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LES OBLIGATIONS RECONNUES DES RELATIONS ENTRE GOUVERNANT ET GOUVERNÉS
22 septembre 2012 00:08
LES OBLIGATIONS RECONNUES

DES RELATIONS ENTRE

GOUVERNANT ET GOUVERNÉS



Par Son Eminence :Cheikh °Abdel Aziz ibn Abd Allah Ibn Bâz

Ancien Grand Mufti du Royaume d'Arabie Saoudite

- Qu’Allah lui fasse miséricorde -

Suivi d’une annexe :

Position des savants sunnites

Sur la révolution contre les gouvernants

الواجب المعلوم

في العلاقة بين

الحاكم و المحكوم

لسماحة الشيخ

عبد العزيز بن عبد الله بن باز

- رحمه الله تعالى -

Au nom d’Allah, L’Infiniment Miséricordieux, Le Très Miséricordieux

Question (1) : Votre Excellence, certains pensent que les petits et grands péchés que commettent certains gouvernants nous obligent à nous révolter contre eux, et essayer de changer cette situation, même si cela peut causer du mal aux musulmans dans le pays. Les événements auxquels fait face notre monde musulman sont si nombreux. Quel est votre avis ?

Réponse (1) : Louange à Allah, Seigneur de l’Univers, qu'Allah prie sur le Prophète d'Allah ainsi que ses proches, ses compagnons et tous ceux qui sont guidés par leur voie.

Allah – qu’Il soit exalté – dit :

{يَا أيها الذين آمنوا أطِيعوا الله َوأطيعوا الرسولَ و أُوْلي الأمرِ منكم فإنْ تَنازَعتم في شيءٍ فرُدُّوه إلى اللهِ و الرسولِ إن كُنتم تُؤمنون باللهِ و اليومِ الآخِرِ ذلك خيرٌ و أحسنُ تأويلاً}

{Ô vous les croyants ! Obéissez à Allah, obéissez au Messager, puis à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement. Puis si vous vous disputez en quoi que ce soit, ramenez-le à Allah et au Messager, si vous croyez vraiment en Allah et au jour dernier. Ce sera bien mieux et d’interprétation meilleure.} (Les femmes, v.59)

Ce verset constitue une preuve de l'obligation d'obéir à ceux qui détiennent le commandement c.-à-d. : les gouvernants et les savants. La Sunna authentique vient nous démontrer que cette obéissance est nécessaire et qu’elle est obligatoire dans le convenable.

Les textes de la Sunna expliquent le sens du verset et indiquent que leur obéissance ce limite au bien ; il est donc obligatoire aux musulmans d’obéir aux gouvernants dans le bien, mais pas dans le péché. S’ils ordonnent un péché il ne faut pas leur obéir dans ce péché ; cependant il est défendu de se révolter contre eux à cause de cela, car le Prophète – Paix et Salut pour lui – a dit :

« Celui qui est commandé par un gouvernant, puis le voit commettre un quelconque péché, qu’il désapprouve ce péché sans qu’il ne retire sa main de son obéissance. »

« Celui qui cesse d’obéir au gouvernant, se met à l’écart de la communauté, puis meurt, mourra comme dans l’époque pré-islamique ‘‘Jahiliya’’. »

« Toute personne doit écouter et obéir dans les choses qu’elle aime et celles qu’elle déteste, sauf s’il lui est ordonné le péché, dans ce cas pas d’écoute, ni d’obéissance. »

Lorsque le Prophète – Paix et Salut pour lui – annonça qu’il y aurait des gouvernants qui feront de bonnes choses mais aussi d’autres réprouvables, un compagnon questionna : Que nous ordonnes-tu ? Le Prophète – Paix et Salut pour lui – répondit : « Acquittez–vous de votre devoir et demandez vos droits à Allah. »


°Ubâdat ibn El Sâmit - qu’Allah l’agrée - a dit : « Le Prophète - Paix et Salut pour lui - nous a fait prêter serment d’écouter et d’obéir dans ce que nous aimons et détestons, ce qui nous est facile et difficile, et de ne pas contester le pouvoir à ceux qui le détiennent. » Puis il dit : « Sauf si vous voyez un acte d’incroyance clair et évident dans lequel vous avez une preuve de la part d’Allah. »

Ceci prouve qu’il leur est interdit de disputer le pouvoir aux gouvernants ou de se révolter contre eux, sauf s’ils constatent un acte d’incroyance évident. La raison principale étant que cela entraîne une grande perversion et beaucoup de mal, il n’y a plus de sécurité, les gens ne respectent plus les droits, on ne peut plus réprimer les oppresseurs et secourir les opprimés, les routes ne sont plus sûres, la révolte contre les gouvernants entraîne de grands méfaits. Sauf si les musulmans constatent un acte d’incroyance évident dans lequel ils ont une preuve de la part d’Allah, il n’y a alors pas de mal à se révolter contre le gouvernant pour le détrôner, s’ils en ont la capacité. Par contre, s’ils n’ont pas la capacité de se révolter ou que cette révolte entraîne un mal encore plus grand, ils ne doivent pas se révolter, pour le bien de tous. Il y a une règle juridique unanimement reconnue qui est : (Il est interdit d’ôter un mal par un mal encore plus grand, mais il faut repousser le mal par ce qui peut le supprimer ou l’atténuer). Par contre, combattre le mal par un mal plus grand est interdit à l’unanimité des musulmans.

Si ces gens, qui veulent ôter ce gouvernant qui a commis un acte d’incroyance évident, ont la capacité de mettre à la place un gouvernant bon et pieux, sans créer un mal encore plus grand pour les musulmans, dans ce cas il n’y a pas de mal. Mais si cette révolte entraîne une grande perversion, la perte de la sécurité, l’injustice des gens, la dépossession des biens de ceux qui ne le méritent pas, et bien d’autres méfaits, ceci est interdit, et il est obligatoire d’écouter et d’obéir dans le bien, de porter conseil aux gouvernants, d’invoquer Allah pour eux, d’atténuer le mal et le diminuer, et d’augmenter le bien.

