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delto a écrit:
le probléme, c'est qu'il est difficile de faire passer un discours de gauche, humaniste et généreux en période de guerre.
méme le quidam le mieux disposé, aprés deux semaines d'envoi de rockettes par le hamas finit par se ranger à l'idee que le recours à la force est la seule solution.
le hamas est le meilleur allié de l'extreme droite israelienne.
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Moh Tsu a écrit:Citation
delto a écrit:
le probléme, c'est qu'il est difficile de faire passer un discours de gauche, humaniste et généreux en période de guerre.
méme le quidam le mieux disposé, aprés deux semaines d'envoi de rockettes par le hamas finit par se ranger à l'idee que le recours à la force est la seule solution.
le hamas est le meilleur allié de l'extreme droite israelienne.
Quand le Hamas était l'allié d'Israël
INTERVIEW - Israël a fermé les yeux sur l'ascension des islamistes palestiniens. Une erreur historique, selon Charles Enderlin, le correspondant de France2 à Jérusalem.
Aujourd'hui, la scène paraîtrait surréaliste. Pourtant, le gouverneur militaire israélien a bel et bien participé à l'inauguration d'un immeuble des Frères musulmans à Gaza aux côtés du cheikh Yassine, le chef spirituel du Hamas. C'était en septembre 1973. A l'époque, les islamistes sont les alliés d'Israël contre la gauche palestinienne. Dans son dernier livre Le grand aveuglement[1], le correspondant de France 2 à Jérusalem, Charles Enderlin, raconte comment les Israéliens ont contribué à la création d'«un Golem, le Frankenstein de la tradition juive qui se retourne contre son créateur». Rencontre avec le journaliste, déjà auteur de deux ouvrages sur les négociations de paix israélo-palestiniennes: Le rêve brisé (2002) et Les années perdues (2006).
Comment expliquez-vous l'aveuglement d'Israël à propos du Hamas?
Charles Enderlin: Il faut se remettre dans le contexte de l'époque. En 1967, quand Israël occupe la bande de Gaza, les cafés vendent encore un peu d'alcool. Il y a un cinéma. Les Israéliens ont fort à faire avec le Fatah de Yasser Arafat et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) de George Habache, deux mouvements de gauche et laïques. Arrive à Gaza un cheikh paraplégique qui dit avoir les mêmes ennemis. Le donc futur fondateur du Hamas est autorisé à faire venir des fonds à Gaza, et les mosquées poussent comme des champignons. Lorsque le nouveau général responsable de Gaza s'en inquiète, ses officiers lui répondent que Yassine est «l'antidote à l'OLP».
A quel moment les responsables israéliens ont-ils ouvert les yeux?
Le masque tombe lorsque le Hamas est fondé et lance le jihad contre Israël en 1988. Après les accords d'Oslo, le mouvement islamiste torpille le processus de paix en faisant exploser des bus à Jérusalem et à Tel Aviv. Quand la droite revient au pouvoir, les attentats cessent presque totalement. Ils ne reprendront qu'après le déclenchement de la seconde Intifada.
Plutôt que de s'en prendre au Hamas, Israël a systématiquement puni l'Autorité palestinienne, accusée de ne pas empêcher les attentats du Hamas. Pourquoi?
Ariel Sharon était obnubilé par Arafat. Quand le premier ministre décide de réoccuper la Cisjordanie au printemps 2002 profitant d'un attentat meurtrier du Hamas, les pays arabes s'apprêtent à approuver le plan de paix saoudien qui reconnaît Israël.
Israël a-t-il laissé le Hamas prendre le contrôle de Gaza?
Il y a des éléments troublants. Avant le retrait de Gaza, les services israéliens et américains ont fait savoir à Sharon que si la police palestinienne n'est pas renforcée, le Hamas prendra tôt ou tard le pouvoir. Seul un policier sur quatre avait une arme et Israël n'a pas laissé entrer les munitions qui faisaient défaut.
Autre étrangeté, Sharon a autorisé au dernier moment le Hamas à participer aux élections, alors qu'il s'y était toujours opposé.
Au nom de quoi les candidats du Hamas auraient-ils été empêchés de se présenter?
Ces élections s'inscrivaient dans le processus d'Oslo qui doit mener à la création d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël, ce que le Hamas n'a jamais accepté. Le laisser participer, c'était faire entrer le loup dans la bergerie. Le jour où Sharon a changé d'avis, ses services de renseignement l'ont prévenu que les islamistes risquaient de sortir gagnants des élections à Gaza et qu'ils réaliseraient des gains importants en Cisjordanie. Je ne crois pas que cela soit un hasard.
Quelle est votre conclusion?
La droite israélienne a toujours pensé qu'un accord avec les Palestiniens et les Arabes serait dangereux. Avec cette vision, on comprend mieux les politiques de Sharon et de Netanyahou consistant à affaiblir les modérés pour éviter toute concession territoriale.
