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Natacha céleste21 a écrit:
Coucou
Je vais encore parler de moi. Mais je suis bien placée
Olá moi qui suis avec un handicap physique, je partage à 10000% pour cent ce que tu dis.
J'ai jamais été dans une école spécialisée, même si l'orthophoniste du centre de psychomotricité et orthophoniste agrée par AFP, avait une demande de de placement dans le dos de mes parents.
J'ai été toujours été dans une école normale. Sans accompagnement de AVS, en primaire et jusqu'en 4 ème.
Oui les gens te regardent te dévisager. C'est quelque chose que mon mari a beaucoup de mal à Supporter. Il a souvent envie de donner des claques aux gens
Mais je suis là aussi pour le calmer.
Il a le même discours que toi.
Les gens au début on peur ce que je comprends. Avec du temps et de la patience ils arrivent à me parler normalement.
J'ai eu le cas avec un des meilleurs amis de mon mari. Au début il avait beaucoup de mal avec moi, sa fille aussi. Et un jour c'est passé.
Il faut pas en vouloir aux personnes. Quand on connaît pas c'est normal d'avoir peur.
Même si ça peut me blesser, je reste toujours comme je suis et les gens qu'ils m'aime ou pas arrivé à mettre de côte mon handicap.
Merci pour ce poste !
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amirene a écrit:
salam
des personnes en situation de handicap, j'en vois tous les jours
ne serait-ce que dans l'école de ma fille, il y a bien une dizaine d'enfants avec handicaps visibles
personne ne les regarde bizarrement, leurs parents ne font pas part de malaise
je pense que ceux qui ont des regards interrogateurs sont ceux qui ne sont pas habitués à faire face au handicap
l'école primaire que je fréquentais quand j'étais enfant était à quelques centaines de mètres d'un centre pour adultes ayant un handicap mental
j'ai été très tôt habituée à côtoyer des personnes handicapées puisque ces résidents du foyer étaient nos 'copains' (avec le recul, il y avait deux trois trucs louches : je me souviens de deux hommes qui se disputaient le statut de petit copain de ma copine quand on était en CM1/CM2)
et les personnes de mon âge et plus âgées voyaient encore les mutilés de guerre fin années 80/ début années 90
les personnes avec un handicap se dirigent vers les villes qui leur proposent des services adaptés et fuient celles qui n'ont pas mis en place les conditions pour que les personnes avec handicap puissent s'y sentir bien
j'avais été étonnée de voir beaucoup de personnes en fauteuil roulant à grenoble dans les années 2005/2010, ce que je ne voyais pas ailleurs
la raison était que la ville avait déjà fait en sorte que les trottoirs, les transports, les services soient accessibles
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Natacha céleste21 a écrit:
Pour les centres, je suis clairement contre parce que ça n'aide en rien les personnes en situation de handicap. Je parle des centres où c'est école que pour personne enfants en situation de handicap
J'ai déjà vu la différence avec des personnes qui ont un handicap en fauteuil, avec un problème de vu ou sourds.
Toutes les personnes que je connais qui ont eu une vie normale école publique ou privée, qui vivaient chez leur parents qui n'avaient pas de structure spécialisée.
Tous on réussit à avoir un logement vivre seul, travailler, beaucoup on fait leur vie certains ont des enfants
Et ceux qui ont été en structure, vivent toujours chez papa maman, n'ont pas fait d'études et pas d'ami. Ils ont une haine des valide je plains leur auxiliaire de vie.
Je parle dans les deux cas des personnes qui ont un handicap non mental.
Dans le monde du handicap il y a aussi une rivalité à savoir qui est le plus handicap. C'est une rivalité qui est du justement à cette différence d'insertion.
Pour la petite histoire, je me suis pris la tête plusieurs fois avec des personnes en situation de handicap où tu vois la différence.
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Rozenn* a écrit:
Wa aleikoum salam,
En effet, quand l'urbanisme est inclusif et bien pensé, les personnes en situation de handicap peuvent plus facilement sortir, donc sont plus visibles.
C'est une politique qui devrait être mise en place dans chaque commune.
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Savonnette a écrit:
Salam
Tu sais que je pense être autiste. En tout cas, si ce n'est pas ça, je dois avoir un trouble asocial qui y ressemble.
Clairement, je peux te dire que si je le suis, ma mère l'est également. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais voilà. On fait parti de la génération qui n'était pas détectée. On a réussi à se débrouiller dans cette fichue société quand même. Entre nous ... on se comprend ... on se reconnaît même.
