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Parents et études à l'étranger.. conflits
16 février 2017 10:57
Salam
C'est très flippant .... J'en ai des frissons ! Je pourrais avoir écrit ce que tu as écris c'est incroyable

J'ai eu le même choix à faire et j'ai renoncé à mes ambitions à l'étranger à cause "des problèmes familiaux" et de la pression parentale

J'ai rebondi cependant et j'ai réussi mes études et ma vie professionnelle hamdoulah

Je ne suis pas partie à l'étranger (Angleterre comme toi !) mais j'ai étudié en France
Il était hors de question de rester passive à buller

Mes parents ne comprenaient pas pourquoi une fille veut étudier ? Ne parlons même pas du mariage j'ai du batailler pour finir mes études avant de me marier avec celui qui me plait

Tout ça pour te dire que tu dois respecter tes parents certes. Mais que tu dois aussi construire ta vie future dès maintenant.
Tu as le droit d'être ambitieuse !

Je n'ai jamais été aussi heureuse que lorsque j'ai quitté le domicile familial à peine majeure

J'ai rencontré des personnes incroyables et ce n'est pour cela que je suis devenue une fille de joie comme le disait souvent ma mère .. Ou ses copines
Fac = chambre étudiante = prostitution ... Bref je te laisse juger de la logique !

J'ai pleuré des années car je me demandais si je devais zapper mes ambitions et rester bloquée près de ma famille OU penser à moi et mon avenir ?

On me disait que je voulais être une gawria (comme si les études étaient réservées à ces filles là ..), que j'étais folle possédée bref je ne rentrais pas dans la case "beurette-mariage-gosses-avant 20 ans". Je n'étais pas normale pour eux et j'en ai souffert

J'ai finalement choisi d'être réaliste : essayer de m'en sortir par les études .... je ne faisais rien de mal je voulais juste attraper l'ascenseur social moi aussi et avoir une meilleure vie que mes parents et les aider par la suite avec une situation confortable

Au final je suis devenue professeur et je suis très épanouie professionnellement
Je suis très heureuse de me lever le matin et d'aller au boulot
Les élèves me le rendent au centuple et je sens que je suis faite pour ce métier
Je suis tellement comblée et chaque jour est différent et enrichissant

J'ai un mari formidable et 2 merveilleux enfants. Je me suis mariée à 28 ans et j'ai eu mes enfants à 31 et 36 ans. Par choix

Si j'avais écouté mes parents je serais mariée à 20 ans au cousin Bidulle et je serais femme au foyer avec 5 gosses. On m'a cassé les oreilles avec le mariage à tel point que ça ma écœuré et je n'allais plus à aucun mariage c'est pour te dire !

Ma mère m'envoyait des prétendants jusqu'à l'université.
Imagine la scène : "salam ta mère m'a dit que tu voulais te marier ?"
"Mdr je croyais que tu étais le livreur de pizzas ... "
No comment

Le pire dans tout ça c'est que personne dans ma famille n'a jamais cru en mes capacités
Ils disaient que les études c'est pour éviter le mariage et qu'une bougnoule ne sera jamais prof. Que je reniais mes origines à vouloir m'accrocher à l'impossible

J'ai pleuré une semaine entière quand j'ai décroché mon concours.
La seule remarque de mes parents c'était quel est le montant de mon salaire ....
Alors tu vois que je sois prof ou caissière ils s'en foutent un peu
J'aurais piétiné mon rêve pour rien .....

J'ai réussi et maintenant devine quoi ? Ils se vantent de ma réussite et s'en attribuent tous les mérites alors que j'en ai chié en coulisses pendant toutes mes études. A me débrouiller seule pour tout. C'était leur punition

Bref suis ton instinct et fais ce qui te semble juste pour toi avec ou sans leur bénédiction
Ce sera bien sûr plus dur sans leur soutien


Mais soit
- tu vis une vie qui ne te convient pas et cela pour le restant de tes jours à regretter ce que tu aurais pu faire
- sois tu fonces et tu sais que ce sera un sans faute car tu seras attendue au tournant

Ta famille sera fière de toi si tu réussis mais ce n'est pas en restant figée que tu feras quelque chose
Par contre si tu ne fais rien de bon de cette opportunité attends toi au retour de flammes

J'ai failli arrêter mes études mais lorsque :
- mon père m'a dit qu'une fille passe le bac casserole c'est tout ... J'ai juré de lui montrer ce que je suis capable de faire sans son aide
- ma mère m'a dit de chercher un mari au lieu de lire mes livres, cela ma donné une force surhumaine et j'ai tout affronté sans jamais douter de mon choix

Peut être que tes parents sont plus proches de toi, et plus compréhensibles mais pour mon cas que je continue ou non mes projets, cela n'a rien changé aux " problèmes de famille"

20 ans plus tard mes parents sont toujours dans ces "fameux problèmes" ..... A faire du sur place. Aucun de mes frères n'a étudié. Ma sœur a eu le même problème avec mes parents : elle n'a pas réfléchi longtemps .. Et elle a réussi également

