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La musique souffi
n
16 août 2006 16:35
Bonjour tout le monde,

cette culture m'était complétement inconnue jusqu'à la lecture d'un des oeuvres de Ibn Arabi.

Je cherche des gens soufistes pour mieux comprendre cette culture et savoir s'il y a des soufistes parmi les yabilediens.

Comment vous vivez leus islams? Quels sont les principes du soufisme? Et keske le soufisme vous a apportez de plus dans votre vie?

Merci de bien vouloir me répondre et participer à mon sujet.
n
16 août 2006 23:01
Personne ne veut me répondre, c'est très gentil.
n
15 septembre 2006 15:35
si tu suis cette discipline, qui est très difficile pour atteindre la voie , je suis soufi depuis quelques années et je suis loin del'illumination, cat il faut être purifier corps et âme, si tu lis IBN ARABI c'est bien mais il faut être guider soit dans un groupe faqirate ou un maître, mais n'oublie pas la prière et le dikr la ilaha illa lah souvent souvent souvent,c'est le secret de la voie vers l'extase, vers DIEU.
m
15 septembre 2006 15:54
Salâm Alaikoum chere soeurs.

Le soufisme est la dimenssion spirituelle du l'islam, la voie du coeur et de l'amour,

l'amour de Dieu de son bien aimé sur lui la paix et de toutes les créatures.

Moi même je suis soufie et c'est cette expression de l'islam qui aujourd'hui errigue mon coeur et donne à la visibilité de mes yeux en facette plus large et une interiorisation plus profonde.

concernant la musique soufie voici un trés beau site de chants





http://www.radiosamaa.info/radio_fr/index.html


Bonne écoute

Fi Amane Illah

Salâm alaikoum



Modifié 5 fois. Dernière modification le 15/09/06 22:57 par mouhib.
n
15 septembre 2006 21:13
Merci de votre réponse,

Je voudrais comme même savoir les principes du souffi et comment peux-tu dire que tu es un souffi?
Quelle est la différente entre un musulman et un musulman souffi?
Si vous voulez bien me donner le nom de certains ecrivains ou des ouvrages.

Je vous attends
M
15 septembre 2006 21:15
Citation
nowelita a écrit:
Bonjour tout le monde,

cette culture m'était complétement inconnue jusqu'à la lecture d'un des oeuvres de Ibn Arabi.

Je cherche des gens soufistes pour mieux comprendre cette culture et savoir s'il y a des soufistes parmi les yabilediens.

Comment vous vivez leus islams? Quels sont les principes du soufisme? Et keske le soufisme vous a apportez de plus dans votre vie?

Merci de bien vouloir me répondre et participer à mon sujet.



C'est quoi le livre d'Ibn Arabi que tu as lu ? Moi aussi je m'intéresse beaucoup au soufisme
m
15 septembre 2006 21:19
Salâm Alaikoum,

Parmis les grande figure de l'islam qui furent soufie on peut énumerer certains :

L'imam Al-Nawawi
L'imam Al Ghazali
...

Il en existent des centaines de Ibn Khaldoun à Ibn Batouta, de Abd El Kader Jilani à L'iman seyouti.

L'appellation soufie est un nom donnée aux troisièeme siécle de l'hegire aux hommes et femmes qui s'addonnait à la recherche constante de la face de Dieu.

Voici un site qui pourra te donner une vision du soufisme : Saveurs-soufies.com

Bonne lecture
Salâm Alaikoum
n
20 septembre 2006 13:19
on ne pose plus de question quand le coeur est atteint (sakinatou arrouhi) il faut travailler sur soi,pas uniquement par la lecture, mais par la pratique prière quotidienne plus salatou alqillam, et le dikr!!! c'est le grand secret,croyer-moi, et vous trouverez le calme en soi, al fanaa fi llahi.

nagwa.
R
20 septembre 2006 14:31
SALAM ALAYKOUM disciple du soufisme !!!

L'imam El Ghazali reste une référence en la matière j'ai lu quelques unes de ses oeuvres. On donne vraiment toute la dimension à la spiritualité. et l'amour de dieu est exclusif.


Peut on en être capable ???