Voici le droit chemin à suivre, car dans celui-ci réside l’intérêt de tous les musulmans, et il permet de diminuer le mal et d’augmenter le bien, de sauvegarder la sécurité et de préserver les musulmans d’un mal encore plus grand.

Nous demandons à Allah la réussite pour tous et d’être bien guidés.
22 septembre 2012 00:14
Question (2) : Nous savons que ces paroles font partie des règles fondamentales des sunnites, malheureusement il y a certains sunnites qui voient en cela une pensée défaitiste, comportant une part d’abandon, et ces paroles ont déjà été dites… Ainsi ils incitent les jeunes à utiliser la force pour changer tout cela.

Réponse (2) : C’est une erreur des auteurs de ces propos et une faible compréhension de leur part, car ils n’ont pas compris la Sunna et ne la connaissent pas comme il se doit.

Ils sont uniquement poussés par leur ferveur et leur envie de changer les choses blâmables, ce qui les entraînent à contredirent la législation, comme cela est arrivé avec les Kharidjites et les Mutazilites. Ils voulaient tellement faire vaincre la vérité qu’ils sont tombés dans l’erreur, jusqu’à ce qu’ils traitèrent les musulmans de mécréants par leurs simples péchés, comme ont fait les Kharidjites, ou bien ils leur promettent l’Enfer éternel, à cause de leurs péchés, comme ont fait les Mutazilites. Ainsi, les Kharidjites excommunient par le simple péché et promettent l’Enfer éternel aux pécheurs. Les Mutazilites sont d’accord avec eux sur le châtiment – l’Enfer éternel – mais par contre ils disent que, dans la vie d’ici-bas, les pécheurs sont dans un degré intermédiaire entre la Foi et l’Incroyance ! Mais tout ceci n’est qu’égarement.

L’avis des gens de la Sunna est l’unique vérité : le pécheur n’est pas excommunié à cause de son péché, tant qu’il ne se l’ait pas rendu licite. S’il commet l’adultère, il n’est pas mécréant, s’il vole, il n’est pas mécréant, s’il consomme du vin, il n’est pas mécréant, mais il est pécheur, sa foi est faible, il est pervers et doit subir la punition de son geste, mais il n’est pas mécréant, sauf s’il rend son acte licite et prétend que c’est autorisé. Ce que prétendent les Kharidjites est complètement faux, c’est pourquoi le Prophète – Paix et Salut pour lui – a dit à leur sujet : « Ils s’écartent de l’Islam et n’y reviennent pas. » « Ils combattent les musulmans et délaissent les idolâtres. »

Ainsi sont les Kharidjites, à cause de leur exagération, de leur ignorance et de leur égarement.

Il ne convient donc pas aux jeunes, ni aux autres, de suivre aveuglement les Kharidjites et les Mutazilites, mais ils doivent plutôt avancer sur la voie des gens de la Sunna, en suivant les preuves juridiques et en s’en tenant aux textes comme ils ont été révélés. Ils ne doivent pas se révolter contre le gouvernant à cause de péchés qu’il commet, mais doivent plutôt lui porter conseil par écrit ou oralement par des moyens convenables et sages, en discutant avec lui de la meilleure façon jusqu’à ce qu’ils arrivent à faire diminuer le mal et augmenter le bien. C’est ainsi que l’enseignent les paroles du Prophète - Paix et Salut pour lui.

Allah dit :

{فَبِما رحمةٍ من الله لِنْتَ لهم و لو كُنتَ فَظّاً غَليظَ القَلْبِ لاَنْفَضُّوا مِنْ حَوْلِك}

{C’est par miséricorde de la part d’Allah que tu as été si doux avec eux. Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage.} (La famille °Imrane,v.159)

Ceux qui sont motivés pour la cause d’Allah et ceux qui prêchent la bonne voie doivent se conformer aux législations religieuses et porter conseil à ce qui ont reçu le pouvoir, par de bonnes paroles, par la sagesse et le bon comportement, afin que le bien augmente et le mal diminue, qu’il y ait plus de gens qui prêchent pour Allah et qu’ils redoublent d’effort dans leur appel au bien, de la meilleure des façons, et non pas par la force ou la violence, qu’ils conseillent les gouvernants par tous les moyens corrects dont ils disposent. Tout en invoquant Allah et Le suppliant qu’Il guide les gouvernants et les aide à abandonner leurs erreurs et à appliquer la vérité, de la façon la plus douce. De la même façon avec ses frères soucieux de la vérité, il faut les inciter et leur conseiller de prêcher le bien de façon douce et avec sagesse, non pas avec force et violence, ainsi le bien augmentera et le mal diminuera et Allah guidera les gouvernants vers l’instauration du bien et sa pratique, et les conséquences en seront louables pour tous.




Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/09/12 00:26 par al badawi.
22 septembre 2012 12:40
Question (3) : En supposant qu’il existe dans la législation religieuse des cas où un groupe peut se révolter contre le gouvernant, cela justifierait-il de tuer ceux qui aident ce gouvernant et tout ceux qui travaillent pour le gouvernement, comme par exemple les policiers, les militaires et autres ?



Réponse (3) :

Comme je vous en est informé précédemment, il est interdit de se révolter contre le gouvernant sauf si les deux conditions suivantes sont remplies :

Qu’ils constatent un acte d’incroyance évident dans lequel ils ont une preuve de la part d’Allah.

Qu’ils aient la capacité de détrôner ce gouvernant sans que cela n’entraîne un mal plus grand, sinon cela est interdit.

Question (4) : Certains jeunes pensent que brutaliser les mécréants qui résident en paix dans les pays musulmans ou qui sont délégués par leur pays, fait partie de la religion. Ainsi, certains s’autorisent à les tuer, ou les spolier, s’ils constatent de leur part des choses blâmables.

