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Parler intelligemment des choses de l'islam
s
20 mai 2006 12:35
Ci-après quelques réflexions quant au contenu et à la forme de ce que l'on dit à propos de l'islam...


A) Les priorités à établir pour en parler :

Un point qu'il est important de noter est qu'il s'agit de privilégier, parmi les enseignements de l'islam, les éléments les plus importants pour en parler. Et il est pour cela nécessaire de tenir compte de la réalité dans laquelle on se trouve et de se préserver de raisonner avec devant soi l'idée d'une réalité d'autres temps et / ou d'autres lieux. Parce que nul ne peut nier que certains jeunes sont loin, très loin des réalités spirituelles. Alors si on parle seulement ou principalement du rituel, sans jamais ou presque jamais tenir de paroles qui sont à même de toucher le coeur (jamais on ne parle de Dieu sous son aspect de "al-Wadûd", "Celui qui Aime"winking smiley ; si on focalise son rappel et son action sur des choses qui ne sont que recommandées alors même que des choses obligatoires sont délaissées de façon générale ; si on insiste sur le fait de se préserver d'actes qui ne sont que légèrement déconseillés en ne réalisant pas que le public à qui on s'adresse est plongé dans ce qui constitue des kabâ'ïr… on se trompe de priorités. Et ce n'est pas là la façon de faire du Prophète (sur lui la paix).


Cool Le moment pour en parler :

Pour ce qui est du rappel concernant un point qui est erroné, on peut parfois être amené à parler immédiatement, parfois choisir d'intervenir plus tard. Par contre, pour ce qui est du rappel général, il s'agit de ne pas être lassant. Le Compagnon Abdullâh ibn Abbâs avait ainsi fait cette sage recommandation à son élève 'Ik'rima : "Fais aux gens le rappel chaque vendredi, ou deux fois par semaine, ou trois fois par semaine, et ne les amène pas à être lassés de ce Coran. Et que je ne te voie jamais te rendre auprès de gens occupés à parler, te mettre alors à leur faire le rappel après avoir interrompu leur conversation ; tu les fatiguerais [de l'islam et de ses enseignements]. Dans pareil cas, reste silencieux. S'ils te le demandent, fais-leur le rappel, qu'ils auront alors l'envie d'écouter…" (al-Bukhârî, 5978).

Ibn Abbâs ne faisait qu'exprimer là ce qu'il avait appris du Prophète (sur lui la paix). En effet, Abdullâh ibn Mas'ûd raconte : "Le Prophète choisissait des jours pour nous faire le rappel ("al-maw'iza"winking smiley, de crainte que nous éprouvions ensuite de la lassitude" (rapporté par al-Bukhârî, 68, et Muslim, 2821).

Le Prophète savait parler des choses de la spiritualité et de l'au-delà sans oublier les choses de la vie quotidienne. Et il savait être un ami, un compagnon des discussions des gens qui l'entouraient. Alors qu'on demanda un jour à Jâbir ibn Samura : "T'asseyais-tu en compagnie du Messager de Dieu ?", il répondit : "Oui, souvent. Il se levait rarement du lieu où il avait accompli la prière de l'aube avant que le soleil se lève. Il s'en levait après que le soleil se fut levé. Les (Compagnons) se parlaient et évoquaient la période de l'Ignorance ; ils riaient alors et le Prophète souriait" (Muslim 670, 2322). Zayd ibn Thâbit relate : "Quand nous parlions des affaires de ce monde, il parlait de cela avec nous. Quand nous parlions des choses de l'au-delà, il parlait de cela avec nous. Et quand nous parlions de nourriture, il parlait de cela avec nous" (at-Tirmidhî dans ash-Shamâ'ïl, 328 , la chaîne de cette parole n'est cependant pas correcte, à cause de la présence de Sulaymân ibn Khârija).


C) La façon d'en parler :

La façon de dire quelque chose compte également, à côté de ce que l'on dit.

