Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
« Notre misérable État juif » par Gideon Levy
14 juillet 2014 16:37
"Maintenant, nous savons : dans l’État juif, il n’y a de compassion et de sentiments humains que pour les Juifs, des droits uniquement pour le Peuple élu. L’État juif n’est que pour les Juifs".

Par Gideon Levy (Publié dans Haaretz le 6 juillet 2014)

Les jeunes de l’État juif attaquent des Palestiniens dans les rues de Jérusalem, exactement comme les jeunes chez les gentils (Goyims) attaquaient les Juifs dans les rues d’Europe. Les Israéliens de l’État juif se déchaînent sur les réseaux sociaux, répandant une haine et un désir de vengeance d’une ampleur diabolique sans précédent. Des inconnus de l’État juif sur une base purement ethnique. Ce sont les enfants de la génération nationaliste et raciste – la descendance de Netanyahou.

Depuis cinq ans maintenant, ils n’ont entendu qu’incitations, propos alarmistes et suprématie sur les Arabes de la part du véritable instructeur de cette génération : le Premier ministre Benjamin Netanyahou. Pas un mot d’humanité, de compassion ou de traitement égal.

Ils ont grandi dans le contexte de la revendication provocante de reconnaissance d’Israël comme « État juif », et ils ont tiré les conclusions qui s’imposent. Avant même la délimitation de ce que signifie « État juif » – sera-ce un État qui met les tefilin (phylactères), embrasse les mezouzot (des rouleaux de prières enfermés dans de petites boîtes métalliques ou en bois qui sont fixées aux chambranles des portes d’entrée), sanctifie des sortilèges, ferme le jour de Shabbath et observe strictement les lois de la cashrout – les masses ont compris.

La foule a d’emblée intériorisé la véritable signification : un État juif est un État dans lequel il n’y a place que pour les Juifs. Le sort des Africains est d’être envoyé au centre de détention de Holot dans le Néguev, et celui des Palestiniens est d’endurer des pogromes. C’est comme ça que ça marche dans un État juif : c’est à cette seule condition qu’il peut être juif. Dans l’État juif en cours de constitution, il n’y a même pas de place pour un Arabe qui fait de son mieux pour être un bon Arabe, comme l’écrivain Sayed Kashua. Dans un État juif, la présidente de l’assemblée de la Knesset, Ruth Calderon (du parti Yesh Atid – inutile de préciser que c’est le « centre » de l’échiquier politique) coupe la parole au député arabe Ahmed Tibi (de la liste arabe unie Ta’al) à peine revenu, bouleversé, d’une visite à la famille de Shoafat, le jeune Arabe qui a été massacré, et le sermonne cyniquement sur le thème qu’il doit aussi faire référence aux trois jeunes Juifs massacrés (alors même qu’il venait de le faire).

Dans un État juif, la Cour suprême autorise la démolition de la maison de la famille d’un homme suspecté de meurtre avant même qu’il ne soit condamné. Un État juif édicte des lois racistes et nationalistes. Les media d’un État juif se complaisent sur le meurtre de trois étudiants de yeshiva et ignorent presque complètement le sort de plusieurs jeunes Palestiniens du même âge qui ont été tués par des tirs de l’armée au cours des derniers mois, généralement sans raison.

Personne n’a été puni pour ces actes – dans l’État juif, il y a une loi pour les Juifs et une loi pour les Arabes, dont les vies valent peu. Pas un soupçon de respect du Droit international ni des conventions internationales. Dans l’État juif, il n’y a de compassion et d’humanité que pour les Juifs, des droits pour le seul Peuple élu. L’État juif n’est que pour les Juifs.

La nouvelle génération qui grandit sous sa coupe est dangereuse, à la fois pour elle-même et pour ce qui l’entoure. Netanyahou est son ministre de l’Éducation ; les media militaristes et nationalistes font office de poème pédagogique ; le système d’éducation qui l’emmène à Auschwitz et à Hébron lui sert de guide.

Le sabra (natif d’Israël) d’aujourd’hui est une espèce nouvelle, piquante dehors comme dedans. Il n’a jamais rencontré son homologue palestinien mais il sait tout de lui – le sabra sait qu’il est un animal sauvage, qu’il a seulement l’intention de le tuer, qu’il est un monstre, un terroriste.

Il sait qu’Israël n’a pas de partenaire pour la paix, puisque c’est ce qu’il a entendu un nombre incalculable de fois de la part de Netanyahou, du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et du ministre de l’Économie, Naftali Bennett. De la bouche de Yair Lapid, il a entendu qu’il y a des « Zoabis » – en référence condescendante à la députée de la Knesset Haneen Zoabi (du parti Balad).

Être de gauche ou désireux de justice dans l’État juif est considéré comme un délit, la société civile est tenue pour tricheuse, la vraie démocratie pour diabolique. Dans un État juif – dont rêvent non seulement la droite mais le supposé centre gauche incluant Tzipi Livni et Lapid – la démocratie est floue.

Le principal problème de l’État juif, ce ne sont pas les skinheads mais les embobineurs moralisateurs, les voyous, l’extrême droite et les colons. Non pas les marginaux, mais le courant principal, qui est en partie nationaliste et en partie indifférent.

Dans l’État juif, il ne reste rien de l’injonction biblique selon laquelle il faut être juste avec la minorité ou avec l’étranger. Il n’y a plus de ces Juifs qui ont manifesté avec Martin Luther King ou fait de la prison avec Nelson Mandela. L’État juif, qu’Israël veut absolument faire reconnaître par les Palestiniens, doit d’abord se reconnaître lui-même. Au terme de la journée, après une semaine terrible, il semble qu’un État juif, ce soit un État raciste, nationaliste, conçu uniquement pour les Juifs.

Source : [croah.fr]
Ma Sha Allah !!! "[i]Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme ![/i]" (Lavoisier) [Bienvenue au Yabi Poésie Club]([url=http://www.yabiladi.com/forum/yabi-poesie-club-7-3375889-5377811.html#msg-5377811])
14 juillet 2014 17:14
J'ai toujours defendu les positions de Gideon Levy et de Charles Enderlin, deux grand Journalistes, humanistes et vrais patriotes Israeliens.
Malheureusement ils sont minoritaires chez eux mais ils sont mieux que ceux pseudo journalistes occidentaux et arabes qui scribouillent dans les merdias les uns dans les pays de la "liberté d'expression" mais soumis a des politicards de bas etage corrmpus par les lobbies juif sionistes et les autres dans les pays entre les mains de dirigeants impuissants politiques et moraux et encore plus pourris a l'interieur et a lexterieur que la decharge municipale de lagos.

Un article clair sur la réalité du pouvoir d'extreme droite, raciste qui prone l'apartheid sous sa forme la plus barbare
14 juillet 2014 17:21
le probléme, c'est qu'il est difficile de faire passer un discours de gauche, humaniste et généreux en période de guerre.
méme le quidam le mieux disposé, aprés deux semaines d'envoi de rockettes par le hamas finit par se ranger à l'idee que le recours à la force est la seule solution.
le hamas est le meilleur allié de l'extreme droite israelienne.
14 juillet 2014 17:24
et pendant les 20 années precedentes c'etait quoi l"excuse? les moustiques palestiniens qui entraient sans visa? tu es vraiement de mauvaise foi est c'est pas la premiere fois
Il y a la liberté d'expression mais il y a plus de liberté apres l'expression
14 juillet 2014 17:31
je suis bien le seul au contraire à etre honnéte et à donner des arguments.
14 juillet 2014 17:53
Citation
delto a écrit:
le probléme, c'est qu'il est difficile de faire passer un discours de gauche, humaniste et généreux en période de guerre.
méme le quidam le mieux disposé, aprés deux semaines d'envoi de rockettes par le hamas finit par se ranger à l'idee que le recours à la force est la seule solution.
le hamas est le meilleur allié de l'extreme droite israelienne.