Je ne critique pas. Je constate juste que mon sacrifice n'aurait rien changé à leur vie. J'aurais juste bousillé mes rêves pour rien

Donc réfléchis bien aux conséquences de tes choix présents car ils auront un impact futur
16 février 2017 11:03
Tu as parfaitement résumé
Citation
Toulonnaise a écrit:
Merci!
Tu as tout dit.
16 février 2017 11:12
Tu as parfaitement résumé !
Citation
JuanOne a écrit:
[...suite]

Je ne dis pas que c'est une généralité mais il arrive que des familles ne puissent pas concevoir certaines études. Quelle que soit la Religion ou milieu social : ma mère était fonctionnaire, elle a presque fait une syncope quand je lui ai dit que je ne voulais plus être enseignant. J’ai un ami qui cultive les céréales dans le Cantal, je me souviens de la tronche de son père cadre à la Banque Populaire quand il lui a annoncé. Dans le lot, certaines familles soutiendront leurs enfants et d’autres, malheureusement, feront tout pour empêcher que l’enfant s’épanouisse. Je n’ai pas assez d’éléments pour « juger » ta famille, la seule question qui importe est ‘Veulent-ils TON bonheur ou LEUR bonheur ?’ Je ne suis pas à ta place mais je pense connaître la réponse

Toujours sans généraliser mais c’est aussi une réalité : certains Musulmans ne supportent pas qu’une femme réussisse mieux qu’eux, il suffit de voir le nombre de « Tais-toi et marie-toi » qu’on récolte sur ce forum dès qu’une femme souhaite évoluer (à titre personnel ou professionnel). Les Musulmanes réussissent de nos jours mieux leurs études que les Musulmans et ces derniers le vivent parfois comme une atteinte à leur statut de Mâles, il est impensable qu’une sœur gagne plus qu’un frère alors autant tout faire pour lui ruiner son avenir. Je me répète, ce n’est pas une généralité mais cela arrive, la jalousie fait des dégâts, les boulets essaient de te retenir à leurs petits niveaux, ça les rassure

Tu n’as que 24 ans, tu es largement dans les temps. Je n’essaie pas de te détourner de quoique ce soit mais à ta place, je me déciderais (prolongation d’études ? travail ou stage correspondant à ton cursus ?), je me donnerais les moyens d’en assurer la viabilité et je présenterais mon projet bien ficelé à ma famille. A partir du moment où tu prouves par A+B que tu seras heureuse tout en visant un travail qui te permettra d’avoir la meilleure vie possible en respectant ta Foi, il n’y a aucune raison valable qu’on te refuse le bonheur (meilleur travail = meilleur mari, qui se ressemble s’assemble). Pense à leur joie quand tu pourras les gâter !

Bref, tu trouveras toujours des gens pour freiner tes ambitions, je pense sincèrement que tu serais très malheureuse si tu ne t’accomplissais pas professionnellement

Désolé pour le pavé mais ton cas m’a rappelé un vécu, je te souhaite de réussir tes projets tout en préservant l’ambiance familiale. Dieu te protège et même si tu dois lutter pour l’instant, je suis certain que ta famille sera fière de toi plus tard
J
16 février 2017 11:55
C'est magnifique à lire, je suis resté scotché. Quoi de plus kiffant que quelqu'un qui s'accomplit, en plus le métier choisi sert à éduquer les enfants, je te tire mon chapeau, j'espère que ton histoire inspirera la posteuse. J'ai juste 1-2 questions parce que je ne suis pas Musulman et si je me suis permis de donner mon avis, il n'est pas objectif et le tien me permettra de peaufiner ma pensée (à titre personnel)

Je suppose que tu es croyante, est-ce que ta foi personnelle a été un moteur ou un frein à ton ambition ? As-tu dû "renier" en bloc certains préceptes ou bien as-tu considéré qu'ils n'étaient pas justifiés et donc passé outre ? Je n'arrive pas à bien préciser ma pensée, sorry, merci d'avance si tu peux raconter si tu as eu un conflit avec ta conscience de Musulmane et comment tu vis ta foi maintenant

Et pour le plaisir : encore bravo pour ta réussite, il faut plus de gens comme toi
Citation
Karmoossa a écrit:
Salam
C'est très flippant .... J'en ai des frissons ! Je pourrais avoir écrit ce que tu as écris c'est incroyable

J'ai eu le même choix à faire et j'ai renoncé à mes ambitions à l'étranger à cause "des problèmes familiaux" et de la pression parentale

J'ai rebondi cependant et j'ai réussi mes études et ma vie professionnelle hamdoulah

Je ne suis pas partie à l'étranger (Angleterre comme toi !) mais j'ai étudié en France
Il était hors de question de rester passive à buller

Mes parents ne comprenaient pas pourquoi une fille veut étudier ? Ne parlons même pas du mariage j'ai du batailler pour finir mes études avant de me marier avec celui qui me plait

Tout ça pour te dire que tu dois respecter tes parents certes. Mais que tu dois aussi construire ta vie future dès maintenant.
Tu as le droit d'être ambitieuse !

