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Muhammad YUNUS chez Sarkozy.
B
31 mars 2008 17:38
Salam aalikoum


La nouvelle est tombée sans que personne s'y attende : le prix Nobel de la paix a été attribué à Muhammad Yunus, le banquier des pauvres. Nouvelle plus révolutionnaire qu'il n'y paraît. D'abord parce qu'elle reconnaît l'oeuvre d'un économiste qui, abandonnant les rivages rassurants de l'économétrie, s'est attaqué à la réalité de la pauvreté qui ronge notre planète. Ensuite parce qu'elle fait un lien entre l'éradication de cette pauvreté et la paix.



Parlons d'abord de l'homme. Je l'avais rencontré, il y a vingt-cinq ans dans une des innombrables conférences sur le développement. Parmi tous les théoriciens qui parlaient doctement de la façon de changer le monde, ce fut le seul qui raconta avec des mots simples qu'aucun expert n'oserait employer, ce qu'il avait fait lui-même dans son pays, le Bangladesh, pour sortir les paysans des griffes des usuriers. Comment ayant vu les femmes du village se tuer au travail pour rembourser des prêts à 100 % par mois, il leur prêta d'abord de sa poche, puis en garantissant les crédits qu'il négocia avec la banque locale, puis en créant sa propre banque rurale : la Grameen Bank. Les experts le regardaient, les yeux ronds : ils n'avaient pas l'habitude qu'un de leurs pairs s'engage dans la vie réelle. Ils n'avaient jamais fait le lien entre la vision macroéconomique qui fait du crédit l'un des principaux instruments de la croissance et l'approche microéconomique où "l'on ne prête qu'aux riches", car les pauvres sont considérés comme incapables de faire fructifier le capital et moins encore de rembourser le prêt.

Ce message du réel, j'ai vu M. Yunus le défendre avec la même conviction et simplicité à de multiples occasions : lors des réunions que j'avais essayé d'organiser en France dans les années 1980 où le public était clairsemé, dans les villages du Bangladesh ou face à des chefs d'Etat.

La rencontre avec M. Yunus et la découverte du microcrédit changèrent ma vie, car d'économiste de développement je suis devenue moi-même militante d'un secteur financier ouvert à tous. J'allai voir la Grameen Bank, qui, à l'époque, avait une centaine de milliers de clients et j'écrivis dans mon rapport de mission de 1988 que la Grameen Bank conjugue une application harmonieuse de la théorie économique, de la fonction bancaire, de la psychologie, de l'éducation, de "l'art militaire" - par son occupation du terrain - et de vertus morales telles que la dignité, l'effort, la solidarité, la démocratie. Ce jugement reste toujours vrai, à ceci près que la banque compte aujourd'hui 6 millions de membres. Dans le cadre de ce qu'elle appelle Grameen Bank 2, elle a développé l'épargne, assoupli les méthodes, diversifié les produits en créant, par exemple, des prêts aux étudiants ou aux mendiants.

Son exemple a rayonné autour du Bangladesh en inspirant d'autres actions et en donnant naissance au mouvement mondial de microcrédit, qui compte aujourd'hui 100 millions de clients. Pour avoir lancé les premiers programmes de ce type en Afrique de l'Ouest, en Europe centrale et orientale et en France, j'ai pu constater que, même si les méthodes doivent être adaptées chaque fois au contexte local, les principes restent toujours les mêmes : confiance aux plus démunis, accès au capital permettant de transformer les exclus en créateurs de richesse, espoir pour ceux qui n'en avaient pas. Ces principes s'appliquent aussi bien dans les pays du Sud, où la majorité de la population vit du travail indépendant, que dans les pays du Nord, dont l'économie se désindustrialise et où le travail indépendant retrouve une nouvelle jeunesse à la faveur du développement des services et des technologies de communication.



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[b]Plus rien ne m'étonne[/b]
B
31 mars 2008 17:41
Salam aalikoum


j'ai vu un reportage sur la Grameen bank et j'ai trouvé l'idée tellement simple et efficace que l'on se demande comment a t on fait pour attendre si longtps

eh bien en faite, bien que Muhammad Yunus fut prix nobel 2006, il exerce son talent et ses idées depuis plusieurs années.

Allah y khlef arlih
amine
[b]Plus rien ne m'étonne[/b]
s
31 mars 2008 19:21
Voila un homme "musulman" qui diffuse comme principe amour et partage........dommage que ces personnalités ne sont pas entendre, il est bien de montrer les mechants terroristes musulmans.......;
l
31 mars 2008 19:51
charité, bonne conscience et fausse alternative......
s
31 mars 2008 20:38
c'est bien de miniser les actes ...toujours le mot pour rabaisser.
 
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