L'OLP a fini par reconnaître Israël. Croyez-vous que le Hamas évoluera dans la même direction?
L'OLP est un mouvement idéologique et sa charte ne contenait pas d'articles antijuifs tirés du protocole des Sages de Sion, comme celle du Hamas. Le jour où les Frères musulmans changeront d'attitude à l'égard d'Israël, ce sera une révolution!
Les islamistes n'ont pas le droit de négocier avec l'Etat hébreu, il s'agit d'un interdit religieux. La comparaison avec l'OLP ne tient pas. Les contacts secrets avec des Israéliens avaient commencé dans les années 1970.
Il y a bien différents courants au sein du Hamas?
Pas sur les choses essentielles, et la reconnaissance d'Israël en est une. Bien sûr, les porte-parole à l'étranger sont plus policés que les prêches dans les mosquées de Gaza, mais je vous défie de me trouver une seule déclaration du Hamas évoquant une négociation avec Israël. Car ce mot n'existe tout simplement pas.
Qui peut débloquer les choses?
Il faut espérer que l'administration Obama se réveille. Pour l'instant, elle a fait preuve d'une belle incompétence. Dans son discours au Caire, le président Obama a d'abord réclamé le gel de la colonisation israélienne, ensuite il n'a évoqué plus qu'un frein, avant qu'Hillary Clinton ne félicite les Israéliens pour avoir suspendu partiellement les constructions en Cisjordanie...
Hors caméra, les Palestiniens sont furieux. Pour eux, le gel de la colonisation est une exigence fondamentale. Ils s'étaient lancés dans le processus d'Oslo sans la réclamer. Rabin avait promis à Arafat de ne construire plus que dans les grands blocs d'implantation qui, dans un accord final, auraient été rattachés à Israël. Après l'assassinat du premier ministre, Netanyahou a relancé la colonisation dans toute la Cisjordanie. Il y a quelques jours, un responsable palestinien m'a dit qu'ils ne se feront pas avoir une seconde fois. I
[1]Albin Michel, 2009.
Source : [www.lecourrier.ch]
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Moh Tsu a écrit:
"Maintenant, nous savons : dans l’État juif, il n’y a de compassion et de sentiments humains que pour les Juifs, des droits uniquement pour le Peuple élu. L’État juif n’est que pour les Juifs".
Par Gideon Levy (Publié dans Haaretz le 6 juillet 2014)
Les jeunes de l’État juif attaquent des Palestiniens dans les rues de Jérusalem, exactement comme les jeunes chez les gentils (Goyims) attaquaient les Juifs dans les rues d’Europe. Les Israéliens de l’État juif se déchaînent sur les réseaux sociaux, répandant une haine et un désir de vengeance d’une ampleur diabolique sans précédent. Des inconnus de l’État juif sur une base purement ethnique. Ce sont les enfants de la génération nationaliste et raciste – la descendance de Netanyahou.
Depuis cinq ans maintenant, ils n’ont entendu qu’incitations, propos alarmistes et suprématie sur les Arabes de la part du véritable instructeur de cette génération : le Premier ministre Benjamin Netanyahou. Pas un mot d’humanité, de compassion ou de traitement égal.
Ils ont grandi dans le contexte de la revendication provocante de reconnaissance d’Israël comme « État juif », et ils ont tiré les conclusions qui s’imposent. Avant même la délimitation de ce que signifie « État juif » – sera-ce un État qui met les tefilin (phylactères), embrasse les mezouzot (des rouleaux de prières enfermés dans de petites boîtes métalliques ou en bois qui sont fixées aux chambranles des portes d’entrée), sanctifie des sortilèges, ferme le jour de Shabbath et observe strictement les lois de la cashrout – les masses ont compris.
La foule a d’emblée intériorisé la véritable signification : un État juif est un État dans lequel il n’y a place que pour les Juifs. Le sort des Africains est d’être envoyé au centre de détention de Holot dans le Néguev, et celui des Palestiniens est d’endurer des pogromes. C’est comme ça que ça marche dans un État juif : c’est à cette seule condition qu’il peut être juif. Dans l’État juif en cours de constitution, il n’y a même pas de place pour un Arabe qui fait de son mieux pour être un bon Arabe, comme l’écrivain Sayed Kashua. Dans un État juif, la présidente de l’assemblée de la Knesset, Ruth Calderon (du parti Yesh Atid – inutile de préciser que c’est le « centre » de l’échiquier politique) coupe la parole au député arabe Ahmed Tibi (de la liste arabe unie Ta’al) à peine revenu, bouleversé, d’une visite à la famille de Shoafat, le jeune Arabe qui a été massacré, et le sermonne cyniquement sur le thème qu’il doit aussi faire référence aux trois jeunes Juifs massacrés (alors même qu’il venait de le faire).