Réponse (4) : Il est interdit de tuer les mécréants qui vivent en paix dans les pays musulmans et qui sont entrés par autorisation du gouvernement en toute sécurité. De même, il est interdit de tuer ceux qui commettent des péchés ou de les maltraiter, mais il faut porter leur affaire devant le tribunal religieux, car c’est lui seul qui est concerné par cela.



Question (5) : Et s’il n’y a pas de tribunaux religieux ?

Réponse (5) : S’il n’y a pas de tribunaux religieux, il faut juste porter conseil à ceux qui détiennent le pouvoir, les orienter vers le bien et s’entraider avec eux jusqu'à ce qu’ils pratiquent la législation religieuse. Quant à celui qui ordonne le bien et interdit le blâmable, puis veut intervenir par sa main en tuant ou en frappant, ceci est interdit ! Par contre, il doit s’entraider avec les détenteurs du pouvoir de la meilleure façon, afin qu’ils appliquent les lois d’Allah sur les serviteurs d’Allah. Sinon, sa seule obligation est d’appeler au bien et de désapprouver le blâmable de la meilleure façon.

Allah dit :

{و اتَّقُوا الله َ ما استطَعتُم}

{Et craignez Allah tant que vous le pouvez.} (La grande Perte, v.16)

Car réprimer par la main, ou frapper, ou tuer entraîne encore plus de mal et de perversion, sans nul doute pour celui qui a analysé ces problèmes et les connaît bien.




Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/09/12 12:59 par al badawi.
22 septembre 2012 13:13
Question (6) : Est-ce que la prescription du bien et l’interdiction du blâmable, et particulièrement réprimer les mauvaises choses manuellement, est un devoir pour tous ou seulement pour les gouvernants et ceux qui les aident ?

Réponse (6) : Changer les choses est l’affaire de tous, le Prophète - Paix et Salut pour lui - a dit : « Celui d’entre vous qui voit un mal qu’il le change avec sa main, s’il ne peut pas, avec sa langue, s’il ne peut pas, uniquement avec son cœur, et ceci constitue le plus bas degré de la foi. »

Cependant il faut avoir la capacité de changer les choses avec la main, sans que cela n’entraîne un mal plus grand ; qu’il intervienne donc chez lui sur ses enfants, sa femme, ses employés de maison ; ou bien s’il est fonctionnaire et chargé d’une administration, il peut intervenir avec sa main. Sinon, ce n’est pas de son domaine, car s’il intervient cela entraînera encore plus de mal et de graves conséquences dans ses relations avec les gens et avec le gouvernement.

Qu’il intervienne alors par la parole, en disant par exemple : « Crains Allah ! Ceci est interdit ! » ou « Tu n’as pas le droit de faire cela ! » ou « Ceci est obligatoire ! » en lui expliquant les preuves (tirées du Coran et de la Sunna).

Quant au fait d’intervenir avec sa main, cela n’a lieu que lorsqu’il le peut, comme chez lui ou avec ceux sur qui il a autorité ; ainsi celui qui s’est vu confié par le gouvernement un certain pouvoir lui permettant d’ordonner le bien, par exemple une administration, peut intervenir en fonction de ce qui lui est donné comme autorité, mais il n’en fait pas plus.

Question (7) : Il y a en certains qui pensent qu’ils ont le droit de ne pas respecter les lois d’intérêt général instaurées par le gouvernant, comme les visas, les passeports, les laissez-passer, etc. Ils prétendent que cela ne repose pas sur des lois islamiques. Quelle est votre avis - qu’Allah vous protège ?

Réponse (7) : Ce qu’ils prétendent ne repose sur rien et est même réprouvable.

Il a été expliqué précédemment qu’il est interdit d’intervenir pour changer les choses par des moyens manuels, mais il faut écouter et obéir dans toutes ces lois qui ne contiennent rien de mal ; au contraire le gouvernant les a instaurées pour le bien de tous les musulmans. Il faut s’y soumettre, écouter et obéir, car ceci fait partie des choses convenables qui sont utiles aux musulmans.

Par contre, dans les choses blâmables, comme celui qui se fait frapper à tort, il faut porter l’affaire devant le gouvernant en lui portant conseil et en lui prônant le bien et non pas en répondant coup pour coup, ni frapper untel, ou faire couler le sang d’untel ou faire du tort à untel, non ! non ! Il faut nécessairement pour cela avoir une certaine autorité déléguée par le gouvernant et l’utiliser uniquement dans les limites qui lui sont conférées, sinon il faut se contenter de conseiller et de guider. Mais avec ceux qui sont sous son commandement, comme sa femme et ses enfants, il peut intervenir.




Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/09/12 13:14 par al badawi.
S
22 septembre 2012 13:55
Barakallah ou fik frere el badawoui

je vais lire tout ca inchallah smiling smiley
A
22 septembre 2012 18:23
Prendre les fatwas qui vous arrangent pour défendre les gouverneurs mais ils ne vous viendraient jamais a l'idée de mettre cet fatwa.

Ibn Baz: "Il n’y a pas d’Imaan pour celui qui croit que les lois des gens ainsi que leurs opinions sont supérieures au Hukm d’Allah et de Son Messager ou sont égales à ca ou bien qu’elles y ressemblent ou encore (celui) qui la délaisse ou la remplace avec des lois forgées et des institutions inventées par les gens, même s’il croit que les lois d’Allah englobent mieux et sont plus justes."

Ils ne vous viendraient jamais a l'idée de mettre ceci non plus [www.youtube.com] .

shalya je te conseille de t'éloigner de ce groupe sectaire assalam 'aleykum.
22 septembre 2012 23:22
Citation
Asad-partage a écrit:
Prendre les fatwas qui vous arrangent pour défendre les gouverneurs mais ils ne vous viendraient jamais a l'idée de mettre cet fatwa.