La naissance du soufisme est né avec des hommes (moines) qui était chrétien. Ils ont trouvé la vérité auprès du Coran et suivent quasiment ses preceptes. Ce sont des personnes qui vout un tel culte qu'ils ont dépassé les bornes. coupé du monde et de sa réalité !!

La différence qui réside entre le sunnite et le soufis est dans la vie sociale. N'y a t-il pas plus de mérite à vivre en communauté ( se marié, avoir des enfants, avoir une vie remplie de bon coté comme touché par les épreuves de la vie.
Du temps même du prophète SAW la différence était net.

J'éprouve malgré tout un penchant pour le soufisme mais je reste dans ma ligne de conduite qui me parait plus saine en tant qu'homme.

O allah o 'alim
m
20 septembre 2006 15:47
Salâm Alaikoum,

Pour répondre rapidement à votre message est je vous encourage vivement à approfondir aux travers des lectures qui sont trés riches tant sur un aspect historiques que doctrinales, Le soufisme est partie intergrante de l'islam il est sa dimenssion spirituelle et à trouver sa naissance dans la viatique es compagnons et de notre prophète bien aimé.

Les origines du soufisme :

On distingue généralement dans l’histoire du soufisme quatre périodes principales :

* la première est celle du Prophète et des compagnons,
* la deuxième est celle des grandes figures du soufisme tel que « Hassan El Basri », « Rabia Al adawiya », « Al –Hallaj », Al-Jounayd »,etc ;
* la troisième correspond à l’établissement de la doctrine et de la théorie du soufisme ;
* la quatrième période enfin, se caractérise par la propagation du soufisme à partir de son centre Bagdad en Iraq vers l’Iran et l’Inde à l’Est, le Maghreb et l’Andalousie à l’Ouest

La question des origines du Soufisme (al-tasawwuf) n’est pas simplement une question historique. Le Soufisme qui désigne la spiritualité de l’Islam, ou en d’autres termes, la vérité intérieure (al haqîqah) ; n’a d’autre véritable origine, tout comme la loi religieuse (al-shariyah) , que la Prophétie.

C’est pourquoi, le Soufisme, en tant que réalité intérieure, a précédé le nom utilisé d’ailleurs, pour caractériser les pratiques des ascètes des premières générations. Il est dès lors, facile de comprendre les propos de Hujwiri Déclarés en citant Abu al-Hassan al-Fùshunjî (m. 318) : « Aujourd’hui tasawwuf est un nom sans réalité alors qu’il fut une réalité sans nom » ; et Hujwiri ajoute « Du temps des Compagnons et de leurs successeurs ce nom n’existait pas, mais la réalité qu’il désigne était en chacun d’eux. »

En suivant ce lien vous pouvez voir avec un peu plus de détail les origines du soufisme



Sinon il est aussi important de savoir que les soufis sont Sunnites et suivent avec le plus grand des scrupules la sunna du prophète sur lui la paix et le salut.
Pour cela il suffit de voir ce que l'imam de l'islam Al Ghazali est et appuie la sunna.


Concernant les moines chretiens, il s'agit d'une idée et d'un point de vue qui n'est pas exact, les premiers contacts de grande portées entre la civilisation chretienne et musulmanes ont eux lieu essentiellement lors de la période andalouse et cela est arrivée bien des sciecles aprés.


Concernant le dernier point du domaine du social il est un adage qui dit que le soufi est le fils de son temps. et de nous jours nous nous devons et nous sommes actifs dans les domaines de la société et sur tous les plans.

Le soufisme est un mode de vie intégrant Dieu à chaque instant, à travers l’expérience du sacré qui peut être trouvée dans chaque activité (rencontres, écriture, contact avec la nature, travail...). Mais le soufisme ne se substitue pas à la shari’a (Loi sacrée) comme beaucoup de personnes le prétendent. Moins de rigidité ne signifie pas la destruction des formes sacrées.

Le soufisme constitue la dimension intérieure de la tradition islamique. Certaines sciences de cette tradition se consacrent au droit ou aux modalités du culte, et d’autres sciences traitent du retour intérieur vers Dieu permettant de réaliser le sens profond de notre séjour sur terre. Le soufisme s’inscrit dans cette dernière approche.

A travers l’histoire de l’islam, les soufis ont joué un rôle très important dans l’islamisation de pays de cultures très différentes car ils parvenaient à s’adapter plus facilement aux variétés des formes. Quand l’islam a atteint la Chine, c’est bien le soufisme qui s’est répandu. On pourrait dire la même chose pour l’Inde.