Je n'ai jamais été aussi heureuse que lorsque j'ai quitté le domicile familial à peine majeure

J'ai rencontré des personnes incroyables et ce n'est pour cela que je suis devenue une fille de joie comme le disait souvent ma mère .. Ou ses copines
Fac = chambre étudiante = prostitution ... Bref je te laisse juger de la logique !

J'ai pleuré des années car je me demandais si je devais zapper mes ambitions et rester bloquée près de ma famille OU penser à moi et mon avenir ?

On me disait que je voulais être une gawria (comme si les études étaient réservées à ces filles là ..), que j'étais folle possédée bref je ne rentrais pas dans la case "beurette-mariage-gosses-avant 20 ans". Je n'étais pas normale pour eux et j'en ai souffert

J'ai finalement choisi d'être réaliste : essayer de m'en sortir par les études .... je ne faisais rien de mal je voulais juste attraper l'ascenseur social moi aussi et avoir une meilleure vie que mes parents et les aider par la suite avec une situation confortable

Au final je suis devenue professeur et je suis très épanouie professionnellement
Je suis très heureuse de me lever le matin et d'aller au boulot
Les élèves me le rendent au centuple et je sens que je suis faite pour ce métier
Je suis tellement comblée et chaque jour est différent et enrichissant

J'ai un mari formidable et 2 merveilleux enfants. Je me suis mariée à 28 ans et j'ai eu mes enfants à 31 et 36 ans. Par choix

Si j'avais écouté mes parents je serais mariée à 20 ans au cousin Bidulle et je serais femme au foyer avec 5 gosses. On m'a cassé les oreilles avec le mariage à tel point que ça ma écœuré et je n'allais plus à aucun mariage c'est pour te dire !

Ma mère m'envoyait des prétendants jusqu'à l'université.
Imagine la scène : "salam ta mère m'a dit que tu voulais te marier ?"
"Mdr je croyais que tu étais le livreur de pizzas ... "
No comment

Le pire dans tout ça c'est que personne dans ma famille n'a jamais cru en mes capacités
Ils disaient que les études c'est pour éviter le mariage et qu'une bougnoule ne sera jamais prof. Que je reniais mes origines à vouloir m'accrocher à l'impossible

J'ai pleuré une semaine entière quand j'ai décroché mon concours.
La seule remarque de mes parents c'était quel est le montant de mon salaire ....
Alors tu vois que je sois prof ou caissière ils s'en foutent un peu
J'aurais piétiné mon rêve pour rien .....

J'ai réussi et maintenant devine quoi ? Ils se vantent de ma réussite et s'en attribuent tous les mérites alors que j'en ai chié en coulisses pendant toutes mes études. A me débrouiller seule pour tout. C'était leur punition

Bref suis ton instinct et fais ce qui te semble juste pour toi avec ou sans leur bénédiction
Ce sera bien sûr plus dur sans leur soutien


Mais soit
- tu vis une vie qui ne te convient pas et cela pour le restant de tes jours à regretter ce que tu aurais pu faire
- sois tu fonces et tu sais que ce sera un sans faute car tu seras attendue au tournant

Ta famille sera fière de toi si tu réussis mais ce n'est pas en restant figée que tu feras quelque chose
Par contre si tu ne fais rien de bon de cette opportunité attends toi au retour de flammes

J'ai failli arrêter mes études mais lorsque :
- mon père m'a dit qu'une fille passe le bac casserole c'est tout ... J'ai juré de lui montrer ce que je suis capable de faire sans son aide
- ma mère m'a dit de chercher un mari au lieu de lire mes livres, cela ma donné une force surhumaine et j'ai tout affronté sans jamais douter de mon choix

Peut être que tes parents sont plus proches de toi, et plus compréhensibles mais pour mon cas que je continue ou non mes projets, cela n'a rien changé aux " problèmes de famille"

20 ans plus tard mes parents sont toujours dans ces "fameux problèmes" ..... A faire du sur place. Aucun de mes frères n'a étudié. Ma sœur a eu le même problème avec mes parents : elle n'a pas réfléchi longtemps .. Et elle a réussi également

Je ne critique pas. Je constate juste que mon sacrifice n'aurait rien changé à leur vie. J'aurais juste bousillé mes rêves pour rien

Donc réfléchis bien aux conséquences de tes choix présents car ils auront un impact futur
a
16 février 2017 14:05
pourquoi c est a elle de redescendre? elle a de l ambition elle peut aller loin avec une licence c est insuffisant
: elle a le droit de poursuivre ses rêves elle a le droit de vouloir eviter des problemes qui lui pourrissent la vie et la font stagner en angleterre elle aura de bonnes opportunites de travail voilée ou non là bas ils jugent tes compétences. moi j encourage la posteuse à repartir en angleterre au moins avec un master en poche elle trouvera du boulot. c est sa vie pas celle de ses parents elle doit respecter et aimer ses parents mais elle ne doit pas brader son avenir pour sa famille. je l encourage à monter pas à redescendre: c est pas son truc femme au foyer dans un patelin paumé et elle a raison
Citation
Yazinadirilatay a écrit:
Salam,

Désolée de te dire ça mais REDESCENDS un peu stp. Relis toi, tu es d'une condescendance c'est fou!