Quand le Hamas était l'allié d'Israël

INTERVIEW - Israël a fermé les yeux sur l'ascension des islamistes palestiniens. Une erreur historique, selon Charles Enderlin, le correspondant de France2 à Jérusalem.

Aujourd'hui, la scène paraîtrait surréaliste. Pourtant, le gouverneur militaire israélien a bel et bien participé à l'inauguration d'un immeuble des Frères musulmans à Gaza aux côtés du cheikh Yassine, le chef spirituel du Hamas. C'était en septembre 1973. A l'époque, les islamistes sont les alliés d'Israël contre la gauche palestinienne. Dans son dernier livre Le grand aveuglement[1], le correspondant de France 2 à Jérusalem, Charles Enderlin, raconte comment les Israéliens ont contribué à la création d'«un Golem, le Frankenstein de la tradition juive qui se retourne contre son créateur». Rencontre avec le journaliste, déjà auteur de deux ouvrages sur les négociations de paix israélo-palestiniennes: Le rêve brisé (2002) et Les années perdues (2006).

Comment expliquez-vous l'aveuglement d'Israël à propos du Hamas?

Charles Enderlin: Il faut se remettre dans le contexte de l'époque. En 1967, quand Israël occupe la bande de Gaza, les cafés vendent encore un peu d'alcool. Il y a un cinéma. Les Israéliens ont fort à faire avec le Fatah de Yasser Arafat et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) de George Habache, deux mouvements de gauche et laïques. Arrive à Gaza un cheikh paraplégique qui dit avoir les mêmes ennemis. Le donc futur fondateur du Hamas est autorisé à faire venir des fonds à Gaza, et les mosquées poussent comme des champignons. Lorsque le nouveau général responsable de Gaza s'en inquiète, ses officiers lui répondent que Yassine est «l'antidote à l'OLP».

A quel moment les responsables israéliens ont-ils ouvert les yeux?

Le masque tombe lorsque le Hamas est fondé et lance le jihad contre Israël en 1988. Après les accords d'Oslo, le mouvement islamiste torpille le processus de paix en faisant exploser des bus à Jérusalem et à Tel Aviv. Quand la droite revient au pouvoir, les attentats cessent presque totalement. Ils ne reprendront qu'après le déclenchement de la seconde Intifada.

Plutôt que de s'en prendre au Hamas, Israël a systématiquement puni l'Autorité palestinienne, accusée de ne pas empêcher les attentats du Hamas. Pourquoi?

Ariel Sharon était obnubilé par Arafat. Quand le premier ministre décide de réoccuper la Cisjordanie au printemps 2002 profitant d'un attentat meurtrier du Hamas, les pays arabes s'apprêtent à approuver le plan de paix saoudien qui reconnaît Israël.

Israël a-t-il laissé le Hamas prendre le contrôle de Gaza?

Il y a des éléments troublants. Avant le retrait de Gaza, les services israéliens et américains ont fait savoir à Sharon que si la police palestinienne n'est pas renforcée, le Hamas prendra tôt ou tard le pouvoir. Seul un policier sur quatre avait une arme et Israël n'a pas laissé entrer les munitions qui faisaient défaut.
Autre étrangeté, Sharon a autorisé au dernier moment le Hamas à participer aux élections, alors qu'il s'y était toujours opposé.

Au nom de quoi les candidats du Hamas auraient-ils été empêchés de se présenter?

Ces élections s'inscrivaient dans le processus d'Oslo qui doit mener à la création d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël, ce que le Hamas n'a jamais accepté. Le laisser participer, c'était faire entrer le loup dans la bergerie. Le jour où Sharon a changé d'avis, ses services de renseignement l'ont prévenu que les islamistes risquaient de sortir gagnants des élections à Gaza et qu'ils réaliseraient des gains importants en Cisjordanie. Je ne crois pas que cela soit un hasard.

Quelle est votre conclusion?

La droite israélienne a toujours pensé qu'un accord avec les Palestiniens et les Arabes serait dangereux. Avec cette vision, on comprend mieux les politiques de Sharon et de Netanyahou consistant à affaiblir les modérés pour éviter toute concession territoriale.

L'OLP a fini par reconnaître Israël. Croyez-vous que le Hamas évoluera dans la même direction?

L'OLP est un mouvement idéologique et sa charte ne contenait pas d'articles antijuifs tirés du protocole des Sages de Sion, comme celle du Hamas. Le jour où les Frères musulmans changeront d'attitude à l'égard d'Israël, ce sera une révolution!
Les islamistes n'ont pas le droit de négocier avec l'Etat hébreu, il s'agit d'un interdit religieux. La comparaison avec l'OLP ne tient pas. Les contacts secrets avec des Israéliens avaient commencé dans les années 1970.

Il y a bien différents courants au sein du Hamas?

Pas sur les choses essentielles, et la reconnaissance d'Israël en est une. Bien sûr, les porte-parole à l'étranger sont plus policés que les prêches dans les mosquées de Gaza, mais je vous défie de me trouver une seule déclaration du Hamas évoquant une négociation avec Israël. Car ce mot n'existe tout simplement pas.

Qui peut débloquer les choses?

Il faut espérer que l'administration Obama se réveille. Pour l'instant, elle a fait preuve d'une belle incompétence. Dans son discours au Caire, le président Obama a d'abord réclamé le gel de la colonisation israélienne, ensuite il n'a évoqué plus qu'un frein, avant qu'Hillary Clinton ne félicite les Israéliens pour avoir suspendu partiellement les constructions en Cisjordanie...
Hors caméra, les Palestiniens sont furieux. Pour eux, le gel de la colonisation est une exigence fondamentale. Ils s'étaient lancés dans le processus d'Oslo sans la réclamer. Rabin avait promis à Arafat de ne construire plus que dans les grands blocs d'implantation qui, dans un accord final, auraient été rattachés à Israël. Après l'assassinat du premier ministre, Netanyahou a relancé la colonisation dans toute la Cisjordanie. Il y a quelques jours, un responsable palestinien m'a dit qu'ils ne se feront pas avoir une seconde fois. I

[1]Albin Michel, 2009.

Source : [www.lecourrier.ch]
Ma Sha Allah !!! "[i]Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme ![/i]" (Lavoisier) [Bienvenue au Yabi Poésie Club]([url=http://www.yabiladi.com/forum/yabi-poesie-club-7-3375889-5377811.html#msg-5377811])
w
14 juillet 2014 21:01
Salam

Jacob Cohen est un intellectuel juif. Il est l'auteur du "Printemps des Sayanim", un livre qui a complètement été occulté par la critique, parce qu'il a fait la lumière sur un phénomène hallucinant, celui des milliers d'espions d'agents et d'espions sionistes qui agissent au coeur même des pays dont ils ont la nationalité, partout en occident. C'est ce qui expllique pourquoi IsraEl a réussi à dominer tous ces pays.


