Il est neuf heures du matin quand Karim Ghellab, ministre de l'Equipement et des Transports, entouré de cinquante cadres de son département, se présente ce lundi 12 décembre devant la commission des Finances, de l'Equipement, de la Planification et du Développement régional. A sa plus grande surprise, la salle est quasiment déserte. Ni le président de la commission, Ahmed Laâmarti du RNI, ni aucun de ses six vice-présidents ne sont présents dans la salle. Les conseillers brillent également par leur absence. Seuls deux conseillers sont là pour suivre l'une des plus importantes commissions de la Chambre des conseillers.
Face à cette désertion des conseillers, les travaux de la commission ne démarrent alors qu'une heure plus tard et ce n'est que dans l'après-midi que la séance s'anime et que le président de la commission ainsi que d'autres conseillers daignent donner signe de vie.
Ce comportement des conseillers pose une fois encore la problématique de l'absentéisme, véritable plaie dont souffre surtout la deuxième Chambre du Parlement.
En effet, si les conseillers boudent une commission dont le budget mais aussi l'impact sont des plus importants pour les citoyens, qu'en est-il alors pour les autres ministères ? Il faut rappeler que le budget du ministère de l'Equipement est de 2 milliards de dirhams sans compter les deux autres milliards consacrés au fonds routier, les 600 millions de dirhams de la caisse de financement des routes et les 280 millions dédiés aux Segma (services gérés de manière autonome).
Il faut dire que ce n'est pas la première fois qu'un tel phénomène est constaté au niveau du Parlement marocain puisque, à plusieurs reprises, les observateurs avaient tiré la sonnette d'alarme quant aux comportements qui risquent de décrédibiliser encore plus une institution qui a du mal à asseoir auprès des citoyens une image d'efficience et de sérieux.
Tu sembles êre étoné par une réalité qui, hélas, figure dans nos moeurs, pire, dans nos gènes (lol).
Par ailleurs, même s'ils ne dorment pas , ils ne travaillent pas pour autant : je n'ai pas une idée précise de la production législative d'initiative parlementaire, mais ce que je sais, c'est que toutes les lois dont j'ai connaissance sont de l'initiative du gouvernement.
l'ami, ce n'est pas propre aux parlementaires. tous les marocains souhaitent se reposer a une tres bonne rente un jour. c'est une ethique aristocratique qui nous habitent, comme elle habite tous le reste du monde arabo-musulman.
le top de succes est de trouver une source d'un revenu top tout en ne faisant rien. la satisfaction personelle passe au tres haut degre par un esprit de luxe. contrairement a l'ethique de travail qui elle prone que la satisfaction doit provenir de l'effort labourieux.
gagner sa vie en faisant un effort vaut comme un echec au maroc. l'education est calquee sur cette (non) valeur.
de meme changer une ampoule sans appeler un electricien, peindre ses propres, renover son appart, monter un meuble, travailler son propre jardin, faire tout cela par se propres mains, et sans faire appel a quelqu'un qu'on paye pour cela, ceci est signe de misere et d'humiliation.
c'est donc tout a fait normal. tout a fait dans nos moeurs. les parlementaires ne sont que des marocains comme tous les autres, y compris ceux qui croient avoir un esprit progressiste, d'opposition. tout le monde reve de s'installer un jour, de bien gagner sa vie mais sans a voir a se fatiguer. et quand un truc casse on fait appeler "lamaalem".
en bas tu touches, je crois, a ce qui fait leur difference, leur specifite par rapport au reste.
ohquelesgenssontaigris! a écrit: ------------------------------------------------------- > > le pire, cher Bikhir, c'est que en plus d'être > fainéants, ils sont ignares.
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