Aujourd’hui, le rôle du soufisme est de contribuer à retrouver une véritable éthique au sein du monde musulman. Contrairement aux fondamentalistes qui veulent imposer l’islam de l’extérieur, les soufis disent que ce chemin ne peut passer que par une démarche intérieure qui touche le cœur des êtres. »
n
20 septembre 2006 21:50
Je te remercie beaucoup Mouhibb et ainsi que tous les participants.

Mouhib, tu as vraiment eclaircie beaucoup de choses et confirmer certaines de mes idées.
Ce que j'aime dans le soufisme c'est que l'un de ses bases est la philosophie, qui dit philosophie dit les Sciences et donc l'être humain en tant que tel.
En entendant parlé des soufismes, je me suis rendu compte que j'en fais parti de ce Mathhab, car le soufisme défend la liberté des êtres et de l'esprit, on se détache du monde extérieure pour un monde spirituel pure et saint.
Je vis mon Islam à ma façon et j'essaye d'analyser et de comprendre, ma seule référence est le Coran, il n'y a pas mieux que le travail sur soit et l'Ijtihad fi nafss, chacun à son rithme, la conviction est plus importante que les actes. Cette conviction vient des expériences multiples de la vie, de l'observation du monde qui nous entoure, des contacts avec les gens et du travail ( le travail dans tous les domaines), avoir des objectifs dans la vie et avoir la raison.
n
24 septembre 2006 19:17
bonjour nowelita,

je vois que tu est interssée, c'est bien continue ton chemin, moi le soufisme c'est m'a voie, à paris la vie est difficile seule, j'ai perdu mon mari que j'ai aimé, et grace au soufisme et le soutien des frères et soeurs soufis je suis sauvée !!! c'est un bon soutien.

Je souhaite un bon ramadan a tous les marocains et marocaine ,un ramadan plein d'amour .

nagwa.
e
26 septembre 2006 11:06
qu'est ce qu'il a de plus un souffi par rapport à un musulman ,pratiquant normal ?
J'ai demandé à ce qu'on me banisse, et on l'a fait , et je remerci celui qui l'a fait. si vous voulez me contacter cherchez ( elma3ti ) sur bladi.net
e
26 septembre 2006 11:09
les groupes dont vous parlez , quel est leur rôle ? qu'est ce qu'ils apportent ? en y appartenan vous n'avez pas l'impression d'avoir votre islam à vous ?
J'ai demandé à ce qu'on me banisse, et on l'a fait , et je remerci celui qui l'a fait. si vous voulez me contacter cherchez ( elma3ti ) sur bladi.net
e
26 septembre 2006 11:10
bien sûr je parle du soufism du monde contemporain , pas celui des compagnons
J'ai demandé à ce qu'on me banisse, et on l'a fait , et je remerci celui qui l'a fait. si vous voulez me contacter cherchez ( elma3ti ) sur bladi.net
m
26 septembre 2006 11:11
Salam alaikoum,

Il n'est pas questions d'avoir quelque chose de plus par rapport à un autre.

Un soufi est avant toute chose un musulman. à l'image de l'addition et les mathematique
il n'y a aucune difference.

Sinon le soufisme est la Dimenssion spirituelle de l'islam, il s'agit de la recherche constante de la face Divine, avec une profonde rechercher de la purification du coeur, l'organe Roi.
m
26 septembre 2006 11:18
Citation
el 3aKel a écrit:
les groupes dont vous parlez , quel est leur rôle ? qu'est ce qu'ils apportent ? en y appartenan vous n'avez pas l'impression d'avoir votre islam à vous ?

Si les réalités spirituelles voilées au regard ne sont perceptibles qu'à la vision du coeur (qalb), il n'est possible de saisir le sens des choses cachées qu'avec l'aide d'une expérience spirituelle. Les soufis considèrent cette expérience comme une éducation (tarbiyya). Il est nécessaire, selon eux, de rééduquer l'âme dont la réalité "brute" (opaque) s'interpose entre la vision du coeur et les réalités spirituelles.

