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Paroles d’Evangile
s
24 décembre 2013 16:01
Paroles d’Evangile

Tout musulman croit en l’Évangile qui a été donné à Jésus, fils de Marie. Toutefois, les quatre versions retenues officiellement présentent un problème d’authenticité, tout comme l’Ancien Testament. Par ailleurs, nous ne disposons pas des originaux écrits en langue sémitique, ce qui n’est pas le cas du Coran, révélé en langue arabe et intégralement conservé.

De fait, devant les Écritures bibliques, le musulman adopte trois attitudes : il admet ce qui correspond au contenu du Coran et rejette ce qui le contredit. En revanche, il ne confirme ni n’infirme les paroles sur lesquelles le Coran n’a rien dit.

Les deux paraboles suivantes nous offre une réflexion en tout point conforme aux enseignements de l’Islam, sans que nous puissions toutefois soutenir que ce discours est bien entièrement celui que Jésus a dit, mot à mot :

Le semeur

« Un semeur sortit pour semer. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin : les oiseaux vinrent, et la mangèrent.

Une autre partie tomba dans les endroits pierreux, où elle n’avait pas beaucoup de terre : elle leva aussitôt, parce qu’elle ne trouva pas un sol profond ; mais, quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, faute de racines.

Une autre partie tomba parmi les épines : les épines montèrent, et l’étouffèrent.

Une autre partie tomba dans la bonne terre : elle donna du fruit, un grain cent, un autre soixante, un autre trente.

Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. » (Matthieu, 13, 4-9)

Plus loin est donné le sens de cette parabole :

« Lorsqu’un homme écoute la parole du royaume et ne la comprend pas, le malin vient et enlève ce qui a été semé dans son cœur : cet homme est celui qui a reçu la semence le long du chemin.

Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avec joie, mais il n’a pas de racine en lui-même, il manque de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute.

Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse.

Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la parole et la comprend : il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente. » (Matthieu, 13, 19-23)

Cette merveilleuse parabole fait pour nous écho au verset coranique : « Le bon pays, sa végétation pousse avec la grâce de son Seigneur. Quant au mauvais pays, (sa végétation) ne sort qu'insuffisamment et difficilement. » (Coran 7, 58)

Les paroles qui émanent de la bouche des Prophètes – considérés en Islam comme des frères – ont ainsi une même source et une même résonance.

L’ivraie

Jésus leur proposa une autre parabole : «Il en va du Royaume des cieux comme d'un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Pendant que les gens dormaient, son ennemi est venu ; par-dessus, il a semé de l'ivraie en plein milieu du blé et il s'en est allé. Quand l'herbe eut poussé et produit l'épi, alors apparut aussi l'ivraie. Les serviteurs du maître de maison vinrent lui dire : "Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il s'y trouve de l'ivraie ?" Il leur dit : "C'est un ennemi qui a fait cela." Les serviteurs lui disent : "Alors, veux-tu que nous allions la ramasser ?" "Non, dit-il, de peur qu'en ramassant l'ivraie vous ne déraciniez le blé avec elle. Laissez l'un et l'autre croître ensemble jusqu'à la moisson, et au temps de la moisson je dirai aux moissonneurs : ramassez d'abord l'ivraie et liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, recueillez-le dans mon grenier." (Evangile de Matthieu, 13, 24-30)

L’explication de cette parabole indique que « le champ, c'est le monde; le bon grain, ce sont les sujets du Royaume : l'ivraie, ce sont les fils du malin; l'ennemi qui l'a semée, c'est le diable ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. De même que l'on ramasse l'ivraie pour la brûler au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. » (Matthieu, 13, 38-40)

Ceux qui se seront avilis en rejetant la foi et en répandant le mal seront conduits en Enfer. Les hommes de foi qui auront fait le bien en récolteront les fruits au Paradis. C’est bien là le sens évident de cette parabole, car les mauvais sujets seront jetés dans « la fournaise ardente, où il y aura alors des pleurs et des grincements de dents. » (Matthieu, 13, 42)

On trouve ainsi, dans ces paroles attribuées à Jésus, une mise en garde et une sévérité qui font écho aux menaces comprises dans le Coran : « Tous ceux qui ne croient pas seront rassemblés vers l'Enfer, afin que Dieu distingue le mauvais du bon, et qu'Il place les mauvais les uns sur les autres, pour en faire un amoncellement qu'Il jettera dans l'Enfer. » (Coran, 8, 36-37)

La conclusion de la parabole du filet et des pécheurs, qui ramassent des poissons de toute espèce, conservent ce qui est bon et jettent ce qui est mauvais, ne laisse aucun doute : « Il en sera de même à la fin du monde. Les anges viendront séparer les méchants d’avec les justes, et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura alors des pleurs et des grincements de dents. » (Matthieu, 13, 49-50)

Encore faudrait-il écouter la parole révélée, et la comprendre !

Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

Source : [haniramadan.blog.tdg.ch]
b
24 décembre 2013 19:39
Salam, merci beaucoup
Jesus as est un maitre de spiritualité, chez nous on l'appelle le sceau de la sainteté prophétique
Et il aimait enseigner avec des Paraboles et soubhan Allah, le Coran aussi rappelle cela
On dirait que Jesus explique les paraboles du Coran dans son évangile avant meme que le Coran ne vienne
f
24 décembre 2013 23:42
Citation
srnit a écrit:
Paroles d’Evangile

Tout musulman croit en l’Évangile qui a été donné à Jésus, fils de Marie. Toutefois, les quatre versions retenues officiellement présentent un problème d’authenticité, tout comme l’Ancien Testament. Par ailleurs, nous ne disposons pas des originaux écrits en langue sémitique, ce qui n’est pas le cas du Coran, révélé en langue arabe et intégralement conservé.

De fait, devant les Écritures bibliques, le musulman adopte trois attitudes : il admet ce qui correspond au contenu du Coran et rejette ce qui le contredit. En revanche, il ne confirme ni n’infirme les paroles sur lesquelles le Coran n’a rien dit.

Les deux paraboles suivantes nous offre une réflexion en tout point conforme aux enseignements de l’Islam, sans que nous puissions toutefois soutenir que ce discours est bien entièrement celui que Jésus a dit, mot à mot :

Le semeur

« Un semeur sortit pour semer. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin : les oiseaux vinrent, et la mangèrent.

Une autre partie tomba dans les endroits pierreux, où elle n’avait pas beaucoup de terre : elle leva aussitôt, parce qu’elle ne trouva pas un sol profond ; mais, quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, faute de racines.

Une autre partie tomba parmi les épines : les épines montèrent, et l’étouffèrent.

Une autre partie tomba dans la bonne terre : elle donna du fruit, un grain cent, un autre soixante, un autre trente.

Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. » (Matthieu, 13, 4-9)

Plus loin est donné le sens de cette parabole :

« Lorsqu’un homme écoute la parole du royaume et ne la comprend pas, le malin vient et enlève ce qui a été semé dans son cœur : cet homme est celui qui a reçu la semence le long du chemin.

Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avec joie, mais il n’a pas de racine en lui-même, il manque de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute.

Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse.

Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la parole et la comprend : il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente. » (Matthieu, 13, 19-23)

Cette merveilleuse parabole fait pour nous écho au verset coranique : « Le bon pays, sa végétation pousse avec la grâce de son Seigneur. Quant au mauvais pays, (sa végétation) ne sort qu'insuffisamment et difficilement. » (Coran 7, 58)

Les paroles qui émanent de la bouche des Prophètes – considérés en Islam comme des frères – ont ainsi une même source et une même résonance.

L’ivraie

Jésus leur proposa une autre parabole : «Il en va du Royaume des cieux comme d'un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Pendant que les gens dormaient, son ennemi est venu ; par-dessus, il a semé de l'ivraie en plein milieu du blé et il s'en est allé. Quand l'herbe eut poussé et produit l'épi, alors apparut aussi l'ivraie. Les serviteurs du maître de maison vinrent lui dire : "Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il s'y trouve de l'ivraie ?" Il leur dit : "C'est un ennemi qui a fait cela." Les serviteurs lui disent : "Alors, veux-tu que nous allions la ramasser ?" "Non, dit-il, de peur qu'en ramassant l'ivraie vous ne déraciniez le blé avec elle. Laissez l'un et l'autre croître ensemble jusqu'à la moisson, et au temps de la moisson je dirai aux moissonneurs : ramassez d'abord l'ivraie et liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, recueillez-le dans mon grenier." (Evangile de Matthieu, 13, 24-30)

L’explication de cette parabole indique que « le champ, c'est le monde; le bon grain, ce sont les sujets du Royaume : l'ivraie, ce sont les fils du malin; l'ennemi qui l'a semée, c'est le diable ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. De même que l'on ramasse l'ivraie pour la brûler au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. » (Matthieu, 13, 38-40)

Ceux qui se seront avilis en rejetant la foi et en répandant le mal seront conduits en Enfer. Les hommes de foi qui auront fait le bien en récolteront les fruits au Paradis. C’est bien là le sens évident de cette parabole, car les mauvais sujets seront jetés dans « la fournaise ardente, où il y aura alors des pleurs et des grincements de dents. » (Matthieu, 13, 42)