J'habite en face d'une école et il y a une gamine qui s'est faite jetée de l'école. Pourquoi ? Je ne sais pas, mais je me souviens de sa mère qui gueulait devant la grille de l'école avec la directrice et son instit que c'était inadmissible, avec les parents d'élèves et tout le tralala. Je ne sais pas c'est quoi le problème de cette gamine. Sans doute un retard mental, mais aussi moteur, elle marche bizarrement. En tout cas, les parents ont été inquiets de ne plus pouvoir mettre leur enfant à l'école. MAIS ... depuis qu'elle n'y va plus, la gamine est beaucoup plus zen, souriante, en phase, ça se voit, avec sa mère.
Je ne sais pas comment ça se passe dans les autres pays. Apparemment, en France, on est clairement à la traîne. Bon et puis ... ça doit être aussi une question de moyens parce que les gens qui ont les moyens parviennent à trouver les structures adéquates pour encadrer convenablement leur enfant et les placer dans la société d'une manière ou d'une autre. Si tu es tout en bas, ben tu te débrouilles et puis voilà. En attendant, je constate une chose : s'occuper d'handicapés alors qu'on n'est pas soi-même concerné par le problème, je ne vois pas comment une personne dite "normale" peut comprendre et s'occuper d'une personne "anormale".
C'est comme un gynéco homme qui t'explique comment tu dois avoir mal ou pas mal pendant tes règles ou un accouchement, comment une femme est sensée jouir alors que lui a une paire de testicules ... On ne peut pas se mettre à la place des personnes qui en bavent si on n'en bave pas soi-même.
En ce moment, avec les JO, j'ai vu un reportage à la télé tout à l'heure où dans une école, on mettait en situation de handicap des jeunes valides. Super. ça permet de prendre conscience de la chose. Mais sur 2h de temps, ça ne sert à rien quoi.
C'est comme ces aide-soignantes qu'on équipe pour leur faire prendre conscience de ce que c'est que d'être vieux. Ma mère se marre en voyant ça. Ils prennent conscience de la difficulté à se mouvoir, mais pas de la douleur qui va avec ...
Sans compter que quand on est vieux, on ne se fait soigner que par des jeunes valides et en pleine santé qui finalement ... même s'ils côtoient les vieux tous les jours ... ne savent pas encore ce qu'ils peuvent ressentir. Et les médecins concernés sont forcément à la retraite.
C'est comme mettre des électrodes sur le ventre des hommes pour leur faire comprendre c'est quoi les douleurs d'accouchement alors que 1) ils n'ont pas d'utérus 2) ils n'ont pas les hormones adaptées pour comprendre la douleur qu'on ressent.
Et concernant les handicaps invisibles comme ce qui semble être le mien, personne ne peut comprendre un autiste, ou un mongol, ou je ne sais quoi d'autres, s'il n'a pas soi même un souci de ce genre ou un membre de sa famille durablement présent à domicile pour comprendre ce que ça engendre au quotidien.
Alors c'est certain, je suis apparemment une "handicapée intelligente" et entre nous on peut échanger, communiquer, faire des études et même devenir médecin ... D'autres handicapés sont tellement atteints qu'ils ne peuvent pas trouver de référent leur ressemblant.
Je sais qu'on est à une époque de "vivre ensemble", mais perso, je me dis souvent que si on pouvait séparer les "normaux" des "anormaux", chacun se porterait mieux. Vouloir faire des mélanges, c'est un non-sens. Si j'habitais une ville constituée que de gens ayant les mêmes particularités que moi, je crois que la vie serait plus agréable car forcément l'extérieur serait adapté à tous ses habitants.
Mais non, c'est toujours la majorité qui prend le dessus et qui impose ses normes aux autres. Et ça ne peut pas aller ainsi.
Bon après, bien sûr, regrouper tous les handicapés dans une même ville, ce serait les séparer de leur famille et là encore, ce serait un souci. Bref, doit bien y avoir un moyen de parvenir à ce que ça le fasse.
Un certain groupe d'handicapés dans une ville adaptée. Autour de cette ville, en banlieue, leur famille respective qui serait eux, dans leur monde à eux. Mais bon, ça, c'est dans nos rêves. En vrai faut pas rêver.
ça me fait penser au film "downsizing" avec Matt Damon. Les gens miniatures dans leur monde et les autres dans le leur. ça, ça a un sens pour moi. On ne fait pas de mélange.
J'avais vu une fois aussi un reportage d'un restaurant tenu par des sourds qui communiquaient par signes entre salariés. Ils avaient mis une grande baie vitrée entre la cuisine et la salle de resto pour se communiquer les ordres. Ben voilà ! Chacun son monde. Ensemble, ça le fait.