L'expérience mystique est le passage d'une conscience (shû`ûr) du sacré en puissance à une réalisation en acte de la condition sacrée de l'Homme. Par le biais du dévoilement des Vérités divines, l'individu traverse deux niveaux de conscience spirituelle importants: les états (hâl) et les stations (maqâm) spirituels.

L'état spirituel (hâl) est défini par les soufis comme une sensation qui émane du fond de l'être. C'est une "rencontre" (wajd) de l'âme en état d'accueil, avec les Lumières divines. Ce peut être un état de nostalgie (shawq), de crainte révérencielle (hayba), d'épanouissement (bast)… Il survient furtivement et échappe à tout contrôle. Le hâl disparaît aussi rapidement qu'il est venu.

La station spirituelle (maqâm) est une expérience plus durable que la précédente. C'est l'affermissement du hâl dans la conscience. Ainsi, l'état (hâl) de gratitude (al-shûkr) qui, lors des expériences, apparaît et disparaît, devient une station stable une fois réalisé pleinement. Le maqâm est une "demeure spirituelle" (manzil), un gîte d'étape du voyageur
m
26 septembre 2006 11:26
Citation
el 3aKel a écrit:
bien sûr je parle du soufism du monde contemporain , pas celui des compagnons


La chaîne initiatique

Le shaykh soufi, un Saint patron, tire sa légitimité de sa baraka grâce à laquelle il peut assurer l'éducation des gens qui viennent à lui. La chaîne initiatique est très importante dans la légitimation de l'enseignement du shaykh. Cette "chaîne d'or" de l'initiation (silsila) garantit l'authenticité de l'enseignement, dans la mesure où elle assure la transmission du dépôt spirituel (sirr) de shaykh à shaykh jusqu'au Prophète, en passant généralement par Ali Ibn Abi Talib.



Les soufis estiment que " Le soufisme est tout entier dans l’excellence du comportement (ihsan). Celui qui te dépasse en excellence du comportement te dépasse en soufisme. " Ainsi résument-ils en une seule attitude toute la science de la connaissance de Dieu.



Il est d’ailleurs trop souvent oublié ou méconnu que l’excellence du comportement constitue la plénitude de l’Islam tel que nous le rapporte un hadith [1] authentique rapporté par Umar [2] et connu sous le nom de " Hadith de Gabriel ". Ce hadith révèle que la tradition musulmane comporte trois degrés de profondeur :

L’islam ou la pratique extérieure des rites ;
L’iman (la foi) ou la compréhension des choses intérieures ;
L’ihsan (l’excellence du comportement) ou la prise de conscience de la présence divine : " Adore Dieu comme si tu voyais Dieu, car si tu ne le vois pas, Lui te voit ".

Dire que tout le soufisme est contenu dans l’excellence du comportement, c’est dire que le comportement est la manifestation la plus élevée d’un événement spirituel sans comparaison : la Présence divine dans le cœur du saint de Dieu.

Agir pour Dieu
Comme l’a écrit Ibn Ata Allah [3] : " La beauté des actions procède de la beauté des états de l’âme (hal) et la beauté de ces états vient de la confirmation dans les stations (maqamat) où descendent, sur les cœurs, les faveurs divines. "

La voie soufie est tout entière pure expérience spirituelle. Elle s’inscrit dans le vécu intime et profond de quiconque la parcourt. Elle n’est pas conjecture et encore moins érudition. Elle est une appréhension directe de la lumière divine par le Cœur, centre subtil de l’Etre.

" La science utile est celle dont les rayons se répandent dans la poitrine et celle qui soulève les voiles du Cœur. " [4]

Il n’y a par conséquent, rien d’étonnant à ce que la Voie se présente extérieurement comme orientation vers un modèle de comportement, c’est à dire vers une expérience à vivre pour laquelle les seuls outils nécessaires sont de l’ordre de la spontanéité, de l’intention pure et de la sincérité et non pas de l’ordre du quotient intellectuel ou bien des capacités de réflexion.

C’est la qualité de l’acte, l’intention qu’il contient qui, dans l’approche soufie, sera déterminante. En effet, dans une voie soufie vivante, la qualité des actes transcende celui ou celle qui les accomplit et ouvre la porte à une " ré-action " spirituelle directement sur le plan de l’Etre.