Ibn Baz: "Il n’y a pas d’Imaan pour celui qui croit que les lois des gens ainsi que leurs opinions sont supérieures au Hukm d’Allah et de Son Messager ou sont égales à ca ou bien qu’elles y ressemblent ou encore (celui) qui la délaisse ou la remplace avec des lois forgées et des institutions inventées par les gens, même s’il croit que les lois d’Allah englobent mieux et sont plus justes."

Ils ne vous viendraient jamais a l'idée de mettre ceci non plus [www.youtube.com] .

shalya je te conseille de t'éloigner de ce groupe sectaire assalam 'aleykum.

si et encore mieux avec le tafsir.......


Le jugement par des lois autres que celles d' Allah - Cheikh Outheymine

Question :

Voilà, j'aimerais au début de cette rencontre connaître les caractéristiques du fait de juger avec autre chose que ce qu'Allah a révélé.



Réponse :

Juger avec autre chose que ce qu'Allah a révélé se divise en deux catégories :

Première catégorie : annuler la loi d'Allah pour y mettre à la place une autre loi venant du taghout, dans le sens qu'il annule le jugement avec la législation islamique entre les gens et qu'il le remplace par une loi créée par l'être humain.

Comme ceux qui enlèvent les lois de la législation islamique régissant les échanges entre les gens et les remplacent par des lois fabriquées.

Cela est sans aucun doute un remplacement de la législation d'Allah Le Très-Haut par autre chose, et c'est une mécréance qui fait sortir de la religion.

Car cet individu s'est mis à la place du Créateur puisqu'il a jugé entre les créatures d'Allah avec ce qu'Allah ne permet pas, et même pire que cela car il a jugé avec ce qui contredit la législation d'Allah.

Et il en a fait la loi tranchant entre les gens.

Et Allah a appelé cela une association [ shirk ] dans sa parole (traduction rapprochée) :
" Ont-ils des associés qui leur ont légiférés à partir de la religion ce qu'Allah n'a pas permis "

Deuxième catégorie : les lois d'Allah restent comme elles sont et ce sont elles qui dirigent, le pays est gouverné par elles mais vient un gouverneur et il juge en contradiction avec ce qu'imposent les lois.

Il juge avec autre que ce qu'Allah a révélé .

Ce cas là se divise en trois situations différentes :


La première situation est qu'il juge avec autre chose que ce qu'Allah a révélé en croyant que cela est meilleur que la loi d'Allah et plus bénéfique pour les serviteurs d'Allah, ou croyant que c'est identique à la loi d'Allah, ou qu'il croit que juger avec des lois autres que celles d'Allah lui est permis. Ceci est une mécréance par laquelle le gouverneur sort de la religion car il n'a pas agréé la loi d'Allah et ne l'a pas rendue juge entre les créatures d'Allah.

La deuxième situation est qu'il juge avec autre chose que ce qu'Allah a révélé en croyant que la loi d'Allah est meilleure et plus bénéfique pour Ses créatures mais il en est sorti [ de la loi ] et il sent qu'il est éloigné d'Allah mais il veut opprimer et être injuste envers celui qu'il gouverne, à cause d'une haine existante l'un envers l'autre. Donc il a juger avec autre chose que les lois d'Allah ni par dégoût des lois d'Allah, ni pour les remplacer, ni en croyant que le jugement qu'il a rendu est meilleur ou égal au jugement d'Allah et ni en croyant qu'il a le droit d'utiliser ses lois. Mais il a jugé avec autre chose que ce qu'Allah a révélé dans le but de nuire à celui qui est gouverné. Donc dans ce cas on ne dis pas que le gouverneur est mécréant mais on dit qu'il est injuste, tyran et oppresseur.

La troisième situation est qu'il juge avec autre chose que ce qu'Allah a révélé en croyant que la loi d'Allah est la meilleure et la plus bénéfique pour Ses créatures et qu'il est pécheur envers Allah par ce jugement, mais il a jugé à cause d'une passion en lui-même, pour en tirer un profit personnel ou pour celui d'un tiers, alors cela est une perversion [ fisq ] et une sortie de l'obéissance à Allah


Et selon ces trois situations descend la parole d'Allah selon les trois versets (traduction rapprochée) :

-1 " Et celui qui ne juge pas avec ce qu'Allah a révélé alors ce sont eux les mécréants " et cela correspond à la 1ère situation.

-2 " Et celui qui ne juge pas avec ce qu'Allah a révélé alors ce sont eux les injustes " et cela correspond à la 2ème situation.

-3 " Et celui qui ne juge pas avec ce qu'Allah a descendu alors ce sont eux les pervers " correspond à la 3ème situation.


copié de alminhadj.fr
22 septembre 2012 23:30
Citation
shalya a écrit:
Barakallah ou fik frere el badawoui

je vais lire tout ca inchallah smiling smiley

Ma soeur comme je t'ai conseillé délaisse les petits et prends ta sciences des kibar car certain on lu 2 ou 3 livres et veulent jouer au moufty....

Paroles des Imams des Salafs Au sujet de l'interdiction de se rebeller Contre les dirigeants musulmans
par Sheikh Abou 'Abdillah Ahmad Ibn 'Abdillah As-Sawma'i Al-Baidaani


Le Sheikh Abou ‘Abdillah Ahmad Ibn ‘Abdillah As-Sawma'i Al-Baidaani dit dans son livre :
"Ad-darroul-manthour fi houkmil-khourouji ‘ala woulaatil-oumour", à la page 40 :
Voici quelques citations des Imams de l'Islam qui expliquent la position de Ahlous-Sounnah wal-Jamaa'ah face aux dirigeants injustes. Leur position à toujours été de rester patient et endurant face à leur injustice et d'interdire la rébellion et les révolutions contre le pouvoir à cause du désordre énorme qui en résulte. Dans ce chapitre, nous allons mentionner les paroles de nos Imams et de nos savants parmi les Salafs Salihs - Rahimahoumoullah - de même que les paroles de nos savants contemporains qui suivent ce que suivaient les Imams de cette Da'wah bénie au sujet de l'avertissement contre les mauvaises conséquences de se rebeller contre les dirigeants.

