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Pakistan : un scrutin sous le sceau de la violence islamiste
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12 mai 2013 19:06
Pakistan : un scrutin sous le sceau de la violence islamiste

Alors que les talibans pakistanais ont menacé d'attaquer les centres de vote et qu'au moins deux attentats ont été signalés depuis le levé du jour, plus de 110 personnes ont trouvé la mort dans les violences qui ont précédé les élections législatives de ce samedi. Dans une lettre obtenue par Reuters jeudi, le chef du TTP (Tehreek-e-Taliban Pakistan) Hakimullah Mehsud dit vouloir viser toutes les provinces du pays. Le groupe armé aurait prévu de mener une série d'attaques suicide dans les centres de vote. La menace fait suite à une vague de violence dont les talibans en sont les auteurs mais pas seulement: les milices indépendantistes auraient perpétré 19 attaques dans le Baloutchistan, selon un rapport du Pakistan Institute for Peace Studies (PIPS).

Vendredi encore, au moins trois personnes ont trouvé la mort lors de l'explosion d'une moto piégée dans le Nord Waziristan. La campagne d'intimidation et d'élimination des talibans vise spécifiquement les partis politiques qu'ils perçoivent comme hostiles à leurs activités. Le mouvement du président Asif Ali Zardari, le PPP (Pakistan Peoples Party), le ANP (Awami National Party), parti séculaire dominant dans les Zones tribales, et le MQM (Muttahida Qaumi Movement) sont sur la liste des cibles énoncées par les talibans. «Ils voient ces partis comme des menaces directes, alors que les autres partis disent ne vouloir mener d'actions militaires contre eux qu'en dernier recours», explique Ashraf Jehangir Qazi, directeur de l'Institute of Strategic Studies d'Islamabad.
L'armée déployée

L'enlèvement, jeudi, du fils de l'ancien chef du gouvernement Youssef Raza Gilani, est venu clôturer la campagne. Ali Haider, candidat aux législatives pour le PPP, a été kidnappé par des hommes armés alors qu'il se rendait à un meeting politique à Multan, dans le sud du Pendjab. La veille, le président Zardari avait rédigé une lettre ouverte à la commission électorale indiquant que les violences empêchaient «les partis progressistes» de faire campagne «sur un pied d'égalité». Son fils Bilawal, qui a repris la tête du parti après l'assassinat de sa mère Benazir Bhutto, n'est apparu qu'une seule fois en public pour s'adresser à ses supporters. «Les talibans pèsent sur les élections avec succès», indique Ashraf Jehangir Qazi. «Aucun des partis qui les menacent n'est à présent en mesure de dominer le Parlement.» Les deux partis en tête, le Pakistan Muslim League (PML-N) de Nawaz Sharif et le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) d'Imran Khan n'ont subi aucune attaque de leur part.

Les candidats ne sont pas les seuls à voir leurs droits civiques bafoués. Alors qu'elles représentent 43% des 86 millions d'électeurs, dans certaines régions les femmes ne sont pas autorisées à voter, les chefs de village en ayant décidé ainsi. Lors du scrutin de 2008, les femmes auraient été exclues de 564 des 64 000 centres de vote, a indiqué le ministre de l'Information intérimaire du Khyberpashtunkwa (KPK), en conférence de presse.

À la requête du chef de la commission électorale, l'armée déploiera ses soldats devant les centres de vote les plus vulnérables, renforçant ainsi le périmètre de sécurité déjà établi par la police. Les frontières avec l'Afghanistan, l'Iran et l'Inde sont également fermées jusqu'à la fin du scrutin. Le vote de samedi est pourtant historique. Pour la première fois dans la courte histoire du Pakistan, le gouvernement parlementaire est venu à son terme et sera renouvelé par un scrutin démocratique.
[www.lefigaro.fr]
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12 mai 2013 19:10
Pakistan : forte affluence aux élections législatives
11 mai 2013 à 15:35 (Mis à jour: 17:30)
Les opérations de comptage débutent, le 11 mai 2013, à Islamabad, après la fermeture des bureaux de vote



Le vote pour les élections législatives pakistanaises s’est achevé samedi en début de soirée, a annoncé la commission électorale, qui a fait état d’une «forte» participation lors de ce scrutin historique pour la consolidation démocratique dans ce pays.

La plupart des bureaux de vote ont fermé à 18h00 (13h00 GMT), une heure plus tard que prévu, en raison d’une forte affluence, ont indiqué les autorités. Les bureaux de vote fermeront toutefois à 20h00 (15h00 GMT) à Karachi, où le scrutin a été entaché par des allégations de fraudes, des retards à l’ouverture de bureaux de vote et un attentat des talibans qui a fait onze morts.

A lire aussi : [Reportage] Les élections, tribune pour les pakistanaises

«Grâce à Dieu et avec la coopération de la population, nous avons été en mesure de nous acquitter de notre responsabilité de tenir des élections libres et transparentes», a déclaré le secrétaire de la Commission électorale, Ishtiaq Ahmed, lors d’une conférence de presse.



«Nous ne cacherons rien. S’il y a des plaintes concernant un bureau de vote, nous allons l’étudier. Vous pouvez être assurés qu’il n’y aura pas de compromis sur la transparence de ce scrutin», a ajouté ce responsable.

Il a fait état d’une très forte participation dans la province du Pendjab, où vivent plus de la moitié des 86 millions d’électeurs inscrits.

La Commission électorale avait indiqué à la mi-journée s’attendre à une participation nationale avoisinant les 60%, ce qui serait le plus fort taux depuis les élections de 1977.


[www.liberation.fr]
 
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