La voie soufie vivante, parce qu’elle se place dans l’optique initiatique d’une transformation intérieure, ne peut se laisser enfermer dans le cercle de la simple morale. La voie transcende cette morale, sans en nier d’ailleurs les vertus sociales. Mais la différence est qu’ici le comportement n’est pas seulement une norme sociale, mais bel et bien un moyen de l’éducation spirituelle.

"Les actes sont des formes mortes, la Vie y pénètre par le secret de l’intention pure " [5].

Il s’agit là d’une spécificité très importante de la voie initiatique vivante et opérative. En plaçant la qualité des actes au cœur du travail spirituel, c’est tout l’Etre du disciple qui se trouve impliqué. Cette réalité dépasse infiniment le cadre de la simple individualité psychologique, pour toucher finalement à ce qu’il y a de plus universel en chacun de nous.

Du point de vue du disciple, la recherche sincère du bien-être d’autrui, permet de placer sa conscience dans une orientation. Cette orientation intérieure dérobe alors le disciple à la perception de sa propre individualité ; ne serait-ce que furtivement. Dans ce bref instant, il n’a plus de regard sur lui-même. Toute son aspiration se porte alors vers une conscience supérieure qui conduit à dépasser les limites de l’individualité.

Très concrètement, l’excellence du comportement implique d’être continuellement au service de l’autre (du tout Autre). Il s’agit de préférer autrui à soi-même. C’est une attitude que les soufis appellent al ithar et qu’ils comparent à une bougie : elle donne la lumière au dehors en se brûlant elle-même.

Pour le disciple, il s’agit de tenter à chaque instant de se conformer à cet état d’être. En intensifiant cette pratique de manière à ce qu’elle devienne un véritable élan du cœur, le disciple se créé un comportement intérieur d’orientation.

Cette intériorisation permanente d’un élan vers l’Autre recèle la possibilité de libérer totalement le disciple de son ego, c’est à dire de la conscience illusoire de l’existence de son individualité en tant que réalité autonome se suffisant à elle-même.

A ce stade, il ne s’agit pourtant que d’une potentialité, c’est à dire une condition nécessaire mais pas suffisante. Pour le disciple, l’attitude de recherche d’excellence du comportement est comparable à une graine plantée en terre : la première étape de la croissance consiste à chercher à briser sa coque.

Lumière du Guide
Pour briser sa coque, pour grandir, une graine a besoin de l’eau de pluie vivifiante. A défaut, il n’y a pas de croissance, pas d’arbre, pas de fruit. Cette eau du ciel, sans laquelle rien ne peut se transformer, c’est le maître spirituel vivant qui l’apporte. Sa présence sanctifiée et autorisée vivifie le cœur du disciple.

En étant relié à un maître spirituel authentique, chacun des actes du disciple laissé dans le chemin de Dieu, c’est à dire en recherchant l’excellence du comportement, est alors recouvert d’une eau bienfaisante et transformatrice. Cette eau céleste et transformante est une Grâce divine toute particulière.

Elle ne peut émaner que de certains êtres qui ont reçu l’autorisation de soigner et éduquer les âmes. Elle est parfois appelée es-sirr, c’est à dire littéralement " secret " parce que par essence elle ne peut être communiquée et transmise que de cœur à cœur. Et c’est d’ailleurs ainsi qu’elle se transmet depuis l’origine.

Cette Grâce toute particulière éveille le cœur, le regard du disciple à la Présence de Dieu en toute chose. Si bien qu’on peut dire que ceux qui suivent la voie sont comme : " ceux qui dépensent leurs biens avec le désir de plaire à Dieu et pour affermir leurs âmes, (ils) ressemblent à un jardin planté sur une colline : si une forte pluie l’atteint, il donnera deux fois le double de fruits ; si une forte pluie ne l’atteint pas, la rosée y suppléera " (Coran II, 265).

Le Maître spirituel vivant est comme cette colline dont nous parle le Coran. Les terres qu’elle porte sont, grâce à sa présence, élevées en un lieu particulièrement bien exposé et favorable aux irrigations célestes. L’aridité des terres est devenue impossible, elles donnent toutes abondamment parce que la colline met un terme à la stérilité du désert.