14 juillet 2014 21:09
Citation
Moh Tsu a écrit:
Citation
delto a écrit:
le probléme, c'est qu'il est difficile de faire passer un discours de gauche, humaniste et généreux en période de guerre.
méme le quidam le mieux disposé, aprés deux semaines d'envoi de rockettes par le hamas finit par se ranger à l'idee que le recours à la force est la seule solution.
le hamas est le meilleur allié de l'extreme droite israelienne.

Quand le Hamas était l'allié d'Israël

INTERVIEW - Israël a fermé les yeux sur l'ascension des islamistes palestiniens. Une erreur historique, selon Charles Enderlin, le correspondant de France2 à Jérusalem.

Aujourd'hui, la scène paraîtrait surréaliste. Pourtant, le gouverneur militaire israélien a bel et bien participé à l'inauguration d'un immeuble des Frères musulmans à Gaza aux côtés du cheikh Yassine, le chef spirituel du Hamas. C'était en septembre 1973. A l'époque, les islamistes sont les alliés d'Israël contre la gauche palestinienne. Dans son dernier livre Le grand aveuglement[1], le correspondant de France 2 à Jérusalem, Charles Enderlin, raconte comment les Israéliens ont contribué à la création d'«un Golem, le Frankenstein de la tradition juive qui se retourne contre son créateur». Rencontre avec le journaliste, déjà auteur de deux ouvrages sur les négociations de paix israélo-palestiniennes: Le rêve brisé (2002) et Les années perdues (2006).

Comment expliquez-vous l'aveuglement d'Israël à propos du Hamas?

Charles Enderlin: Il faut se remettre dans le contexte de l'époque. En 1967, quand Israël occupe la bande de Gaza, les cafés vendent encore un peu d'alcool. Il y a un cinéma. Les Israéliens ont fort à faire avec le Fatah de Yasser Arafat et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) de George Habache, deux mouvements de gauche et laïques. Arrive à Gaza un cheikh paraplégique qui dit avoir les mêmes ennemis. Le donc futur fondateur du Hamas est autorisé à faire venir des fonds à Gaza, et les mosquées poussent comme des champignons. Lorsque le nouveau général responsable de Gaza s'en inquiète, ses officiers lui répondent que Yassine est «l'antidote à l'OLP».

A quel moment les responsables israéliens ont-ils ouvert les yeux?

Le masque tombe lorsque le Hamas est fondé et lance le jihad contre Israël en 1988. Après les accords d'Oslo, le mouvement islamiste torpille le processus de paix en faisant exploser des bus à Jérusalem et à Tel Aviv. Quand la droite revient au pouvoir, les attentats cessent presque totalement. Ils ne reprendront qu'après le déclenchement de la seconde Intifada.

Plutôt que de s'en prendre au Hamas, Israël a systématiquement puni l'Autorité palestinienne, accusée de ne pas empêcher les attentats du Hamas. Pourquoi?

Ariel Sharon était obnubilé par Arafat. Quand le premier ministre décide de réoccuper la Cisjordanie au printemps 2002 profitant d'un attentat meurtrier du Hamas, les pays arabes s'apprêtent à approuver le plan de paix saoudien qui reconnaît Israël.

Israël a-t-il laissé le Hamas prendre le contrôle de Gaza?

Il y a des éléments troublants. Avant le retrait de Gaza, les services israéliens et américains ont fait savoir à Sharon que si la police palestinienne n'est pas renforcée, le Hamas prendra tôt ou tard le pouvoir. Seul un policier sur quatre avait une arme et Israël n'a pas laissé entrer les munitions qui faisaient défaut.
Autre étrangeté, Sharon a autorisé au dernier moment le Hamas à participer aux élections, alors qu'il s'y était toujours opposé.

Au nom de quoi les candidats du Hamas auraient-ils été empêchés de se présenter?

Ces élections s'inscrivaient dans le processus d'Oslo qui doit mener à la création d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël, ce que le Hamas n'a jamais accepté. Le laisser participer, c'était faire entrer le loup dans la bergerie. Le jour où Sharon a changé d'avis, ses services de renseignement l'ont prévenu que les islamistes risquaient de sortir gagnants des élections à Gaza et qu'ils réaliseraient des gains importants en Cisjordanie. Je ne crois pas que cela soit un hasard.

Quelle est votre conclusion?

La droite israélienne a toujours pensé qu'un accord avec les Palestiniens et les Arabes serait dangereux. Avec cette vision, on comprend mieux les politiques de Sharon et de Netanyahou consistant à affaiblir les modérés pour éviter toute concession territoriale.

L'OLP a fini par reconnaître Israël. Croyez-vous que le Hamas évoluera dans la même direction?

L'OLP est un mouvement idéologique et sa charte ne contenait pas d'articles antijuifs tirés du protocole des Sages de Sion, comme celle du Hamas. Le jour où les Frères musulmans changeront d'attitude à l'égard d'Israël, ce sera une révolution!
Les islamistes n'ont pas le droit de négocier avec l'Etat hébreu, il s'agit d'un interdit religieux. La comparaison avec l'OLP ne tient pas. Les contacts secrets avec des Israéliens avaient commencé dans les années 1970.

Il y a bien différents courants au sein du Hamas?

Pas sur les choses essentielles, et la reconnaissance d'Israël en est une. Bien sûr, les porte-parole à l'étranger sont plus policés que les prêches dans les mosquées de Gaza, mais je vous défie de me trouver une seule déclaration du Hamas évoquant une négociation avec Israël. Car ce mot n'existe tout simplement pas.

Qui peut débloquer les choses?

Il faut espérer que l'administration Obama se réveille. Pour l'instant, elle a fait preuve d'une belle incompétence. Dans son discours au Caire, le président Obama a d'abord réclamé le gel de la colonisation israélienne, ensuite il n'a évoqué plus qu'un frein, avant qu'Hillary Clinton ne félicite les Israéliens pour avoir suspendu partiellement les constructions en Cisjordanie...
Hors caméra, les Palestiniens sont furieux. Pour eux, le gel de la colonisation est une exigence fondamentale. Ils s'étaient lancés dans le processus d'Oslo sans la réclamer. Rabin avait promis à Arafat de ne construire plus que dans les grands blocs d'implantation qui, dans un accord final, auraient été rattachés à Israël. Après l'assassinat du premier ministre, Netanyahou a relancé la colonisation dans toute la Cisjordanie. Il y a quelques jours, un responsable palestinien m'a dit qu'ils ne se feront pas avoir une seconde fois. I

[1]Albin Michel, 2009.

Source : [www.lecourrier.ch]



les antisemites du forum ne vont pas relever ce message. ils sont coincés. charles enderlin est, outre un excellent journaliste, un officier de reserve de tsahal. et donc un sioniste.
un sioniste honnéte et pour la paix, ça n'existe pas. un sioniste est obligatoirement un nazi.
donc ils vont ignorer cette interview.
15 juillet 2014 08:22
il a raison Gideon Levy
voila encore une autre preuve
[www.youtube.com]
Il y a la liberté d'expression mais il y a plus de liberté apres l'expression
15 juillet 2014 10:44
Citation
Moh Tsu a écrit:
"Maintenant, nous savons : dans l’État juif, il n’y a de compassion et de sentiments humains que pour les Juifs, des droits uniquement pour le Peuple élu. L’État juif n’est que pour les Juifs".