On trouve ainsi, dans ces paroles attribuées à Jésus, une mise en garde et une sévérité qui font écho aux menaces comprises dans le Coran : « Tous ceux qui ne croient pas seront rassemblés vers l'Enfer, afin que Dieu distingue le mauvais du bon, et qu'Il place les mauvais les uns sur les autres, pour en faire un amoncellement qu'Il jettera dans l'Enfer. » (Coran, 8, 36-37)

La conclusion de la parabole du filet et des pécheurs, qui ramassent des poissons de toute espèce, conservent ce qui est bon et jettent ce qui est mauvais, ne laisse aucun doute : « Il en sera de même à la fin du monde. Les anges viendront séparer les méchants d’avec les justes, et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura alors des pleurs et des grincements de dents. » (Matthieu, 13, 49-50)

Encore faudrait-il écouter la parole révélée, et la comprendre !

Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

Source : [haniramadan.blog.tdg.ch]


Assalam alaikoum

« Il y a bien là un rappel pour quiconque a un cœur, prête l’oreille tout en étant témoin. » (Coran)
b
25 décembre 2013 00:17
Citation
faqir a écrit:
Assalam alaikoum
« Il y a bien là un rappel pour quiconque a un cœur, prête l’oreille tout en étant témoin. » (Coran)

wa 3alaykoum salam wa rahmat Allah
Qu'Allah fait que notre terre soit la bonne, fertile, la terre de nous meme et que les meilleurs fruits y soient cultivés pour qu'au moment de la récolte on aura notre Zad avec nous
Qu'Allah fait qu'on mange de l'arbre béni, celui dont Adam a mangé (mais il fallait perseverer et il en avait pas le 3azm), nous aussi on y mange et qu'Allah fait de nous des gens à la hauteur de l'engagement et nchallah on est perméable à la parole, cette eau qui tombe du ciel et qu'elle penetre en nous pour faire nchallah des rivieres en nous, des rivieres de lait (connaissnace) et de miel (amour) de vain (extase) et de sang (effort et sacrifice), et dans nos coeurs il y'a de la place pour tout le monde si Allah veut, dans mon jardin, dans ma rawda de riyad el jenna et moi dans la ghourfa promise

Voila, je voulais aussi partager avec vous cette page et avec des ta'wil et une grande sagesse
[www.ruqayah.net]



Modifié 3 fois. Dernière modification le 25/12/13 02:49 par balagh.
f
26 décembre 2013 22:16
Assalam alaikoum


Je voudrais mettre en partage cet extrait du livre « Chœur des prophètes - Jésus âme de Dieu », regroupant des propos du Cheikh 'Adda Bentounès, khalifa du Cheikh al-'Alâwî, lors de rencontres entre le Cheikh avec des disciples et membres de l'association « les Amis de l'Islam », fondée par le Cheikh lui-même. Ces propos étant recueillis par l'un de ses disciples nommé Abdallah Redha (d'origine européenne, Alphonse Isard, sculpteur, militant, communiste et athée, devenu, après s'être reconverti à l'islam, disciple et secrétaire particulier du Cheikh).
Cet extrait du livre concerne l'histoire de Lazare.


Le visage du maître s'est éclairé d'amour et, dans un souffle, il s'écrie : « Si les chrétiens connaissaient l'amour pour Jésus qui, en mon cœur, brûle d'un feu ardent, ils viendraient embrasser mon haleine !»
Un silence profond succède à cette flamme d'amour. Puis les yeux du Cheikh reviennent de l'infini et son regard encourage à interroger.
Abdallah Redha. ― Pouvez-vous m'éclairer certaines phrases de l’Évangile ?
Cheikh 'Adda. — Oui, mon frère, si Dieu le veut. Quelles sont ces phrases ?
Abdella Redha. ― Les voici, elles sont rapportées par Jean.

On enleva la pierre. Alors Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je Te rend grâce de m'avoir entendu.
Je savais que Tu m'entends toujours, mais je le dis à cause de la foule qui m'entoure, pour qu'ils croient que Tu m'as envoyé.
Sur ces paroles, il cria à grande voix : Lazare viens dehors !
Le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandelettes et le visage enveloppé d'un suaire. Jésus leur dit : déliez-le et laissez-le aller (Jean 11, 41-44)

Or, Jésus cria à haute voix : « Celui qui croit en moi ne croit pas en moi mais en Celui qui m'a envoyé. Et celui qui me voit voit Celui qui m'a envoyé.
Je suis venu au monde moi qui suis la lumière afin que quiconque croit en moi ne demeure point dans les ténèbres.
Et si quelqu'un entend mes paroles et ne croit pas, je ne le juge point, car je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour sauver le monde.
Celui qui me rejette et ne reçoit point mes paroles a déjà qui le juge : la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier jour.
Car je n'ai point parlé par moi-même, mais le Père qui m'a envoyé m'a commandé ce que j'avais à dire et à exprimer.
Et je sais que son commandement est la vie éternelle. Les choses donc que je dis, je les dis comme mon Père me les a dites » (Jean 12, 44-50)

