• Ali Harraj, un pur produit de la CDG dont il dirige le pôle financier
• Nouveau mode de gouvernance aussi
Changement à la tête du Crédit immobilier et hôtelier (CIH). L’information a fait l’effet d’une bombe au sein du microcosme financier. Khalid Alioua, à la tête du CIH depuis le 21 juillet 2004, vient d’être remercié par le Conseil de surveillance. Pourtant, des sources affirment que son départ était à l’ordre du jour. «Alioua est arrivé à la limite d’âge et devait de toute manière partir en retraite», précise-t-on. Cependant, il restera dans la même banque en tant que vice-président du Conseil de surveillance.
A noter que Khalid Alioua a réussi à redresser l’établissement qui était au moment de sa nomination dans une situation catastrophique. Par ailleurs, si la rumeur selon laquelle Alioua prépare son come-back sur la scène politique est exacte, il devra soigner son image de marque abîmée. Ce changement de management constitue une nouvelle ère dans l’histoire de l’établissement financier. Par le passé, c’était le Souverain qui nommait les présidents.
Aujourd’hui, le CIH entre dans la «normalité» puisque ce sont désormais les actionnaires qui choisissent leur manager. Sur ce même registre, le Conseil de surveillance de la banque a décidé de proposer à la prochaine assemblée générale mixte des actionnaires, prévue fin mai, la transformation du mode de gouvernance actuel de SA à directoire et Conseil de surveillance en SA à conseil d’administration.
En attendant, c’est Ali Harraj, un pur produit de la CDG, qui assurera l’intérim de la présidence du directoire, jusqu’à la prochaine assemblée générale. Cette décision a été prise à l’issue de la réunion vendredi à Casablanca du Conseil de surveillance du CIH. Il est à préciser que Harraj jouit d’une bonne réputation auprès des banquiers. Ingénieur de l’École centrale de Paris, lauréat de l’Institut européen d’administration des affaires (Insead) et diplômé de l’Institut français du pétrole (IFP), Ali Harraj a débuté sa carrière en 1981 à l’Office national de recherches et d’exploitation pétrolières (Onarep).
En 1988, il occupe le poste de directeur général du groupe Univers Motors. En février 2002, il intègre le groupe Caisse de dépôt et de gestion (CDG) en qualité de DG de la Loterie du Maroc. En avril 2003, il est nommé DG de la Banque nationale pour le développement économique (BNDE). C’est lui qui a été chargé de la transformation de cet établissement en banque d’affaires. Le 9 janvier 2004, Harraj est nommé PDG de Maroc Leasing. Il est aussi président de la Sfac.
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