Et que dire de ta famille, tu les prends de haut et tu n'as aucune reconnaissance envers eux.

Tu as une licence ok c'est bien, mais ça ne fait pas de toi une fille trop bien pour aider tes parents à la maison.

Après c'est vrai que c'est dommage de s'arrêter à la licence, ton père te l'a dit mais c'est toi quia voulu faire une pause.

Bref, moi si j'ai un conseil à te donner ce serait de te chercher un master en France, et si possible dans une ville qui te permettrait au moins de voir tes parents toutes les semaines ou toutes les deux semaines. C'est Allah qui donne à chacun son rizk, et le tien c'est d'avoir une famille "à problèmes" (comme beaucoup de monde), donc ne fuis pas ta famille et ne laisse pas ta mère galérer seule alors que tu représentes pour elle une lueur d'espoir.
Y
16 février 2017 14:23
Salam,

Je pense que tu as mal compris mon propos. Je n'ai pas dit à la personne de redescendre vis-à-vis de son ambition, mais par rapport au fait que dans la manière dont elle décrit sa famille elle m'a donné l'impression de la prendre de haut.

Alors que contrairement à ce que j'ai pu lire de la part d'autres posteurs, ses parents ont été je pense plus que bienveillants. Ils lui ont permis d'aller à l'étranger après le bac, ont très certainement financé son installation et ses études, et son père lui a même suggéré de faire un master. Moi je ne vois pas là des parents qui essaient de l'empêcher de faire sa vie.

Après c'est leur fille, je comprends qu'ils aient leurs raison de la vouloir près d'eux et pas dans un autre pays, tout d'abord parce qu'ils l'aiment et s'inquiètent pour elle. Si tu as bien lu on intervention j'encourage vivement la posteuse à faire un master, mais hamdoulah ici on est en France pas au Malawi, des très bonnes universités, écoles d'ingénieur ou de commerce ce n'est pas ce qui manque. Bien sûr ça ne reste qu'un conseil.

Et puis je fais juste une dernière aparté sur le terme ambition : arrêter ses études au bout de 3 ans parce qu'on "sature" mais vouloir rester vivre là bas parce que c'est fun, ce n'est pas MA définition de l'ambition, mais ce n'est que mon humble avis.
Citation
anita26 a écrit:
pourquoi c est a elle de redescendre? elle a de l ambition elle peut aller loin avec une licence c est insuffisant
: elle a le droit de poursuivre ses rêves elle a le droit de vouloir eviter des problemes qui lui pourrissent la vie et la font stagner en angleterre elle aura de bonnes opportunites de travail voilée ou non là bas ils jugent tes compétences. moi j encourage la posteuse à repartir en angleterre au moins avec un master en poche elle trouvera du boulot. c est sa vie pas celle de ses parents elle doit respecter et aimer ses parents mais elle ne doit pas brader son avenir pour sa famille. je l encourage à monter pas à redescendre: c est pas son truc femme au foyer dans un patelin paumé et elle a raison
y
16 février 2017 16:11
Je suis tôut a fait d'accord avec toi !!!
Je ne comprend pas qu'elle soit qualifiée d ambitieuse .
Ce n est en tout cas pas ma définition !
À croire qu'elle a fait polytechnique centrale ou les mines (qui je le rappelle se trouvent en France !)
A 23 ans en principe on est deja diplomee d'un master a 24 on attaque le llm , le double diplôme .
Qui de nos jours n a plus de licence dites moi ?? Ç est fini le temps ou Ç etait réservé à l'élite
De nos jours tôut le monde entre en fac les masters ç est pas ca qui manquent
Ç est pour ca Que de nos jours vaut mieux viser les grandes écoles que j'ai cité ci dessus mais qui bien sûr n est pas réservé à n'importe qui
Citation
Yazinadirilatay a écrit:
Salam,

Je pense que tu as mal compris mon propos. Je n'ai pas dit à la personne de redescendre vis-à-vis de son ambition, mais par rapport au fait que dans la manière dont elle décrit sa famille elle m'a donné l'impression de la prendre de haut.

Alors que contrairement à ce que j'ai pu lire de la part d'autres posteurs, ses parents ont été je pense plus que bienveillants. Ils lui ont permis d'aller à l'étranger après le bac, ont très certainement financé son installation et ses études, et son père lui a même suggéré de faire un master. Moi je ne vois pas là des parents qui essaient de l'empêcher de faire sa vie.

Après c'est leur fille, je comprends qu'ils aient leurs raison de la vouloir près d'eux et pas dans un autre pays, tout d'abord parce qu'ils l'aiment et s'inquiètent pour elle. Si tu as bien lu on intervention j'encourage vivement la posteuse à faire un master, mais hamdoulah ici on est en France pas au Malawi, des très bonnes universités, écoles d'ingénieur ou de commerce ce n'est pas ce qui manque. Bien sûr ça ne reste qu'un conseil.