Par Gideon Levy (Publié dans Haaretz le 6 juillet 2014)

Les jeunes de l’État juif attaquent des Palestiniens dans les rues de Jérusalem, exactement comme les jeunes chez les gentils (Goyims) attaquaient les Juifs dans les rues d’Europe. Les Israéliens de l’État juif se déchaînent sur les réseaux sociaux, répandant une haine et un désir de vengeance d’une ampleur diabolique sans précédent. Des inconnus de l’État juif sur une base purement ethnique. Ce sont les enfants de la génération nationaliste et raciste – la descendance de Netanyahou.

Depuis cinq ans maintenant, ils n’ont entendu qu’incitations, propos alarmistes et suprématie sur les Arabes de la part du véritable instructeur de cette génération : le Premier ministre Benjamin Netanyahou. Pas un mot d’humanité, de compassion ou de traitement égal.

Ils ont grandi dans le contexte de la revendication provocante de reconnaissance d’Israël comme « État juif », et ils ont tiré les conclusions qui s’imposent. Avant même la délimitation de ce que signifie « État juif » – sera-ce un État qui met les tefilin (phylactères), embrasse les mezouzot (des rouleaux de prières enfermés dans de petites boîtes métalliques ou en bois qui sont fixées aux chambranles des portes d’entrée), sanctifie des sortilèges, ferme le jour de Shabbath et observe strictement les lois de la cashrout – les masses ont compris.

La foule a d’emblée intériorisé la véritable signification : un État juif est un État dans lequel il n’y a place que pour les Juifs. Le sort des Africains est d’être envoyé au centre de détention de Holot dans le Néguev, et celui des Palestiniens est d’endurer des pogromes. C’est comme ça que ça marche dans un État juif : c’est à cette seule condition qu’il peut être juif. Dans l’État juif en cours de constitution, il n’y a même pas de place pour un Arabe qui fait de son mieux pour être un bon Arabe, comme l’écrivain Sayed Kashua. Dans un État juif, la présidente de l’assemblée de la Knesset, Ruth Calderon (du parti Yesh Atid – inutile de préciser que c’est le « centre » de l’échiquier politique) coupe la parole au député arabe Ahmed Tibi (de la liste arabe unie Ta’al) à peine revenu, bouleversé, d’une visite à la famille de Shoafat, le jeune Arabe qui a été massacré, et le sermonne cyniquement sur le thème qu’il doit aussi faire référence aux trois jeunes Juifs massacrés (alors même qu’il venait de le faire).

Dans un État juif, la Cour suprême autorise la démolition de la maison de la famille d’un homme suspecté de meurtre avant même qu’il ne soit condamné. Un État juif édicte des lois racistes et nationalistes. Les media d’un État juif se complaisent sur le meurtre de trois étudiants de yeshiva et ignorent presque complètement le sort de plusieurs jeunes Palestiniens du même âge qui ont été tués par des tirs de l’armée au cours des derniers mois, généralement sans raison.

Personne n’a été puni pour ces actes – dans l’État juif, il y a une loi pour les Juifs et une loi pour les Arabes, dont les vies valent peu. Pas un soupçon de respect du Droit international ni des conventions internationales. Dans l’État juif, il n’y a de compassion et d’humanité que pour les Juifs, des droits pour le seul Peuple élu. L’État juif n’est que pour les Juifs.

La nouvelle génération qui grandit sous sa coupe est dangereuse, à la fois pour elle-même et pour ce qui l’entoure. Netanyahou est son ministre de l’Éducation ; les media militaristes et nationalistes font office de poème pédagogique ; le système d’éducation qui l’emmène à Auschwitz et à Hébron lui sert de guide.

Le sabra (natif d’Israël) d’aujourd’hui est une espèce nouvelle, piquante dehors comme dedans. Il n’a jamais rencontré son homologue palestinien mais il sait tout de lui – le sabra sait qu’il est un animal sauvage, qu’il a seulement l’intention de le tuer, qu’il est un monstre, un terroriste.

Il sait qu’Israël n’a pas de partenaire pour la paix, puisque c’est ce qu’il a entendu un nombre incalculable de fois de la part de Netanyahou, du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et du ministre de l’Économie, Naftali Bennett. De la bouche de Yair Lapid, il a entendu qu’il y a des « Zoabis » – en référence condescendante à la députée de la Knesset Haneen Zoabi (du parti Balad).

Être de gauche ou désireux de justice dans l’État juif est considéré comme un délit, la société civile est tenue pour tricheuse, la vraie démocratie pour diabolique. Dans un État juif – dont rêvent non seulement la droite mais le supposé centre gauche incluant Tzipi Livni et Lapid – la démocratie est floue.

Le principal problème de l’État juif, ce ne sont pas les skinheads mais les embobineurs moralisateurs, les voyous, l’extrême droite et les colons. Non pas les marginaux, mais le courant principal, qui est en partie nationaliste et en partie indifférent.

Dans l’État juif, il ne reste rien de l’injonction biblique selon laquelle il faut être juste avec la minorité ou avec l’étranger. Il n’y a plus de ces Juifs qui ont manifesté avec Martin Luther King ou fait de la prison avec Nelson Mandela. L’État juif, qu’Israël veut absolument faire reconnaître par les Palestiniens, doit d’abord se reconnaître lui-même. Au terme de la journée, après une semaine terrible, il semble qu’un État juif, ce soit un État raciste, nationaliste, conçu uniquement pour les Juifs.

Source : [croah.fr]

ce peuple n'a rien retenu de l'histoir :: sont lache , permissive , ils ont volé cette terre sous pretexte qu'il ont subi la shoah ! certes c un crime atroce d'ailleur la plupart qui ont peri ne sont pas les riches ( n'ont eu se premosser a NY) la plaupart des des juifs exterminé étaient pauvre ALLER COMPRENDRE bref .....TOUS LES PEUPLES ONT SOUFFERT si on part dans cette logique ON REND l'amerique aux indiens , les blacks des states doivent detenir la moitié des ETATS UNIS AVEC TOUS CEUX QUI ONT SUBI , on devrait creer uin ETAT POUR LES GAYS ( eux aussi on sublit l'estermination)
c'est bien cela et n'on rien de trouver a faire que d'occuper un ETAT JUIF AU MILIEU D'ETAT ARABE ET SOUS TENSION
15 juillet 2014 10:53
Le hamas est bien un allié de l'extrême droite israélienne car il a été créé par l'état sioniste pour contrecarrer l'OLP de Arafat mais maintenant c'est cette OLP qui est le maillon pourri des palestiniens
16 juillet 2014 10:14
L'horreur à Gaza n'est pas une sorte d'accident ou de catastrophe inattendue. Il s'agit d'une suite d'événements et décisions ans dans la fabrication. Il ne peut pas être compris en dehors des années de politique des Etats-Unis au Moyen-Orient. Et il n'est certainement pas un acte de "défense israélienne légitime contre les roquettes du Hamas sans provocation."

