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Parlement, minorités, laïcité : les mesures historiques d'Erdogan
A
30 septembre 2013 20:18
Par Redaction | lun, 30/09/2013 - 14:45

Mots clés : Recep Tayyip Erdogan, Yakup Aydin, Tunceli, Zaman, Parlement turc, France, Turquie, Kurdistan, la communauté syriaque orthodoxe, Alévis, Kurdes, Société Turque



Recep Tayyip Erdogan vient de dévoiler la liste de réformes tant attendue, visant à renforcer la démocratie. Le Premier ministre a ainsi annoncé, parmi les réformes les plus importantes, la suppression des restrictions concernant le port du voile, la possibilité d'enseigner dans une langue maternelle autre que le turc, le rétablissement des noms d'origine de villages, quartiers et provinces qui existaient avant 1980, mais aussi des changements des lois concernant les partis politiques, la possibilité d'abaisser le seuil électoral pour obtenir des sièges au Parlement - actuellement à 10 % - et des assouplissements en matière de liberté de rassemblement.

Faciliter la représentation des partis politiques en Turquie

Le Premier ministre a tout d'abord annoncé des changements au niveau du système électoral, longtemps critiqué par l'opposition et le Parti pour la paix et la démocratie (BDP). Il a affirmé que le seuil actuellement fixé à 10 % pour obtenir des sièges au parlement pouvait être maintenu ou abaissé à 5 %, voire supprimé. La réforme devrait bénéficier aux partis politiques kurdes, qui obtiennent en général un grand nombre de voix aux élections dans le sud-est du pays à majorité kurde mais n'obtiennent pas suffisamment de suffrages à l'échelle nationale. Les réformes s'adressent également aux différents partis politiques. Erdogan a déclaré que les partis récoltant plus de 3 % des voix aux élections générales pourront bénéficier d'un financement de la part de l'Etat. Selon la loi turque actuelle, les partis doivent obtenir au moins 7 % des voix pour recevoir des financements publics. Enfin, le Premier ministre a annoncé que tous les partis étaient libres d'utiliser la langue de leur choix pour promouvoir leur programme. Les réglementations en matière de rassemblement et de manifestation d'ordre public seront assouplies, notamment en termes d'allongement du temps de réunion.

Les Kurdes, principaux bénéficiaires des nouvelles réformes

Le Premier ministre a déclaré que les amendements faciliteraient l'accomplissement de devoirs religieux de groupes et d'individus. Il a noté que l'utilisation des lettres kurdes interdites comme le q, le w et le x qui n'existent pas dans l'alphabet turc serait autorisée. Une autre réforme très attendue, celle de l'enseignement dans une autre langue que le turc dans les écoles, a également été annoncée par Erdogan. Les élèves pourront désormais recevoir une éducation dans leur langue maternelle. Cette mesure permettra aux Kurdes d'ouvrir des écoles privées où l'enseignement sera effectué en kurde. L'enseignement de cours en turc sera néanmoins maintenu. Par ailleurs, les noms kurdes d'origine de villages, quartiers, provinces qui existaient avant 1980 seront restaurés. Par exemple, la ville de Tunceli, qui a pris ce nom en 1934, sera renommée Dersim. Parmi les nouvelles réformes concernant la communauté alévie, le nom de l'Université de Nevsehir dans la province du même nom sera renommée Haci Bektasi Veli, en référence à la grande figure alévie dont la tombe est située à Nevsehir. Le chef de l'Etat a en outre fait part de son intention de restituer des biens religieux appartenant à la communauté chrétienne syriaque et qui avaient été saisis par l'Etat, notamment le Mor Gabriel. Pour le Père Yakup Aydin, le leader de la communauté syriaque orthodoxe de France, interrogé par Zaman France, "c'est une très bonne nouvelle pour la communauté syriaque d'Europe". "Nous nous étions mobilisés pour que la Turquie restitue ce monastère qui est un lieu de pèlerinage mais aussi un patrimoine national pour la Turquie", a-t-il déclaré.

Levée des restrictions dans le domaine public

La série de réformes vise également à lutter contre les crimes de haine via des sanctions plus sévères. Le chef de l'Etat a déclaré que les condamnations pour crime liées à des discours et des attaques à caractère raciste, haineux et discriminatoire seraient plus rigides. Les suspects pourront ainsi écoper d'un à trois ans de prison. Par ailleurs, l'interdiction faite aux femmes de porter le foulard islamique dans les institutions publiques sera abolie, a annoncé Erdogan. Ces nouvelles règles ne s'appliqueront, en revanche, ni à l'armée ni au système judiciaire. Enfin, le serment d'allégeance récité dans les écoles primaires turques et qui avait été imposé par l'armée après la fondation de la République, sera supprimé.
U
30 septembre 2013 21:21
Citation
a écrit:
le serment d'allégeance récité dans les écoles primaires turques et qui avait été imposé par l'armée après la fondation de la République, sera supprimé.
La Turquie n'existe pas en tant que nation: Ce n'est qu'un agglomérat de peuples obligés de vivre ensemble pour des raisons géographique. La Turquie partage cette caractéristique avec les États-Unis.
Sans allégeance au pays, pas de pays.
C'est la fin de la Turquie.

La seule bonne nouvelle est que la Turquie s'approche de sa séparation d'avec la partie du Kurdistan qui est dans ses frontières.
Il est pratiquement certain que le Kurdistan (qui aurait dû être indépendant il y a presque un siècle) existent en tant que pays indépendant. La seule question est de savoir si les parties turques et perses cesseront d'être occupées et si l'enclave d'Antioche sera la fenêtre maritime de ce nouveau pays.
Les Mèdes sont exactement dans la même situation que les Palestiniens, sauf qu'ils vivent sous les bottes arabes, turques et persanes, trois pays musulmans.

La fin de l'Occupation et la création d'un État kurde sera le prototype de ce qui se fera en Palestine: Aussi longtemps que les Kurdes n'ont pas un État avec Ninive comme capitale, aucun pays ne sera créé pour les Palestiniens.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
A
2 octobre 2013 19:59
Citation
Unesuggestion a écrit:
Citation
a écrit:
le serment d'allégeance récité dans les écoles primaires turques et qui avait été imposé par l'armée après la fondation de la République, sera supprimé.
La Turquie n'existe pas en tant que nation: Ce n'est qu'un agglomérat de peuples obligés de vivre ensemble pour des raisons géographique. La Turquie partage cette caractéristique avec les États-Unis.
Sans allégeance au pays, pas de pays.
C'est la fin de la Turquie.

La seule bonne nouvelle est que la Turquie s'approche de sa séparation d'avec la partie du Kurdistan qui est dans ses frontières.
Il est pratiquement certain que le Kurdistan (qui aurait dû être indépendant il y a presque un siècle) existent en tant que pays indépendant. La seule question est de savoir si les parties turques et perses cesseront d'être occupées et si l'enclave d'Antioche sera la fenêtre maritime de ce nouveau pays.
Les Mèdes sont exactement dans la même situation que les Palestiniens, sauf qu'ils vivent sous les bottes arabes, turques et persanes, trois pays musulmans.

La fin de l'Occupation et la création d'un État kurde sera le prototype de ce qui se fera en Palestine: Aussi longtemps que les Kurdes n'ont pas un État avec Ninive comme capitale, aucun pays ne sera créé pour les Palestiniens.

Bien dit !

Vive la Tchétchénie libre !

Vive l'Oughouristan libre !

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