Et puis je fais juste une dernière aparté sur le terme ambition : arrêter ses études au bout de 3 ans parce qu'on "sature" mais vouloir rester vivre là bas parce que c'est fun, ce n'est pas MA définition de l'ambition, mais ce n'est que mon humble avis.
a
16 février 2017 17:17
c'est pathétique comme commentaire

on peut être ambition avec un cap
l'ambition est de vouloir aller plus loin et dans son cas, elle voit plus loin que son village et les problèmes de ses frères et sœurs

Citation
yeuxdebichee a écrit:
Je suis tôut a fait d'accord avec toi !!!
Je ne comprend pas qu'elle soit qualifiée d ambitieuse .
Ce n est en tout cas pas ma définition !
À croire qu'elle a fait polytechnique centrale ou les mines (qui je le rappelle se trouvent en France !)
A 23 ans en principe on est deja diplomee d'un master a 24 on attaque le llm , le double diplôme .
Qui de nos jours n a plus de licence dites moi ?? Ç est fini le temps ou Ç etait réservé à l'élite
De nos jours tôut le monde entre en fac les masters ç est pas ca qui manquent
Ç est pour ca Que de nos jours vaut mieux viser les grandes écoles que j'ai cité ci dessus mais qui bien sûr n est pas réservé à n'importe qui
y
16 février 2017 17:51
Ç est ta définition pas la mienne !!
Personnellement pour moi l ambition est une chose qui te pousse à faire des grandes choses comme des grandes études et non pas à s'arrêter à la licence par flemme
Merci de respecter MON opinion
Citation
amirene a écrit:
c'est pathétique comme commentaire

on peut être ambition avec un cap
l'ambition est de vouloir aller plus loin et dans son cas, elle voit plus loin que son village et les problèmes de ses frères et sœurs
y
16 février 2017 17:52
Vouloir s extirper d une famille à problèmes est juste de la logique et du bon sens
Et non pas de l ambition
Faut arrêter d'employer les mots à toutes les sauces
a
16 février 2017 18:39
dans ce cas, je t'invite à consulter un dictionnaire pour apprendre ce que les mots ambition et logique signifient

c'est toi qui es venue reprendre les personnes qui savent ce que le mot ambition veut dire pour y appliquer ta propre conception et il faudrait respecter ton point de vue ...

je ne dirais pas ce que je pense de ton commentaire sous peine encore une fois de passer pour une méchante

Citation
yeuxdebichee a écrit:
Vouloir s extirper d une famille à problèmes est juste de la logique et du bon sens
Et non pas de l ambition
Faut arrêter d'employer les mots à toutes les sauces
y
16 février 2017 18:55
Je me qualifie d ambitieuse et Jai le merite pour ma part de men être donné véritablement les moyens ( études prestigieuses etc )
Sur ce on ne sera définitivement jamais d'accord donc restons en la ne me force pas à dire le fond de ma pensée Bye
Citation
amirene a écrit:
dans ce cas, je t'invite à consulter un dictionnaire pour apprendre ce que les mots ambition et logique signifient

c'est toi qui es venue reprendre les personnes qui savent ce que le mot ambition veut dire pour y appliquer ta propre conception et il faudrait respecter ton point de vue ...

je ne dirais pas ce que je pense de ton commentaire sous peine encore une fois de passer pour une méchante
t
16 février 2017 19:04
enfanter comme des lapins

dahakni tu m'as fait pensé à mon lapin mesquine,il s'appelait jehenem.
Citation
Onlyou11 a écrit:
C est à cause des gens commz toi que les maghrébines arretent tout et preferent aller se marier et enfanter va t occuper juste de ta vie et de tes gosses tu dois en avoir 12 !

À la posteuse !!!!!
Accroche toi à tes rêves et sors de là ! Je ne dis pas que tes parents ont mais hélas la vie a son cycle et tôt ou tard tu partiras pour mariage ou autre !
Moi je dis bâts toi pour tes rêves, les maghrébines ne sont pas toutes pareilles les mêmes bcp ont réussi leur vie moi je dis bâts toi pour tes ambitions et tient tête parce que même si tes parents sont protecteurs même près d eux tu peux avoir des problèmes graves etc donc ce n est pas un nouveau pays/régions/ ville qui te changera tes principes. Ici sur ce forum la plupart des gens ont juste un cap préparé dans la rue du coin donc à part le mariage et enfanter comme des lapins ils ne savent rien faire ...

Je vais me faire encore éclatée mais moi je défens les ambitions des autres que dieu t'aide .
17 février 2017 01:23
Merci pour ton commentaire JuanOne.

Je reprends tes questions :
"Je suppose que tu es croyante, est-ce que ta foi personnelle a été un moteur ou un frein à ton ambition ? As-tu dû "renier" en bloc certains préceptes ou bien as-tu considéré qu'ils n'étaient pas justifiés et donc passé outre ? Je n'arrive pas à bien préciser ma pensée, sorry, merci d'avance si tu peux raconter si tu as eu un conflit avec ta conscience de Musulmane et comment tu vis ta foi maintenant".

Je vais détailler ma réponse car trop souvent la religion est prise pour cible alors que la bêtise humaine est assez efficace pour pourrir la vie d'autrui.

