dans le chaos sur tout les plans (l'économie, le social, la sécurité ....) , un peuple rongé par toutes les contradictions serait t'il capable de mener ce défi et d'installer la démocratie durablement ?

Oua3likoum essalam,

Je ne vois pas de raison à ce que les peuples "arabes" ne puissent eux aussi accéder à la démocratie. La démocratie c'est tout simplement donner la parole au peuple, l'entendre et lui permettre d'élire les personnes qui le représenteront. Je dis "tout simplement " mais c'est un processus qui prend du temps, qui demande une certaine maturité et surtout une volonté politique qui soit favorable. Ça n'est pas encore vraiment le cas dans les pays arabes mais ça vient.

D'autre part, la démocratie n'est pas soumise à la situation économique et financière du pays. On peut être un pays pauvre et démocratique, ou un pays riche et dictatorial. On en a bien des exemples...

Quant aux contradictions qui rongent ces sociétés, elles ne demandent qu'à être entendues et représentées. C'est l'anarchie qui donne cette impression de chaos, si des débats contradictoires avaient lieu, si des partis politiques existaient réellement pour représenter chaque tendance, les choses seraient plus claires et plus saines.

Citation
a écrit:
Un peuple qui a appris maintenant à se rebeller et qui s'est initié excellemment aux révoltes ne serait t'il pas susceptible à récidiver et vivre perpétuellement dans les révoltes et l'anarchie ?

Je dirais plutôt qu'un peuple qui se sera mis debout, le fera à chaque fois qu'on fera une entaille à sa liberté. Pas nécessairement dans les révoltes et l'anarchie, mais en bonne ordre dans les limites de ce que l'autorise la liberté de s'exprimer. Je pense pour ma part qu'il est bon, dans un état de droit, que les instances au pouvoir se sachent susceptibles d'être éjectées au moindre écart.

Citation
a écrit:
Quelles sont les perspectives de la gouvernance dans les pays Arabes à court-moyen et long terme ? Avons nous une place dans le futur échiquier mondial ?

Le "nous" me gène un peu car il sous-entend que les pays arabes auraient une même ligne de conduite, et avanceraient tous ensemble. Ce n'est pas (encore) le cas. Les pays arabes qui auront une place dans l'échiquier mondial sont à mon avis ceux qui auront su tenir les bonnes positions et choisir les bonnes alliances. Ça demande parfois de prendre des risques qui peuvent s'avérer payants à long terme. Le tout est d'avoir des principes et de s'y tenir. Enfin c'est mon avis.
Je voudrais quand même préciser qu'avoir une place sur l'échiquier mondial n'est pas une fin en soi...
 
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