Primo il s'agit de parler aux gens de ce qu'ils sont à même de comprendre. Ainsi, en Inde on aime les histoires qui sortent de l'ordinaire ; en Europe, on est plus cartésien. Récemment Cheikh Abdullah Patel, ancien directeur de la Darul Ulûm Falâh-é Dârayn du Gujerat, de passage dans notre île, me disait que, à certains jeunes ulémas de l'Inde qui sont ses anciens élèves et qui sont invités à faire des discours en Angleterre ou dans d'autres pays occidentaux, il a recommandé d'éviter de bâtir des discours sur les histoires dont on est si friand en Inde, arguant que les deux publics n'ont pas la même mentalité. Je lui dis alors : "Ici aussi certains frères ne comprennent pas ce point ; voyez : un jour quelqu'un racontait comme histoire qu'un jour en Inde une tombe s'étant ouverte à cause d'une crue de la rivère voisine, on y vit un scorpion anormal, on chercha à le tuer mais aucun coup ne lui faisait rien, jusqu'à ce qu'un grand savant présent récite telle sourate du Coran, et le scorpion diminua de volume jusqu'à disparaître". Je n'avais pas plutôt fini de lui relater l'histoire qu'il me dit en substance : "Comment s'attendre à ce que les jeunes d'ici croient en cela ?" Puis il me raconta que quelqu'un de sa connaissance, établi dans un pays occidental et biologiste de formation, parlait aux musulmans des merveilles de la création en reliant à chaque fois cela à la Puissance du Créateur, et que cela enchantait son public (fin de citation).

Tout cela rejoint le contenu d'une parole de Alî, qui disait : "Relatez aux gens ce qu'ils sont à mêmes de comprendre. Aimeriez-vous que l'on dise de Dieu et de Son Messager qu'ils sont des menteurs ?" (al-Bukhârî 127 ; "wa-l-murâd bi "mâ ya'rifûn" : ay yaf'hamûn" : Fath' ul-bârî 1/297). Ce n'est pas à dire qu'il y a des choses qu'il faille dissimuler ; c'est à dire qu'il faut choisir ses sujets en fonction de la mentalité de son auditoire.

Secundo il s'agit de faire appel non pas seulement à la raison de son interlocuteur et / ou de son auditoire, mais aussi à leurs sentiments. Car le Prophète savait, lui, émouvoir son auditoire : un Compagnon rapporte de lui et des autres que c'était comme s'ils voyaient le paradis et la géhenne (Muslim 2750), un autre rapporte que lui et les autres rapportent avaient "eu le cœur touché et les yeux ruisselant" de larmes (at-Tirmidhî 2676, Abû Dâoûd 4607).

Faut-il parler avec douceur ou dureté ? Il est vrai que parfois le Prophète a fait des sermons sur un ton de colère (voir par exemple al-Bukhârî 672 ; voir aussi Muslim 867) ; il est vrai aussi que, s'adressant directement à des personnes, il lui est aussi arrivé de leur parler avec colère (voir al-Bukhârî 5761) : al-Bukhârî a même titré : "Al-ghadhab fi-l-maw'iza wa-t-ta'lîm idhâ ra'â mâ yak'rah" ("Le fait de se mettre en colère dans un sermon ou dans l'enseignement, quand on voit ce qui ne va pas"winking smiley (Al-Jâmi' us-sahîh, kitâb ul-'ilm, tarjama n° 28). Mais peut-on nier que généralement, aux personnes à qui il s'adressait directement, le Prophète expliquait avec douceur (voir par exemple Muslim 537) ? Dieu ne lui a-t-il pas dit dans le Coran : "C'est par une miséricorde de la part de Dieu que tu as été si doux envers eux. Et si tu avais été rude, au coeur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage" (Coran 3/159). En fait il faut prendre en compte la réalité dans laquelle on se trouve : en certains lieux / certaines occasions, "pousser un coup de gueule" (mais qui constitue vraiment "un cri du coeur"winking smiley n'est pas le malvenu, bien au contraire ; mais en règle générale ce n'est pas ainsi qu'il s'agit de procéder : "La douceur ne se trouve en quelque chose qu'elle l'embellit" (Muslim 2594).