Dans un État juif, la Cour suprême autorise la démolition de la maison de la famille d’un homme suspecté de meurtre avant même qu’il ne soit condamné. Un État juif édicte des lois racistes et nationalistes. Les media d’un État juif se complaisent sur le meurtre de trois étudiants de yeshiva et ignorent presque complètement le sort de plusieurs jeunes Palestiniens du même âge qui ont été tués par des tirs de l’armée au cours des derniers mois, généralement sans raison.
Personne n’a été puni pour ces actes – dans l’État juif, il y a une loi pour les Juifs et une loi pour les Arabes, dont les vies valent peu. Pas un soupçon de respect du Droit international ni des conventions internationales. Dans l’État juif, il n’y a de compassion et d’humanité que pour les Juifs, des droits pour le seul Peuple élu. L’État juif n’est que pour les Juifs.
La nouvelle génération qui grandit sous sa coupe est dangereuse, à la fois pour elle-même et pour ce qui l’entoure. Netanyahou est son ministre de l’Éducation ; les media militaristes et nationalistes font office de poème pédagogique ; le système d’éducation qui l’emmène à Auschwitz et à Hébron lui sert de guide.
Le sabra (natif d’Israël) d’aujourd’hui est une espèce nouvelle, piquante dehors comme dedans. Il n’a jamais rencontré son homologue palestinien mais il sait tout de lui – le sabra sait qu’il est un animal sauvage, qu’il a seulement l’intention de le tuer, qu’il est un monstre, un terroriste.
Il sait qu’Israël n’a pas de partenaire pour la paix, puisque c’est ce qu’il a entendu un nombre incalculable de fois de la part de Netanyahou, du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et du ministre de l’Économie, Naftali Bennett. De la bouche de Yair Lapid, il a entendu qu’il y a des « Zoabis » – en référence condescendante à la députée de la Knesset Haneen Zoabi (du parti Balad).
Être de gauche ou désireux de justice dans l’État juif est considéré comme un délit, la société civile est tenue pour tricheuse, la vraie démocratie pour diabolique. Dans un État juif – dont rêvent non seulement la droite mais le supposé centre gauche incluant Tzipi Livni et Lapid – la démocratie est floue.
Le principal problème de l’État juif, ce ne sont pas les skinheads mais les embobineurs moralisateurs, les voyous, l’extrême droite et les colons. Non pas les marginaux, mais le courant principal, qui est en partie nationaliste et en partie indifférent.
Dans l’État juif, il ne reste rien de l’injonction biblique selon laquelle il faut être juste avec la minorité ou avec l’étranger. Il n’y a plus de ces Juifs qui ont manifesté avec Martin Luther King ou fait de la prison avec Nelson Mandela. L’État juif, qu’Israël veut absolument faire reconnaître par les Palestiniens, doit d’abord se reconnaître lui-même. Au terme de la journée, après une semaine terrible, il semble qu’un État juif, ce soit un État raciste, nationaliste, conçu uniquement pour les Juifs.
Source : [croah.fr]
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delto a écrit:
le probléme, c'est qu'il est difficile de faire passer un discours de gauche, humaniste et généreux en période de guerre.
méme le quidam le mieux disposé, aprés deux semaines d'envoi de rockettes par le hamas finit par se ranger à l'idee que le recours à la force est la seule solution.
le hamas est le meilleur allié de l'extreme droite israelienne.
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Hamza a écrit:
Quelle est la solution du conflit israélo-palestinien selon toi?
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delto a écrit:
le probléme, c'est qu'il est difficile de faire passer un discours de gauche, humaniste et généreux en période de guerre.
méme le quidam le mieux disposé, aprés deux semaines d'envoi de rockettes par le hamas finit par se ranger à l'idee que le recours à la force est la seule solution.
le hamas est le meilleur allié de l'extreme droite israelienne.
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delto a écrit:
le probléme, c'est qu'il est difficile de faire passer un discours de gauche, humaniste et généreux en période de guerre.
méme le quidam le mieux disposé, aprés deux semaines d'envoi de rockettes par le hamas finit par se ranger à l'idee que le recours à la force est la seule solution.
le hamas est le meilleur allié de l'extreme droite israelienne.
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Moh Tsu a écrit:
Et qui assassinent jusqu'à trois jeunes juifs pour déclencher un conflit qui plongent la région dans la terreur. La peur : élément fédérateur d'un peuple qui se place derrière ses dirigeants (étrangement en difficulté au niveau politique à chaque fois d'un nouveau conflit nait !)
ha donc ce sont des israeliens (le mossad ?) qui ont tué ces 3 jeunes israeliens pour avoir l'excuse d'une riposte?
aprés tout l'affaire merah n'est elle pas aussi un complot monté par sarkosy pour se faire réélire, pas vrai?