Sheikhoul-Islam Ibn Taymiyyah (661 - 728 H.) a dit :
"Parmi les fondements de Ahlous-Sounnah wal-Jama'ah : La patience et l'endurance face à l'injustice des dirigeants."
Majmou' Al‐Fataawa (28/179)


Voilà la voie de Ahlous-Sounnah wal-jamaa'ah, il n'est pas permis de sortir contre les dirigeants et des les combattre avec l'épée, même s'ils sont injustes. Comme cela est mentionné dans d'innombrables Hadiths authentiques du prophète ( ). Car le désordre et les tribulations qui en découlent ont des conséquences plus graves par rapport au désordre qui vient de l'injustice de ces dirigeants. Nous devons donc obligatoirement prendre le moindre des deux sources de désordre, car on ne retrouve pratiquement aucun groupe qui se soit rebeller contre leur dirigeant excepter que cela a amené un désordre plus grand que cela dont on voulait se débarrasser.
Puis il dit ensuite :
"Le prophète () a interdit de les combattre tout en mentionnant qu'ils font des choses mauvaises, ce qui prouve qu'il n'est pas permis de les réprimés par l'épée contrairement à ceux qui combattent les dirigeants parmi les Khawaarijs, les Shi'ahs Zaidiyyah, les Mou'tazilahs et un groupe parmi les Fouqahaas ainsi que d'autre groupes également."
Majmou' Al‐Fataawa (3/391‐392)


L'élève d'Ibn Taymiyyah, l'Imam Ibnoul-Qayyim Al-Jawziyyah (691 - 751 H.) dit :
"Celui qui médite sur ce qui s'est produit dans l'Islam, durant les grandes et les petites tribulations, pourra constater que cela vient de la perte de vue de ce fondement et de l'absence de patience et d'endurance face au mal, du fait qu'on cherche à l'éliminer. Il en résulte alors un mal plus grand encore que celui-ci. Le prophète () voyait de grands péchés se produire à Makkah et il était incapable de les changer. Même que lorsque le prophète () à conquit Makkah et qu'elle devint terre d'Islam, il était déterminer à reconstruire la Ka'bah selon les fondements d'Ibrahim (:3alaysmiling smiley. Rien ne l'a empêché de le faire - malgré qu'il en était capable - excepté la crainte d'une chose plus grave (que de laissé la Ka'bah comme elle était). C'est-à-dire qu'il craignait que Qoureish ne puisse pas le supporter, du fait qu'ils étaient nouveau dans l'Islam et qu'ils n'avaient laissé la mécréance que depuis peu de temps. C'est pour cette raison qu'il n'a pas permis qu'on réprime les mauvaises actions des dirigeants par la force, à cause des conséquences qui amènent un
mal plus grand que celui qu'on cherche à enlever."
I'laam Al‐Mouwaqqi'ine (3/6‐7)

Puis il dit ailleurs : "L'interdiction du prophète () de combattre les dirigeants et de se rebeller contre eux, malgré qu'ils soient injustes et tyranniques, tant qu'il continu à établir la Salat, pour fermer la porte aux grands conflits armés et aux nombreux conséquences négatives qui résulte de les combattre, comme la réalité le démontre. Il s'est produit à cause du combat et de la rébellion contre eux des maux plusieurs fois multipliés par rapport au mal qu'ils subissaient au départ. Et les dirigeants subissent les restants de ces maux jusqu'à nos jours. Et il () a dit que si la Bay'ah (le serment d'allégeance) était donné à deux dirigeants, nous devions tuer le deuxième d'entre eux pour fermer la porte à la Fitnah."
I'laam Al‐Mouwaqqi'ine (3/207)


L'Imam Abou Ja'far At-Tahaawi (239 - 321 H.) :rhm: a dit :
"Nous ne sommes pas d'accord avec la rébellion contre nos dirigeants, même s'ils font de l'injustice. Et nous ne faisons pas d'invocations contre eux. Et nous ne retirons pas notre main de l'obéissance que nous leur devons. Et nous croyons que de leur obéir fait parti d'obéir à Allah et que cela est obligatoire, tant qu'ils ne nous ordonnent pas de faire ce qui est une désobéissance. Et nous faisons des invocations pour eux, pour qu'ils se réforment et pour qu'ils soient pardonnés."
Sharh Al‐'Aqidah At‐Tahaawiyyah, p. 379, édition de Maktab Al‐Islaami


L'Imam Ibnou Abil-'Izz Al-Hanafi (731 - 792 H.):rhm: , qui a écrit un grand Sharh pour expliquer cette 'Aqidah (de l'Imam Abou Ja'far At-Tahaawi) qu'on appelle « At-Tahaawiyyah » dit en commentant sur ce point :
"En ce qui concerne l'ordre d'obéir aux dirigeants même lorsqu'ils font l'injustice, c'est parce que les conséquences négatives qui sont liés au fait de prendre les armes contres eux sont plusieurs fois plus graves que l'injustice de ces dirigeants. En fait, dans l'endurance face à leur injustice, il y a une expiation pour nos péchés et une multiplication de notre récompense.
Allah a uniquement mis au pouvoir (ces dirigeants injustes) sur nous à cause de nos mauvaises actions et la rétribution du bien est le bien et celle du mal est le mal. Nous devons donc faire des efforts dans la demande du pardon, la repentance et la réformation de nos actes [...]


Allah :swt: a dit :
"Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis. Et Il pardonne beaucoup."
Shoura : 30.

Et Il:swt: dit :
"Tout bien qui t'atteint vient d'Allah, et tout mal qui t'atteint vient de toi- même."
An-Nissa : 79.