Tertio : le Prophète parlait de façon très claire : Aïcha raconte que, dans le propos du Prophète, chaque mot était prononcé de façon claire (Bukhârî 3375, Muslim 2493) et qu'il "n'enchaînait pas propos sur propos mais tenait un propos au milieu duquel se trouvaient des pauses ("baynahû fasl"winking smiley, en sorte que chaque personne assise auprès de lui mémorisait (facilement)" (at-Tirmidhî 3639).

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

Source : [www.maison-islam.com]
s
21 mai 2006 19:50
s
26 mai 2006 11:59
O
26 mai 2006 12:06
salam alykoum a srnit c est tres bien le rapelle k tu nous fait je voulais te poser une question estce k de dire a une personne qu il existe un hadith sans en donner les sources qui dit que pratiquer l usure c est comme d avoir des rapports intimes avec sa propre mere est digne d une bonne calimat je veux dire pour un non musulman k doit il en penser il se dira peut etre k l islam divague starfilloulah alors k pense tu de ces calimats
s
26 mai 2006 12:19
Citation
OMEYMA a écrit:
salam alykoum a srnit c est tres bien le rapelle k tu nous fait je voulais te poser une question estce k de dire a une personne qu il existe un hadith sans en donner les sources qui dit que pratiquer l usure c est comme d avoir des rapports intimes avec sa propre mere est digne d une bonne calimat je veux dire pour un non musulman k doit il en penser il se dira peut etre k l islam divague starfilloulah alors k pense tu de ces calimats

haleikoum salam,

C'est une très bonne question.

Il faut bien comprendre qu'il y a une sagesse, une manière de présenter les choses.

Sortir un hadith ou un verset du Coran sans explication peut avoir l'effet inverse de ce qu'on veut. Je n'ai jamais lu ou entendu le hadith qui dirait que pratiquer l'usure c'est comme tu as écrit, jamais. Et il faut faire aussi très attention quand on rapporte une parole du prophète paix et salut sur lui. Imagine toi qu'un compagnon du prophète ne rapportait jamais de hadith, alors un membre de son entourage l'a interrogé et lui a dit pourquoi tu ne nous rapportes pas des hadiths comme font les autres. Et il a répondu, je connais le hadith qui dit "celui qui m'attribue délibérément ce que je n'ai pas dit, qu'il prépare sa place dans la géhenne" (Bukhârî 1229, Muslim 4)" et ça me suffit. Ca veut dire qu'il prenait bcp de précaution, il avait peur de dire un hadith et de le déformer ne serait ce qu'un mot car à cause de lui, les musulmans peuvent s'éloigner de la vrai sunna.
Il est aussi connu qu'Abou Bakr avait préparé un recueil où il avait consigné des hadiths et tu sais ce qu'il a fait à la fin de sa vie, il a détruit le document. Pourquoi? Parce qu'il craignait qu'il y a des propos déformés, des faux hadiths alors que c'est lui Abou Bakr le véridique qui l'a écrit, il était très scrupuleux.

Je vais te donner un autre exemple.
La prière, c'est un ensemble de gestes que l'on fait.
Si tu vas voir un musulman qui ne prie pas ou un non musulman, il te demande c'est quoi la prière et tu lui répond, verset du Coran, hadith 1 hadith 2 on fait comme ça on fait comme ci ... Est ce que cette personne va aimer la prière? Surement pas.
Lui faire aimer la prière, c'est lui faire sentir que c'est un lien indestructible avec Dieu, que c'est un acte du coeur, lui rappeler toutes les belles choses qu'on ressent dans la prière et ensuite, lui parler des hadiths qui précise les gestes ...

wa Allah o hlem
O
26 mai 2006 12:26
barkoullah oufik a srit je pense k tu devrais souvent intervenir ds les postes de chacun car j ai eu une altercation avec un intervenant ki a sorti ce soit disant hadith et je pe te dire k qd je lui est dit k ce hadith etait une connerie je me suis fais insulter comme starfilloulah une athee
 
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