Le bombardement de Gaza est le massacre de la population civile. Maisons dans les camps de réfugiés, les hôpitaux, une université et ses dortoirs avec des étudiants dormir à l'intérieur, les infrastructures essentielles - ". Des bombes de précision" ont tous été touchés par d'Israël cibles détruites au nom de "détruire les structures terroristes", dont des stations et des recrues policières, qui sont les gens ordinaires et non du personnel militaire. Les journalistes sont empêchés d'entrer dans la bande de Gaza, afin comptes directs du carnage viennent pour la plupart des blogueurs palestiniens ou des fonctionnaires désespérés de secours par les Etats nations.

L'opération militaire a été clairement prévu depuis des mois. Tout au long de cette période, Israël a renforcé le blocus de Gaza, avec l'approbation complète du gouvernement des États-Unis - couper des médicaments essentiels, y compris l'insuline, réduisant de vivres essentiels à peine au-dessus du niveau de la famine - réaliser pleinement que les autorités du Hamas à Gaza seraient finalement répondre avec des roquettes sur les villes du sud d'Israël. C'est exactement le prétexte que le gouvernement d'Israël voulait.


Horreur dans la bande de Gaza

Plusieurs centaines de résidents de Gaza, y compris les femmes et les enfants, ont été tuées et des milliers de blessés. Même avant cette attaque, cependant, ils ont été en train de mourir d'un manque de médicaments bloqués par le siège israélien. Une délégation de la solidarité récente à Gaza, le voyage en bateau, au mépris du blocus, a été demandé par leurs hôtes palestiniens pour faire des milliers de prothèses auditives de l'enfant - parce que les enfants de Gaza ont caune perte de l’audition catastrophique a cause des bombes sonores israéliennes ainsi que des vols supersonique routiniers de F16 israéliens payés avec les impôts du contribuable américain .

L'assaut israélien vise à briser le volonté du peuple palestinien à Gaza, mais il échouera dans ce domaine, les Palestiniens de Gaza se rallieront derrière le Hamas dans leur solidarité contre cette attaque criminel. Par conséquent, le massacre de la population de Gaza peut être devrait se poursuivre jusqu'à ce que l'indignation internationale l'oblige à s'arrêter. l'indignation est à juste titre elle s'adresse autant au gouvernement américain que européen car il supportent et soutiennent sans réserve ce crime contre l'humanité.

Palestiniens et leurs partisans sont rendus malades par la complicité des gouvernements arabes, notamment l'Egypte, dans le conflit israélo-Unis tenter de détruire la direction qui a été choisi par une élection libre dans les Territoires palestiniens occupés. L'Union européenne, qui privilégies par des accords commerciaux spéciaux Israël, ne font rien pour arrêter le blocus israélien de Gaza et maintenant le massacre de sa population.
La pression pour forcer la fin de cette situation horrible doit venir d'en bas, du mouvement pour la justice mondiale et de l'indignation des gens à travers le Moyen-Orient et dans le monde.

Grande partie du monde est en attente avec beaucoup d'espoir l'arrivée de la présidence de Barack Obama. M. Obama a été élu, rappelons-nous, avec beaucoup de soutien de la majorité à la fois des Américains juifs et arabes, et sa victoire a été accueillie avec joie dans le monde arabe et Israël même. Malheureusement, ses déclarations avant l'élection, et son silence maintenant, offrent peu de raisons de s'attendre à la Maison Blanche d'Obama à changer les politiques des États-Unis qui mènent Israël, ainsi que les États-Unis et le Moyen-Orient, vers la destruction mutuelle.

Qu'est-ce qui doit changer? Le fiasco connu comme le «processus de paix» depuis le début des années 1990 n'a pas produit la paix, car il a toujours été construite sur deux hypothèses erronées. La première était qu'Israël tenir les promesses qu'il a faites pour arrêter la construction de colonies dans les territoires palestiniens occupés et permettre à un État palestinien viable d'émerger. Aucun gouvernement israélien jamais eu l'intention de le faire. La deuxième hypothèse est que la population palestinienne serait tranquillement céder face à la puissance de feu écrasante à n'importe quelles conditions les États-Unis et Israël dicter. Ils n'ont pas abandonné, et ils ne seront pas maintenant.

Au moins deux mille personnes ont participé à cette manifestation contre les bombardements meurtriers d'Israël sur la population de Gaza, tant qu'un service commémoratif pour les martyrs palestiniens prévue pour la soirée a dû être reporté que la foule débordait la salle. Une autre mobilisation aura lieu à l'hôtel de ville de Dearborn.

En vertu de ce «processus de paix», l'occupation israélienne de la Cisjordanie et le blocus de Gaza ont créé une réalité pire que celle qui existait en Afrique du Sud. Le monde doit se dresser contre ca pour forcer le changement qui est nécessaire si l'on veut avoir la paix pour les peuples palestinien et israélien. Les efforts internationaux pour le boycott et les sanctions méritent tout le soutien, pour mettre fin à l'occupation israélienne et forcer le massacre de Gaza pour arrêter. Les seuls autres résultats possibles, trop clairement annoncées par ce que nous devons appeler le conflit israélo-US massacre à Gaza, sont de nouvelles formes d'apartheid et de génocide finalement trop horrible à contempler.
16 juillet 2014 18:25
Le siège de Gaza : "intenable" ? Non, catastrophique ! Miko Peled

Etant moi même juif et israélien, ayant un père qui fut général dans l’armée israélienne et y ayant moi même servi, je dis ceci : nier ou justifier les actions israéliennes équivaut à nier ou défendre tous les crimes contre l’humanité

Il subsiste un doute dans l’esprit de gens sérieux quant à l’attaque israélienne contre la flottille de Free Gaza et les événements qui ont entraîné la mort de 9 des militants qui se trouvaient à bord. Ce n’est pas vraiment surprenant puisque le commandant de la marine israélienne, l’Amiral Eliezer Marom, affirme que la mission a pleinement réussi.

Selon lui, grâce à la retenue dont ont fait preuve les soldats israéliens, aucun civil innocent n’a été blessé, les soldats sont rentrés à leur base sains et saufs et "9 terroristes ont été tués." Aussi y a-t-il des gens -vous en connaissez peut-être - qui pensent que l’on devrait « lâcher un peu Israël ». Eh bien, je dis non !

Les gens qui étaient à bord de la Flottille de Free Gaza étaient des militants pacifistes courageux et si je n’en avais pas été empêché par mon travail, j’aurais été parmi eux sur cette flottille. Les affirmations selon lesquelles ils sont liés à des organisations terroristes ne valent pas un clou.

Ils avaient trois objectifs : amener à Gaza l’aide humanitaire dont elle a grandement besoin, provoquer et embarrasser Israël, et attirer l’attention du monde sur la crise humanitaire à Gaza. Neuf de ces militants ont donné leur vie pour parvenir à ce but.

Que des commandos israéliens armés aient attaqué la flottille dans des eaux internationales est un acte de piraterie. Les gens qui étaient à bord du vaisseau ont fait ce que tout officier de marine vous dirait avoir été leur devoir : ils ont défendu héroïquement leur navire et sa cargaison et, comme nous le savons, neuf d’entre eux ont laissé la vie dans cet action héroïque. Les commandos israéliens, paniqués, ont par lâcheté tiré sur une foule sans armes, tuant neuf personnes et transformant ainsi une opération ratée en une tragédie innommable.

Si j’avais pu me joindre à la Flottille de Free Gaza cela aurait été ma troisième tentative pour pénétrer dans la bande de Gaza assiégée où Israël emprisonne et affame lentement 1.4 million de civils dont 800 000 enfants.