Je m'excuse de la longueur mais je remets mon histoire dans son contexte.

Peut être que la posteuse y trouvera des réponses.

Bonne lecture à ceux qui auront envie de lire ...

Oui je suis croyante et pratiquante. Ma foi m'a toujours guidée.
Je savais par exemple depuis toujours que j'épouserai un musulman.
Je n'ai jamais remis en cause ma foi même quand j'ai été en grande difficulté.
Au contraire, c'est dans ces moments qu'elle s'est renforcé.

Je pense que mes soucis avec mes parents seraient plutôt à mettre sur le compte de leur tempérament plutôt que de leur religion.

Pour commencer je ne leur ai jamais manqué de respect.
Ma place d'aînée a fait que j'ai naturellement endossé le rôle de bras droit de mes parents. J'étais mature pour mon âge. J'avais une soif d'apprendre énorme mais mes parents (surtout ma mère) m'ont bridée car je suis une fille ... et une fille, et bien, elle se marie point barre.
C'était la vison de ma mère et des femmes de la famille.

Je me faisais gronder si je lisais des livres ...
Ma mère explosait dès qu'elle m'apercevait avec un cahier ou un stylo entre les mains.
J'ai donc bouquiné clandestinement. Alors même que je faisais tout ce qu'il y avait à faire au niveau domestique : j'ai décroché mon fameux bac "casserole" avec mention très bien et j'étais une bonne à tout faire hors pair.

En grandissant j'ai bien vu que les autres parents musulmans étaient différents dans leur relation avec leurs enfants.
Et que la religion n'était pas une entrave à l'accomplissement de soi pourvu que l'on en respecte les principes.
Que les garçons et les filles avaient les mêmes droits.

Ma mère a été mariée à 16 ans et m'a eu à 17 ans. J'ai longtemps excusé sa maladresse affective et sa colère envers moi parce qu'elle avait grandi loin de sa propre mère.
J'enviais les autres filles qui avaient une mère aimante et compréhensive.

J'ai longtemps cherché ce que j'ai bien pu faire pour qu'elle me traite comme son ennemie. En vain. Me fait-elle payer sa vie qu'elle déteste ?
Cette piste a été avancée par de nombreuses personnes autour de moi, témoins des scènes où je me fais clasher sans raison valable.

Mon père est toujours resté en retrait par choix et il ne m'a jamais soutenu face à ma mère. C'était plus facile de fermer les yeux. C'était moins contraignant.

Mais on ne choisit pas ses parents alors j'ai fait avec.
Je savais au fond de moi qu'un jour je ferais ma propre vie. C'était clair et net.
Je ne resterais pas dans cet univers où chaque geste est épié, chaque parole analysée.
Alors j'ai patienté en priant quotidiennement pour que la situation s'arrange.
17 février 2017 01:28
A ma majorité, ma mère pensait que j'allais rester à la maison dans l'attente du prince charmant qui viendrait peut être demander ma main.

Dans mon entourage peu de filles étudiaient. C'était mal vu.
J'ai fait part de mon envie de continuer l'école mais ce fut un non catégorique parce que (1) c'était loin et que (2) DONC je ferais tout et n'importe quoi (3) Que les gens allaient parler sur notre famille etc ...

Il n'y avait aucun motif religieux, c'était plutôt la peur du regard et du jugement de de la communauté.
Pour la majorité des voisins et amis de ma famille c'était "tu vas à la faculté = tu va y rencontrer des garçons = tu vas tomber enceinte = l'honneur de ta famille sera sali".
Une fille doit se marier au plus tôt pour contrer tout éventuel dérapage ....

De nombreuses mauvaises langues en ont rajouté ce qui m'a compliqué les choses.
Il y avait effectivement des filles qui dérapaient, mais ce n'était pas TOUTES les filles.
Mes parents savaient bien au fond d'eux que je n'étais pas comme ça.
Mais la pression sociale a eu raison de leur confiance envers moi.

Encore une fois rien de vraiment religieux pour expliquer leur désaccord.

J'ai bataillé pour ne pas finir dans un mariage arrangé.
Après quelques refus de prétendants qui n'avaient rien de charmants, ma mère m'a fait la misère. Jour et nuit. Pour que je cède. Insultes, mépris... Du matin au soir.
Elle n'avait jamais été bien tendre et affectueuse mais c'était de pire en pire.

Pour elle c'était honteux de refuser une demande en mariage...
Plus personne ne voudrait de moi. Mon CV matrimonial allait être blacklisté, je faisais honte à la famille ... Et non il n'y avait pas de place pour l'amour, cela n'existait pas.

J'étais devenue sa bête noire.
Tout et n'importe quoi devenait un prétexte pour me rabaisser.
J'essayais de ne pas la contrarier pour ne pas lui donner une raison de s'attaquer à moi. L'appartement familial était devenu une prison.

C'est là que ma foi est montée d'un cran. J'ai prié de toutes mes forces pour que ce cauchemar s'arrête. Je ne pouvais pas tenir longtemps dans ce climat.
Mes parents vivaient à travers le regard des autres.
Il y avait toujours quelqu'un pour dire quelque chose. Un voisin un cousin un inconnu.
Mes parents prenaient tout pour argent comptant.

