De fait, cette jeune fille était d’une beauté exquise. Elle était ce type de femmes nonchalantes et languides qu’on dirait faites de miel brun, elles en ont la saveur sucrée, le contact lisse et l’étonnante onctuosité. Elles attirent irrésistiblement vers elles les âmes des hommes comme des femmes. Et elle était jeune, toute jeune et fraîche, le charme propre à son type n’avait pas encore eu le temps de s’empâter. Elle avait le visage ceint d’une opulente chevelure noire. Elle était si ravissante que les visiteurs de tout âge et de tout sexe en étaient immédiatement pétrifiés et ne pouvaient plus en détacher leur regard, léchant littéralement son visage des yeux, comme s’ils avaient léché de la glace avec leur langue, avec l’expression d’abandon stupide qui caractérise ce genre d’activités buccales.
Quand je la regardais, moi-même me surprenait (pour un temps indéterminé ) à oublier le monde, et, du même coup, mes études et mon PC, ce qui par ailleurs ne m’arrivait même pas en dormant ;et je m’abîmais complètement dans la contemplation de cette merveilleuse fille, et après coup j’étais incapable de dire ce que je venais de faire.
[ Ceci est un passage du roman Le Parfum, de Patrick Suskind. C'est une merveilleuse histoire d'un jeune, qui à la base n'était même pas destiné à la vie, va maitriser les odeurs et le coeur des hommes. Il va bientot être adapté au cinéma. Si vous le voyez, ne le ratez pas, parole de grand lecteur !! ^^ Je me retrouve énormément dans ces récits et descriptions, j'aurais aimé les écrire moi même .... Alors vous le trouvez comment ce passage ?? ]