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Rozenn* a écrit:
Je suis d'accord avec le début de ton message.
Mais pas sur la fin.
Au gré de mes lectures, je me suis aperçue récemment que j'ai les caractéristiques des personnes HPE (haut potentiel émotionnel).
J'ai une grande capacité d'empathie, et donc la capacité de comprendre le fonctionnement de pensée, émotions, ressentis et besoins des autres, même des animaux.
Mon médecin a aussi ces caractéristiques, et ça lui permet d'exceller dans son métier.
C'est une capacité qui gagne à être utilisée dans le domaine médical, l'aide à la personne, la garde d'enfant et l'enseignement par exemple.
C'est un exemple de capacité particulière qui gagne à être valorisée dans la société.
Chacun devrait mettre ses propres capacités au service des autres et de la société.
Quand à l'initiation aux handicaps, je pense que ça a son utilité.
Ça participe a une meilleure compréhension et donc a une meilleure inclusion.
Hier je discutais avec mes filles, je leur disait qu'il serait bien que les enfants soient initiés à la langue des signes, pour en avoir au moins les base et ainsi faciliter la communication avec les personnes sourdes et malentendantes.
Mon aînée m'a raconté l'intervention dans son école primaire d'une dame sourde et aveugle, qui était venue avec son auxiliaire de vie.
Cette femme a forcé son admiration par l'adaptabilité dont elle a fait preuve malgré le cumul de ces deux handicaps.
Et en une intervention, ma fille a mémorisé les quelques expressions du langage des signes que la dame a enseigné aux enfants.
Ma cadette a aussi eu l'occasion de recevoir une initiation au langage des signes un jour à l' école, et a aussi retenu ce qui lui a été enseigné à cette occasion.
Une journée ou quelques heures, ce n'est certes pas suffisant, l'idéal serait que ce genre d'initiation se répète sur plusieurs années.
J'ai peur être une vision utopiste, mais pour moi il faudrait plutôt miser sur l'inclusion, qu'elle perte pour tout le monde si on cré des barrières avec nos différences...
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Rozenn* a écrit:
Je pense que selon la nature du handicap, le suivi médical et la scolarité peuvent avoir intérêt à avoir lieu dans un centre spécialisé.
Notamment en cas de handicap mental, car il peut être compliqué d'adapter le milieu "normal" à certaines manifestations du handicap.
Mais dans ce cas, l'enfant devrait pouvoir être amené à pratiquer des activités en dehors du centre.
Pour ça il faut que des activités adaptées à son handicap lui soit accessible, dans un cadre inclusif.
Je n'étais pas au fait de l'existence de cette rivalité, qui est de la même veine que le validisme dans le fond.
Citation
Rozenn* a écrit:
Salut Natacha,
Merci pour ton témoignage.
Justement, je n'arrive pas à concevoir qu'on puisse avoir peur du handicap.
Allah nous a créé avec une grande variété de prédispositions physiques et mentales, et personne n'est à l'abri d'un accident ou d'une maladie qui pourrait faire perdre en validité.
Puis je pense qu'il y a un défaut d'éducation à la tolérance et à la compassion.
L'autre jour je parlais avec une prof du problème d'exclusion au sein de l'établissement, et de la violence morale dont mon fils a été victime de la part d'autres profs par rapport à ses troubles dys.
Elle m'a recommandé un établissement public inclusif et m'a parlé de son expérience lorsqu'elle y a travaillé, avec une équipe enseignante tolérante et investie, une ambiance générale apaisée et respectueuse.
Plusieurs de ses élèves en situation de décrochage scolaire ont repris goût à l'école et même à la vie en y allant, car les élèves y sont respectés et soutenus dans leur scolarité, contrairement à un établissement "exclusif" ou si tu ne rentres pas dans les cases tu restes sur le carreau.
Citation
Savonnette a écrit:
Salam
Tu sais que je pense être autiste. En tout cas, si ce n'est pas ça, je dois avoir un trouble asocial qui y ressemble.
Clairement, je peux te dire que si je le suis, ma mère l'est également. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais voilà. On fait parti de la génération qui n'était pas détectée. On a réussi à se débrouiller dans cette fichue société quand même. Entre nous ... on se comprend ... on se reconnaît même.