On peut ainsi constater que la recherche de l’excellence du comportement permet finalement de créer les conditions d’une réceptivité à quelque chose. Un quelque chose qui est étranger au monde du disciple, étranger au monde tout entier et qu’on ne peut découvrir qu’en l’expérimentant, qu’en le goûtant : c’est la saveur de l’éducation spirituelle.

Préférer autrui à soi-même ! Voilà une attitude tellement simple à décrire en quelques mots et qui pourtant, si elle est pratiquée à la lumière de l’enseignement d’un saint autorisé, peut se révéler une clé de la quête de Dieu.

Préférer autrui à soi-même dans le contexte bien précis de la présence spirituelle d’un Maître, n’est donc pas du tout une servitude de l’homme à l’homme, mais bel et bien une servitude du cœur à la Vérité. Il s’agit là au contraire du secret suprême de la liberté. C’est par l’offrande des œuvres que l’on affine sa sincérité. Ce ne sont pas nos actes qui conduisent à la Vérité, mais ce sont nos actes habités par nos intentions, notre orientation vers Dieu, qui nous disposent à recevoir la Vérité.

Lumière de l’Envoyé
Dans la Voie soufie, le lien étroit entre la beauté des actes et la réalisation spirituelle trouve sa source en la personne même du Prophète Muhammad ainsi que l’atteste par exemple ce hadith : " J’ai été envoyé pour parfaire la noblesse du comportement " (makarim al akhlaq).

D’un point de vue métaphysique, c’est par l’influence de la réalité spirituelle de Muhammad que s’opère l’illumination du cœur du disciple. Cette transformation peut se résumer intérieurement et extérieurement en l’acquisition de la noblesse du comportement.

Cela signifie aussi que cette " excellence du comportement " qui s’épanouit dans les cœurs, est celle de Muhammad lui-même. En effet, comme l’a développé Ibn Arabi, la réalité spirituelle du Prophète (al Haqiqa al Muhammadia) est le modèle par excellence du type de réalisation propre au soufi. A cet égard, le Coran spécifie : " Certes, il y a pour vous dans l’Envoyé de Dieu un modèle excellent " (XXXIII, 21). Ainsi, le cheminement spirituel dans la voie vivante, sur le modèle de l’excellence du comportement conduit à hériter réellement les qualités propres au Prophète Muhammad.

Synthétiquement, ces qualités sont en fait :

une perfection intérieure dans la proximité divine ;
une perfection extérieure dans la manifestation des qualités du serviteur sincère, pieux et reconnaissant.

Le disciple au fur et à mesure de sa progression, actualise en lui cette lumière spirituelle de Muhammad. Il faut retenir de cela que le degré de proximité avec Dieu passe par le degré de rapprochement avec cette réalité spirituelle du Prophète. Chacun reçoit la connaissance de Dieu en proportion de sa participation à cette dernière.

Dans le Coran, une mention précise est faite de cette réalité initiatique, puisque Dieu dit à Muhammad : " Certes, ceux qui font la pacte avec toi, c’est en vérité avec Allah qu’ils font le pacte " (XLVIII, 10).

Finalement, le point crucial est donc d’avoir accès à cette réalité spirituelle du Prophète Muhammad. Pour cela, il n’y a qu’une solution : trouver une personne chez qui ce rapprochement s’est déjà réalisé, afin que de par sa présence et à condition qu’il en ait reçu l’autorisation divine, il soit le moyen (wassita) par lequel chemineront ceux qui aspirent à l’Unité. Cette personne, cet héritier muhammadien, c’est le maître spirituel vivant.

Germe et fruit à la fois, l’excellence du comportement est un outil nécessaire pour la progression du disciple tout autant que la manifestation de la réalité spirituelle du Prophète. C’est pourquoi, dire que " le soufisme est tout entier dans l’excellence du comportement ", c’est aussi dire que le soufisme est tout entier manifestation et présence de la lumière de Muhammad.
m
26 septembre 2006 11:27
Mes excuses pour avoir mis un copier / Coller mais je pense que cela mérite d'etre lu

Bien fraternellement
Rachid
e
26 septembre 2006 15:37
c'est vrai qu'il y'a des soufis qui fument pour atteindre cet etat du HAL ?
J'ai demandé à ce qu'on me banisse, et on l'a fait , et je remerci celui qui l'a fait. si vous voulez me contacter cherchez ( elma3ti ) sur bladi.net
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