Les Palestiniens n’ont jamais eu d’armée, de chars, d’avions, et pourtant ils sont soumis à un blocus et à des attaques constantes qui entraînent des victimes civiles innombrables, des maladies horribles et un malheur inexcusable.

Certains disent que les militants de la Flottille de Free Gaza voulaient provoquer Israël et qu’ils n’étaient pas de simples militants pacifiques innocents. Mais, le militantisme c’est fait pour provoquer. Un militant ne reste pas tranquillement assis à regarder le monde avancer autour de lui. Contrairement au mythe auquel beaucoup d’Américains blancs voudraient croire, quand Rosa Parks est montée dans un bus et s’est assise à une place réservée à des blancs, elle n’était pas qu’une Afro-américaine fatiguée. Elle était une militante en mission : elle était là pour provoquer un système qui avait ses racines dans le crime de ségrégation raciste systémique dont des parties de ce pays étaient coupables.

Quand quatre étudiants afro-américains organisèrent l’action de Greensboro en février1960, ils ne se sont pas assis pour déjeuner au comptoir réservé aux Blancs simplement parce qu’ils avaient faim. Si on se rappelle MLK Jr., Mahatma Gandhi ou Nelson Mandela, on voit clairement que le militantisme a pour but de provoquer, de révéler le mal, d’y attirer l’attention et puis de s’en débarrasser. Le blocus de Gaza est l’un de ces maux. Les gens qui étaient à bord de la flottille faisaient ce qui est juste.

On doit se demander ce qui est pire, commettre un crime ou le justifier ? Qui sont les plus mauvais ? Ceux qui ont commis l’holocauste juif, le génocide arménien ou l’asservissement et les massacres des Africains ? Ou ceux qui profitent, qui justifient ces horreurs ou nient qu’elles aient eu lieu ? Etant moi même juif et israélien, ayant un père qui fut général dans l’armée israélienne et y ayant moi même servi, je dis ceci : nier ou justifier les actions israéliennes équivaut à nier ou défendre tous les crimes contre l’humanité.

Malheureusement, tout ce qu’on entend dire en provenance des Etats-Unis, c’est que la situation à Gaza est « intenable ». On ne peut que se demander combien de sondages d’opinion ont été faits, combien de brillants experts en communication il a fallu pour produire cette expression vide de sens et réchauffée.

Je suis sûr qu’ils ont eu besoin de l’aval du Département d’Etat, de l’ambassade d’Israël et de l’ AIPAC avant que le Président prononce cet insupportable mot sans vie. La situation à Gaza n’est pas intenable, la situation à Gaza et dans toute la Palestine est catastrophique.

Miko Peled, écrivain et militant pacifiste israélien, vit à San Diego. Son père était le général Matti Peled
Il y a la liberté d'expression mais il y a plus de liberté apres l'expression
17 juillet 2014 11:25
Israël est en train de réaliser qu’il n’est plus au centre de l’attention comme il l’était par le passé.

Le monde est vraiment cruel : trois étudiants d’une yeshivah ont été kidnappés, et personne ne s’y intéresse. Trois mères pleurent, et personne ne leur répond. C’est parce que tout le monde est contre nous. Tout le monde est antisémite et déteste Israël. La ligue anti-diffamation est déjà en train de préparer un rapport. Mais en vérité, les choses sont juste ainsi : quand vous vous moquez du monde pendant des années, c’est lui qui finit par se moquer de vous.

Les trois mères ont fait tout le trajet jusqu’à Genève. L’une d’entre elles s’est rendue pour la première fois à l’étranger afin d’assister au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies. Mais tout le monde, y compris le Conseil, a poursuivi son petit bonhomme de chemin. C’est l’ironie du destin : il y a environ deux ans, Israël a officiellement suspendu toute coopération avec le Conseil. Il s’est même opposé à l’établissement de ce Conseil, tout comme les Îles Marshall, les Palaos et les USA.

Cependant, compte tenu de sa détresse et de celle des mères, il s’est tourné vers le Conseil qui est effectivement hostile à Israël, dont il se soucie davantage que n’importe quel autre pays. Soudain, Israël a besoin du monde. Il a même besoin des Nations Unies, qui tout a coup ne représentent plus l’entité inutile évoquée autrefois par le Premier ministre Ben Gourion.

Il faut une sacrée insolence pour exiger du monde qu’il s’intéresse au destin de trois Israéliens kidnappés et une bonne dose de culot pour être offusqué par l’absence de réponse. Admettons qu’Israël ait remué ciel et terre, et que ses ambassadeurs/propagandistes auprès des Nations Unies aient tenu un discours émouvant pour grappiller quelques points de diplomatie publique sur le Hamas. Mais alors qu’il s’y intéressait déjà, ce monde étrange était plus attentif à la campagne de sanctions collectives imposée à des milliers de résidents cisjordaniens après le kidnapping.

C’est le problème avec le concept de tout-le-monde-est-contre-nous : il s’intéresse plus à l’occupation qui dure depuis un demi siècle et est davantage bouleversé par le destin de trois millions de Palestiniens que par celui de trois Israéliens. Le monde ne manque pas de victimes de kidnapping, mais aucune d’entre elles n’a reçu la même attention que Gilad Shalit, le soldat kidnappé. Mais avec ces trois victimes de kidnapping, Israël n’avait plus aucune chance. Au cours des deux dernières semaines, que j’ai passées en Suède, je n’ai vu aucune mention du kidnapping dans les médias. Aucune.

Cela ressemble à un fruit pourri. Le monde n’a pas de raison d’être davantage intéressé par le destin de Naftali Fraenkel, Eyal Yifrah et Gilad Shaar que par celui de Mohammed Dudin, lui aussi âgé de 15 ans, et qui a été tué par des soldats israéliens à Dura vendredi dernier.

Il n’a pas de raison d’être particulièrement ému par les paroles obsédantes de Rachel Fraenkel, qui a raconté que Naftali est un bon garçon qui aime jouer de la guitare et au football, alors que Mohammed aussi était un bon garçon qui aidait son père à bâtir leur maison pendant ses vacances et vendait des friandises pour aider sa famille. Rachel souhaite serrer Naftali dans ses bras ? Jihad, le père endeuillé de Mohammed, veut également serrer son fils dans ses bras. Mais accessoirement, personne ne l’a amené à Genève. Il est resté seul avec son deuil, dans sa maison misérable dont la construction n’est pas achevée et ne le sera peut-être jamais.

Le monde est chaotique, comme on dit. En Irak, au Nigéria, en Syrie et même en Ukraine, la situation est bien plus cruelle. Cependant, le manque d’intérêt quant aux Israéliens kidnappés ne découle pas seulement de là. Israël ne peut demander la sympathie du monde alors qu’il ignore ses décisions. Il ne peut lui demander d’agir alors qu’il poursuit son occupation. Il ne peut demander sa solidarité quant au destin des victimes israéliennes alors que même persécuté, il continue de tuer, de blesser et d’arrêter des innocents de manière chronique.

Israël est en train de réaliser qu’il n’est plus au centre de l’attention comme il l’était par le passé, et que le destin des victimes kidnappées ne stoppera plus le monde, pas même les États-Unis. Le monde en a assez d’Israël et de ses absurdités.

