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la paix en otage
l
31 mars 2007 09:05
EDITORIAL du matin
La paix en otage autrement dit

Le XIXe Sommet arabe, organisé mardi et mercredi à Riyad, s'est achevé sur une double note contradictoire : le resserrement des liens entre les Etats arabes et le désenchantement d'Israël. Israël se trouve dans une position délicate par rapport à l'initiative de paix relancée par les chefs d'Etat. Mais déjà un premier point mérite notre attention puisqu’il met en exergue deux discours différents pour ne pas dire contradictoires : d’abord celui de Ehoud Olmert, Premier ministre qui se dit «prêt à avoir des discussions avec les Saoudiens concernant leur approche », ensuite celui de Shimon Pérès, vice-Premier ministre qui a qualifié la proposition arabe de « diktat », indiquant que si son pays acceptait « la main tendue » des pays arabes, «il n'y aurait plus de raison de négocier ».

Ce n'est pas tant la dichotomie évidente au sein du cabinet israélien qui choque, mais plutôt le décalage entre les deux modes de penser : D’un coté le Premier ministre, chef d'une coalition supposée de droite et récalcitrante, entend mettre à profit «la main tendue des Arabes ». Lui qui a trébuché tant bien que mal sur la parcours de son agonisant prédécesseur: Ariel Sharon. D’un autre coté Shimon Pérès, travailliste lui avec le cœur à gauche, qui dénigre assidûment le réalisme de son Premier ministre. De ces contradictions, indéniables et proclamées, la paix au singulier palestino-israélienne, et au pluriel israélo-arabe, pâtit gravement.
La paix patientera. Elle languira. L’issue, attendant de meilleurs jours, réclame du temps. Que prospèrent les extrémismes. Que prolifèrent les tentations suicidaires. La paix fragilisée n’est plus que le mirage d’un mirage. En Israël même, on vient de le voir tout récemment, un immense mouvement populaire oeuvre pour presser, non sans ardeur, les autorités israéliennes à accepter les propositions de l'initiative de paix, adoptée à Beyrouth en 2002 et relancée aujourd'hui à Riyad.
L'opinion israélienne dans sa grande majorité adhère au principe d'un règlement juste et durable : elle reconnaît la réalité du mouvement national palestinien. Elle admet son droit à édifier un Etat indépendant, libre et reconnu. De même, les Arabes, de leur point de vue, tendent, avec une unanimité affichée, la main à Israël. Les Arabes, déclarent même en langage pudique, leur reconnaissance du fait israélien et le mouvement national juif qui lui sert de fond humain.
Les aspirations de paix sont là. La possibilité de concrétiser cette paix devient presque palpable. Cette réalité suffit à elle seule à convaincre de la nécessité de ne plus perdre de temps. Le temps est venu de donner toutes ses chances à une coexistence pacifique, l’unique rempart à tous les extrémismes. Seule une paix assumée conforterait la légitimité des uns et des autres. Le gouvernement israélien en saisit-il mieux la portée aujourd'hui ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 31/03/07 09:08 par lunik.
H
26 avril 2007 23:46
Mon texte ci-après n'est pas axé sur les petits détails de quelque nature qu'ils soient. Vous voudrez bien m'en excuser mais je ne suis pas dans le secret de tous les mouvements et manoeuvres des uns et des autres. Je n'ai qu'une vue générale et une perspective sans doute utopique actuellement. Néanmoins je vous le livre :

Il est toujours très facile, pour les uns ou pour les autres, de trouver dans le camp adverse un texte issu d'une minorité particulièrement bornée et aggressive.

Il est toujours très facile, pour les uns comme pour les autres, de trouver des photos démontrant les effets de l'action du camp adverse; que ce soit en période d'affrontements ponctuels ou de conflit généralisé.

Il est toujours très facile, pour les uns ou pour les autres, de mettre systématiquement en avant ce qui oppose les camps adverses et d'occulter systématiquement ce qui pourrait les rapprocher.

Depuis des décennies, dans un camp comme dans l'autre, il y a en fait trois groupes d'individus -toutes ethnies, religions, nationalités confondues- correspondant à trois attitudes et comportements fondamentaux :

1/ Ceux qui veulent entretenir et développer le conflit en ne concevant sa résolution que par une stratégie de domination de l'autre;
2/ Ceux qui veulent aboutir à apaiser puis supprimer le conflit en sachant qu'il ne peut y avoir de solution que politique et donc par des négociations impliquant des compromis;

3/ Ceux qui subissent les aléas des affrontements entre ceux du Ier groupe entre-eux, ceux qui n'ont pas de pouvoir réel sur la situation, ceux qui se laissent aller à des choix primaires pour faire part de leur souffrance et, de ce fait, ne savent pas exprimer leur réels desirs de paix et de prospérité ce qui les aménerait à défendre et promouvoir les tenants du 2em groupe... sans doute parce que cela implique une remise en cause des préjugés, des clichés et des habitudes.

Les "va-t'en guerre", dans un camp comme dans l'autre, sont toujours les plus bruyants et, quelque part, les plus "passionnants" pour des esprits simples d'autant plus qu'ils savent utiliser toutes les ficelles relevant de la propagande et de la désinformation.

Les "bâtisseurs de paix", dans un camp comme dans l'autre, appelant à un effort intellectuel c'est-à-dire usant de la raison ne peuvent apparaître comme aussi "héroiques" d'autant plus qu'ils se doivent d'accepter toutes les nuances et d'inciter à écouter, entendre ce que disent ceux du camp adverse.
Ce propos ne concerne pas seulement le conflit du Proche-Orient mais il y est encore plus pertinent notamment du fait de l'inculture des masses et de deux idéologies religieuses particulièrement chicaneuses sous-tendant les affrontements...

... alors que si nous partions des intérêts strictement matériels, tant à court que moyen et long terme... de toutes les populations concernées...(notamment, selon moi, les populations palestinienne, israélienne, libanaise et jordanienne lesquelles pourraient constituer un ensemble socio-économique viable et peut-être même florissant)) et pas seulement de l'intérêt de chaque leader d'un camp, d'un sous-camp, ou d'un groupuscule d'activistes... le problème trouverait sa solution logiquement, rationnellement.

Que pensez-vous de cette approche? Merci
L
1 août 2007 16:49
l'approche est juste, et le manque de réponses en témoignent tant il n'y a rien a ajouter
 
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