Cheikh 'Adda. — Mon frère, je vous remercie beaucoup de m'avoir lu ces belles phrases de l’Évangile. Je suis certain que le rôle de prophète est toujours clair, simple et honnête pour tout le monde. Je comprends aussi dans ce passage qu'il ne ressuscite pas seulement Lazare mais que son intention est de faire revivre tous les cœurs. Quand nous voyons un prophète comme Jésus ressusciter les morts, c'est la vérité de dire qu'il voulut non pas redonner la vie à un homme, mais au cœur de tous les hommes.
Tous les égarements arrivent au monde faute de cœurs vivants. Parce que ce n'est qu'avec le cœur que l'on peut découvrir et vivre la vérité. Quand un cœur vivant voit le prophète faire revivre un mort, il le voit tout d'abord prier Dieu. Alors, il comprend très bien que Jésus n'est pas Dieu mais Son envoyé qui s'adresse à Lui pour faire revivre le mort, revivifier le cœur des vivants. Chaque prophète est venu au monde non pour dire qu'il est Dieu mais au contraire pour dire au monde : « Il n'y a de dieu que Dieu » et j'en suis le prophète, l'envoyé.
Certes Dieu est capable, s'Il le veut, de nous envoyer comme prophète un ange. Mais alors, cela aurait égaré les humains. Car un ange, appartenant à un autre monde, vivant dans les cieux, menant une existence angélique, est trop élevé. Nous ne l'accepterions sûrement pas comme prophète, nous le prendrions pour Dieu lui-même !
Supposez, un instant, un prophète-ange qui apparaît, disparaît, s'élève aux cieux et plane au-dessus de nous. Ange de nature et visible pour sa fonction de prophète, réellement nous le rependrions pour Dieu. Aussi, dans Sa sagesse, pour éviter cette erreur, Dieu a-t-il pris comme prophète un être de notre milieu que nous voyons vivre comme un homme parmi les hommes, qui mange et a nos propres besoins. Il a une mère, une famille, peut-être même travaille-t-il comme nous ou pêche-t-il comme un pêcheur. Si nous sommes raisonnables, nous ne pouvons le prendre pour Dieu. Nous le prendrons simplement pour Son envoyé. D'autre part, étant un homme, nous pouvons le suivre car il ne fait que des choses humaines. Et nous ne sommes pas des anges. Lorsqu'un jour nous entendrons ou verrons qu'il fait un miracle que ne peut faire que Dieu, que Dieu seul, nous ne pourrons être trompés par ce miracle et dire que cet homme est Dieu, parce que nous sommes certains qu'il est né comme nous. C'est une preuve qu'il n'est pas Dieu, mais qu'il vient de Dieu.
Certes, certains passages particulièrement profonds pour notre entendement dans l’Évangile, la Torah, les Psaumes, le Coran peuvent prêter à cette confusion que la nature du prophète est divine. Mais l'intention de ces prophètes n'est pas de passer pour Dieu. Au contraire, ils emploient ces paroles profondes pour montrer la voie qui rapproche de Dieu et pour nous rapprocher de Lui. Ils veulent montrer ainsi que Dieu n'est pas éloigné de chacun de nous et que nous pouvons nous en approcher car Lui est très près de nous, « plus près que la veine jugulaire » (Coran, sourate 50, 16).
Cette façon de s'exprimer existe chez tous les prophètes de l'Ancien comme du Nouveau Testament, comme chez certains maîtres réalisés.
Méditez le sens profond d'un de ces chants mystiques que, dans un moment d'abandon à Dieu, l'âme du Cheikh al-Alawi laissa échapper. Ces paroles, qui n'ont pas l'intention de faire croire qu'il est Dieu, nous font sentir la présence divine si près de nous qu'elles nous incitent à la rechercher aussi.

O toi qui veux connaître ma science
Tu trouveras des secrets qui m'enveloppent
Et des lumières prophétiques.
Tu trouveras des yeux qui me contemplent
Et des anges célestes.
Tu trouveras que le Véritable m'a aimé
Qu'Il s'est manifesté par moi en moi.
Tu le verras en me voyant
Sans t'en rendre compte.

D'un seul jet, le nom d'Allah jaillit d'un débordant d'amour, et instantanément les fuqarâ qui nous entourent s'élancent dans la 'imara tant qu'ils sont pris par la mélodie des mots d'amour qu'exprime la chanson de l'aimé.
 
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