Malheureusement, le monde ne s’intéresse plus non plus à ce qu’il est en train de se passer actuellement. Quand Israël était un pays plus équitable, le monde s’identifiait à ses victimes. Il a continué même lorsque Israël est devenu moins équitable. Mais aujourd’hui, alors que le négationnisme d’Israël atteint des sommets et que l’oppression qu’il exerce sur les Palestiniens redevient telle qu’elle l’était dans les moments les plus obscurs, le monde commence à en avoir assez. Même les Nigérianes kidnappées l’intéressent davantage.



Gideon Levy : Né en 1955, à Tel-Aviv, journaliste israélien et membre de la direction du quotidien Ha’aretz, Gideon Levy dénonce inlassablement les violations commises contre 
les Palestiniens 
et le recours systématique 
à une violence 
qui déshumanise 
les peuples dressés l’un contre l’autre.
H
17 juillet 2014 12:04
Quelle est la solution du conflit israélo-palestinien selon toi?



Citation
delto a écrit:
le probléme, c'est qu'il est difficile de faire passer un discours de gauche, humaniste et généreux en période de guerre.
méme le quidam le mieux disposé, aprés deux semaines d'envoi de rockettes par le hamas finit par se ranger à l'idee que le recours à la force est la seule solution.
le hamas est le meilleur allié de l'extreme droite israelienne.
17 juillet 2014 19:19
Citation
Hamza a écrit:
Quelle est la solution du conflit israélo-palestinien selon toi?



Citation
delto a écrit:
le probléme, c'est qu'il est difficile de faire passer un discours de gauche, humaniste et généreux en période de guerre.
méme le quidam le mieux disposé, aprés deux semaines d'envoi de rockettes par le hamas finit par se ranger à l'idee que le recours à la force est la seule solution.
le hamas est le meilleur allié de l'extreme droite israelienne.



que tout le monde se fasse des bisous...............
18 juillet 2014 00:59
Citation
delto a écrit:
le probléme, c'est qu'il est difficile de faire passer un discours de gauche, humaniste et généreux en période de guerre.
méme le quidam le mieux disposé, aprés deux semaines d'envoi de rockettes par le hamas finit par se ranger à l'idee que le recours à la force est la seule solution.
le hamas est le meilleur allié de l'extreme droite israelienne.

Plus je te lis, plus je me dis que tu souffres d'un réel problème de perception et d'entendement...

Les gens conditionnés pour ne voir que d'un oeil ne peuvent aller que droit dans le mur (de la honte ? des lamentations ?)

La paix, le sioniste raciste suprémaciste ne la signera que lorsqu'il aura colonisé toutes les terres arabes...

Qui veut vraiment de la paix ? Pas en tout cas, ceux qui crie haut et fort qu'ils sont prêts aux pourparlers... Et qui assassinent jusqu'à trois jeunes juifs pour déclencher un conflit qui plongent la région dans la terreur. La peur : élément fédérateur d'un peuple qui se place derrière ses dirigeants (étrangement en difficulté au niveau politique à chaque fois d'un nouveau conflit nait !)

Donc, continue ton baratin, de déverser mensonges sur mensonges pour brouiller les pistes de réflexions... pour l'autocritique nécessaire à la reconnaissance (de la grandeur) d'un peuple qui se veut attaché à des valeurs humaines qui ne respecte pas, à une histoire, à une religion remplacée par des écrits sataniques, et à une tradition... qui n'est plus...

[www.youtube.com]

[www.youtube.com]
Ma Sha Allah !!! "[i]Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme ![/i]" (Lavoisier) [Bienvenue au Yabi Poésie Club]([url=http://www.yabiladi.com/forum/yabi-poesie-club-7-3375889-5377811.html#msg-5377811])
18 juillet 2014 01:20
Citation
Moh Tsu a écrit:
Et qui assassinent jusqu'à trois jeunes juifs pour déclencher un conflit qui plongent la région dans la terreur. La peur : élément fédérateur d'un peuple qui se place derrière ses dirigeants (étrangement en difficulté au niveau politique à chaque fois d'un nouveau conflit nait !)



ha donc ce sont des israeliens (le mossad ?) qui ont tué ces 3 jeunes israeliens pour avoir l'excuse d'une riposte?
Oups
aprés tout l'affaire merah n'est elle pas aussi un complot monté par sarkosy pour se faire réélire, pas vrai?
18 juillet 2014 10:49
A ce jours pas de preuve ni de coupable pour le meurtre des jeunes colons???? bizzzzzzzzarrrrrrrrrrrrre!!?

par contre le gouvernement juif sioniste criminel d'extreme droite a appelé au meurtre des palestiniens et il ne c'est pas génge pour tuer des disaines de palestiniens et les colons racistes de bruler vif un garcon palestien. Facts
voila un petit text pour vous faire gamberger


Si Israël continue d’attaquer Gaza, il est très probable que nous assistions à une troisième Intifada. Mais celle-ci sera différente, puisque l’opinion publique a subi une profonde transformation à l’échelle mondiale.



La mort de trois jeunes colons israéliens et les représailles avec le meurtre brutal de l’adolescent palestinien Mohammad Abu Khudair ont déclenché le cycle de la violence et un inquiétant bombardement médiatique – bien que familier – de la part d’Israël. Lorsque le visage sinistre de Mark Negev est apparu sur les écrans de télévision du monde entier, les citoyens assiégés de Gaza ont commencé à se recroqueviller dans la perspective d’une nouvelle opération « Plomb durci » menée au nom de la vengeance.

Tout ceci n’a rien d’étonnant. Cependant, l’entrée de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) sur la scène régionale pourrait entraîner des conséquences complètement inédites et imprévisibles pour les actes belligérants d’Israël.

Gilad Shaar, Naftali Fraenkel (tout juste âgés de 16 ans) et Eyal Yifrah (19 ans) ont été kidnappés le 12 juin à proximité de leur résidence familiale dans la colonie illégale de Goush Etzion. Au cours des 18 jours suivants, les médias internationaux étaient saturés de descriptions émouvantes des recherches organisées, puis de la terrible découverte de leurs corps et, enfin, des scènes déchirantes de douleur à leurs funérailles. Les dirigeants mondiaux ont envoyé des messages personnels de condoléances aux familles et assuré à Israël leur soutien sincère dans ses efforts d’éradication de tous les « terroristes ».

Cependant, les circonstances de la mort de ces jeunes hommes demeurent mystérieuses. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a immédiatement annoncé que « le Hamas paierait le prix fort », mais ce dernier a nié toute implication. Cette nouvelle raison de diaboliser le Hamas tombe à pic et est fort commode, étant donné que sa réconciliation récente avec le Fatah est perçue comme une menace existentielle pour Israël. Les médias internationaux grand public ont largement accepté et diffusé le verdict infondé d’Israël.

Ce qui est avéré, ce sont les circonstances horribles dans lesquelles Abu Khudair, âgé de 17 ans, est décédé. Il a été kidnappé dans la banlieue occupée de Shuafat, au nord de Jérusalem, contraint à boire de l’essence, puis brûlé vif. Les trois hommes qui ont avoué ce meurtre (des « extrémistes » israéliens) avaient tenté de kidnapper un enfant de neuf ans la veille. Cette histoire a été complètement passée sous silence.

