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Nigeria: entre 150 et 200 morts dans l'explosion d'un oléoduc à Lagos
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12 mai 2006 22:34
12/05/2006 16h41


©AFP - Pius Utomi EkpeiILADO BEACH (AFP) - Entre 150 et 200 personnes sont mortes brûlées vives vendredi matin dans l'explosion d'un oléoduc à Ilado Beach, un village côtier de l'agglomération de Lagos, catastrophe apparemment accidentelle provoquée par des trafiquants de pétrole.

Un correspondant de l'AFP a dénombré sur place plus de 150 victimes dans l'après-midi, alors que le feu sur l'installation était éteint. Mais il était difficile de comptabiliser avec précision le nombre de victimes, certaines étant réduites à un tas de cendres.

Le chef de la police de Lagos, Emmanuel Adebayo, à peine arrivé sur place, a pour sa part annoncé un bilan "de 150 à 200 morts".

"Les personnes mortes dans ce brasier sont soupçonnées d'avoir vandalisé l'installation", a indiqué le chef de la police soulignant que "la zone (de l'explosion) a été sécurisée. Il n'y a plus d'incendie ni de fuite sur l'oléoduc".

Selon des témoins, des agents de la compagnie nationale des pétroles (NNPC), sont venus peu après l'explosion pour colmater les trous qui avaient été percés sur le conduit d'environ 25 cm de diamètre, dont une partie avait été dégagée du sable qui l'entoure normalement.


Localisation de l'explosion d'un oléoduc au Nigeria
L'explosion a eu lieu sur une langue de terre sableuse bordée de plages, entre l'océan Atlantique et la lagune qui baigne Lagos, heureusement située à l'écart du village d'Ilado Beach.

Des corps carbonisés étaient visibles sur environ 100 mètres le long de la plage. Les plus proches de l'oléoduc étaient quasiment réduits à l'état de cendres.

Le journaliste de l'AFP a vu des corps figés, statufiés par la chaleur alors qu'ils tentaient de fuir, et dans l'eau les restes carbonisé d'un ou deux petits bateaux avec des corps flottant alentour.

Il semble, pour les corps à peu près entiers, que la plupart des victimes soient des hommes.

Le secrétaire général de la Croix rouge du Nigeria, Abiodun Orebiyi, avait, plus tôt dans la matinée avancé, un bilan de "plus de cent" morts, soulignant que les équipes de sauveteurs n'avaient retrouvé aucun blessé.

"Nous sommes arrivés sur les lieux à 11H00 (10H00 GMT) et nous avons dénombré plus de 100 morts mais il y en a sûrement plus dans la lagune", a expliqué Ige Oladimeji, responsable de l'équipe de la Croix rouge nigériane sur place.


Pius Utomi EkpeiDes agents de la Croix rouge et de la sécurité civile nigériane fouillaient les fourrés, en partie brûlés par la chaleur, pour s'assurer qu'il n'y avait pas de survivants.

Dans la matinée de vendredi, une grande colonne de fumée noire était visible depuis le centre de Lagos, dans la direction du port d'Apapa, proche du lieu de l'accident et site de nombreuses installations pétrolières.

Les explosions d'oléoducs surviennent assez régulièrement au Nigeria, souvent en raison de sabotages des installations par des trafiquants ou des habitants pour voler du carburant. Des centaines de personnes ont été tuées dans des accidents de ce genre ces dernières années.

Le bilan le plus terrible de ces accidents avait été enregistré en octobre 1998, quand plus d'un millier de personnes avaient été tuées dans l'explosion d'une valve d'un oléoduc à Atiworo, près de Warri (sud), après que des habitants l'eurent ouverte pour en extraire du carburant.

Lagos, la capitale économique du Nigeria, est la ville la plus peuplée d'Afrique avec environ 16 millions d'habitants dans un pays qui en compte 130 millions.

Le Nigeria est le premier producteur de pétrole brut d'Afrique et sixième exportateur mondial avec 2,6 millions de barils/jour en moyenne. Mais le pays souffre d'un manque chronique de capacités de raffinage et en dépit de la manne pétrolière, une part importante de la population vit dans la pauvreté.




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"l'or noire" est vraiment catastrophique pour notre humanité !
Vivre sous occupation, c'est l'humiliation à chaque instant de sa vie ... Résister à l'occupation, c'est vivre libre !Aujourd'hui Gaza, demain Al-Qods !
 
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