J'habite en face d'une école et il y a une gamine qui s'est faite jetée de l'école. Pourquoi ? Je ne sais pas, mais je me souviens de sa mère qui gueulait devant la grille de l'école avec la directrice et son instit que c'était inadmissible, avec les parents d'élèves et tout le tralala. Je ne sais pas c'est quoi le problème de cette gamine. Sans doute un retard mental, mais aussi moteur, elle marche bizarrement. En tout cas, les parents ont été inquiets de ne plus pouvoir mettre leur enfant à l'école. MAIS ... depuis qu'elle n'y va plus, la gamine est beaucoup plus zen, souriante, en phase, ça se voit, avec sa mère.
Je ne sais pas comment ça se passe dans les autres pays. Apparemment, en France, on est clairement à la traîne. Bon et puis ... ça doit être aussi une question de moyens parce que les gens qui ont les moyens parviennent à trouver les structures adéquates pour encadrer convenablement leur enfant et les placer dans la société d'une manière ou d'une autre. Si tu es tout en bas, ben tu te débrouilles et puis voilà. En attendant, je constate une chose : s'occuper d'handicapés alors qu'on n'est pas soi-même concerné par le problème, je ne vois pas comment une personne dite "normale" peut comprendre et s'occuper d'une personne "anormale".
C'est comme un gynéco homme qui t'explique comment tu dois avoir mal ou pas mal pendant tes règles ou un accouchement, comment une femme est sensée jouir alors que lui a une paire de testicules ... On ne peut pas se mettre à la place des personnes qui en bavent si on n'en bave pas soi-même.
En ce moment, avec les JO, j'ai vu un reportage à la télé tout à l'heure où dans une école, on mettait en situation de handicap des jeunes valides. Super. ça permet de prendre conscience de la chose. Mais sur 2h de temps, ça ne sert à rien quoi.
C'est comme ces aide-soignantes qu'on équipe pour leur faire prendre conscience de ce que c'est que d'être vieux. Ma mère se marre en voyant ça. Ils prennent conscience de la difficulté à se mouvoir, mais pas de la douleur qui va avec ...
Sans compter que quand on est vieux, on ne se fait soigner que par des jeunes valides et en pleine santé qui finalement ... même s'ils côtoient les vieux tous les jours ... ne savent pas encore ce qu'ils peuvent ressentir. Et les médecins concernés sont forcément à la retraite.
C'est comme mettre des électrodes sur le ventre des hommes pour leur faire comprendre c'est quoi les douleurs d'accouchement alors que 1) ils n'ont pas d'utérus 2) ils n'ont pas les hormones adaptées pour comprendre la douleur qu'on ressent.
Et concernant les handicaps invisibles comme ce qui semble être le mien, personne ne peut comprendre un autiste, ou un mongol, ou je ne sais quoi d'autres, s'il n'a pas soi même un souci de ce genre ou un membre de sa famille durablement présent à domicile pour comprendre ce que ça engendre au quotidien.
Alors c'est certain, je suis apparemment une "handicapée intelligente" et entre nous on peut échanger, communiquer, faire des études et même devenir médecin ... D'autres handicapés sont tellement atteints qu'ils ne peuvent pas trouver de référent leur ressemblant.
Je sais qu'on est à une époque de "vivre ensemble", mais perso, je me dis souvent que si on pouvait séparer les "normaux" des "anormaux", chacun se porterait mieux. Vouloir faire des mélanges, c'est un non-sens. Si j'habitais une ville constituée que de gens ayant les mêmes particularités que moi, je crois que la vie serait plus agréable car forcément l'extérieur serait adapté à tous ses habitants.
Mais non, c'est toujours la majorité qui prend le dessus et qui impose ses normes aux autres. Et ça ne peut pas aller ainsi.
Bon après, bien sûr, regrouper tous les handicapés dans une même ville, ce serait les séparer de leur famille et là encore, ce serait un souci. Bref, doit bien y avoir un moyen de parvenir à ce que ça le fasse.
Un certain groupe d'handicapés dans une ville adaptée. Autour de cette ville, en banlieue, leur famille respective qui serait eux, dans leur monde à eux. Mais bon, ça, c'est dans nos rêves. En vrai faut pas rêver.
ça me fait penser au film "downsizing" avec Matt Damon. Les gens miniatures dans leur monde et les autres dans le leur. ça, ça a un sens pour moi. On ne fait pas de mélange.
J'avais vu une fois aussi un reportage d'un restaurant tenu par des sourds qui communiquaient par signes entre salariés. Ils avaient mis une grande baie vitrée entre la cuisine et la salle de resto pour se communiquer les ordres. Ben voilà ! Chacun son monde. Ensemble, ça le fait.