Et Il:swt: dit :
"Et ainsi accordons-Nous, à certains injustes l'autorité sur d'autres, (injustes) à
cause de ce qu'ils ont acquis."
Al-An'aam : 129."
Sharh At‐Tahaawiyyah, p. 381



L'Imam Al-Barbahaari (mort en 329 H.) :rhm: dit :
"Il n'est pas permis de combattre le dirigeant ni de se rebeller contre lui, même s'il est injuste. Car le messager d'Allah (:sawssmiling smiley a dit à Abou Dharr Al-Ghifaari : « Sois patient, même si (celui qui te commande) est un esclave éthiopien. »
Et comme il:saws: dit aux Ansars : « Soyez patient jusqu'à ce que vous me rencontriez
prêt du bassin (Al-Hawd) » Et il n'y a rien dans la Sounnah qui justifie de combattre le dirigeant, car il y a en cela de la corruption dans la Dounya et dans la religion."
Sharh As‐Sounnah, 76‐77



L'Imam Abou Ismaa'il As-Saabouni (mort en 449 H.) :rhm: a dit :
"Les gens de Ahloul-Hadith croient qu'on doit prier le Joumou'ah et les deux 'Eids ainsi que les autres prières derrière le dirigeant, qu'il soit pieux ou pervers. Ils croient également qu'on doit faire des Dou'ahs pour qu'Allah leur donne le succès et pour qu'ils se réforment. Et ils ne sont pas pour les rebellions contre eux, même s'ils les voient quitter la justice vers l'injustice et la tyrannie."
'Aqidatous‐Salafs wa Ashaab Al‐Hadith



L'Imam Abou Bakr Al-Ismaa'ili (277 - 371 H.) :rhm: a dit :
"Ils (Ahloul-Hadith) croient qu'on doit faire les prières obligatoires, les prières de Joumou'ah ainsi que les autres prières, derrière tout dirigeant musulman, qu'il soit pieux ou pervers. Car Allah à rendu le Joumou'ah absolument obligatoire et Il nous à ordonné d'y assister, tout en sachant que parmi ceux qui établissent cette prière (parmi les dirigeants), il y a le pervers et le pécheur. Malgré cela, Il n'a pas spécifié une époque ou une autre, et Il n'a pas ordonné de faire l'appel pour le Joumou'ah sans l'ordre du dirigeant. Ils croient qu'on doit faire le Jihad contre les Kouffars avec eux, même s'ils sont des tyrans, et ils croient qu'on doit faire des Dou'ahs pour eux pour qu'ils se réforment et pour qu'ils reviennent vers la justice. Et ils ne sont pas d'accord avec la rébellion contre les dirigeants avec l'épée, ni avec le combat dans les temps de Fitnah."
I'tiqaad A'immatil‐Hadith (75‐76)



L'Imam de Ahlous-Sounnah, Ahmad Ibn Hanbal (164 - 241 H.) :rhm: a dit :
"L'écoute et l'obéissance des dirigeants et du commandent des croyants (est obligatoire) qu'il soit pieux ou pervers. (Que ce soit) celui à qui le Khilafah a été confié et autour de qui les gens se sont réunis et qui à été agréé d'eux, ou celui qui à pris le dessus sur eux jusqu'à ce qu'il devienne Khalifah et qu'il soit appelé Amir des croyants. Et le combat avec les dirigeants demeure jusqu'au jugement dernier, il ne doit pas être délaissé, que ce dirigeant soit pieux ou pervers. La distribution du butin et l'établissement des peines demeurent et personne ne doit les critiqués ni se disputer avec eux. Et il est permis de leur remettre les Sadaqaats (Zakat) et celui qui leur à remis sa Zakat, cela est valable pour lui peu-importe que ce dirigeant soit pieux ou pervers. Et la prière de Joumou'ah, deux Rak'ahs complètes, derrière ce dirigeant ou son représentant est permise. Celui qui les refais est un Moubtadi' (un innovateur) qui a abandonné les Hadiths et qui a contredit la Sounnah. Il n'a aucun des mérites de la Joumou'ah s'il ne considère pas valable la prière derrière les dirigeants qui qu'ils soient, pieux ou pervers. Car la Sounnah est que tu pries deux Rak'ahs avec eux et que tu considères selon la religion qu'elles sont correctes et qu'il n'y ait aucun (doute) dans ton coeur à ce sujet, alors celui qui les refais par la suite est un Moubtadi'.
Et celui qui se rebelle contre le dirigeant, alors que les gens se sont réunis autour de lui et ont accepté son Khilafah d'une manière ou d'une autre, par agrément ou par la force, alors ce Khariji à briser le bâton (de l'unité) des musulmans et il a contredit les Hadiths du prophète (:saws: ). Donc si celui qui s'est rebellé contre le dirigeant meurt, il meurt d'une mort comparable à la période préislamique (Jaahiliyyah). Et il n'est permis à personne de combattre le dirigeant et quiconque le fait est un Moubtadi' et il est sur une chose autre que sur la Sounnah et le chemin."
Sharh Ousoul As‐Sounnah de l'Imam Al‐Laalakaa‐i, (2/180‐181)
22 septembre 2012 23:32
L'Imam Al-Boukhari (194 - 256 H.) :rhm: a clarifié que cela est la croyance de
tout les savants de Ahlous-Sounnah wal-Jamaa'ah sans exception.
Il dit :
"J'ai rencontré plus de milles hommes parmi les gens de science; des savants du Hijaaz, de Makkah et de Al-Madinah, de Koufah et de Basrah, de Waasit et de Baghdaad, de la Syrie et de l'Égypte. Je les ai rencontrés plusieurs fois, génération après génération, puis génération après génération. Je les ai rencontrés alors qu'ils étaient nombreux, depuis plus de 46 ans.
Les savants de la Syrie et de l'Égypte et de la péninsule arabe à deux reprises. Les savants de la ville de Basrah à quatre reprises sur plusieurs années. Les savants du Hijaaz de nombreuses fois en six ans. Je ne compte plus les fois où je suis entré à Koufah et à Baghdaad avec les savants de Hadiths de Khourasaan, parmi eux Al-Makki Ibn Ibraahim et Yahya Ibnou Yahya et 'Ali Ibnoul-Housain Ibn Shaqiq et Qoutaybah Ibnou Sa'id et Shihaab ibn Ma'mar.

