Un sondage supervisé par le Haut Commissariat au plan a révélé l’ampleur du drame que vivent des milliers de petites filles employées de maison à un âge où elles devraient être en école maternelle. Maltraitées dans leur majorité, elles finissent souvent au trottoir.
Petites bonnes, bonnes à tout faire. Entre vaisselle, ménage et garde d’enfants, les corvées pour ces fillettes sont longues et pénibles. Placées dès la petite enfance par leurs parents dans des familles, elles font office de domestiques. Souvent battues ou maltraitées, elles vivent dans des conditions précaires, ne voyant leur parent que le jour où celui-ci vient chercher la paie, souvent ridicule, et dont la petite fille ne jouit nullement. Le Haut commissariat au plan vient de publier une enquête sur les filles domestiques à Casablanca, région qui connait une forte concentration de ces jeunes employées de maison. Les chiffres portent essentiellement sur leurs conditions d'accueil et de travail. Réalisée par sondage sur un échantillon de 529 filles domestiques, cette enquête a révélé que ces filles travaillent chez des ménages, et résident, à proportions quasi-égales, dans tous les types d’habitat.
En plus des travaux ménagers, la majorité de ces filles se chargent également des courses. « J’accomplis simultanément trois tâches : la garde des bébés, les courses et l’accompagnement des enfants de l’employeur à l’école », se plaint Sanaa, une petite bonne âgée de 13 ans. Les filles domestiques sont les premières à se lever et les dernières à se coucher. Une partie d’entre elles ne bénéficie ni de congé annuel, ni de jours de repos, ni jours de fêtes. Le montant de leur rémunération mensuelle reste malgré cela, globalement trop faible. Il passe, en fonction de l’âge d’un minimum de 220 DH pour les filles de 7 à 10 ans, à un maximum de 500 DH pour les filles âgées de 15 à 17 ans. Les filles d’âge intermédiaire perçoivent en moyenne 347 DH. Ces filles sont non seulement mal payées, mais font également l’objet, dans l’exercice de leurs tâches, de punitions, de sanctions et d’abus. La majorité font l’objet de réprimandes. 55% ont été battues, et 5% ont déclaré avoir subi des abus sexuels de la part de leurs employeurs.
Ya t-il des solutions à ce phénomène qui touche toutes les couches de la société marocaine ?
La petite bonne, violentée par ses employeurs, avait tenté de se suicider
L'affaire Halima, la petite employée de maison violentée qui avait tenté, le 11 juin dernier, de mettre fin à sa vie pour échapper aux violences qu'elle subissait tous les jours par ses employeurs, vient d'être jugée. Lundi dernier, le tribunal a condamné la maîtresse de maison ainsi que son époux à quinze mois de prison ferme. L'association Insaf, partie civile dans cette affaire a obtenu, quant à elle, un dirham symbolique. Rappel des faits. Halima El Ayadi âgée entre 12 et 14 a tenté de se jeter du troisième étage pour échapper à la punition de ses employeurs après avoir cassé un vase. Heureusement que les voisins ont été là pour l'empêcher de passer à l'acte et l'ont conduit à l'hôpital Bouafi.
c horrible tout ça certes c une honte pour la socité mais c une triste réalité. A mon avis ,siles gens ne sont pas encore conscients de la gravité d'employer des enfants, des mineurs. c'est quand même l'Etat qui doit s'en occuper pour mettre fin à ce fléau en interdisant carrément cette pratique ,tout en mettant en place des sanctions sévéres à ce genre de pratique . tout en informant les gens.....
c'est peut etre la question à se poser, c'est une bouche de moins à nourrir dans les milieux défavorisés, cela rapporte un petit peu d'argent aux parents et cela permet aux gens plus fortunés d'etre servis à bon prix.
le probleme est vaste ces enfants n'iront jamis à l'école mais s'ils ont le bonheur de tomber chez des familles qui les traitent correctement et leur apprennent comment cuisiner, broder,tenir une maison, des gens qui les considerent comme leurs propres enfants ca va! cela se passait comme ca il y a une trentaine d'années et les petites bonnes faisaient partie de la famille et étaient mariées par les 2 familles. c'est une facon de résoudre un probléme social comme une autre
mais là ou ca ne va plus c'est quand il y a maltraitance de ces enfants, et parfois par des gens qui font la priére, vont à la mecque et sont des modéles de vertu à l'exterieur, là ca ne va plus du tout, il faut punir ces bourreaux !