La communauté musulmane de Sebta est indignée par les paroles racistes et haineuses d'une chanson composée et entonnée par des policiers de la ville en parcourant les rues de l'enclave samedi dernier, dans le cadre du carnaval annuel.
L'indignation est à son comble, d'autant plus que le pot-pourri ouvertement raciste et fasciste a obtenu le premier prix des meilleures paroles et meilleur déguisement au cours de cette manifestation.
La chanson composée par un policier local est d'un racisme sans détour. Extraits: " J'ai ouvert le livre des animaux/Pour voir si les turcs sont des animaux rationnels/J'ai vu que ces gens et les bovins sont pareils/Et je n'ai plus eu de doute:/Ce sont bien des animaux". A Sebta, les arabes et les musulmans sont désignés sous le jargon de turcs.
Dans un autre couplet de la même veine odieuse, l'auteur et les chanteurs disent avoir envie d'être des "vétérinaires" parce qu'à Sebta il y a assez "de veaux pour bien gagner sa vie" , en allusion à la population musulmane.
Après d'autres passages vulgaires, ils en viennent à regretter l'Holocauste: "Hitler a mal fait" en tentant d'exterminer les juifs au lieu des musulmans. Par sa faute, dit encore ce texte fasciste: "je me trouve Ici désarmé et en train de tendre la joue" (aux arabes), Mais "je préfère mourir debout que de vivre à genoux", dit la chanson en paraphrasant le célèbre slogan du révolutionnaire Che Guevara.
Jouant enfin sur la phobie entretenue à Sebta et Melilia sur le risque d'être dépassé en nombre par la population musulmane, appel est lancé à la population "chrétienne" pour renoncer à l'usage des "préservatifs" dans leur vie conjugale car, cri d'alerte, : "les deux populations sont déjà à égalité". Devant cette manifestation publique de racisme primée de surcroît par les organisateurs espagnols du carnaval, le principal parti d'opposition à Sebta, l'Union Démocratique Sebtaouie qui compte trois députés musulmans à l'assemblée locale, a déposé une plainte.
La formation compte poursuivre en justice les membres de ce groupe appelé "Les Poussins" qui a vu le jour à l'occasion du Carnaval, pour "apologie du génocide, xénophobie et racisme". Son président M. Mohamed Ali a demandé à l'exécutif local de prendre les mesures nécessaires pour que ces "insultes contre les arabes et les musulmans" ne soient plus entendues.
Il a également dénoncé le silence des pouvoirs publics face à ces manifestations de "haine" qui ont provoqué un "profond sentiment de malaise et d'indignation au sein de la communauté musulmane de Sebta". D'autres dirigeants d'associations, tels le président de la Communauté Islamique Al Boukhari, Abdeslam Hamadi et de l'Association arabe des Jeunes dans le Monde, Abdelkhalek Abdeslam ont fait part de la douleur ressentie par la population arabe et musulmane de Sebta et les risques que de telles manifestations font peser sur "la cohabitation et la convivialité" au sein de la population de Sebta.
Une manifestation serait en train d'être organisée, via l'échange de messages SMS, pour samedi prochain, jour de la clôture en apogée du Carnaval de la ville. Les médiaux espagnols, à l'exception notoire du journal "ABC", ont fait passer l'affaire sous silence et aucune voix autorisée n'avait condamné l'affaire jusqu'à jeudi sur la péninsule ibérique.
Ce genre de discours ne m'ettones plus dans les democraties europeenes qui ont considéré les insultes à notre Prophete(Paix et benediction d'Allah sur lui) comme de la liberté d'expression. De plus la haine anti musulmane et anti marocaine c'est trés enraciné en Espagne.Souvenez vous des violences contre les marocains en 2001 à El Ejido..
chargement...
+ 