En Syrie :
- Mohammad Ibn Yousouf Al-Firyaabi.
- Abou Mous-hir 'Abdul-A'laa Ibn Mous-hir.
- Aboul-Moughirah 'Abdoul-Qouddous Ibnoul-Hajjaaj.
- Aboul-Yamaan Al-Hakam Ibn Naafi'
- et d'autres après ceux-là qui sont très nombreux.

En Égypte :
- Yahya Ibnou Kathir.
- Abou Saalih le scribe de l'Imam Al-Layth Ibn Sa'd.
- Sa'id Ibn Abi Maryam.
- Asbagh Ibnoul-Faraj.
- Nou'aim Ibn Hammaad.

A Makkah :
- 'Abdullah Ibn Yazid Al-Mouqri'.
- Al-Houmaydi.
- Sulaiman Ibnou Harb le juge de Makkah.
- Ahmad Ibn Mohammad Al-Azraq.

La ville d'al-Madinah :
- Isma'il Ibn Abi Ouwais.
- Matraf Ibnou 'Abdillah.
- 'Abdullah Ibn Naafi' Az-Zoubeiri
- Ahmad Ibn Abi Bakr Abou Mous'ab Az-Zouhri.
- Ibraahim Ibn Hamzah Az-Zoubayri.
- Ibrahim Ibnoul-Moundhir Al-Hizaami.

A Basrah :
- Abou 'Asim Ad-Dahhaak Ibn Makhlad Ash-Shaybaani.
- Abul-Walid Hishaam Ibnou 'Abdul-Malik.
- Al-Hajjaaj Ibnoul-Minhaal.
- 'Ali Ibnou 'Abdillah Ibnou Ja'far.

A Koufah :
- Abou Na'im Al-Fadl Ibn Doukain.
- 'Abdoullah Ibnou Moussa.
- Ahmad Ibnou Younous.
- Qabisah Ibnou 'Ouqbah.
- Ibnou Noumair, 'Abdullah et 'Outhmaan, les fils de Abou Shaybah.

A Baghdaad :
- Ahmad Ibn Hanbal.
- Yahya Ibnou Ma'ine.
- Abou Ma'mar.
- Abou Khaythamah.
- Abou 'Oubayd Al-Qaasim Ibnou Sallaam.
Parmi les savants de la péninsule arabe :
- 'Amr Ibn Khalid Al-Harraani.

A Waasit :
- 'Amr Ibnou 'Aoun.
- 'Aasim Ibnou 'Ali Ibnou 'Aasim.
A Mar :
- Sadaqah Ibnoul-Fadl.
- Ishaaq ibnou Ibraahim Al-Handhali.)
L'Imam Al-Boukhari dit ensuite :
"Nous nous sommes limité à la mention de ceux-là pour que ce soit plus court et pour éviter de trop prolonger la liste. Je n'ai trouvé aucun d'entre eux divergé sur les choses suivantes."

L'Imam Al-Boukhari énumère quelques-uns des fondements de la Sounnah dont celui-ci : "Nous ne disputons pas le commandement à ceux qui le détiennent, à cause de la parole du prophète (:sawssmiling smiley :
« Trois choses n'irritent pas le coeur d'un musulman : La pureté de l'intention dans l'action qu'on fait pour Allah.
L'obéissance du dirigeant.
Et de rester avec la Jamaa'ah (le groupe) des musulmans, car leurs invocations
enveloppe ceux qui sont derrière eux. »

Puis il (:sawssmiling smiley confirma cela par la parole d'Allah:swt: :
[color les croyants! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d'entre vous qui
détiennent le commandement." An-Nissa : 59.[/color]
Et qu'il n'est pas d'accord avec l'idée de prendre les armes contre la Oummah de Mohammad (:sawssmiling smiley.
Sharh Ousoul I'tiqaad Ahlis‐Sounnah wal‐Jamaa'ah de l'Imam Al‐Laalakaa‐i, (2/194‐197)[/b][/b]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/09/12 23:36 par al badawi.
23 septembre 2012 00:13
Déclarer mécréant un gouverneur et se révolter contre lui
par sheikh Salih Al Fawzan

- Question :

Quand peut-on juger de la mécréance d'un gouverneur et quand peut-on se révolter contre lui ?



- Réponse :

Lorsqu'il commet un acte d'apostasie, qu'il commet un acte parmi ceux qui annulent l'islam comme l'association à Allah, qu'il invoque un autre qu'Allah, qu'il immole pour un autre qu'Allah, quil ne juge pas avec la loi d'Allah en considérant cela comme meilleur que le jugement d'Allah, ou égal au jugement d'Allah ou qu'il considère qu'il peut choisir entre l'application des lois humaines ou entre la loi divine. Celui là devient mécréant.

Le Prophète fût interrogé à propos de ceux qui viendront à la fin des temps et qui seront mauvais dans leurs comportements et injustes envers leurs peuples :

" Doit-on les combattre ôh Envoyé d'Allah ? " lui fut-il demandé.
Il répondit : " Non, tant qu'ils accomplissent la prière parmi vous ".


Cela n'est pas permis car le fait de sortir contre eux est encore plus grave que l'erreur et les défauts dans lesquels ils se trouvent. Il y aura des dommages plus grands (dans le fait de leur désobéir) par rapport à la patience face à leur persécutions.