J'ai eu une bouffée d'oxygène lorsque j'ai pu étudier après le lycée.
Je me suis battue pour obtenir ce droit.
Je ne voulais pas partir de force et les contrarier.
Je voyais bien dans quel état cela les mettait.
La condition pour aller à la fac était de rentrer tous les soirs....
Des heures de transport dans un bus de campagne qui s'arrête à chaque patelin ...
Des correspondances à n'en plus finir mais cela me convenait : c'était le prix à payer pour étudier alors pourquoi pas ? C'était ça ou rien.

Lorsque j'ai parlé de continuer mes études à l'étranger (bourse logement tout était calé) ce fut un refus catégorique.
Rien de religieux : "que vont dire les gens ? " Voilà l'argument fatal.
"La voisine du troisième pense que ce n'est pas une bonne idée ... Car sa cousine a entendu que .... "
Mon sort était scellé par les commérages de cages d'escaliers.
17 février 2017 01:33
Les relations se sont dégradées avec mes parents à mesure que je prolongeais mes études.
Ils pensaient au départ me laisser étudier une année ou deux, pour que je me plante et que je me calme mais ce fut le contraire.
Sauf que j'avais trouvé ma voie, ma vocation et il était hors de question de s'arrêter en si bon chemin.

Chaque année supplémentaire devenait difficile au sein de ma famille.
Les vacances scolaires et les week ends étaient des moments de torture.
Même devant les invités et les voisins ma mère laissait exploser sa haine.
Les gens étaient gênés ou avaient pitié, quant à moi je disparaissais de son champ de vision pour ne pas écouter ce refrain devenu quotidien. "Tu es nulle personne ne veut de toi tu me fais honte".
Cela faisait bien longtemps que ces paroles glissaient sur ma carapace, sans m'atteindre. Je laissais passer l'orage jusqu'à la prochaine averse.

J'ai commencé à me sentir totalement étrangère parmi les miens. Mon père et mes frères ont suivi ma mère, dans sa croisade contre moi, peut être par instinct de survie ?

J'ai pris cette situation comme une épreuve à surmonter.
Je sentais au fond de moi que si je lâchais prise, je ne pourrais plus reprendre le dessus.
J'ai commencé à envisager une alternative : m'éloigner pour pouvoir me consacrer correctement à mes études. J'allais devenir folle à subir ce harcèlement psychologique ...

J'ai finalement pris une chambre étudiante l'année du CAPES.
J'ai longtemps repoussé ce départ.
Mais je savais que j'allais échouer si je restais dans une atmosphère négative.
J'étais tout le temps tendue alors que mon avenir se jouait justement sur cette année.
Je n'ai pas pris le risque d'échouer en restant chez mes parents.
Quoique je fasse, je n'aurais pas leur approbation, alors autant penser enfin à moi.

Ma mère s'est mise dans une colère si noire qu'elle m'a déchiré toutes mes affaires..
Cette image restera gravée dans ma tête à vie : le sol de ma chambre jonché de mes livres et de mes vêtements en mille morceaux ...
Comme après un tsunami ...
J'ai vu de la pure haine dans ses yeux mêlée à du plaisir ... De faire du mal.

Elle a sans le vouloir béni ma décision : ma culpabilité s'est envolée et tout le poids que j'avais sur le cœur a disparu instantanément. Je peux partir c'est acté.

Elle m'a ensuite mise "officiellement" à la porte ...
C'est à dire en me criant dessus pour que les voisins valident son acte ...
Elle voulait qu'on entende que ce n'était pas de sa faute.

Bizarrement cela ne m'a pas affecté, j'étais de toute façon celle qui refuse de se marier et de pondre des bambins. Alors si je pars personne ne va être malheureux ?
Pas même le prince pas charmant du rez de chaussée ...

Mais bon, le principal c'est que j'avais mon "chez moi" alors ce n'était pas si grave.
J'étais tellement mal avec ma famille que ma minuscule chambre universitaire était un palace. J'étais soulagée. Plus aucune pression ni migraine.

Je voyais bien de temps en temps mes frères rôder sur le campus à épier ce que je faisais. Ils se sont vite ennuyés à ce jeu et sont rentrés bredouilles.
Pas de fiesta ni de strip teaser, désolé !
Juste le train train d'une étudiante qui prépare son concours.
17 février 2017 01:43
J'ai perdu et repris le contact de nombreuses fois avec ma famille car leurs paroles me blessaient énormément. Sans vraiment de raison. Tout y passait. Ils s'y mettaient à chaque fois que nous étions réunis. Pour me faire payer mes choix ?

Ils ne comprenaient pas qu'il me fallait du recul pour étudier et réussir.
Ils étaient devenus si mauvais qu'ils m'attaquaient même par personnes interposées.
J'ai rapidement fait le ménage dans mon entourage pour ne plus être parasitée.