Les médias et hommes politiques internationaux n’ont pas non plus mentionné le fait qu’entre la disparition des adolescents israéliens et la découverte de leurs corps, sept Palestiniens ont été assassinés par l’armée israélienne. En effet, depuis l’an 2000, 1405 enfants palestiniens ont été tués par Israël, apparemment en toute impunité. Les médias ont complètement occulté le fait que les adolescents israéliens vivaient dans une colonie illégale dans laquelle la violence envers les Arabes est fortement encouragée. Bien sûr, ceci ne signifie pas que ces enfants méritaient de mourir, mais n’est-il pas évident que la violence est une conséquence logique du vol des terres des familles palestiniennes par Israël ?

Israël profite impudemment des meurtres pour justifier et faire campagne pour le mouvement de colonisation en mélangeant appels à l’expansion des colonies et deuil national. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu est dominé par des extrémistes sionistes, notamment le ministre de l’Économie, Naftali Bennett, également dirigeant du parti « Foyer juif », qui sont convaincus que les Juifs sont les héritiers de l’Israël biblique dans son ensemble par la volonté divine. Cette vision est à la base de l’intransigeance de Benjamin Netanyahu et de son échec quant à la suspension de la colonisation durant les négociations de paix. Dans une tentative pour faire accepter à la nation l’inacceptable épuration ethnique des Palestiniens, Tel Aviv a transformé les colons en pionniers héroïques encerclés par des hordes de sauvages meurtriers en maraude, comme dans les westerns hollywoodiens.

Le sensationnalisme et l’irresponsabilité avec lesquels les meurtres des adolescents colons ont été décrits ont entraîné des manifestations publiques et acerbes de racisme. Des brutes armées se sont rendues dans les rues de Jérusalem occupée en scandant des slogans tels que « Mort aux Arabes » ou « Que votre village brûle ». Les crimes haineux envers les Arabes sont endémiques et, selon les témoignages de collègues sur le terrain, largement occultés par la police israélienne.

Du point de vue politique, il est opportun pour Israël d’utiliser cette tragédie comme prétexte pour attaquer le Hamas, et des frappes ont été lancées sur ses installations militaires à Gaza immédiatement après les funérailles des colons. Les petites agressions se poursuivent. Dans la nuit de lundi, les forces aériennes israéliennes ont tué au moins huit personnes à Gaza, et la bande de Gaza est privée d’électricité depuis la semaine dernière, après que les avions de combat ont commencé à cibler des infrastructures civiles. Des proches résidant à Gaza m’ont confié que tout le monde vit dans la peur d’une attaque semblable à celle de 2008-2009, lorsque l’opération « Plomb durci » avait ôté la vie à presque 1 500 Palestiniens.

Incapacité à tenir tête efficacement

Les hommes politiques palestiniens sont divisés quant à la réponse à apporter à la dernière agression d’Israël ainsi qu’à la colère du peuple suite au meurtre d’Abu Khudair et au passage à tabac de son cousin âgé de 15 ans, Tareq Abu Khudair, par la police israélienne. Le président de l’Autorité nationale palestinienne (ANP), Mahmoud Abbas, n’est pas parvenu à incarner l’atmosphère qui règne dans les rues, et même ses collègues les plus modérés ont exprimé leur frustration quant à son incapacité à tenir tête et à maîtriser efficacement Israël.

Nombreux sont ceux qui concluent que Mahmoud Abbas n’est plus motivé par les droits et les attentes raisonnables des Palestiniens, mais plutôt par son désir de ne pas contrarier Tel Aviv et risquer de perdre son mandat et les privilèges qui s’y rattachent. Le mois dernier, Mahmoud Abbas a horrifié le monde arabe en déclarant aux délégués de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) lors d’une conférence à Djeddah que la coordination des forces de sécurité avec Israël était « dans l’intérêt des Palestiniens », malgré le fait que les soldats israéliens aient assassiné cinq Palestiniens et mis à sac les maisons des villageois à la recherche des adolescents kidnappés.

En dépit des provocations, le Hamas a répondu avec retenue. Les roquettes qu’il a lancées par-dessus la frontière dans le désert inhabité autour de Sdérot constituent un avertissement. Le groupe islamiste dispose de missiles modernes et bien plus efficaces, capables de frapper la Jérusalem occupée et Tel Aviv. Alors qu’Israël aimerait que le schisme entre le Hamas et le Fatah soit renouvelé (afin de « diviser pour régner »), le Hamas s’est engagé dimanche dernier dans la négociation d’une trêve avec Tel Aviv sous l’égide de l’Égypte. Pour l’instant, il est au moins parvenu à maîtriser les factions radicales en son sein qui appellent à une réponse plus énergique.

Pendant ce temps, les rues palestiniennes sont en proie à la colère. Des jeunes armés de pierres ont engagé des combats de rue sporadiques avec l’armée et la police israéliennes. Si Israël continue d’attaquer Gaza, il est très probable que nous assistions à une troisième Intifada. Mais celle-ci sera différente. L’opinion publique internationale a subi une profonde transformation. Le mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions à l’encontre d’Israël gagne en intensité alors que les médias sociaux permettent la diffusion de photos réelles non censurées. Plus tôt cette semaine, le plus grand syndicat de Grande-Bretagne, Unite, a désigné Israël « coupable du crime d’apartheid », et s’est engagé avec ses 1,5 millions de membres à prendre des « mesures plus radicales semblables à celles qui ont été prises contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud » et à combattre « l’épuration ethnique des Palestiniens ».

Il est par conséquent probable qu’une troisième Intifada donnerait lieu à une sympathie et à un soutien populaire généralisés. Je pense qu’Israël hésite à provoquer une véritable confrontation pour les raisons évoquées ci-dessus, mais également en raison d’un évènement totalement inédit. Dimanche dernier, le chef du Mossad, Tamir Pardo, a annoncé lors d’une réunion privée avec les principaux hommes d’affaires israéliens que la plus grande menace planant sur la sécurité d’Israël ne résidait plus dans les ogives nucléaires iraniennes mais dans l’échec de l’obtention d’un accord avec les Palestiniens. Et il a raison.

La colère des Arabes a trouvé un nouveau véhicule sous la forme de l’EIIL, le mouvement salafiste-djihadiste qui a déferlé sur la Syrie et l’Iraq et déclaré l’établissement d’un « califat » islamique sur les territoires considérables et contigus qu’il a conquis. Israël possède une frontière avec la Syrie, et l’EIIL a fait une percée en Jordanie. Il ressort clairement des publications sur les plateformes des médias sociaux que de jeunes Palestiniens exaltés adhèrent à l’idéologie de l’EIIL. Ils considèrent cette organisation ultra-radicale comme une possibilité de salut quant aux injustices perpétrées à leur encontre par Israël.

Alors qu’il est facile de contenir une Intifada menée à coup de pierres, l’EIIL dispose d’armes et de véhicules militaires très sophistiqués confisqués aux armées officielles d’Iraq et de Syrie.

Si l’EIIL lance une attaque en règle contre Israël de l’intérieur mais aussi au niveau des frontières, Tel Aviv risque de regretter amèrement d’avoir refusé de négocier avec le Hamas. Car, comparé à l’EIIL, le Hamas n’est qu’un gros nounours.
Il y a la liberté d'expression mais il y a plus de liberté apres l'expression
 
Facebook