L'endurance face à leurs persécutions est douloureuse, sans aucun doute.
Mais le fait de sortir contre eux aura des conséquences encore plus graves
car cela provoque la désobéissance, disperse la parole des musulmans et elle les met sous les pieds des mécréants. Ceci est plus grave que le fait de patienter et de supporter l'injustice du gouverneur injuste ou du gouverneur pervers qui n'est pas arrivé à la limite de la mécréance.
23 septembre 2012 09:57
Conseil de l’Imam Ahmed à ceux qui voulurent se soulever contre le gouverneur


sheikh al islam Ibn Taymiyya rahimahullah rapporte




Un groupe de savants de Bagdad vint le (Ibn Ahmed ibn Hanbal) consulter quant à la remise en cause de l’autorité d’Al-Wathiq et de son sultan qui proclamait et professait que le Coran était créé, appelait à ceci et ordonnait de l’enseigner aux enfants dans les écoles, tout en s’entourant de juges et autres qui soutenaient cette doctrine, en écartant ceux qui la contredisaient.


L’Imam Ahmed ibn Hanbal rahimaoullah- leur reprocha cela et le leur interdit fermement :

« Ne refusez pas d’obéir, ne divisez pas les musulmans et ne répandez ni votre sang ni le leur avec le vôtre. Réfléchissez aux conséquences de vos actes et ne vous précipiter pas ».


Telle fut la recommandation qu’il leur a faite, celle du savant sunnite et sage, mais ils lui désobéirent. Arriva donc ce qui devait arriver.

Hanbal Ibn Ishaq Ibn Hanbal –rahimaoullah- raconte :

« Lorsque Al-Wathiq proclama cette opinion, frappa et emprisonna à cause de celle-ci, un groupe de jurisconsultes de Bagdad vint trouver Abû ‘Abd Allah [Imam Ahmed]. Il y avait parmi eux Bakr Ibn ‘Abd Allah, Ibrahim Ibn ‘Ali Al-Matbakhi, Fadl Ibn ‘Asim et d’autres. Ils demandèrent à le voir et entrèrent chez lui après que j’eusse demandé la permission. Ils dirent alors :

« Ô Abu ‘Abd Allah ! L’affaire s’est répandue et s’est accentuée. Cet homme fait telle et telle chose, et a proclamé ce qu’il a proclamé. Nous le craignons en outre pour plus que cela. »


Ils lui rapportèrent qu’Ibn Abi Da’ud avait décidé d’ordonner aux enseignants d’apprendre aux enfants que le Coran est ainsi et ainsi.

Il leur demanda : « Que voulez-vous ? »

-Nous sommes venus te consulter dans ce que nous convoitons.

- Et que convoitez-vous donc ?

- Nous n’acceptons plus son autorité ni sa souveraineté.


Abu ‘Abd Allah débattit avec eux un certain temps puis leur dit, alors que j’étais présent :

« Voyez-vous si cette affaire ne dure pas, ne va-t-il pas en résulter quelques chose de répréhensible à cause de vous ? Désavouez cela dans vos cœurs, mais ne rejetez pas l’obéissance. Ne divisez pas les Musulmans et ne faites pas couler votre sang ni celui des Musulmans. Réfléchissez aux conséquences de vos actes et ne vous empressez pas. Patientez plutôt jusqu’à ce que vienne un gouverneur bon et disparaisse l’oppresseur ».


Leurs discussion fut plus longue mais je ne pus hélas tout retenir. Abu ‘Abd Allah argumenta ainsi, jusqu’à ce que certains d’entre eux dirent :

« Nous avons en fait peur pour nos enfants. Si cette croyance se propage, ils ne connaîtront rien d’autre et le véritable Islam s’effacera et disparaîtra ».


Abu ‘Abd Allah leur répondit :

« Que non ! Allah fera triompher Sa religion et cette affaire a un Seigneur qui la secourra. L’Islam est du reste puissant et invincible ».


Ils sortirent donc de chez Abu ‘Abd Allah, sans qu’il ne donne son accord à quoi que ce soit de ce qu’ils projetaient. Il affirma juste l’interdiction de se révolter et l’obligation d’écouter et d’obéir, jusqu’à ce qu’Allah délivre la communauté. Mais ils n’acceptèrent pas cela de sa part. A leur sortie, l’un d’entre eux me dit :

« Viens avec nous chez untel- ils citèrent son nom- pour lui rendre visite au sujet de l’affaire ».


Je mentionnai alors cela à mon père qui me dit : « N’y va pas et trouve un prétexte, car je crains qu’ils t’impliquent avec eux, et le nom d’Abu ‘Abd Allah sera ainsi mentionné ».


Je m’excusai donc auprès d’eux et ne les accompagnai pas. Après leur départ, je rentrai moi ainsi que mon père chez Abu ‘Abd Allah. Il dit à mon père :

« Ô Abu Yusuf ! Je crois que ces gens ont le cœur noyé dans leurs opinions. Nous demandons à Allah qu’Il nous accorde la paix. Nous n’avons rien à voir avec ce mal et je veux que personne ne fasse cela ».


J’interrogeai Abu ‘Abd Allah :

« Est-ce une bonne façon d’agir d’après toi ? »


Il répondit :

« Non, cela contredit les textes traditionnels qui nous ordonnent la patience ».


Puis il continua : « Le Prophète –sal Allahou ‘alayhi wa salam- a dit :
« S’il te frappe, patiente ; s’il te prive, patiente ; et s’il te confie son affaire, patiente ».


‘Abd Allah Ibn Mas’ud rapporte la même chose, et Abu ‘Abd Allah cita d’autres paroles que je ne retins pas.

Hanbal dit enfin : « Le groupe poursuivit son action mais sans être loué et sans obtenir ce qu’il voulait, Ils se cachèrent du sultan et fuirent. Certains furent arrêtés et moururent en prison ».1



1 Dhikr mihna al-Imam Ahmad ibn Hanbal de Hanbal Ibn Ishaq Ibn Hanbal, p. 70-72, et Majmu’ Al-Fatawa d’Ibn Taymiyya, t.12,p.488.

Titre: L’Obéissance à Allah, au messager –sal Allahou ‘alayhi wa salam- et aux dirigeants

Auteurs: Ibn Taymiyya

Pages:19-23

Edition: Al-Hadith

Retranscription: Ibn Djelaz

Site :[www.rappel01.fr]

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