Par contre, j'ai rencontré des gens formidables qui ont compensé l'absence de ma famille : des professeurs, des étudiants, des amis et leurs parents qui m'ont montré que la religion, quelle qu'elle soit, c'était le partage et l'entraide.
Aimer et aider son prochain. Donner sans attendre forcément quelque chose.
Il n'y avait pas de barrière de couleur ou de nationalité.
Et toutes ces interactions ont creusé le fossé grandissant qui me séparait des miens.
Je voyais bien qu'il y avait un problème dans ma famille. Sans pouvoir y remédier.

J'ai toujours gardé la foi et je pense que beaucoup de choses se sont réalisées et ont été ainsi facilitées. J'ai toujours rencontré les bonnes personnes au bon moment et je n'ai eu aucune difficulté à financer ma scolarité.
Sans sortir du droit chemin une seule fois.

Je voulais à tout prix réussir et démontrer à ma famille que j'ai eu raison d'y croire.
J'ai pleuré et souffert tout le long mais cela a forgé mon caractère : j'ai une volonté en béton et je suis endurante quoiqu'il arrive. Ma patiente est sans limite.
Je me disais toujours que demain sera meilleur inchallah.

J'ai gardé ma foi intacte et les musulman(e)s que j'ai rencontré m'ont aidé à enrichir mes connaissances. Ils m'ont guidé et soutenu là où ma famille n'a pas su le faire.
Ils m'ont même appris à pardonner.

Enfin, ma belle famille a pris le relai : des personnes humbles, aimantes et douces qui m'ont accueillie comme leur propre fille sans me juger.
Ils ont complété mon éducation religieuse et je transmets à présent nos belles valeurs à mes propres enfants.
Mon mari est très pieux et me pousse tous les jours à devenir meilleure.

Ma religion n'a pas été une entrave ni un poids. Bien au contraire.
Je n'ai renié aucun principe.
Elle a été une béquille qui m'a aidée dans les moments difficiles.
Je n'ai jamais douté de ma foi et je ne sais pas ce que j'aurais fait si je ne croyais en rien. J'ai rencontré des gens bien plus malheureux que moi et j'ai appris à relativiser.
A me contenter de ce que j'ai.

C'est plutôt la pure bêtise humaine et la peur du "quant dira-t-on" qui m'a causé tant de souffrance inutile. La religion n'y est pour rien.

J'avais toujours une petite voix qui me disait de ne pas lâcher, de tenir bon quoi qu'il arrive et que ce n'est que temporaire tous ces problèmes. Qu'un jour tout cela serait derrière moi.

Aujourd'hui, je me sens heureuse, comblée et fière de moi sans pour autant devenir prétentieuse. J'en ai bavé, plus que je n'aurais dû mais ma vie actuelle je l'ai imaginée et c'est ça qui m'a fait tenir. Je savais que c'était possible.

J'ai atteint les objectifs que je m'étais fixée tout en gardant à l'esprit que rien n'est acquis. J'ai une paix intérieure que j'ai mis du temps à obtenir.

J'ai parfois les larmes aux yeux quand je prépare ma salle de cours le matin, ou lorsque je vois tous ces gamins qui lèvent la main ... pour que je leur réponde.

Et cela me fait mal de réaliser que je n'aurais jamais connu cette vie équilibrée et épanouie si j'avais écouté mes parents ... Qu'ils ne me voulaient peut être pas que du bien ?
C'est encore douloureux de me dire qu'ils me menaient à ma perte si je n'avais pas repris ma vie en main.

Je vois à présent l'importance du rôle de parent à travers mes enfants, et j'essaie au quotidien d'être une bonne mère. Pour ne pas reproduire ce qu'on m'a fait.

Je ne sais pas quelle personne j'aurais été si je n'avais pas traversé toutes ces turbulences. Je reste en contact avec ma famille dans la mesure du possible et selon leur humeur car ils sont restés les mêmes, ancrés dans leurs environnement nocif.
Ma mère me trouve toujours des défauts et notre relation est très difficile.

Alors c'est moi qui a dû changer parce qu'elle ne sait communiquer qu'à travers le conflit et la confrontation. Je ne cherche même plus à me défendre.
Je patiente le temps d'un week end. Et je reprends ma vie tranquille et positive.

J'ai mis du temps à comprendre que ma mère ne changera jamais.
A présent je fais ce que je peux pour elle, tout en sachant que je n'aurais aucune reconnaissance ni remerciement ni gratitude de sa part quoi que je fasse.
Elle ne sera jamais contente ni fière si le voisinage ou les copines ne valident pas.

J'ai mis du temps à pardonner mais j'ai dû le faire pour pouvoir avancer et construire ma vie.

Elle reste quand même ma mère malgré tout ce qu'elle m'a fait. Intentionnellement ou non.
V
29 décembre 2019 17:13
Karmossa félicitations ! J'ai été tres ému par tes ecrits...smiling smiley
Tu as beaucoup enduré oui malheureusement certaines mères ont besoins de savoir comment si et sa va être perçu sans meme se demander si c'est moral ou non.Tu est très courageuse.Une petite question :N'a tu jamais envisagé de passer l'AGREG?
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